ב״ה
Déroulement
du Sédhar de Pasah
Troisième
Partie
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article peut être téléchargé ici.
Pour
(re)lire :
Poursuivons
notre passage en revue du déroulement du Sédhar de Pasah.
7.
Et après cela, il enveloppe la Massoh et le Morôr
ensemble, et trempe dans la Harôsath et fait la
bénédiction : « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi
de l'univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous
a ordonné la consommation de la Massoh et
des herbes amères », et il les mange. Et s'il mange la
Massoh séparément et le Morôr séparément, il fait une
bénédiction sur ceci à part, et une bénédiction sur ceci à
part. Et ensuite, il fait la bénédiction : « Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifiés
par Ses commandements et nous a ordonné la consommation du
sacrifice », et il consomme d'abord un peu de la chair
de la Haghighoh du quatorze. Et il fait la bénédiction :
« Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, qui
nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné la
consommation du Pasah », et il consomme un
peu du corps du Pasah. La bénédiction du Pasah
n'acquitte pas celle pour le sacrifice, et celle du sacrifice
n'acquitte pas de celle du Pasah.
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ז וְאַחַר
כָּךְ כּוֹרֵךְ מַצָּה וּמָרוֹר
כְּאֶחָד,
וּמְטַבֵּל
בַּחֲרֹסֶת,
וּמְבָרֵךְ
בָּרוּךְ אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
עַל אֲכִילַת מַצָּה וּמְרוֹרִים;
וְאוֹכְלָן.
וְאִם
אָכַל מַצָּה בִּפְנֵי עַצְמָהּ,
וּמָרוֹר
בִּפְנֵי עַצְמוֹ,
מְבָרֵךְ
עַל זֶה בִּפְנֵי עַצְמוֹ,
וְעַל
זֶה בִּפְנֵי עַצְמוֹ.
וְאַחַר
כָּךְ מְבָרֵךְ בָּרוּךְ אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
עַל אֲכִילַת הַזֶּבַח;
וְאוֹכֵל
מִבְּשַׂר חֲגִיגַת אַרְבָּעָה עָשָׂר,
תְּחִלָּה.
וּמְבָרֵךְ
בָּרוּךְ אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
עַל אֲכִילַת הַפֶּסַח;
וְאוֹכֵל
מִגּוּפוֹ שֶׁלַּפֶּסַח.
וְלֹא
בִּרְכַת הַפֶּסַח,
פּוֹטֶרֶת
שֶׁלַּזֶּבַח;
וְלֹא
שֶׁלַּזֶּבַח,
פּוֹטֶרֶת
שֶׁלַּפֶּסַח
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Et
après cela, il enveloppe la Massoh et le
Morôr ensemble : Cette
Halokhoh-ci fait référence à ce qui se faisait lorsque le Béth
Hammiqdosh existait. De ce fait, la Massoh
et les herbes amères devaient se manger ensemble, comme cela est
sous-entendu dans le verset suivant1 :
וְאָכְלוּ
אֶת-הַבָּשָׂר,
בַּלַּיְלָה
הַזֶּה:
צְלִי-אֵשׁ
וּמַצּוֹת,
עַל-מְרֹרִים
יֹאכְלֻהוּ
« Et
vous en mangerez la chair cette même nuit. Vous la mangerez rôtie
au feu, et les Massôth
sur les herbes amères ».
Cela nous indique donc que la nuit du 15 Nison, en plus de la
consommation de l'agneau pascal, on est censé manger de la Massoh
qui enveloppe des herbes amères.
et
trempe dans la Harôsath :
La Harôsath
est une Miswoh
en elle-même la nuit de Pasah.
Par conséquent, nous devons y tremper tous les aliments qui sont
associés aux Miswôth
de la nuit de Pasah.
Au Chapitre 7, Halokhoh 13,
le Ramba''m ז״ל
écrit :
הַחֲרֹסֶת--מִצְוָה
מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים,
זֵכֶר
לַטִּיט שֶׁהָיוּ עוֹבְדִין בּוֹ
בְּמִצְרַיִם.
וְכֵיצַד
עוֹשִׂין אוֹתָהּ--לוֹקְחִין
תְּמָרִים אוֹ גְּרֹגְּרוֹת אוֹ
צִמּוּקִין וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן,
וְדוֹרְסִין
אוֹתָן,
וְנוֹתְנִין
לְתוֹכָן חֹמֶץ,
וּמְתַבְּלִין
אוֹתָן בִּתְבָלִין כְּמוֹ טִיט
בְּתֶבֶן;
וּמְבִיאִין
אוֹתָן עַל הַשֻּׁלְחָן,
בְּלֵיל
הַפֶּסַח
« La
Harôsath
est une Miswoh
émanant des paroles des Scribes en souvenir de l'argile avec
laquelle [nos ancêtres] ont travaillée en Égypte. Et comment
l'obtient-on ? Nous prenons des dattes, des figues sèches,
ou des raisins et ce qui leur ressemble, et nous les écrasons.
Nous y ajoutons du vinaigre, et les mélangeons à des épices,
tout comme l'argile est mélangée dans de la paille. On la place
sur la table la nuit de Pasah ».
Et
s'il mange la Massoh séparément et le Morôr séparément,
il fait une bénédiction sur ceci à part, et une bénédiction
sur ceci à part : Le
Talmoudh2
permet de ne pas consommer la Massoh
et le Morôr ensemble mais séparément, en cette époque où nous
n'avons plus de Béth Hammiqdosh.
Dans
ce cas-là, il faudra prendre la Massoh,
la tremper dans la Harôsath
et faire une bénédiction sur la Massoh
et la manger. Puis, il faudra prendre le Morôr, le tremper dans
la Harôsath
et faire une bénédiction sur le Morôr et le manger, comme nous
le verrons à la Halokhoh suivante.
Et
ensuite, il fait la bénédiction : « Béni Tu es
HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifiés par
Ses commandements et nous a ordonné la consommation du
sacrifice » :
Le Qorban Haghighoh
est une Miswoh
rabbinique. Par conséquent, elle nécessite une bénédiction,
comme pour l'accomplissement de toute autre Miswoh.
et
il consomme d'abord un peu de la chair de la Haghighoh du
quatorze : Le Qorban
Haghighoh
était consommée avant le Qorban Pasah,
afin de consommer la Qorban Pasah
quand on était déjà rassasié.
et
il consomme un peu du corps du Pasah :
En parlant du Qorban Haghighoh,
le Ramba''m a employé le terme « chair », alors qu'en
parlant du Qorban Pasah,
il emploie le terme « corps », pour la simple raison
qu'à l'inverse de la Haghighoh,
le Pasah
était entièrement déposé sur la table.
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8.
En cette époque-ci où il n'y a plus de Qorbon, après avoir
fait la bénédiction de « Hammôsi`
Laham », on fait la bénédiction
de « ´al `akhilath Massoh »,
on trempe la Massoh dans la Harôsath et on mange.
Puis, on fait la bénédiction de « ´al `akhilath
Morôr », on trempe le Morôr dans la Harôsath
et on mange. On ne doit pas le laisser dans la Harôsath,
car on annulerait alors son goût, et ceci est une Miswoh
qui émane des paroles des Scribes. Et on enveloppe de la Massoh
et du Morôr ensemble, on trempe dans la Harôsath, et on
les consomme sans bénédiction, en souvenir du Sanctuaire.
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ח בַּזְּמָן
הַזֶּה שְׁאֵין שָׁם קָרְבָּן,
אַחַר
שֶׁמְּבָרֵךְ הַמּוֹצִיא לֶחֶם,
חוֹזֵר
וּמְבָרֵךְ עַל אֲכִילַת מַצָּה,
וּמְטַבֵּל
מַצָּה בַּחֲרֹסֶת וְאוֹכֵל.
וְחוֹזֵר
וּמְבָרֵךְ עַל אֲכִילַת מָרוֹר,
וּמְטַבֵּל
מָרוֹר בַּחֲרֹסֶת וְאוֹכֵל;
וְלֹא
יַשְׁהֶה אוֹתוֹ בַּחֲרֹסֶת,
שֶׁמֶּא
יְבַטַּל טַעְמוֹ.
וְזֶה,
מִצְוָה
מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים.
וְחוֹזֵר
וְכוֹרֵךְ מַצָּה וּמָרוֹר,
וּמְטַבֵּל
בַּחֲרֹסֶת,
וְאוֹכְלָן
בְּלֹא בְּרָכָה,
זֵכֶר
לַמִּקְדָּשׁ
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après
avoir fait la bénédiction de « Hammôsi`
Laham » :
En tenant en main une Massoh
entière et une demi-Massoh,
comme cela a été mentionné dans la Halokhoh 6. (Voir dans la
deuxième
partie.)
on
trempe la Massoh dans la Harôsath et on mange :
Tout en se couchant sur la gauche.
Bien
que le Ra`ava''d
ז״ל
s'oppose
à l'opinion du Ramba''m et est d'avis qu'on ne trempe dans la
Harôsath
que du Morôr, le Tour
ז״ל
et
le Moggidh
Mishnéh ז״ל
citent
les opinions d'autorités halakhiques antérieures au Ramba''m,
comme le Rov
´amrom Go`ôn ז״ל
et
le Rov
Yishoq Ibn Gi`ath
ז״ל,
qui requièrent également de tremper de la Massoh
dans la Harôsath.
En
réalité, cela est également prescrit par le Talmoudh. Le point
de divergence entre le Ra`ava''d et le Ramba''m provient de la
question suivante : peut-on encore le faire à notre époque,
ou est-ce que cette pratique ne se faisait que quand le Béth
Hammiqdosh existait ? Selon le Ra`ava''d, cette pratique ne
doit se faire qu'en présence du Béth Hammiqdosh, tandis que pour
le Ramba''m, elle peut se faire encore de nos jours.
on
trempe le Morôr dans la Harôsath et on mange :
Au moins une Kazzayith (le volume d'une olive). Le Morôr peut se
consommer sans se coucher sur son flanc gauche.
On
ne doit pas le laisser dans la Harôsath, car on annulerait
alors son goût, et ceci est une Miswoh qui émane des
paroles des Scribes :
En d'autres mots, il ne faut pas qu'il y ait trop de Harôsath
sur le Morôr, car les Scribes ont imposé de ressentir le goût
amer du Morôr. Celui qui met trop de Harôsath
et ne sent pas l'amertume du Morôr n'a pas accompli la Miswoh.
C'est de là que provient la coutume qu'ont beaucoup de
communautés de secouer légèrement le Morôr après l'avoir
trempé dans la Harôsath,
afin de retirer un peu de Harôsath
au cas où y en aurait trop.
Et
on enveloppe de la Massoh et du Morôr ensemble, on trempe
dans la Harôsath :
Comme l'a préconisé Hillél ז״ל.
C'est
ce que nous appelons communément « le sandwich d'Hillél ».
(Voir l'article intitulé « Les
vraies Massôth »
où nous en avions fait mention.) Voici à quoi ressemble
réellement ce « sandwich d'Hillél » :
et
on les consomme sans bénédiction, en souvenir du Sanctuaire :
Car quand le Béth Hammiqdosh existait, on consommait la Massoh
et le Morôr ensemble, avec l'agneau sur la table.
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9.
Et après cela, on poursuit le repas, on mange tout ce qu'on
désire manger et on boit tout ce qu'on désire boire. Et à sa
conclusion, on consomme de la chair du Pasah, ne serait-ce
que [dans une quantité équivalente au volume d']une olive, et on
ne goûte plus rien d'autre après en avoir mangé. En cette
époque-ci, on mange de la Massoh [dans une quantité
équivalente au volume d']une olive, et on ne goûte plus rien
d'autre après, afin qu'à la fin du repas le goût de la chair du
Pasah ou de la Massoh [reste] dans sa bouche, car
leur consommation est la Miswoh.
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ט וְאַחַר
כָּךְ נִמְשָׁךְ בַּסְּעוֹדָה,
וְאוֹכֵל
כָּל שְׁהוּא רוֹצֶה לֶאֱכֹל,
וְשׁוֹתֶה
כָּל שְׁהוּא רוֹצֶה לִשְׁתּוֹת.
וּבָאַחֲרוֹנָה
אוֹכֵל מִבְּשַׂר הַפֶּסַח,
אַפִלּוּ
כַּזַּיִת,
וְאֵינוּ
טוֹעֵם אַחֲרָיו מַאֲכָל אַחֵר,
כְּלָל;
וּבַזְּמָן
הַזֶּה,
אוֹכֵל
כַּזַּיִת מַצָּה,
וְאֵינוּ
טוֹעֵם אַחֲרֶיהָ כְּלוּם:
כְּדֵי
שֶׁיִּהְיֶה הֶפְסֵק סְעוֹדָתוֹ,
וְטַעַם
בְּשַׂר הַפֶּסַח אוֹ הַמַּצָּה
בְּפִיו--שֶׁאֲכִילָתָן
הִיא הַמִּצְוָה
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Et
après cela, on poursuit le repas, on mange tout ce qu'on désire
manger et on boit tout ce qu'on désire boire : Le
repas du Sédhar doit être festif selon la capacité de ses
moyens, et on doit y retrouver les meilleurs aliments.
Et
à sa conclusion, on consomme de la chair du Pasah :
Une seconde fois.
ne
serait-ce que [dans une quantité équivalente au volume d']une
olive : Même si on est
rassasié, chacun fera l'effort de consommer de l'agneau de Pasah
dans une quantité d'au moins une Kazzayith, qui est le minimum
requis par la Halokhoh chaque fois que l'on parle de nourriture.
et
on ne goûte plus rien d'autre après en avoir mangé :
Il était de coutume de consommer un dessert après un repas. La
Mishnoh interdit d'en consommer après avoir mangé de l'agneau
pascal une seconde fois.
En
cette époque-ci, on mange de la Massoh [dans une quantité
équivalente au volume d']une olive :
Cette Massoh
consommée à la fin du repas à la place de l'agneau pascal est
ce qu'on appelle communément אַפִיקוֹמָן
« `afiqômon »,
un terme provenant du grec. Le `afiqômon doit être consommé
tout en se couchant sur son côté gauche.
et
on ne goûte plus rien d'autre après :
À l'exception des deux coupes de vin qu'il reste encore à boire,
ainsi que de l'eau, comme cela sera mentionné dans la Halokhoh
suivante. Rabbénou
`oshér ז״ל
(le
Ro`''sh) permettait également de consommer toute boisson non
alcoolisée après avoir consommé le `afiqômon, comme par
exemple un jus de fruit, une grenadine, etc.
afin
qu'à la fin du repas, le goût de la chair du Pasah
ou de la Massoh [reste] dans sa bouche, car
leur consommation est la Miswoh :
Au Chapitre 6, Halokhoh 12, le Ramba''m a écrit : מִדִּבְרֵי
סוֹפְרִים שְׁאֵין מַפְטִירִין אַחַר
מַצָּה כְּלוּם,
אַפִלּוּ
קְלָיוֹת וֶאֱגוֹזִים וְכַיּוֹצֶא
בָּהֶן;
אֵלָא
אַף עַל פִּי שֶׁאָכַל מַצָּה,
וְאָכַל
אַחֲרֶיהָ מַאֲכָלוֹת אֲחֵרוֹת וּפֵרוֹת
וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן--חוֹזֵר
וְאוֹכֵל כַּזַּיִת מַצָּה בָּאַחֲרוֹנָה,
וּפוֹסֵק
« Parmi
les paroles des Scribes, [il a été interdit] de consommer
quoique ce soit après la Massoh,
pas même des graines grillées, des noix, ou toute chose
semblable. Mais si on a mangé la Massoh
et qu'on mange ensuite d'autres aliments, des fruits, et toute
chose semblable, on doit manger à nouveau une Kazzayith de Massoh
et arrêter [de manger] ».
Donc,
une fois que la Massoh
qui termine le repas a été consommée, on ne mange plus rien. Et
si on a mangé quelque chose après cette Massoh,
on est alors obligé de manger à nouveau de la Massoh,
car la Massoh
doit être le dernier aliment à être mangé la nuit du Sédhar
de Pasah.
|
À
suivre...
1Shamôth
12:8
2Pasohim
116a