vendredi 14 octobre 2016

Que fait-on avec les Quatre Espèces

ב״ה

Que fait-on avec les Quatre Espèces ?


Cet article peut être téléchargé ici.

Nous poursuivons notre passage en revue des lois, coutumes et pratiques relatives aux fêtes de Tishri. Nous avions parlé la dernière fois des critères que doivent remplir les quatre espèces afin d'être valides. À présent, nous allons expliquer ce qu'il faut faire avec elles durant la fête de Soukkôth.

Les lois relatives aux `arbo´oh Minim sont rapportées par le Ramba''m ז״ל dans le Chapitre 7 des Hilkôth Shôphor Wasoukkoh Walôlov de son Mishnéh Tôroh.

9. Lorsqu'on soulève ces quatre espèces, qu'on les soulève ensemble ou l'une après l'autre, que ce soit de la main droite ou de la main gauche, on est quitte, tant qu'on les soulève telles qu'elles poussent. Mais si ce n'est pas telles qu'elles poussent, on n'est pas quitte. La Miswoh conformément à sa règle consiste à soulever les trois espèces attachées [ensemble] dans la main droite et le `athrôgh dans la main gauche. On les fait avancer [devant soi], on les ramène [vers soi], on les fait monter et on les fait descendre, et on secoue le Lôlov trois fois dans chaque direction. Comment cela ? On passe [le Lôlov] devant [soi] et on secoue trois fois le sommet du Lôlov. On le ramène [vers soi] et on secoue trois fois le sommet du Lôlov. [On en fait] de même en l'élevant et en l'abaissant. Et quand fait-on passer devant soi et ramène-t-on [vers soi le Lôlov] ? Au moment de la récitation du Hallél, au début et à la fin de « Hôdhou LaShem Ki Tôv »1 et à « `onno` HaShem Hôshi´oh No`. »2 Toute la journée est valide pour prendre le Lôlov, mais on ne le prend pas durant la nuit.
ט  מִשֶּׁיַּגְבִּיהַּ אַרְבָּעָה מִינִין אֵלּוּ--בֵּין שֶׁהִגְבִּיהָן כְּאַחַת בֵּין בְּזֶה אַחַר זֶה, בֵּין בַּיָּמִין בֵּין בַּשְּׂמֹאל--יָצָא: וְהוּא, שֶׁיַּגְבִּיהֶן דֶּרֶךְ גְּדִילָתָן; אֲבָל שֶׁלֹּא דֶּרֶךְ גְּדִילָתָן, לֹא יָצָא. וּמִצְוָה כְּהִלְכָּתָהּ שֶׁיַּגְבִּיהַּ אֲגֻדָּה שֶׁלִּשְׁלוֹשָׁה מִינִין בַּיָּמִין וְאֶתְרוֹג בַּשְּׂמֹאל, וְיוֹלִיךְ וְיָבִיא וְיַעֲלֶה וְיוֹרִיד, וִינַעְנַע הַלּוֹלָב שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים, בְּכָל רוּחַ וְרוּחַ. כֵּיצַד: מוֹלִיךְ וּמְנַעְנֵעַ רֹאשׁ הַלּוֹלָב שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים, וּמֵבִיא וּמְנַעְנֵעַ רֹאשׁ הַלּוֹלָב שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים; וְכֵן בַּעֲלִיָּה, וִירִידָה. וְהֵיכָן מוֹלִיךְ וּמֵבִיא--בְּשָׁעַת קְרִיאַת הַהַלֵּל בְּ"הוֹדוּ לַה' כִּי-טוֹב", תְּחִלָּה וָסוֹף, וּבְ"אָנָּא ה', הוֹשִׁיעָה נָּא". וְכָל הַיּוֹם כָּשֵׁר לִנְטִילַת לוֹלָב, וְאֵינוּ נִטָּל בַּלַּיְלָה
Lorsqu'on soulève ces quatre espèces, qu'on les soulève ensemble : Comme nous l'avons expliqué à la Halokhoh 6 (voir l'article précédent).


ou l'une après l'autre : Puisque nous avions vu que la Miswoh peut également être accomplie en les prenant individuellement, l'une après l'autre. Néanmoins, on doit avoir toutes les quatre espèces devant soi au moment où l'on compte accomplir la Miswoh.


que ce soit de la main droite ou de la main gauche : Bien qu'à la Halokhoh 6 le Ramba''m avait dit de tenir le Lôlov attaché aux myrtes et saules dans la main droite et le `athrôgh dans la main gauche, il ne parlait que de la meilleure façon d'accomplir la Miswoh. Mais même si quelqu'un fait l'inverse, il est quitte, car la Tôroh a seulement demandé de les prendre, et n'a pas précisé dans quelle main les prendre.


on est quitte, tant qu'on les soulève telles qu'elles poussent : Comme nous l'avions dit à la Halokhoh 6.


Rabbénou Hanon`él ז״ל n'accepte pas cette décision. Il est dit dans la Gamoro`3 que si quelqu'un a soulevé le Lôlov de la façon inverse, il n'est pas quitte. Rabbénou Hanon`él interprète cette Gamoro` comme s'appliquant précisément au cas de celui qui a tenu le `athrôgh dans la main droite au lieu de la main gauche, et le Lôlov et les deux autres espèces dans la main gauche au lieu de la main droite. Mais le Ramba''m (ainsi que la majorité des Pôsqim) l'interprète comme se référant à celui qui les prend de la façon inverse à la manière dont elles poussent. Et telle est la Halokhoh.


Mais si ce n'est pas telles qu'elles poussent, on n'est pas quitte : C'est la raison pour laquelle il est de coutume dans de nombreuses communautés de tenir le `athrôgh à l'envers avant de faire la bénédiction, puis le remettre à l'endroit après que la bénédiction a été faite. (Mais cela dit en passant, c'est là encore une pratique inutile.)


La Miswoh conformément à sa règle consiste à soulever les trois espèces attachées [ensemble] dans la main droite et le `athrôgh dans la main gauche : En tenant le `athrôgh contre les trois autres espèces.


Et quand fait-on passer devant soi et ramène-t-on [vers soi le Lôlov] ? Au moment de la récitation du Hallél : Qui est récité dans son entièreté lors de chacun des jours de Soukkôth.


Beaucoup ont l'habitude de secouer le Lôlov lorsqu'ils sont dans leur Soukkoh, avant de se rendre à la synagogue. Mais la Miswoh ne se réalise que durant la récitation du Hallél. C'est à ce moment-là, et dans ce contexte-là uniquement, que le Lôlov doit être secoué. C'est la position du Ramba''m et d'autres Ri`shônim tels que les Tôsofôth4 ז״ל, ou encore le Ramba''n5 ז״ל. Leur position est basée sur la Mishnoh qui apparaît dans Soukkoh 37b, qui ne mentionne le secouement du Lôlov que dans le contexte de la récitation du Hallél.


D'autres Ri`shônim soutiennent que cette Mishnoh n'exclut pas le secouement du Lôlov dans un contexte autre que la récitation du Hallél, mais indiquerait tout au plus que ce pourrait être la meilleure façon d'accomplir la Miswoh. Il est donc possible, selon ces Ri`shônim, d'également secouer le Lôlov dans sa Soukkoh même sans réciter le Hallél. C'est notamment la position du Ro`''sh6 ז״ל, ou encore celle du Mé`iri7 ז״ל.


Pour revenir à la position soutenue par le Ramba''m et d'autres, c'est au moment où l'on s'apprête à réciter le Hallél que l'on fait d'abord la bénédiction sur le Lôlov, puis on prend les quatre espèces (certains disent, comme Rabbénou Manôah ז״ל, que l'on doit secouer le Lôlov à ce moment-là une première fois, et une deuxième fois pendant le Hallél. Et telle est la pratique majoritaire aujourd'hui. Mais pour le Ramba''m, la Miswoh étant de les prendre, on ne les secoue pas après avoir fait la bénédiction, mais uniquement pendant le Hallél), on fait la bénédiction sur le Hallél et on fait le Hallél. C'est aussi ce qui est tranché dans le Shoulhon ´oroukh8, qui écrit que l'essence de la Miswoh du Lôlov consiste à la réaliser durant la récitation du Hallél.


au début et à la fin de « Hôdhou LaShem Ki Tôv » et à « `onno` HaShem Hôshi´oh No` » : Puisque nous avions dit plus haut que le Lôlov doit être secoué trois fois dans chaque direction (trois fois devant soi, trois fois vers soi, trois fois vers le haut et trois fois vers le bas), et qu'à présent nous disons que ces secouements doivent se faire pendant la récitation de trois versets9, cela fait que le Lôlov sera secoué un total de 36 fois.


Les Tôsofôth10 expliquent très bien pourquoi le Lôlov doit être secoué d'avant en arrière à ces moments précis de la récitation du Hallél : dans 1 Divré Hayyomim 16:33, le verset déclare : אָז יְרַנְּנוּ, עֲצֵי הַיָּעַר « Alors les arbres de la forêt chanteront. » Le verset juste après déclare : הוֹדוּ לַיהוָה, כִּי טוֹב « Hôdhou Ladhônoy Ki Tôv – Rendez grâce à `adhônoy, etc. », suivi par : וְאִמְרוּ--הוֹשִׁיעֵנוּ אֱלֹהֵי יִשְׁעֵנוּ « Wa`omrou Hôshi´énou `alôhé Yish´énou – et ils diront ''Sauve-nous, Dieu de notre salut !'' » La réjouissance des arbres (c'est-à-dire le secouement du Lôlov) est donc associée aux versets « Hôdhou » et « `onno` HaShem. »


Toute la journée est valide pour prendre le Lôlov, mais on ne le prend pas durant la nuit : C'est-à-dire que la Miswoh de prendre et secouer le Lôlov en récitant le Hallél peut être accomplie n'importe quand dans la journée, tant qu'il fait encore clair (puisque le Hallél peut aussi être récité n'importe quand, tant qu'il fait encore clair). De ce fait, à la tombée de la nuit il n'est plus possible de prendre le Lôlov.11
10. Si on fait pour cette entité une corde d'argent ou d'or, ou qu'on l'enveloppe d'un tissu et qu'on la prenne, on est quitte. Si on la prend par l'intermédiaire d'une chose différente, on est considéré comme l'ayant prise, pourvu que cela se fasse d'une façon honorable et belle, car tout ce qui rend attractif n'est pas considéré comme une séparation. Toutefois, si on a placé ces espèces dans un vase ou dans une marmite et qu'on les prenne, on n'est pas quitte de son obligation.
י  עָשָׂה לַאֲגֻדָּה זוֹ גִּימוֹן שֶׁלְּכֶסֶף וְשֶׁלְּזָהָב, אוֹ שֶׁכָּרַךְ עָלֶיהָ סָדִין וּנְטָלָהּ--יָצָא: לְקִיחָה עַל יְדֵי דָּבָר אַחֵר, שְׁמָהּ לְקִיחָה. וְהוּא, שֶׁיִּהְיֶה דֶּרֶךְ כִּבּוּד וְדֶרֶךְ הִדּוּר--שֶׁכָּל שְׁהוּא לְנָאוֹתוֹ, אֵינוּ חוֹצֵץ; אֲבָל אִם נָתַן אֶת הַמִּינִין הָאֵלּוּ בַּעֲצִיץ אוֹ בִּקְדֵרָה וּנְטָלָהּ, לֹא יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ
Si on fait pour cette entité : C'est-à-dire pour les trois espèces que l'on a mises ensemble (le Lôlov, le saule et le myrte).


une corde d'argent ou d'or : La Mishnoh12 rapporte que les habitants de Yarousholayim attachaient ensemble leurs Lôlovim avec des cordes d'or.


ou qu'on l'enveloppe d'un tissu et qu'on la prenne, on est quitte : Bien qu'il nous a été ordonné de les prendre, cela ne signifie pas nécessairement qu'il faille seulement prendre le Lôlov directement en main. Il peut y avoir un intermédiaire entre le Lôlov et nos mains.


Si on la prend par l'intermédiaire d'une chose différente, on est considéré comme l'ayant prise : C'est-à-dire que tenir une autre substance ou un autre objet dans lequel est contenu le Lôlov est toujours considéré comme ayant pris le Lôlov. Il n'est pas requis de le prendre directement en main.


pourvu que cela se fasse d'une façon honorable et belle, car tout ce qui rend attractif n'est pas considéré comme une séparation : Entre les mains et le Lôlov.


Ainsi, la substance ou matière utilisée pour attacher le Lôlov n'est pas considérée être une entité indépendante, mais comme une prolongation du Lôlov.


Toutefois, si on a placé ces espèces dans un vase ou dans une marmite : La Gamoro`13 explique que c'est méprisant pour la Miswoh.


et qu'on les prend, on n'est pas quitte de son obligation : Même si le vase ou la marmite dans laquelle on a placé le Lôlov est faite d'or ou d'argent.14
18. Quiconque est astreint [aux Miswôth] du Shôphor et de la Soukkoh est astreint [à la Miswoh] de prendre le Lôlov. Et quiconque est exempt du Shôphor et de la Soukkoh est exempt du Lôlov. Un mineur qui sait secouer [le Lôlov] est, par les paroles des Scribes, astreint [à la Miswoh] du Lôlov, afin de l'éduquer dans les Miswôth.
יח  כָּל שֶׁחַיָּב בַּשּׁוֹפָר וּבַסֻּכָּה, חַיָּב בִּנְטִילַת לוֹלָב; וְכָל הַפָּטוּר מִשּׁוֹפָר וְסֻכָּה, פָּטוּר מִלּוֹלָב. קָטָן הַיּוֹדֵעַ לְנַעְנַע, חַיָּב בַּלּוֹלָב מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים, כְּדֵי לְחַנְּכוֹ בַּמִּצְווֹת
Quiconque est astreint [aux Miswôth] du Shôphor et de la Soukkoh est astreint [à la Miswoh] de prendre le Lôlov. Et quiconque est exempt du Shôphor et de la Soukkoh est exempt du Lôlov : La Miswoh du Lôlov, comme celles du Shôphor et de la Soukkoh, est une Miswoh positive dont l'observance est limitée à une période de temps spécifique. Par conséquent, les femmes, les esclaves et les mineurs en sont exempts.


Un mineur qui sait secouer [le Lôlov] est, par les paroles des Scribes, astreint [à la Miswoh] du Lôlov, afin de l'éduquer dans les Miswôth : Comme c'est le cas pour toutes les Miswôth qu'un mineur sait accomplir comme un adulte.
22. Chaque jour, ils15 faisaient une fois le tour de l'autel avec leurs Lôlovim en main et disaient16 : « `onno` HaShem Hôshi´oh No`. `onno` HaShem Hôshi´oh No`. » Et le septième jour, ils faisaient le tour de l'autel sept fois. Les Israélites en tous lieux se sont déjà accoutumés à placer l'arche au milieu de la synagogue et d'en faire le tour chaque jour comme on faisait le tour de l'autel, en souvenir du Sanctuaire.
כב  בְּכָל יוֹם וָיוֹם, הָיוּ מַקִּיפִין אֶת הַמִּזְבֵּחַ בְּלוֹלַבֵּיהֶן בִּידֵיהֶן, פַּעַם אַחַת, וְאוֹמְרִין "אָנָּא ה', הוֹשִׁיעָה נָּא", "אָנָּא ה', הוֹשִׁיעָה נָּא"; וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מַקִּיפִין אֶת הַמִּזְבֵּחַ שֶׁבַע פְּעָמִים. וּכְבָר נָהֲגוּ יִשְׂרָאֵל בְּכָל הַמְּקוֹמוֹת, לְהַנִּיחַ תֵּבָה בְּאֶמְצַע בֵּית הַכְּנֶסֶת, וּמַקִּיפִין אוֹתָהּ בְּכָל יוֹם, כְּדֶרֶךְ שֶׁהָיוּ מַקִּיפִין אֶת הַמִּזְבֵּחַ--זֵכֶר לַמִּקְדָּשׁ
Chaque jour, ils faisaient une fois le tour de l'autel avec leurs Lôlovim en main : Voir la Gamoro` de Soukkoh 43b.


et disaient : « `onno` HaShem Hôshi´oh No`. `onno` HaShem Hôshi´oh No` » : Cette phrase étant dite deux fois au moment de la procession, la majorité des communautés d'aujourd'hui ont la coutume de la dire deux fois également pendant la récitation du Hallél. Mais ce n'est pas notre coutume, car ce n'est que pour la procession qu'il est mentionné dans le Talmoudh et le Mishnéh Tôroh que cette phrase doive être dite deux fois.


Les Israélites en tous lieux se sont déjà accoutumés à placer l'arche au milieu de la synagogue : À partir des Hilkôth Taphilloh Ouvirakhath Kôhanim 11:3, il apparaît que dans les synagogues des temps anciens il y avait, en plus de la grosse arche dans laquelle sont contenus les Siphré Tôroh, une petite arche mobile placée au centre des synagogues.


La coutume répandue de notre temps consiste à placer les Siphré Tôroh sur la Bimoh sur laquelle on les lit généralement, et qui est située au centre de la synagogue.


et d'en faire le tour chaque jour comme on faisait le tour de l'autel : C'est-à-dire un tour tous les autres jours, mais sept tours le jour de Hôsha´no` Rabbo`.


On ne secoue pas le Lôlov durant la procession.
25. Le myrte qui fait partie du Lôlov, il est défendu de le sentir, parce qu'il ne sert que pour l'odeur, et étant donné qu'il a été mis de côté pour la Miswoh il est défendu de le sentir. Par contre, le `athrôgh il est permis de le sentir, car l'avoir mis de côté pour la Miswoh [n'interdit que sa] consommation.
כה  הֲדָס שֶׁבַּלּוֹלָב, אָסוּר לְהָרִיחַ בּוֹ מִפְּנֵי שְׁאֵינוּ רָאוּי אֵלָא לְהָרִיחַ, וְהוֹאִיל וְהֻקְצָה לְמִצְוָה, יִהְיֶה אָסוּר לְהָרִיחַ בּוֹ; אֲבָל אֶתְרוֹג, מֻתָּר לְהָרִיחַ בּוֹ, שֶׁהֲרֵי הֻקְצָה לְמִצְוָה, מֵאֲכִילָה
Le myrte qui fait partie du Lôlov, il est défendu de le sentir...et étant donné qu'il a été mis de côté pour la Miswoh il est défendu de le sentir  : Comme pour la Soukkoh et le Sakkokh, une fois qu'un objet a été mis de côté pour n'être utilisé que pour une Miswoh, il devient défendu d'en faire un tout autre usage tout au long de la fête.


parce qu'il ne sert que pour l'odeur : Contrairement au `athrôgh, mentionné dans la suite de cette Halokhoh.


Par contre, le `athrôgh il est permis de le sentir, car l'avoir mis de côté pour la Miswoh [n'interdit que sa] consommation : Un `athrôgh sert principalement de nourriture. De ce fait, l'avoir mis de côté pour la Miswoh des quatre espèces rend interdite uniquement sa fonction première, qui est de servir d'aliment. Mais le sentir n'est qu'une fonction secondaire qui n'est pas inclue dans cette interdiction.
26. Il est défendu de consommer le `athrôgh tout le septième jour ; parce qu'il a été mis de côté pour une partie de la journée, il est mis de côté pour l'intégralité [de la journée]. Et le huitième [jour], il est permis de le manger. En cette époque où nous faisons deux jours, bien que l'on ne prenne pas le Lôlov le huitième [jour], le `athrôgh est défendu le huitième [jour], de la même façon qu'il était défendu à l'époque où on faisait deux jours en raison du doute, car il y avait un doute [que le huitième jour soit en fait] le septième. Celui qui a mis de côté sept `athrôghim pour les sept jours peut s'acquitter par chacun d'eux pour [la Miswoh du] jour et le manger le lendemain.
כו  וְאָסוּר לֶאֱכֹל אֶתְרוֹג, כָּל יוֹם הַשְּׁבִיעִי--מִפְּנֵי שֶׁהֻקְצָה לְמִקְצַת הַיּוֹם, הֻקְצָה לְכֻלּוֹ. וּבַשְּׁמִינִי, מֻתָּר לְאָכְלָהּ; וּבַזְּמָן הַזֶּה שֶׁאָנוּ עוֹשִׂין שְׁנֵי יָמִים, אַף עַל פִּי שְׁאֵין נוֹטְלִין לוֹלָב בַּשְּׁמִינִי, הָאֶתְרוֹג אָסוּר בַּשְּׁמִינִי, כְּדֶרֶךְ שֶׁהָיָה אָסוּר בַּשְּׁמִינִי בִּזְמָן שֶׁהָיוּ עוֹשִׂין שְׁנֵי יָמִים מִפְּנֵי הַסָּפֵק שְׁהוּא סְפֵק שְׁבִיעִי. הִפְרִישׁ שִׁבְעָה אֶתְרוֹגִין לְשִׁבְעָה יָמִים, כָּל אַחַת וְאַחַת יוֹצֶא בָּהּ לְיוֹמָהּ וְאוֹכְלָהּ לְמָחָר
Il est défendu de consommer le `athrôgh tout le septième jour : C'est-à-dire jusqu'à la tombée de la nuit du septième jour, qui nous fait entrer dans le huitième.


La Mishnoh17 rapporte qu'en dépit de cette interdiction, après que la Miswoh avait été accomplie le septième jour, et donc que le `athrôgh n'avait plus d'utilité de Miswoh, les enfants consommaient leurs `athrôghim avant même que le septième jour ne soit totalement terminé.


parce qu'il a été mis de côté pour une partie de la journée, il est mis de côté pour l'intégralité [de la journée]. Et le huitième [jour], il est permis de le manger : Puisqu'on ne se servait plus du Lôlov le huitième jour, l'interdiction de consommer le `athrôgh et faire un usage profane des autres espèces était levée.


En cette époque où nous faisons deux jours : Bien qu'il n'existe plus de doute sur le calendrier et les dates des fêtes.


Pour mon avis sur la pertinence ou pas d'encore respecter à notre époque un Yôm Tôv Shéni (deuxième jour de fête), sur base notamment de la Gamoro` elle-même, voir l'article intitulé « Yôm Tôv Shéni Shal Golouyôth. »


bien que l'on ne prenne pas le Lôlov le huitième [jour], le `athrôgh est défendu le huitième [jour], de la même façon qu'il était défendu à l'époque où on faisait deux jours en raison du doute, car il y avait un doute [que le huitième jour soit en fait] le septième : Nous parlons ici de l'époque où le calendrier se fixait sur la base des témoignages de témoins oculaires affirmant avoir vu la nouvelle lune, et que la nouvelle de la sanctification de la nouvelle lune ne pouvait parvenir à temps aux Israélites habitant dans des communautés trop éloignées de Yarousholayim.


Celui qui a mis de côté sept `athrôghim pour les sept jours : C'est-à-dire qu'il compte utiliser un `athrôgh différent par jour de fête de Soukkôth.


peut s'acquitter par chacun d'eux pour [la Miswoh du] jour et le manger le lendemain : Puisque chaque `athrôgh n'a été mis de côté que pour un jour spécifique et non pas l'entièreté des sept jours.


Par conséquent, chaque `athrôgh perd sa sainteté le lendemain de son utilisation et peut donc être consommé.

Ce sont là les Halokhôth principales se rapportant au Lôlov et son utilisation.

1Tahillim 118:1, 29
2Ibid., verset 25
3Soukkoh 42a
4Sur Pasohim 7b et Soukkoh 37b
5Séphar Hammiswôth, Shôrash 9
6Soukkoh 3:26
7Soukkoh 37b
8`ôrah Hayim 651:1
9Tahillim 118:1, 25 et 29
10Sur Soukkoh 37b, qui est la source de cette Halokhoh
11Voir Talmoudh, Maghilloh 20b
12Soukkoh 3:8
13Soukkoh 42a
14Mishnoh Barouroh 651:31
15Ceux qui célébraient Soukkôth dans le Béth Hammiqdosh
16Tahillim 118:25

17Soukkoh 4:6
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