ב״ה
Lecture
publique de la Tôroh
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- Quels sont les jours où la Tôroh doit être lue en public ?
1.
Môshah Rabbénou a décrété
aux Israélites qu'ils devaient lire pour eux dans la Tôroh en
public le Shabboth, le lundi et le jeudi à Shahrith,
afin qu'ils ne laissent pas passer trois jours sans avoir entendu
la Tôroh. Et ´azro` Hassôphér a décrété qu'ils devaient
également lire à Minhoh
de chaque Shabboth en raison des commerçants. Il a aussi décrété
que les lundis et les jeudis trois hommes devaient lire et qu'ils
ne devaient pas lire moins de dix versets.
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א מֹשֶׁה
רַבֵּנוּ תִּקַּן לָהֶן לְיִשְׂרָאֵל,
שֶׁיִּהְיוּ
קוֹרִין בַּתּוֹרָה בָּרַבִּים
בַּשַּׁבָּת וּבַשֵּׁנִי וּבַחֲמִישִׁי
בַּשַּׁחְרִית,
כְּדֵי
שֶׁלֹּא יִשְׁהוּ שְׁלוֹשָׁה יָמִים,
בְּלֹא
שְׁמִיעַת תּוֹרָה.
וְעֶזְרָא
הַסּוֹפֵר תִּקַּן שֶׁיִּהְיוּ קוֹרִין
כֵּן בַּמִּנְחָה בְּכָל שַׁבָּת,
מִשּׁוֹם
יוֹשְׁבֵי קְרָנוֹת;
וְגַם,
הוּא
תִּקַּן שֶׁיִּהְיוּ הַקּוֹרִין
בַּשֵּׁנִי וּבַחֲמִישִׁי שְׁלוֹשָׁה
בְּנֵי אָדָם,
וְלֹא
יִקְרְאוּ פָּחוּת מֵעֲשָׂרָה פְּסוּקִים
|
2.
Voici les jours où ils
lisent pour eux dans la Tôroh en public : aux Shabbothôth,
aux fêtes, aux Ro`shé Hôdhoshim,
aux jeûnes, à Hanoukkoh, à Pourim et les lundis et jeudis de
chaque semaine. Mais on ne conclut par un Prophète qu'aux
Shabbothôth, aux Yomim Tôvim, à Yôm Hakkippourim et à Tish´oh
Ba`ov.
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ב וְאֵלּוּ
הֶן הַיָּמִים שֶׁקּוֹרִין בָּהֶן
בַּתּוֹרָה,
בַּצִּבּוּר:
בְּשַׁבָּתוֹת,
וּבְמוֹעֲדִים,
וּבְרָאשֵׁי
חֳדָשִׁים,
וּבְתַעְנִיּוֹת,
וּבַחֲנֻכָּה
וּפוּרִים,
וּבַשֵּׁנִי
וּבַחֲמִישִׁי שֶׁבְּכָל שָׁבוּעַ
וְשָׁבוּעַ.
וְאֵין
מַפְטִירִין בַּנָּבִיא אֵלָא
בְּשַׁבָּתוֹת וּבְיָמִים טוֹבִים
וּבְיוֹם הַכִּפּוּרִים וּבְתִשְׁעָה
בְּאָב
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De
nombreuses informations nous sont données à travers ces deux
Halokhôth. Tout d'abord, concernant les jours où la Tôroh doit
être lue en public, le Ramba''m s'appuie sur deux sources. La
première est un passage du Talmoudh Yarousholmi, dans lequel nous
lisons ceci2 :
Môshah
décréta aux Israélites qu'ils devaient lire dans la Tôroh aux
Shabbothôth, aux Yomim Tôvim, aux Ro`shé Hôdhoshim comme aux
Hôlé Shal Mô´édh.
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משה
התקין את ישראל שיהו קורין בתורה בשבתות
ובימים טובים ובראשי חדשים כחולו של
מועד
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La
deuxième source est une Borayatho`, que l'on retrouve dans le
Talmoudh Bavli, qui décrit ainsi l'origine de l'obligation de lire
la Tôroh en public à Shabboth, le lundi et le jeudi3 :
« Et
ils allèrent trois jours dans le désert mais ils ne trouvèrent
point d'eau. »4
Ceux qui interprètent les versets ont dit : L'eau n'est rien
d'autre que la Tôroh, ainsi qu'il est dit5 :
« Ô, vous tous qui avez soif, venez vers l'eau ! »
Puisqu'ils sont allés durant trois jours sans Tôroh ils se sont
immédiatement fatigués. Les Prophètes au milieu d'eux se
levèrent et décrétèrent pour eux qu'ils devaient lire [la
Tôroh] à Shabboth, faire une pause le dimanche, puis lire le
lundi, faire une pause le mardi et le mercredi, puis lire le jeudi
et faire une pause à ´arav Shabboth, afin qu'il n'y ait jamais
trois jours qui passent sans Tôroh.
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וילכו
שלשת ימים במדבר ולא מצאו מים דורשי
רשומות אמרו אין מים אלא תורה שנאמר
הוי
כל צמא לכו למים כיון שהלכו שלשת ימים
בלא תורה נלאו עמדו נביאים שביניהם
ותיקנו להם שיהו קורין בשבת ומפסיקין
באחד בשבת וקורין בשני ומפסיקין שלישי
ורביעי וקורין בחמישי ומפסיקין ערב שבת
כדי שלא ילינו ג'
ימים
בלא תורה
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Cette
Borayatho` attribut ces décrets de lecture de la Tôroh à Shabboth,
le lundi et le jeudi aux Prophètes de la génération du désert,
alors que le Ramba''m les attribut tous à Môshah Rabbénou ע״ה.
Il n'y a pas de contradiction ! Comme l'a expliqué Rabbi Yôséph
Qa`rô ז״ל
dans
son Kasaph Mishnéh6,
les raisons pour lesquelles le Ramba''m a fait cela sont :
- parce qu'il était le plus grand Prophète et tous les autres Prophètes de sa génération faisaient partie de son Béth Din,
- et parce qu'ils ne faisaient rien sans sa permission.
Par
conséquent, il convient d'attribuer ces décrets à Môshah
Rabbénou !
Ensuite,
le Ramba''m nous apprend que plus tard, du temps de ´azro` Hassôphér
ע״ה,
en plus de la lecture publique de la Tôroh le Shabboth à Shahrith,
il fut décrété que la Tôroh soit également lue le Shabboth
après-midi au cours de l'office de Minhoh.
Le Talmoudh7
déclare que cela fut décrété en raison des commerçants
Israélites. En effet, durant la semaine ces derniers n'avaient pas
la possibilité de se rendre à la synagogue pour écouter la lecture
de la Tôroh les lundis et les jeudis, car ces jours étaient
également les jours de marché, et ils ne pouvaient délaisser leurs
étales, échoppes et autres commerces pour s'y rendre. Par
conséquent, ´azro` Hassôphér fit instituer une seconde lecture
publique de la Tôroh le Shabboth après-midi au cours de laquelle le
début de la Paroshoh du Shabboth suivant était lu, acquittant ainsi
du coup, dès ce Shabboth, tous ceux qui ne pourraient pas écouter
la lecture de la Tôroh durant la semaine à venir. Puisqu'ils ont
entendu le Shabboth après-midi ce qu'ils étaient censés entendre
le lundi et le jeudi de la semaine à venir, ils n'ont plus besoin de
se rendre à la synagogue lundi et jeudi, jours où ils pourront
s'occuper sans problème de leurs affaires
- Combien de versets de la Paroshoh faut-il lire ?
Cela
pourrait venir comme une surprise pour beaucoup de gens, mais il
n'existe aucune obligation de lire l'intégralité d'une Paroshoh à
la synagogue. Concernant les lectures du lundi et du jeudi, comme
cela a été rapporté plus haut, dix versets minimum suffisent.
Puisqu'il n'y a que trois appelés à la Tôroh ces jours-là et que
la Halokhoh impose que chaque lecteur lise un minimum de trois
versets, cela voudra dire que deux des trois appelés pourront lire
trois versets chacun et que le troisième pourra en lire quatre. Et
cela sera suffisant ! La source de cette Halokhoh rapportée ici
par le Ramba''m est la Gamoro` de Bavo`
Qammo` 82a,
qui explique qu'à l'origine les Prophètes de la génération du
désert avaient institué que ces deux jours-là trois hommes lisent
dans la Tôroh un minimum de trois versets, c'est-à-dire un verset
par lecteur. Mais plus tard, ´azro` Hassôphér décréta que trois
hommes lisent dans la Tôroh un minimum de dix versets.
De
même, puisque la Mishnoh de Maghilloh
4:2
nous informe qu'il doit y avoir minimum sept lecteurs à Shabboth et
que la Mishnoh de Maghilloh 4:4 précise que chaque lecteur doit lire
un minimum de trois versets, nous apprenons que la lecture publique
de la Tôroh à Shabboth peut n'être constituée que de vingt-et-un
versets. Et on est alors quitte de son devoir. Le Ramba''m reprend
fidèlement toutes les instructions de la Mishnoh relatives à la
lecture publique de la Tôroh au Chapitre 13 des Hilkôth Taphilloh
Ouvirakhath Kôhanim, dans son Mishnéh Tôroh.
La
raison pour laquelle HaZa''l
n'ont jamais institué de lire l'intégralité des Parashiyôth est
très simple : Les divisions de la Tôroh en Parashiyôth,
telles que nous les avons aujourd'hui, n'étaient pas formalisées
dans les temps bibliques et talmudiques. En d'autres mots,
différentes pratiques existaient quant à la façon de fractionner
la Tôroh et répartir sa lecture tout au long du cycle. Il
n'existait qu'un seul impératif : finir à temps la lecture
entière de la Tôroh, ce qui signifiait au bout de trois ans et demi
en Palestine et au bout d'un an à Babylone. Mais la manière de
couper les Parashiyôth était variable. C'est ainsi que jusqu'à nos
jours nous pouvons trouver des différences de lecture de Parashiyôth
entre `aras
Yisro`él et la Diaspora, ou même encore des différences dans le
choix des Haphtorôth entre les Sapharadhim et les `ashkanazim, car
toutes ces choses ne furent jamais standardisées par HaZa''l.
L'ordre des Parashiyôth tel que nous le connaissons de nos jours fut
très certainement popularisé et standardisé du temps des Ga`ônim
et hérité de la pratique qui avait cours à Babylone. Quant aux
Haphtorôth à lire chaque Shabboth, elles n'ont jamais été
déterminées par HaZa''l,
mais furent là encore probablement choisies du temps des Ga`ônim.
C'est pour cela qu'avant de nous expliquer quelle Haphtoroh va avec
quelle Paroshoh, voici ce qu'écrit le Ramba''m dans son Sédhar
Hattaphilloh, au point n°57 : הָעִנְיָנוֹת
שֶׁנָּהֲגוּ
רֹב הָעָם
לִקְרוֹת מִן הַנְּבִיאִים בְּכָל שַׁבָּת
וְשַׁבָּת,
וּמַפְטִירִין
בָּהֶן;
וְאֵלּוּ
הֶן « Voici
les sujets que la
majorité des gens se sont accoutumés
à lire à partir des Prophètes chaque Shabboth et par lesquels ils
concluent [la lecture de la Paroshoh de chaque Shabboth]. »
Le choix des Haphtorôth n'est rien d'autre qu'une coutume qui s'est
développée avec le temps, mais qui est post-talmudique. En outre,
l'expression « la majorité des gens » sous-entend
clairement que le choix de ces Haphtorôth n'était pas accepté
partout. Par exemple, les Juifs yéménites ont des Haphtorôth que
n'ont pas les autres communautés. De même, comme cela a été dit
plus haut, les Sapharadhim et les `ashkanazim ont quelques
différences concernant les Haphtorôth à lire certains Shabbothôth.
Ce n'est donc pas un système absolu et fixé. Nous pourrions choisir
de lire n'importe quelle portion tirée des Prophètes. La seule
règle que HaZa''l
ont imposée est que la portion tirée des Prophètes que l'on décide
de lire doit partager un thème commun avec la portion tirée de la
Tôroh qui a été lue.
1Hilkôth
Taphilloh Ouvirakhath Kôhanim 12:1-2
2Maghilloh
4:1
3Bavo`
Qammo` 82a
4Shamôth
15:22
5Yasha´yohou
55:1
6Hilkôth
Taphilloh 12:1
7Bavo`
Qammo` 82a