ב״ה
Exposer
les fausses notions
Est-on
vraiment Juif par la mère ?
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Le
culte israélite (que l'on appelle aussi « Judaïsme »)
est une foi, une spiritualité, un mode de vie, une religion qui
englobe chaque aspect de nos vies. C'est parce que c'est une religion
que des non Israélites peuvent se convertir et devenir également
des Israélites, et c'est aussi pour cela qu'un Israélite qui renie
les principes fondamentaux de la foi israélite a le statut
d'apostat, ce qui compromet sa part dans le Monde-à-Venir. La
Halokhoh énonce de nombreuses lois concernant les Israélites non
pratiquants ou qui ont tourné le dos à la foi israélite, comme le
fait de ne pas accepter leurs témoignages devant un Béth Din, ne
pas manger leur pain ou boire leur vin, ne pas leur faire de charité,
et dans certains cas il est même permis de les éliminer. Nous
pouvons donc voir que ce qui rattache quelqu'un au peuple d'Israël,
c'est avant tout sa pratique de la Tôroh et des Miswôth.
Comme le disait le Rov Sa´adhyoh Go`ôn ז״ל,
un Juif n'est Juif qu'en vertu de la Tôroh. Nous ne sommes pas un
peuple dans le sens conventionnel du terme « peuple » :
nous n'avons pas de terre commune, ni de langue commune, ni de
culture commune en raison de notre exil plurimillénaire. Qu'est-ce
qui fait donc que nous appartenions au peuple d'Israël ?
L'accomplissement de la Tôroh et des Miswôth ! Sans
cela, il n'y a pas de place dans le peuple d'Israël.
Mais
s'il en est ainsi, pourquoi acceptons-nous quelqu'un comme
« Israélite » ou « Juif » simplement parce
sa mère est « Juive » ou « Israélite » ?
Cela ne fait-il pas du Judaïsme une race ?
Si
nous jetons un coup d’œil dans la Mishnoh, il n'est pas du tout
évident que la judéité se transmet par la mère ! Voici ce
que nous lisons1 :
Chaque
fois qu'il y a des Qiddoushin et qu'il n'y a pas de transgression,
la progéniture suit le statut de l'homme. De quel cas s'agit-il ?
Tel est le cas lorsque la fille d'un Kôhén, d'un Léwi, ou d'un
Yisro`él2,
est mariée à un Kôhén, un Léwi ou à un Yisro`él. Mais
chaque fois qu'il y a des Qiddoushin et une transgression, la
progéniture suit le statut du celui qui est défectueux entre les
deux. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsqu'une veuve
est mariée à un Kôhén Godhôl, ou une divorcée ou une Halôsoh
à un Kôhén ordinaire, ou une Mamzérath ou une Nathinoh à un
Yisro`él, et la fille d'un Yisro`él à un Mamzér ou un Nathin.
Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une
personne en particulier, mais peut contracter des Qiddoushin avec
une autre personne, la progéniture est Mamzér. De quel cas
s'agit-il ? C'est le cas lorsque quelqu'un a des relations
sexuelles avec n'importe laquelle des ´aroyôth mentionnées dans
la Tôroh. Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin
avec une personne en particulier ou d'autres personnes, la
progéniture suit son statut. De quel cas s'agit-il ? C'est
le cas avec la progéniture d'une servante ou d'une Nôkhrith3.
|
כל
מקום שיש קידושין ואין עבירה,
הוולד
הולך אחר הזכר;
ואיזו
זו--זו
כוהנת לוייה וישראלית,
שנישאו
לכוהן וללוי ולישראל.
וכל
מקום שיש קידושין ויש עבירה,
הוולד
הולך אחר הפגום שבשניהם;
ואיזו
זו--זו
אלמנה לכוהן גדול,
גרושה
וחלוצה לכוהן הדיוט,
ממזרת
ונתינה לישראל,
בת
ישראל לממזר ולנתין.
וכל
מי שאין לה עליו קידושין,
אבל
יש לה קידושין על אחרים--הוולד
ממזר;
ואיזה
זה,
זה
הבא על אחת מכל העריות האמורות בתורה.
וכל
מי שאין לה לא עליו ולא על אחרים קידושין,
הוולד
כמוה;
ואיזה
זה,
זה
ולד שפחה ונוכרית
|
De
quoi s'agit-il ? Commentons cette Mishnoh point par point :
Chaque
fois qu'il y a des Qiddoushin : Une consécration
pour le mariage, c'est-à-dire, un homme a consacré une femme
afin qu'elle devienne son épouse.
et
qu'il n'y a pas de transgression : C'est-à-dire
que la relation est valable d'un point de vue de la Tôroh. En
d'autres mots, la Tôroh permet à cet homme de se marier à cette
femme, car elle n'entre pas dans la catégorie des relations
interdites.
la
progéniture suit le statut de l'homme. De quel cas s'agit-il ?
Tel est le cas lorsque la fille d'un Kôhén, d'un Léwi, ou d'un
Yisro`él, est mariée à un Kôhén, un Léwi ou à un Yisro`él :
Les enfants auront donc le statut du père. Ils seront Israélites
et hériteront de la tribu du père.
Mais
chaque fois qu'il y a des Qiddoushin et une transgression :
C'est-à-dire, qu'un homme ou une femme s'est marié(e) à une
personne avec laquelle la Tôroh lui interdisait de se marier.
la
progéniture suit le statut du celui qui est défectueux entre les
deux : C'est-à-dire, les enfants ont le statut de
la personne avec qui l'Israélite n'avait pas le droit de se
marier.
De
quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsqu'une veuve est mariée
à un Kôhén Godhôl : Puisqu'un Kôhén Godhôl
a l'interdiction par la Tôroh d'épouser une femme ayant déjà
été mariée à quelqu'un d'autre, s'il le fait ses enfants
n'auront pas le statut de Kôhén mais prendront le statut de leur
mère. Ainsi, si elle était une simple Israélite, les enfants
seront de simples Israélites et non des Kôhanim.
ou
une divorcée ou une Halôsoh
à un Kôhén ordinaire :
Une Halôsoh
est une femme ayant été mariée à un homme qui est mort sans
laisser d'enfants, mais ne s'est pas remariée à un membre de la
famille de son défunt mari. Un Kôhén ordinaire a l'interdiction
par la Tôroh d'épouser une de ces deux femmes. Par conséquent,
s'il le fait quand même, ses enfants n'auront pas le statut de
Kôhén mais prendront le statut de leur mère. Ainsi, si elle
était une Lawiyoh, les enfants seront de simples Lawiyim et non
des Kôhanim.
ou
une Mamzérath ou une Nathinoh à un Yisro`él :
Une Mamzérath est une « bâtarde », c'est-à-dire,
une femme née d'une relation interdite par la Tôroh, par exemple
elle est née suite à une relation adultère, une relation entre
un frère et sa sœur, etc.. La Tôroh interdit à un(e) bâtard(e)
d'épouser un(e) Israélite non bâtard(e). Une Nathinoh est une
descendante des Gibéonites, qui furent maudits par Yahôshoua´
bin Noun, et condamnés à être des fendeurs de bois et des
puiseurs d'eau.4
Ils avaient l'interdiction d'épouser des Israélites. Dans les
deux cas, si un Israélite épouse une de ces deux femmes, les
enfants nés de cette relation n'auront pas le statut d'Israélite
de leur père mais le statut de leur mère. Si elle est une
Mamzérath, les enfants seront des Mamzérim ; si elle est
une Nathinoh, ils seront Nathinim.
et
la fille d'un Yisro`él à un Mamzér ou un Nathin :
Dans tous ces cas, bien qu'on n'annule pas les Qiddoushin, l'union
est interdite et les enfants nés de cette relation reçoivent le
statut du parent qui est déficient. Et on voit bien que cela
n'est pas à sens unique mais dans les deux sens. Ainsi, si une
Israélite a épousé un Mamzér, ses enfants auront le statut de
Mamzér du père ; si elle a épousé un Nathin, ses enfants
auront le statut de Nathin du père.
Et
toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne
en particulier, mais peut contracter des Qiddoushin avec une autre
personne, la progéniture est Mamzér :
Juste avant, on avait parlé de cas de mariages interdits par la
Tôroh mais qui n'entraînent pas d'annulation des Qiddoushin
s'ils ont eu lieu. Ainsi, si le mariage a quand même eu lieu, le
mariage est valable et un Gét sera nécessaire pour dissoudre
l'union (les Gibéonites avaient un statut d'Israélites car ils
s'étaient convertis, bien que leur conversion, comme le rapporte
la Tôroh, fut une ruse. Mais une fois convertis, ils sont
Israélites. Voilà pourquoi les Qiddoushin contractés avec un
Gibéonite ont une valeur contraignante et qu'un Gét sera
nécessaire pour défaire l'union). À présent, la Mishnoh nous
parle de cas où des Qiddoushin avec une certaine personne n'ont
dès le départ aucune valeur contraignante d'un point de vue
religieux, cet ne sont donc pas valables. Si le mariage n'est pas
valable dès le départ, mais que la femme aurait pu être épousée
par d'autres hommes, l'enfant a le statut de Mamzér.
De
quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsque quelqu'un a des
relations sexuelles avec n'importe laquelle des ´aroyôth
mentionnées dans la Tôroh :
Par exemple, celui ou celle qui a une relation avec sa sœur, son
frère, sa mère, son père, une femme mariée, etc. Les enfants
nés de telles unions sont des bâtards.
Et
toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne
en particulier ou d'autres personnes, la progéniture suit son
statut. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas avec la
progéniture d'une servante ou d'une Nôkhrith :
La Mishnoh se conclut en traitant du cas d'une femme qui ne peut
épouser aucun Israélite, qu'il soit viable ou pas (c'est-à-dire,
peu importe que cet Israélite soit né d'une relation douteuse ou
d'une relation permise par la Tôroh), et précise que si cette
femme a quand même des relations avec un Israélite et que des
enfants naissent de cette union, les enfants prendront le statut
de leur mère. La Mishnoh précise que l'on parle du cas d'une
servante Cananéenne ou d'une femme non Israélite. Ainsi, si un
Israélite a une relation avec une servante Cananéenne, ses
enfants auront le statut de servants Cananéens, car les enfants
nés d'une femme servante Cananéennes restent des servants. S'il
a une relation avec une femme non Israélites, ses enfants auront
le statut de leur mère, c'est-à-dire, ils seront des non
Israélites.
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C'est
sur la base de ce dernier cas traité par la Mishnoh que l'on conclut
le principe de la transmission matrilinéaire. Mais il convient de
noter que la Mishnoh n'est pas complète. En effet, la seule chose
qu'elle nous dit c'est que l'enfant d'une mère non Israélite ou
d'une servante n'est pas Israélite mais servant ou non Israélite.
Mais elle n'adresse pas le statut de l'enfant d'une mère Israélite
et d'un père non Israélite. Donc, pourquoi automatiquement conclure
que puisque la Mishnoh ne traite pas explicitement de ce cas c'est
que cela signifie que l'enfant né d'un père non Israélite et d'une
mère Israélite a forcément le statut de sa mère Israélite ?
Et pourtant, deux points de notre Mishnoh peuvent nous permettre de
conclure que l'enfant né de la relation d'une femme Israélite avec
un homme non Israélite a le statut non Israélite de son père :
notre Mishnoh établit clairement que lorsque le potentiel d'un
mariage valable existe entre les parents d'un enfant, c'est-à-dire,
lorsque les parents d'un enfant n'avaient pas l'interdiction par la
Tôroh d'avoir une relation ensemble, l'enfant reçoit son statut
d'Israélite de son côté paternel et non maternel. De ce fait, nous
ne pouvons pas conclure qu'un Israélite est Israélite si sa mère
est Israélite, car dans le cas de mariages normaux, c'est le père
qui transmet son statut d'Israélite à ses enfants ! Mais
lorsqu'une union est interdite par la Tôroh, l'enfant reçoit le
statut du parent défaillant, c'est-à-dire de la personne avec
laquelle un Israélite avait l'interdiction de se marier. Dans le cas
d'une femme Israélite ayant eu un enfant avec un homme non
Israélite, c'est l'homme non Israélite qui est la partie
défaillante dans le couple. Par conséquent, il est logique de
conclure que l'enfant aura alors le statut non Israélite du père !
Le
but de cette Mishnoh est précisément de nous avertir et nous
éloigner le plus loin possible des relations interdites par la
Tôroh, car autrement les enfants auront un statut défaillant et non
pas un statut d'Israélites de plein droit. Or, si on dit que
l'enfant d'une femme Israélite est toujours Israélite même si son
père n'est pas Israélite, mais que dans le même temps on dit qu'il
est interdit à une femme Israélite d'épouser un non Israélite,
n'est-ce pas néanmoins encourager les femmes non Israélites à
avoir des relations avec des hommes non Israélites, puisque de toute
façon leurs enfants seront Israélites ? C'est précisément
pour éviter ce genre de raisonnement que cette Mishnoh nous a été
donnée ! Un Israélite a intérêt à épouser une personne qui
lui est permise par la Tôroh, car autrement ses enfants auront un
statut défaillant ! Il n'est pas logique de dire qu'un homme
Israélite a l'interdiction d'épouser une femme non Israélite et
que s'il le fait ses enfants ne seront pas Israélites, tout en
disant de l'autre côté qu'une femme Israélite a l'interdiction
d'épouser un homme non Israélite mais que si elle le fait quand
même ses enfants seront Israélites !
Un
autre indice de notre Mishnoh nous permet d'avoir une conclusion
différente de celle qui est faite aujourd'hui : la Mishnoh nous
dit que « Et
toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne en
particulier, mais peut contracter des Qiddoushin avec une autre
personne, la progéniture est Mamzér. De quel cas s'agit-il ?
C'est le cas lorsque quelqu'un a des relations sexuelles avec
n'importe laquelle des ´aroyôth mentionnées dans la Tôroh ».
Or, les Gôyim font partie des gens avec lesquels les Israélites ont
l'interdiction par la Tôroh de se marier ! Donc, si nous
suivons notre Mishnoh, une femme Israélite qui a l'interdiction
d'épouser une personne en particulier, mais qui aurait pu se marier
à d'autres personnes, si elle a quand même épousé celui avec
lequel elle ne pouvait pas se marier, ses enfants sont des Mamzérim,
c'est-à-dire, nés d'une relation illicite. Pourquoi ne
pourrions-nous donc pas appliquer cela au cas d'une femme Israélite
ayant eu des enfants avec un Gôy, puisque les relations avec les
Gôyim sont strictement interdites ?
Même
en lisant la Gamoro`5
sur cette Mishnoh, il n'est pas du tout clair pourquoi l'enfant d'une
Israélite et d'un non Israélite aurait le statut d'Israélite,
tandis que l'enfant d'un Israélite et d'une non Israélite aurait le
statut d'un non Israélite. En outre, cet enseignement est donné par
Rébbi Yôhonon
ז״ל
au
nom de Rébbi Shim´ôn ban Yôho`y
ז״ל,
qui a interprété Davorim
7:3-4
comme voulant dire que si la mère est Israélite l'enfant est
Israélite tandis que si la mère est une païenne l'enfant est un
non Israélite. Le raisonnement est celui-ci (tel qu'il a été donné
par Rash''i ז״ל) :
Bien que la Tôroh mentionne aussi bien l'interdiction pour un
Israélite d'épouser une non Israélite que celle pour une Israélite
d'épouser un non Israélite, elle donne néanmoins une raison pour
l'interdiction du mariage mixte, à savoir, כִּי-יָסִיר
אֶת-בִּנְךָ
מֵאַחֲרַי
« car
il détournera ton fils de derrière Moi ».6
L'emploi du « il » rend perplexe, car il présuppose que
l'on ne parle donc que d'un seul cas et non des deux. En d'autres
mots, le texte voudrait nous dire qu'il existerait une crainte que le
père non Israélite de l'enfant (qui est le « il » dans
le texte) « détournera ton fils », c'est-à-dire, le
fils de ta fille qui serait légalement un Israélite, « de
derrière Moi », c'est-à-dire, de suivre la Tôroh, alors que
dans le cas d'une femme non Israélite mariée à un Israélite, la
Tôroh ne dit pas « elle détournera ton fils de derrière
Moi ». On suppose donc que si la Tôroh ne le dit pas, c'est
que de toute façon l'enfant suit le statut de sa mère non Israélite
et n'est donc pas considéré être « ton fils ». C'est
ainsi que l'on déduira cette règle de la transmission matrilinéaire
du Judaïsme.
Mais cette
explication rend perplexe et n'est pas du tout en phase avec la
Mishnoh, qui nous informe que dans toute relation ordinaire et
permise entre deux Israélites l'enfant est Israélite, pas parce que
sa mère est Israélite (même s'il est vrai qu'elle l'est) mais
parce que son père est Israélite et s'est marié à une Israélite.
À l'inverse, dans toute relation anormale ou interdite par la Tôroh,
le statut de l'enfant suit celui du partenaire déficient dans la
relation.
En
outre, l'interprétation susmentionnée est la façon dont Rash''i a
expliqué les propos de Rébbi Shim´ôn. Il convient également de
mentionner que le Maharsha''l (Rabbi Shim´ôn Louria`, 1510-1574),
dans son commentaire sur la Gamoro` de Yavomôth
16b,
ainsi que le Mahari''t `Alghazi (Rabbi Yôm Tôv ban Yisro`él
Ya´aqôv, 1727-1802), dans son commentaire sur la Gamoro` de
Barokhôth
47a,
soutiennent que l'enfant d'une Israélite et d'un non Israélite
n'est Israélite QUE
si sa mère l'a élevé comme un Israélite, c'est-à-dire, seulement
s'il a mené sa vie comme un Israélite. Si ce n'est pas le cas, il
n'est pas du tout Israélite. Selon eux, il ne suffit donc pas
seulement d'avoir une mère Israélite ; il faut aussi avoir été
élevé comme un Israélite. Si un enfant né d'une mère Israélite
et d'un père non Israélite n'a pas été élevé comme un
Israélite, il est un Gôy et devra se convertir pour être considéré
comme Israélite.
Il
y en a d'autres qui disent que durant la grossesse, la mère n'est
pas légalement considérée être la « mère » du fœtus,
mais le père est appelé « père » dès lors que la
grossesse devient évidente. En d'autres mots, c'est uniquement
lorsque la mère a accouché de l'enfant qu'elle commence à être
considérée comme la mère de l'enfant. D'après ces rabbins, durant
la grossesse, il n'y a pas de mère légale, seulement un père.
Ainsi, si le père est un Gôy, le fœtus est alors Gôy. Mais une
fois que l'enfant naît, et qu'il a un père et une mère, c'est
l'identité religieuse de la mère qui deviendrait alors l'élément
déterminant pour le statut de l'enfant. Et qui sont ces rabbins qui
soutiennent une telle opinion ? Le Rov Yôséf Engel, dans son
Béth
Ho`ôsér,
Kalal 4, `Ov,
et le Dayyon Fisher, dans son ´Avan
Yisro`él sur le Rambam 7:16
(troisième paragraphe). Si on adopte cette position, qu'en est-il
alors d'un enfant né d'un père Israélite et d'une mère non
Israélite ? Ces rabbins diraient-ils que durant la grossesse le
fœtus était Israélite car le père était Israélite, mais
qu'ensuite, au moment de l'accouchement, par un tour de passe-passe,
le bébé est devenu non Israélite ? Tout cela ne tient pas la
route !
Même le Rov
Môshah Feinstein soutenait comme le Maharsha''l et le Mahari''t
`Alghazi qu'un enfant né d'une femme Israélite et d'un père non
Israélite n'est Israélite que s'il a été élevé comme un
Israélite. Cette position est beaucoup plus logique et tient
beaucoup plus la route.
La Tôroh interdit
toute forme de mariage mixte, par conséquent on ne peut pas dire à
quelqu'un que simplement parce que sa mère est Juive, lui aussi est
Juif ! Si l'enfant né d'une telle relation n'a pas été élevé
comme un Israélite, il est Gôy et devra se convertir plus tard pour
être considéré comme un Israélite. S'il n'y avait pas de
conséquence sur l'enfant et qu'il suffirait d'avoir une mère
Israélite pour être Israélite, la Tôroh n'aurait jamais interdit
les mariages mixtes. Et il n'est pas logique de donner le statut de
non Israélite à un enfant né d'une mère non Israélite, mais de
l'accorder à un enfant né d'une mère Israélite.
Le statut de
l'enfant suit celui du parent déficient. Et dans le cas où les deux
parents sont Israélites, son statut suit celui du père. Il est donc
Israélite parce que son père l'était et non pas parce que sa mère
l'était (même s'il est vrai qu'elle aussi doit être Israélite).
Nous ne pouvons donc pas prouver ou même expliquer que la judéité
se détermine par la mère ! Et ce n'est pas du tout ce que
soutient la Mishnoh !
1Qiddoushin
3:13 (3:12, dans certaines éditions)
2Un
Israélite qui n'est ni Kôhén, ni Léwi
3Une
femme non Israélite
4Lire
Yahôshoua´ 9:19-23 ; Talmoudh, Yavomôth 70b
5Qiddoushin
66b-69a
6Davorim
7:4