mardi 13 décembre 2016

Les lois relatives à Hanoukkoh : Première Partie

ב״ה

Les lois relatives à Hanoukkoh

Première Partie


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À l'approche de Hanoukkoh, il convient de (re)voir les lois relatives à la fête afin de pouvoir s'y préparer et ne pas être pris au dépourvu. Les lois de Hanoukkoh ont été rapportées par le Ramba''m ז״ל dans son Mishnéh Tôroh, aux Chapitres 3 et 4 des Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh. Nous allons toutes les passer en revue par des questions-réponses.

Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 3
הִלְכּוֹת מְגִלָּה וַחֲנֻכָּה פֵּרֶק ג׳

  1. Quelle est l'origine de la fête de Hanoukkoh ?

1. Durant [l'Ère] de la Deuxième Maison [de Dieu], lorsque les Grecs régnaient, ils promulguèrent des décrets contre les Israélites, [tentèrent de] supprimer leur religion et refusèrent de leur permettre de s'adonner à la Tôroh et aux Miswôth. Ils se saisirent de leur argent et de leurs filles, pénétrèrent dans le Sanctuaire, s'y débauchèrent par des actes indécents et rendirent impurs les [objets] purs. Les Israélites souffrirent énormément à cause d'eux, car ils les oppressaient excessivement, jusqu'à ce que le Dieu de nos ancêtres eut pitié d'eux et les sauva de leurs mains. Les membres [de la caste de] Hashmounna`y, les Grands-Prêtres, [les] vainquirent, les massacrèrent et sauvèrent les Israélites de leurs mains. Ils établirent un roi parmi les Prêtres, et la souveraineté fut rendue aux Israélites pendant plus de deux cent ans, jusqu'à la destruction de la Deuxième [Maison de Dieu].
א  בְּבַיִת שֵׁנִי כְּשֶׁמָּלְכוּ יָוָן, גָּזְרוּ גְּזֵרוֹת עַל יִשְׂרָאֵל, וּבִטְּלוּ דָּתָם, וְלֹא הִנִּיחוּ אוֹתָם לַעְסֹק בַּתּוֹרָה וּבַמִּצְווֹת; וּפָשְׁטוּ יָדָם בִּמְמוֹנָם, וּבִבְנוֹתֵיהֶם; וְנִכְנְסוּ לַהֵיכָל, וּפָרְצוּ בּוֹ פְּרָצוֹת, וְטִמְּאוּ הַטְּהָרוֹת. וְצַר לָהֶם לְיִשְׂרָאֵל מְאוֹד מִפְּנֵיהֶם, וּלְחָצוּם לַחַץ גָּדוֹל, עַד שֶׁרִחַם עֲלֵיהֶם אֱלֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ, וְהוֹשִׁיעָם מִיָּדָם. וְגָבְרוּ בְּנֵי חַשְׁמֻנַּאי הַכּוֹהֲנִים הַגְּדוֹלִים, וַהֲרָגוּם וְהוֹשִׁיעוּ יִשְׂרָאֵל מִיָּדָם; וְהִעְמִידוּ מֶלֶךְ מִן הַכּוֹהֲנִים, וְחָזְרָה מַלְכוּת לְיִשְׂרָאֵל יָתֵר עַל מָאתַיִם שָׁנָה--עַד הֶחָרְבָּן הַשֵּׁנִי
Durant [l'Ère] de la Deuxième Maison [de Dieu] : Le miracle de Hanoukkoh eut lieu en l'an 3596 de notre calendrier (en -164 de l’Ère Courante). Mais la persécution grecque avait déjà commencé quelques années auparavant.

lorsque les Grecs régnaient : On parle plus précisément du Royaume Séleucide de Syrie, dont la hiérarchie dirigeante était d'origine grecque.

ils promulguèrent des décrets contre les Israélites, [tentèrent de] supprimer leur religion : Le Midhrosh1 rapporte que les Syro-Grecs obligeaient les Israélites « à écrire sur la corne d'un bélier qu'ils n'avaient aucune part dans le Dieu d'Israël ».

et refusèrent de leur permettre de s'adonner à la Tôroh et aux Miswôth : Le Rouleau d'Antioche rapporte que les Syro-Grecs empêchaient les Israélites d'observer le Shabboth et d'accomplir les circoncisions.

Ils se saisirent de leur argent : Les dirigeants Syro-Grecs établirent des villes païennes en `aras Yisro`él et privèrent la population israélite de tout moyen de subsistance.

et de leurs filles : Le Talmoudh2 rapporte que le jour de son mariage, chaque femme Israélite qui était vierge devait d'abord avoir des relations sexuelles avec un officier Syro-Grec avant de pouvoir retrouver le mari qu'elle venait d'épouser.

s'y débauchèrent par des actes indécents : En y accomplissant notamment des orgies et des sacrifices d'animaux impurs, et en y faisant installer des idoles.

et rendirent impurs les [objets] purs : Comme nous le voyons concernant l'huile pour la Manôroh, les Grecs n'ont pas détruit l'huile, mais se sont contentés de la rendre impure.

Les Israélites souffrirent énormément à cause d'eux, car ils les oppressaient excessivement, jusqu'à ce que le Dieu de nos ancêtres eut pitié d'eux et les sauva de leurs mains : En attirant notre attention sur l'origine Divine de la victoire des Israélites avant de mentionner les Hashmounno`im, le Ramba''m souligne ici la nature miraculeuse et spirituelle de Hanoukkoh. En effet, faire la guerre ne fait pas partie de la nature israélite. Hanoukkoh n'est pas la célébration d'une victoire militaire, mais celle des miracles et bienfaits que Dieu a accomplis pour nous (la victoire militaire en faisant partie, car cela mit fin à cette oppression insupportable).

Les membres [de la caste de] Hashmounna`y, les Grands-Prêtres, [les] vainquirent, les massacrèrent et sauvèrent les Israélites de leurs mains. Ils établirent un roi parmi les Prêtres : Nos Sages critiquèrent les Hashmounno`im pour s'être emparés de la royauté, qui revient normalement de droit aux membres exclusifs de la tribu de Yahoudhoh. (Voir notamment le Ramba''m, dans les Hilkôth Malokhim 1:7-8, où il explique que seuls les descendants de Dowidh Hammalakh ע״ה ont un droit sur la royauté israélite.) Cela explique une des nombreuses raisons pour lesquelles le Livre des Macchabées (Makkabbim) ne fut pas canonisé, sans compter la corruption qui ravagea la caste des Hashmounno`im après leur victoire sur les Syro-Grecs, ainsi que le fait que les livres de Makkabbim furent rédigés en grec et non en Langue Sainte, et qu'ils comptent certaines erreurs historiques et théologiques.
2. Quand les Israélites vainquirent leurs ennemis et les détruisirent, c'était le vingt-cinq Kisléw. Ils entrèrent dans le Sanctuaire et ne purent trouver aucune huile pure, à l'exception d'une seule fiole. Son contenu ne permettait d'allumer [la Manôroh de la Maison de Dieu] que pour un seul jour, mais ils allumèrent les bougies qui brûlèrent huit jours, jusqu'à ce qu'ils purent écraser des olives et produire de l'huile pure.
ב  וּכְשֶׁגָּבְרוּ יִשְׂרָאֵל עַל אוֹיְבֵיהֶם וְאִבְּדוּם, בַּחֲמִשָּׁה וְעֶשְׂרִים בְּחֹדֶשׁ כִּסְלֵו הָיָה. וְנִכְנְסוּ לַהֵיכָל, וְלֹא מָצְאוּ שֶׁמֶן טָהוֹר אֵלָא פַּךְ אֶחָד; וְלֹא הָיָה בּוֹ לְהַדְלִיק אֵלָא יוֹם אֶחָד בִּלְבָד, וְהִדְלִיקוּ מִמֶּנּוּ נֵרוֹת הַמַּעֲרָכָה שְׁמוֹנָה יָמִים--עַד שֶׁכָּתְשׁוּ זֵיתִים, וְהוֹצִיאוּ שֶׁמֶן טָהוֹר
Quand les Israélites vainquirent leurs ennemis et les détruisirent, c'était le vingt-cinq Kisléw : La guerre s'était en fait terminée le 24 Kisléw, et le 25 ils se reposèrent de la guerre.

Ils entrèrent dans le Sanctuaire et ne purent trouver aucune huile pure, à l'exception d'une seule fiole. Son contenu ne permettait d'allumer [la Manôroh de la Maison de Dieu] que pour un seul jour, mais ils allumèrent les bougies qui brûlèrent huit jours : Les commentateurs soulèvent la question suivante : pourquoi le miracle de la fiole d'huile était-il nécessaire ? En effet, concernant les rites impliquant des objets saints du Béth Hammiqdosh, comme par exemple les offrandes communautaires ou l'allumage de la Manôroh du Béth Hammiqdosh, nous suivons la règle qui stipule que « l'exigence de la pureté est suspendue » s'il est impossible d'accomplir le rite dans la pureté.3 Ainsi, si la seule fiole d'huile pure que les Israélites avaient trouvée s'était terminée, ils auraient pu, sans aucun problème, continuer à allumer la Manôroh les jours suivants avec de l'huile impure. Pourquoi donc HaShem ית׳ a-t-Il accompli un miracle alors qu'il n'y avait pas de nécessité absolue, en sachant qu'il est rare qu'Il accepte de modifier les lois de la nature ?

Parmi les explications avancées, il y a le fait que HaShem a vu la dévotion des Israélites exprimée par leur recherche d'une huile pure, ainsi que, à une plus grande échelle, leur bravoure au combat face aux Syro-Grecs. Cette dévotion qui dépassait les limites de leur intellect et raison suscita un miracle de la part de HaShem qui transcenda les limites de la nature.

  1. Qu'est-ce qui fut institué pour commémorer ces événements ?

3. Et à cause de cela, les Sages de cette génération-là ordonnèrent que ces jours-là, qui commencent à partir de la nuit du vingt-cinq Kisléw, soient commémorés comme des jours de joie et de louange [à Dieu], et qu'on y allume le soir des lampes à l'entrée des maisons à chacune des nuits de ces huit nuits-là. Et ces jours-là sont appelés « Hanoukkoh ». Il est interdit d'y faire des éloges funèbres et de jeûner, comme durant les jours de Pourim. Allumer des lampes ces [jours-là] est une Miswoh qui émane des paroles des Scribes, comme la lecture de la Maghilloh.
ג  וּמִפְּנֵי זֶה הִתְקִינוּ חֲכָמִים שֶׁבְּאוֹתוֹ הַדּוֹר, שֶׁיִּהְיוּ שְׁמוֹנַת הַיָּמִים הָאֵלּוּ שֶׁתְּחִלָּתָן מִלֵּילֵי חֲמִשָּׁה וְעֶשְׂרִים בְּכִסְלֵו, יְמֵי שִׂמְחָה וְהַלֵּל; וּמַדְלִיקִין בָּהֶן הַנֵּרוֹת בָּעֶרֶב עַל פִּתְחֵי הַבָּתִּים, בְּכָל לַיְלָה וְלַיְלָה מִשְּׁמוֹנַת הַלֵּילוֹת. וְיָמִים אֵלּוּ, הֶן הַנִּקְרָאִין חֲנֻכָּה. וְהֶן אֲסוּרִין בְּסֵפֶד וְתַעְנִית, כִּימֵי הַפּוּרִים; וְהַדְלָקַת הַנֵּרוֹת בָּהֶן, מִצְוָה מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים כִּקְרִיאַת הַמְּגִלָּה
Et à cause de cela, les Sages de cette génération-là : Le Talmoudh4 rapporte que la célébration de cette fête fut ordonnée l'année qui avait suivi le miracle.

ordonnèrent que ces jours-là, qui commencent à partir de la nuit du vingt-cinq Kisléw, soient commémorés comme des jours de joie : Comme le Ramba''m l'explique au Chapitre 2 des Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh, « la joie est associée à la fête », ce qui implique notamment que les repas consommés à Hanoukkoh ont le statut de repas d'une Miswoh, et qu'il faudra donc essayer de bien manger et préparer des mets raffinés pendant les huit jours de la fête, ainsi que boire un peu de vin durant les repas.

et de louange [à Dieu] : Cela implique des prières particulières pendant Hanoukkoh. Ainsi, à Hanoukkoh, durant les huit jours, nous récitons le Hallél, les louanges à HaShem composées par Dowidh Hammalakh.

et qu'on y allume le soir : Le terme « ´arav », qui signifie « soir », désigne tout moment après la tombée de la nuit, quand il n'y a plus de lumière du soleil dehors.

des lampes à l'entrée des maisons à chacune des nuits de ces huit nuits-là : Les deux actes (allumer des lampes la nuit, et le faire à l'entrée des maisons) ont pour but de publier le miracle, car la lumière se reflétera dans les rues. C'est le principe de פִּרְסוּמֵי נִיסָא « Pirsoumé Nisso` » (publication du miracle), qui est essentiel dans la célébration de Hanoukkoh.

Il est interdit d'y faire des éloges funèbres : C'est à dire qu'on enterre le mort sans faire d'éloges funèbres, car autrement cela augmentera la tristesse, alors que les huit jours de Hanoukkoh sont des jours de joie, comme mentionné plus haut.

Les Miswôth de Hanoukkoh sont donc :
  1. allumer des lampes chacune des huit nuits de Hanoukkoh devant sa maison ;
  2. être dans la joie, c'est-à-dire développer une atmosphère festive, durant les huit jours de Hanoukkoh, notamment en prenant des repas de fête et en buvant un peu de vin lors des repas de fête ;
  3. élever des louanges à HaShem, chose que l'on réalise par la récitation du Hallél chacun des huit jours de Hanoukkoh ;
  4. ne pas jeûner durant la période des huit jours de Hanoukkoh ;
  5. ne pas faire d'éloges funèbres durant la période des huit jours de Hanoukkoh.

  1. Qui est astreint à l'obligation d'allumer des lampes durant les huit jours de Hanoukkoh et quelles bénédictions fait-on en les allumant ?

4. Tous ceux qui sont astreints à l'obligation de la lecture de la Maghilloh sont également astreints à l'obligation de l'allumage de la lampe de Hanoukkoh. Celui qui allume la première nuit récite trois bénédictions : « Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom `ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou Lahadhliq Nér Shallahanoukkoh », « Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom Sha´osoh Nissim La`avôthénou Bayyomim Hohém Bazzamon Hazzah », « Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom Shahahayonou Waqiyyamonou Wahiggi´onou Lazzamon Hazzah ». Et tous ceux qui la voient récitent à la fois « Sha´osoh Nissim » et « Shahahayonou ». Et les autres nuits, celui qui allume récite deux bénédictions, alors que celui qui la voit en récite une, car on ne récite « Shahahayonou » que la première nuit.
ד  כָּל שֶׁחַיָּב בִּקְרִיאַת הַמְּגִלָּה, חַיָּב בְּהַדְלָקַת נֵר חֲנֻכָּה; וְהַמַּדְלִיק אוֹתָהּ בַּלַּיְלָה הָרִאשׁוֹן, מְבָרֵךְ שָׁלוֹשׁ בְּרָכוֹת: בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁלַּחֲנֻכָּה; בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בַּזְּמָן הַזֶּה; בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁהֶחֱיָנוּ וְקִיְּמָנוּ וְהִגִּיעָנוּ לַזְּמָן הַזֶּה. וְכָל הָרוֹאֶה אוֹתָהּ, מְבָרֵךְ שְׁתַּיִם--שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ, וְשֶׁהֶחֱיָנוּ. וּבִשְׁאָר הַלֵּילוֹת, הַמַּדְלִיק מְבָרֵךְ שְׁתַּיִם, וְהָרוֹאֶה מְבָרֵךְ אַחַת--שְׁאֵין מְבָרְכִין שֶׁהֶחֱיָנוּ, אֵלָא בַּלַּיְלָה הָרִאשׁוֹן
Tous ceux qui sont astreints à l'obligation de la lecture de la Maghilloh sont également astreints à l'obligation de l'allumage de la lampe de Hanoukkoh : C'est à dire tous les adultes, hommes et femmes.

Néanmoins, les parents ayant une obligation de Hinoukh (éduquer leurs enfants), ils doivent aussi entraîner leurs enfants à allumer les lampes de Hanoukkoh (mais l'allumage des lampes de Hanoukkoh par un enfant n'a pas le statut d'une Miswoh, mais de Hinoukh).

Celui qui allume la première nuit récite trois bénédictions : « Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom `ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou Lahadhliq Nér Shallahanoukkoh » : C'est-à-dire, « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a ordonné d'allumer la lampe de Hanoukkoh ».

Bien que la Miswoh de l'allumage des lampes de Hanoukkoh nous a été ordonnée par les Sages, nous disons néanmoins que la Miswoh nous a été ordonnée par HaShem, parce que la Tôroh contient une obligation d'écouter et se soumettre en tout point aux prescriptions des Sages du Sanhédhrin qui se trouvait à Jérusalem. Par conséquent, une instruction émise par eux équivaut à une instruction émise par HaShem, et en nous soumettant à eux nous accomplissons la Miswoh biblique d'obéir aux Sages du Sanhédhrin.5

« Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom Sha´osoh Nissim La`avôthénou Bayyomim Hohém Bazzamon Hazzah » : C'est-à-dire, « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui a fait des miracles pour nos ancêtres en ces jours-là, en cette époque ».

« Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom Shahahayonou Waqiyyamonou Wahiggi´onou Lazzamon Hazzah » : C'est-à-dire, « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a maintenus en vie, nous a soutenus et nous a fait arriver jusqu'à ce moment ».

Cette bénédiction est récitée chaque fois qu'une Miswoh n'est accomplie que de temps en temps, c'est-à-dire de façon ponctuelle.6

Il convient de noter que comme pour toute Miswoh, les bénédictions qui y sont associées doivent être récitées avant l'accomplissement de la Miswoh et non après. Par conséquent, les trois bénédictions susmentionnées seront faites avant l'allumage.

Et tous ceux qui la voient récitent à la fois « Sha´osoh Nissim » et « Shahahayonou » : C'est à dire que si quelqu'un, la première nuit de Hanoukkoh, aperçoit une lampe de Hanoukkoh allumée, mais qui n'a pas été allumée par lui, il doit réciter ces deux bénédictions en la voyant. Par exemple, un homme se promenait la première nuit de Hanoukkoh et est passé devant une maison où les lampes de Hanoukkoh ont été allumées et se voient du domaine public. Il récitera ces deux bénédictions en les voyant. Précisons qu'il ne devra pas les réciter pour toutes les lampes de Hanoukkoh allumées qu'il pourra voir du domaine public. Les réciter pour la première lampe de Hanoukkoh sur laquelle il tombe cette nuit-là suffira.

Le but de l'allumage des lampes de Hanoukkoh étant de publier le miracle, cela signifie qu'elles doivent être vues par les autres dans le domaine public. De ce fait, cette Miswoh ne concerne pas seulement ceux qui les allument, mais également ceux qui voient ces lampes. Par conséquent, ce ne sont pas seulement ceux qui les allument qui doivent réciter des bénédictions, mais également ceux qui voient ces lampes.

La raison pour laquelle la bénédiction de « Lahadhliq Nér Shallahanoukkoh » n'est pas récitée par quelqu'un qui voit des lampes de Hanoukkoh allumées est qu'elle est récitée pour l'acte de l'allumage. Par conséquent, elle ne peut être récitée que par quelqu’un qui les allume réellement, et non par quelqu'un qui a vu des lampes de Hanoukkoh allumées. Puisqu'il ne les a pas allumées lui-même, il ne peut pas réciter la bénédiction de « Lahadhliq Nér Shallahanoukkoh ».

Et les autres nuits, celui qui allume récite deux bénédictions : À savoir, « Lahadhliq Nér Shallahanoukkoh » et « Sha´osoh Nissim La`avôthénou ».

alors que celui qui la voit en récite une : À savoir, la bénédiction de « Sha´osoh Nissim La`avôthénou ».

car on ne récite « Shahahayonou » que la première nuit : C'est à dire qu'après l'allumage de la première nuit, par laquelle commence la fête, il n'est plus approprié de réciter cette bénédiction de « Shahahayonou ».

Tout comme les hommes et les femmes adultes sont astreints à la Miswoh de lire la Maghilloh (qui est une autre Miswoh émanant des paroles des Scribes), ils sont également astreints à la Miswoh de l'allumage des lampes de Hanoukkoh. Cela signifie qu'une femme peut allumer les lampes de Hanoukkoh en faisant les bénédictions appropriées, et acquitter par-là des hommes, car elle a le même degré d'obligation que les hommes dans cette Miswoh. De même, si elle ne peut ou ne veut pas les allumer, elle peut être acquittée par l'allumage réalisé par un homme (par exemple, son mari). C'est exactement comme pour le Qiddoush, qu'une femme peut faire ou laisser son mari le faire pour elle.

Avant d'allumer les lampes de Hanoukkoh, on récitera les bénédictions suivantes (la troisième ne se récite que lors de l'allumage de la première nuit) :

Béni Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a ordonné d'allumer la lampe de Hanoukkoh
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁלַּחֲנֻכָּה
Béni Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui a fait des miracles pour nos ancêtres en ces jours-là, en cette époque
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בַּזְּמָן הַזֶּה
Béni Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a maintenus en vie, nous a soutenus et nous a fait arriver jusqu'à ce moment
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁהֶחֱיָנוּ וְקִיְּמָנוּ וְהִגִּיעָנוּ לַזְּמָן הַזֶּה

Tandis que celui qui tombe sur des lampes de Hanoukkoh allumées par quelqu'un d'autre récitera les bénédictions suivantes (la deuxième ne se récite que la première nuit de Hanoukkoh) :

Béni Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui a fait des miracles pour nos ancêtres en ces jours-là, en cette époque
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בַּזְּמָן הַזֶּה
Béni Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a maintenus en vie, nous a soutenus et nous a fait arriver jusqu'à ce moment
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁהֶחֱיָנוּ וְקִיְּמָנוּ וְהִגִּיעָנוּ לַזְּמָן הַזֶּה

1Baré`shith Rabboh 2:4
2Shabboth 23a
3Voir Hilkôth Bi`ath Hammiqdosh 4:6-15
4Shabboth 21b
5Voir les Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh 1:1, 3

6Voir Hilkôth Barokhôth 11:9
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