ב״ה
La
Birakhath « Hannôthén Layyo´éf Kôah »
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Toutes
les Birakhôth Hashahar que nous avons mentionnées dans les
articles intitulés « Les
Birakhôth Hashahar » et « Les
Birakhôth ''Shallô` ´osoni'' » peuvent être
retracées jusque dans la Gamoro`. La seule des Birakhôth Hashahar
dont les sources ne remontent pas jusqu'au Talmoudh est la Barokhoh
de הַנּוֹתֵן
לַיָּעֵף כֹּחַ « Hannôthén
Layyo´éf Kôah » (qui donne de la force à
celui qui est faible). Parler de cette Barokhoh nous offre
l'opportunité de traiter de questions très importantes qui
entourent le Siddour tel que nous le connaissons aujourd'hui, et
amener à la connaissance des gens des difficultés dont ils ne sont
pas nécessairement conscients, comme par exemple : de nouvelles
Barokhôth peuvent-elles être composées après que le Talmoudh a
été scellé, ou sommes-nous confinés à ne faire que les Barokhôth
mentionnées dans le Talmoudh ? Quels facteurs ont amené à
opérer des changements dans le Siddour ?
Les
`ashkanazim font la Barokhoh de « Hannôthén Layyo´éf
Kôah » juste après celle de עוֹטֵר
יִשְׂרָאֵל בְּתִפְאָרָה « ´ôtér
Yisro`él Bathif`oroh ». Quant aux Safaradhim, ils ne la
disent tout simplement pas. Dans le « Nousah `ari »,
cette Barokhoh est faite juste après מַלְבִּישׁ
עֲרֻמִּים « Malbish
´aroummim », tandis qu'elle n'est pas mentionnée dans le
tout premier Siddour, qui est celui du Rov ´amrom Go`ôn ז״ל.
On ne la retrouve également mentionnée dans aucun des écrits
halakhiques des Ri`shônim. Sa toute première mention se trouve dans
le Séfar `abboudhirham, qui est un commentaire sur la liturgie juive
composé par le Rov Dowidh `abboudhirham ז״ל,
un rabbin séfarade du 14ème siècle. Dans la partie réservée aux
Birakhôth Hashahar il y rapporte ceci : ויש
מקומות שמברכין נותן ליעף כח
« Et
il y a des communautés qui bénissent ''Nôthén Layyo´éf
Kôah'' ». Quant à Rabbi Yôséf
Qa`rô ז״ל,
il tranche ceci dans son Shoulhon ´oroukh1 :
Il
y en a qui ont la coutume de bénir « Hannôthén
Layyo´éf Köah », et nous ne voyons pas
leurs paroles.
|
יש
נוהגין לברך הנותן ליעף כח ואין דבריהם
נראין
|
« Ne
pas voir leurs paroles » est une expression qui désigne une
pratique n'ayant aucune source sur laquelle s'appuyer. Par
conséquent, Rabbi Yôséf Qa`rô considère cette pratique comme
n'ayant aucun fondement. Néanmoins, le Ramo''` ז״ל
écrit :
Cependant,
le Minhogh universel de tous les `ashkanazim est de la
dire.
|
אך
המנהג פשוט בבני האשכנזים לאומרה
|
Ainsi,
le Ramo''` lui-même reconnaît que Rabbi Yôséf Qa`rô a raison de
dire que cette Barokhoh de « Hannôthén Layyo´éf Kôah »
n'a effectivement aucune base ou source sur laquelle s'appuyer, mais
que tous les `ashkanazim ont néanmoins la coutume de la réciter !
À
la lumière de tout cela, une question évidente se pose :
pourquoi les Safaradhim ont-ils rejeté cette Barokhoh ? Comment
se fait-il qu'elle n'est faite que par les `ashkanazim, les Hasidhim
et ceux qui utilisent le Nousah `ari ?
Les
Safaradhim ne font pas cette Barokhoh de « Hannôthén
Layyo´éf Kôah », pour la simple raison
qu'elle ne se trouve nulle part mentionnée dans le Talmoudh. Leur
position est bien expliquée dans le Tiqqoun Tafilloh :
Le
`aggour a écrit : « Dans les Siddourim des
`ashkanazim, ils ajoutent une bénédiction supplémentaire
''Hannôthén Layyo´éf Kôah''. J'ai appris
de mes maîtres que l'on ne doit rien ajouter aux Barokhôth qui
sont mentionnées dans le Talmoudh ».
|
וכתב
האגור:
בסדורי
האשכנזים מוסיפים עוד ברכה אחת הנותן
ליעף כח ואני קבלתי מרבותי שאין להוסיף
עוד על הברכות שנזכרו בתלמוד
|
En
d'autres mots, toute Barokhoh qui ne serait pas mentionnée dans le
Talmoudh ne peut être ajoutée aux bénédictions que nous devons
faire ! La position des Safaradhim s'appuie sur le passage
suivant du Talmoudh2 :
« S'il
dit sur tout [aliment] ''Shahakkol'', etc. »3 :
Il a été dit : Rov Houno` a dit : « [Cela est
valable,] sauf pour le pain4
et le vin5 ! »
Rébbi Yôhonon dit : « [C'est le cas] même
pour le pain et le vin !6 ».
Est-ce une divergence similaire à celle existant entre les
Tanno`im ? [Car il a été enseigné :] « Si
quelqu'un voit du pain et dit ''Que ce pain est beau ! Béni
soit l'Omniprésent qui l'a créé !'', il est quitte de son
obligation.7
Si quelqu'un voit une figue et dit ''Que cette figue est belle !
Béni soit l'Omniprésent qui l'a créée !'', il est quitte
de son obligation8'' ».
[Ce sont là] les paroles de Rébbi Mé`ir. Rébbi Yôsé dit :
« Quiconque altère le texte des Barokhôth telle qu'il a
été déterminé par les Sages n'est pas quitte de son
obligation ! ». Pouvons-nous dire que Rov Houno`
s'aligne derrière Rébbi Yôsé, et Rébbi Yôhonon
derrière Rébbi Mé`ir ? Rov Houno` peut te répondre
[ceci] : « Je peux même prendre Rébbi Mé`ir comme
soutien de mon opinion, car Rébbi Mé`ir n'a statué comme il l'a
fait que parce que le pain a effectivement été mentionné. Mais
si le pain n'a pas été mentionné, même Rébbi Mé`ir aurait
admis [qu'il est quitte de son obligation] ! » Et
Rébbi Yôhonon peut te répondre [ceci] : « Je
pourrais également prendre Rébbi Yôsé comme soutien de mon
opinion, car Rébbi Yôsé n'a statué comme il l'a fait que parce
qu'il a béni une bénédiction qui ne fut pas instituée par les
Rabbins. Mais s'il avait dit ''Shahakkol Nihyah Biddavorô'', qui
[est une Barokhoh qui] fut instituée par les Rabbins, même Rébbi
Yôsé aurait admis [qu'il est quitte de son obligation !] »
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על
כולן אם אמר שהכל וכו':
אתמר
רב הונא אמר חוץ מן הפת ומן היין ורבי
יוחנן אמר אפי'
פת
ויין נימא כתנאי ראה פת ואמר כמה נאה פת
זו ברוך המקום שבראה יצא ראה תאנה ואמר
כמה נאה תאנה זו ברוך המקום שבראה יצא
דברי ר'
מאיר
ר'
יוסי
אומר כל המשנה ממטבע שטבעו חכמים בברכות
לא יצא ידי חובתו נימא רב הונא דאמר כר'
יוסי
ור'
יוחנן
דאמר כר'
מאיר
אמר לך רב הונא אנא דאמרי אפי'
לר'
מאיר
עד כאן לא קאמר ר'
מאיר
התם אלא היכא דקא מדכר שמיה דפת אבל היכא
דלא קא מדכר שמיה דפת אפילו ר'
מאיר
מודה ור'
יוחנן
אמר לך אנא דאמרי אפילו לרבי יוסי עד
כאן לא קאמר ר'
יוסי
התם אלא משום דקאמר ברכה דלא תקינו רבנן
אבל אמר שהכל נהיה בדברו דתקינו רבנן
אפילו ר'
יוסי
מודה
|
Nous
voyons de ce passage talmudique qu'il y a une divergence d'opinion
quant à savoir s'il est permis ou pas de faire une Barokhoh
différente de celles qui ont été instituées par HaZa''l.
Une opinion (celle de Rébbi Mé`ir ז״ל)
soutient que cela est tout à fait permis, mais à la condition que
la bénédiction alternative fasse mention de la chose pour laquelle
on bénit. Une autre opinion (celle de Rébbi Yôsé ז״ל)
soutient que cela n'est pas permis, et qu'il ne faudrait faire que
les bénédictions qui furent instituées par HaZa''l
et en conformité avec le texte qu'eux-mêmes ont composé
(c'est-à-dire, interdiction de modifier le texte des bénédictions).
Notre Gamoro` conclut que les deux positions sont tout à fait
valables.
Mais
il convient de bien comprendre la nuance subtile entre les deux
positions. Celle de Rébbi Yôsé est qu'il ne faut réciter les
Barokhôth que de la façon instituée par HaZa''l,
sans en changer le moindre mot. Quant à l'opinion de Rébbi Mé`ir,
elle n'est pas qu'il est permis d'inventer de nouvelles Barokhôth,
mais qu'il est permis de modifier les paroles de bénédictions
déjà existantes, à partir du moment où l'on
reste fidèle au thème de la Barokhoh modifiée !
Mais
quelle est alors la raison pour laquelle les `ashkanazim font la
Barokhoh de « Hannôthén Layyo´éf Kôah »,
bien qu'elle ne soit pas mentionnée dans le Talmoudh ?
Il y a une
bénédiction supplémentaire dans le Siddour ashkénaze, « Hannôthén
Layyo´éf Kôah », qui fut composée sur la
base de [l'enseignement suivant] : l'homme remet à Dieu, la
nuit, son âme fatiguée du dur labeur de la journée. Dieu rend
ensuite l'âme à chaque homme au matin, dans un état calme et
apaisé. C'est ce que nous a enseigné le Midhrosh sur le verset10 :
חֲדָשִׁים,
לַבְּקָרִים,
רַבָּה,
אֱמוּנָתֶךָ
« Elles11
se renouvellent chaque matin ; grande est Ta fidélité ».
Lorsqu'un homme prête un objet à son ami, son ami le lui rend
déchiré et sale. Mais chaque nuit, l'homme remet son âme à Dieu
lorsqu'elle est fatiguée, et Dieu la lui rend nouvelle et reposée.
Si
l'on se base sur cette explication du Tour, cette Barokhoh
post-talmudique de « Hannôthén Layyo´éf Kôah »
pourrait être partiellement justifiée. En effet, si l'on analyse
cette explication, nous voyons que cette Barokhoh partage alors la
même raison d'être qu'une bénédiction talmudique, qui est celle
de « `alôhay Nashomoh », dans laquelle nous
remercions HaShem pour la grâce qu'Il nous a faite en nous rendant
notre âme au matin. Mais cela n'est pas suffisant pour rendre
conforme cette Barokhoh. En effet, quand bien même ces deux
bénédictions auraient un thème commun, la Barokhoh de « Hannôthén
Layyo´éf Kôah » ne mentionne pas le sujet
principal de la Barokhoh de « `alôhay Nashomoh », qui
est le retour de l'âme vers le corps. Par exemple, comme l'a
expliqué la Gamoro` susmentionnée, si quelqu'un ne veut pas faire
la Barokhoh de « Hammôsi` »
comme elle a été formulée par HaZa''l, il peut être quitte
en disant n'importe quelle phrase dans laquelle se retrouve le mot
« pain », comme par exemple « Que
ce pain est beau ! Béni soit l'Omniprésent
qui l'a créé ». Or, ici, le terme « âme » ou
l'expression « retour de l'âme » n’apparaît pas dans
« Hannôthén Layyo´éf Kôah ».
Par conséquent, du point de vue du Talmoudh et des Safaradhim, cette
Barokhoh n'est toujours pas justifiée.
Dans
son « ´ôlom Hattafillôth », Rabbi `éliyohou
Mounk ז״ל
tente
de donner une autre explication pour justifier le fait que les
`ashkanazim ont ajouté cette Barokhoh, en dépit du fait qu'elle ne
provient pas du Talmoudh. Après avoir rapporté l'hypothèse du
Tour, il écrit ceci :
« Hannôthén
Layyo´éf Kôah » : Cette Barokhoh
n'est pas rapportée dans cette partie du Talmoudh que nous avons
précédemment citée. La Barokhoh ne fut insérée dans les
Birakhôth Hashahar que durant une époque bien plus
tardive... [Il cite alors l'explication donnée par le Tour, et
poursuit ensuite de la façon suivante :] D'après les paroles
du ´iyoun Tafilloh12,
il est possible d'expliquer cette innovation tardive des autorités
ashkénazes sur la base d'un autre facteur. À cause de l'oppression
des expulsions injustifiées qui auraient pu saper la force du peuple
juif, nos sages [`ashkanazim] décidèrent de raviver l'esprit des
gens en créant une forme d'encouragement au moyen d'une Barokhoh
générale [dans laquelle on remercie] Dieu de donner de la force à
ceux qui sont fatigués. Pour que l'allusion soit comprise, ils ont
placé cette Barokhoh après celles de « `ôzér Yisro`él
Bighavouroh »13
et « ´ôtér Yisro`él Bathif`oroh »14
D'après
cette explication, ce sont des considérations historiques qui ont
amené à l'instauration de cette Barokhoh par les autorités
ashkénazes, et non le fait de remercier HaShem pour avoir rendu à
l'homme une âme renouvelée et reposée. Si l'on se base sur cette
explication, et que ce sont ces considérations-là qui ont amené
l'instauration de cette Barokhoh, au vue des nombreuses persécutions
et expulsions dont les Juifs étaient les victimes dans les temps
passés, et qui leur pompaient leur énergie, on peut alors conclure
que cette bénédiction ne s'applique plus de nos jours, étant donné
que nous ne vivons plus à de telles périodes. En fait, c'est la
raison pour laquelle les Safaradhim ont retiré de leur Siddourim
certaines Barokhôth et prières post-talmudiques qui furent
composées dans de telles situations, car de nos jours ces situations
n'existent plus. Nous pouvons citer comme exemple la Barokhoh de
בָּרוּךְ
ה׳ לְעוֹלָם
« Boroukh
HaShem La´ôlom », qui fut composée à une époque où
les Juifs ne pouvaient plus se rassembler dans les synagogues pour
faire la prière du soir, mais étaient contraints de prier dans les
champs ou d'abréger la prière, à cause des dangers des
persécuteurs. Cette prière dans laquelle le Nom d'HaShem est
mentionnée dix-huit fois, fut composée afin de remplacer la
´amidhoh de la prière du soir. Ensuite, lorsque les Juifs
arrivaient chez eux, en sécurité, ils faisaient alors la ´amidhoh
en entier. Les `ashkanazim ont conservé cette prière dans leurs
Siddourim, tandis que les Safaradhim l'ont retirée15,
car elle n'a plus de raison d'être à notre époque, où nous sommes
libres de nous rassembler dans les synagogues et où nous ne sommes
plus persécutés et pourchassés.
Quant
au Ban `ish Hay ז״ל,
il donne une explication « kabbalistique » de cette
Barokhoh. Son explication donne également la raison pour laquelle,
dans le Nousah `ari, cette Barokhoh est placée juste après
celle de « Malbish ´aroummim » (qui habille ceux
qui sont nus)16 :
Explication des
Birakhôth « Malbish ´aroummim » et « Hannôthén
Layyo´éf Kôah » : après avoir fait
la Barokhoh de « Malbish ´aroummim », il doit
bénir la Barokhoh de « Hannôthén Layyo´éf Kôah ».
Ces deux Barokhôth furent composées concernant l'habillement de
l'âme. Il y a des individus dont les péchés amènent leurs âmes à
être nues. Mais Dieu, dans Sa miséricorde, donne à ces gens de
nouveaux vêtements chaque jour. Et il y a ceux qui ne pèchent pas
au point de dénuder leurs âmes, mais ils s'affaiblissent néanmoins
[à cause des péchés mineurs commis], et Dieu, dans Sa Miséricorde,
leur donne chaque jour de la force lorsqu'Il leur rend leurs âmes.
Par
cette explication « kabbalistique », le Ban `ish Hay
s'écarte complètement de la raison-même pour laquelle la Barokhoh
de « Malbish ´aroummim » fut instituée :
pour remercier HaShem de nous avoir permis de physiquement
et littéralement couvrir notre nudité en nous
habillant ! En outre, cela ne résout pas le problème que cette
Barokhoh ne fut pas instituée par HaZa''l,
et qu'elle n'est basée sur aucune Barokhoh talmudique préexistante.
Par conséquent, même cette explication n'est pas suffisante pour
amener les Safaradhim à accepter cette Barokhoh. Et la pratique des
Talmidhé HaRamba''m, des Témonim, des Safaradhim, des
hispano-portugais, des Mizrahim et des Dôr Da´im est de ne
pas la dire.
Au
final, personne ne sait donc pourquoi cette Barokhoh fut composée,
et pourquoi est-ce qu'elle devrait être faite, bien qu'elle soit
post-talmudique.
En
tous les cas, cette explication « kabbalistique » du Ban
`ish Hay nous offre l'opportunité d'expliquer comment les
« kabbalistes » sont parvenus à faire modifier les
Tafillôth. Après que la liturgie juive fut scellée et formalisée,
une inquiétude se développa. Beaucoup craignaient, en effet, qu'à
cause de l'interdiction talmudique de composer des Tafillôth et
Barokhôth non formulées par HaZa''l,
ou qui ne seraient pas basées sur des Barokhôth et Tafillôth déjà
existantes dans les temps talmudiques, la prière commencerait à
devenir une routine. En réponse à cette inquiétude, certains
décidèrent d'ajouter certains éléments à la prière. Ce que nous
voyons de l'explication du Ban `ish Hay est un exemple d'une
telle tentative. Les disciples du `ari, qui vécut au 16ème siècle,
firent de très nombreux changements dans les prières et
bénédictions. Bien que la plupart d'entre nous ne suivons pas le
Nousah `ari, l'influence du `ari dans bon nombre de Siddourim
est criante, puisque de nombreuses prières composée par lui ou ses
disciples se sont frayées un chemin dans plusieurs rites de prières,
principalement ceux des `ashkanazim et des Hasidhim, et des
« corrections » dans la formulation de plusieurs
bénédictions et prières furent opérées sur la base des
enseignements du `ari.
À
noter que bien que l'ajout de nouvelles prières avait pour but de
dynamiser la prière et ne pas la rendre routinière, l'abondance de
prières contenues désormais dans les Siddourim actuels n'y
contribue pas nécessairement. Au contraire, la prière peut parfois
se transformer en un dur parcours du combattant pour de très
nombreux Juifs !
Nous
ne devons, en conclusion, pas toucher aux bénédictions instituées
par HaZa''l. Et si quelqu'un désire prier avec dynamisme, il
n'a pas à modifier les rites de nos Sages ; qu'il s'exprime
dans ses propres termes durant les Shamônah ´asréh ou dans ses
supplications qui suivent les Shamônah ´asréh. La Halokhoh permet
donc une expression personnelle large.
1`ôrah
Hayim 46:6
2Barokhôth
40b
3Cette
Gamoro` est un commentaire sur la règle de la Mishnoh qui stipule
qu'il est permis de faire la bénédiction de « Shahakkol »
sur tout aliment
4Sur
lequel nous faisons « Hammôsi` »
5Sur
lequel nous faisons « Haggafan »
6Puisque
la Mishnoh a dit que la Barokhoh de « Shahakkol »
peut être faite pour n'importe quel aliment, sans préciser
d'exception. Par conséquent, même celui qui dirait « Shahakkol »
pour du pain (au lieu de « Hammôsi` »)
est quitte. De même pour celui qui dirait « Shahakkol »
pour du vin (au lieu de « Haggafan »)
7C'est-à-dire,
bien qu'il n'ait pas fait « Hammôsi` »,
sa phrase de remerciement à HaShem compte comme une Barokhoh
valable, et il peut donc consommer le pain
8Bien
qu'il n'ait pas fait la Barokhoh de « Ho´és ».
9`ôrah
Hayim 46
10`ékhoh
3:23
11Les
bontés d'HaShem
12Rabbîi`aryéh
Leib Gordon
13Qui
ceint Yisro`él de puissance
14Qui
couronne Yisro`él de splendeur
15Dans
certains Siddourim séfarades, cette prière se retrouve encore,
mais n'est pratiquement jamais faite, et n'a pas de statut de prière
obligatoire
16Ban
`ish Hay, Hilkôth Shonoh Ri`shônoh, Parashath Wayyéshév,
`ôth 8