ב״ה
Les
lois relatives à Hanoukkoh
Deuxième
Partie
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article peut être téléchargé ici.
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Hilkôth
Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 3
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הִלְכּוֹת
מְגִלָּה וַחֲנֻכָּה פֵּרֶק ג׳
|
- Comment procède-t-on à la récitation du Hallél et quelle bénédiction faisons-nous ?
5.
Durant
chacun de ces huit jours, le Hallél est complété. Au préalable,
on récite : « Boroukh
`attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom `ashar Qiddashonou
Bamiswôthow
Wasiwwonou
Lighmôr `ath Hahallél ».
[Cela s'applique] aussi bien [lorsqu'on récite le Hallél] seul
ou en communauté. Bien que la récitation du Hallél soit une
Miswoh
émanant des paroles des Scribes, on doit [quand même] réciter
sur son [accomplissement les paroles] « ...`ashar
Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou »,
tout comme on le ferait pour [la lecture de] la Maghilloh et pour
[la préparation du] ´érouv, car pour toutes les obligations
certaines qui émanent de leurs paroles on doit réciter une
bénédiction. Par contre, pour toutes les obligations émanant
des paroles des Scribes, mais qui furent instituées à cause d'un
doute, on ne récite pas de bénédiction. Mais alors, pourquoi
récite-t-on une bénédiction à Yôm Tôv Shéni, alors que son
observance ne fut instituée qu'à la suite d'un doute ? Afin
qu'on ne le traite pas avec dédain.
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ה בְּכָל
יוֹם וָיוֹם מִשְּׁמוֹנַת הַיָּמִים
הָאֵלּוּ,
גּוֹמְרִין
אֶת הַהַלֵּל;
וּמְבָרֵךְ
לְפָנָיו,
בָּרוּךְ
אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
לִגְמֹר אֶת הַהַלֵּל--בֵּין
יָחִיד,
בֵּין
צִבּוּר:
אַף
עַל פִּי שֶׁקְּרִיאַת הַהַלֵּל מִצְוָה
מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים,
מְבָרֵךְ
עָלֶיהָ אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו
וְצִוָּנוּ,
כְּדֶרֶךְ
שֶׁמְּבָרֵךְ עַל הַמְּגִלָּה וְעַל
הָעֵרוּב--שֶׁכָּל
וַדַּאי שֶׁלְּדִבְרֵיהֶם,
מְבָרְכִין
עָלָיו.
אֲבָל
דָּבָר שְׁהוּא מִדִּבְרֵיהֶם וְעִיקַר
עֲשִׂיָּתָן לוֹ מִפְּנֵי הַסָּפֵק,
כְּגוֹן
מַעְשַׂר דֳּמַאי--אֵין
מְבָרְכִין עָלָיו;
וְלָמָּה
מְבָרְכִין עַל יוֹם טוֹב שֵׁנִי,
וְהֶם
לֹא תִקְּנוּהוּ אֵלָא מִפְּנֵי
הַסָּפֵק--כְּדֵי
שֶׁלֹּא יְזַלְזְלוּ בּוֹ
|
Durant
chacun de ces huit jours, le Hallél :
Le Hallél est la récitation des Tahillim
113 à 118.
est
complété :
Par le terme « complété », le Ramba''m ז״ל
indique
que c'est le Hallél entier qui doit être récité, à l'inverse
de Rô`sh Hôdhash
et Hôl
Hammô´édh Pésah
où l'on ne récite le Hallél que partiellement (ce que l'on
appelle alors « demi-Hallél »).
Au
préalable, on récite : « Boroukh `attoh HaShem
`alôhénou Malakh Ho´ôlom `ashar Qiddashonou Bamiswôthow
Wasiwwonou Lighmôr `ath Hahallél » :
C'est-à-dire, « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de
l'Univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a
ordonné de compléter le Hallél ».
[Cela
s'applique] aussi bien [lorsqu'on récite le Hallél] seul ou en
communauté : Concernant la
récitation du demi-Hallél, il y a des différences entre une
récitation individuelle et collective, comme le Ramba''m
l'explique dans la Halokhoh 7 (que nous allons sauter, car elle
concerne la récitation du Hallél à d'autres occasions que
Hanoukkoh, ce qui n'est pas le sujet de notre article). Mais ces
différences ne s'appliquent pas à la récitation du Hallél
entier, et il y a alors une obligation de réciter cette
bénédiction tout au long des huit jours de Hanoukkoh,
même lorsqu'on prie seul.
Bien
que la récitation du Hallél soit une Miswoh
émanant des paroles des Scribes, on doit [quand même] réciter
sur son [accomplissement les paroles] « ...`ashar
Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou » :
C'est-à-dire « ...Qui nous a sanctifiés par Ses
commandements et nous a ordonné... ».
tout
comme on le ferait pour [la lecture de] la Maghilloh et pour [la
préparation du] ´érouv :
Qui sont deux autres Miswôth
émanant des paroles des Scribes.
car
pour toutes les obligations certaines qui émanent de leurs
paroles on doit réciter une bénédiction :
Les gens pourraient se dire : « Pourquoi dire que ces
commandements nous ont été ordonnés par Dieu, alors qu'ils ont
été décrétés par les Sages ? ». Tout simplement
parce que la Tôroh elle-même nous a ordonné d'écouter et de
suivre à la lettre les décisions des Sages. Par conséquent, en
obéissant aux lois des Sages, nous accomplissons la Volonté de
Dieu, comme nous l'avons expliqué plus haut.
En
plus de la lecture de la Maghilloh, l'allumage des lampes de
Hanoukkoh,
la récitation du Hallél et la préparation d'un ´érouv, il y a
trois autres Miswôth
qui émanent des paroles des Scribes et pour lesquelles nous
devons réciter la bénédiction « ...Qui nous a sanctifiés
par Ses commandements, et nous a ordonné » : lorsqu'on
se lave les mains avant la prière, lorsqu'on se lave les mains
avant un repas, et lorsqu'on allume les lampes de Shabboth et/ou
Yôm Tôv.
Par
contre, pour toutes les obligations émanant des paroles des
Scribes, mais qui furent instituées à cause d'un doute, on ne
récite pas de bénédiction :
Le Ramba''m se base sur son interprétation de la Gamoro` de
Shabboth 23a. Mais le Ra´ava''dh ז״ל
a
une autre interprétation qui rendrait nécessaire d'également
réciter une bénédiction sur les Miswôth
instituées par les Sages à la suite d'un doute. Néanmoins, la
position du Ramba''m est acceptée par la majorité des Pôsqim.
Mais
alors, pourquoi récite-t-on une bénédiction à Yôm Tôv Shéni,
alors que son observance ne fut instituée qu'à la suite d'un
doute :
À l'origine, lorsque le calendrier était déterminé selon le
témoignage de témoins oculaires qui affirmaient avoir vu la
nouvelle lune, les habitants des régions plus éloignées de
Jérusalem étaient dans le doute quant à savoir quand exactement
les fêtes devaient-elles être célébrées. Et de ce fait, pour
effacer ce doute, ces habitants trop éloignés de la Ville Sainte
commencèrent à célébrer deux jours de fête. Cette pratique
fut prolongée jusqu'à nos jours, en dépit du fait que nous
suivons à présent un calendrier fixe et connaissons les dates
des fêtes longtemps à l'avance.
Afin
qu'on ne le traite pas avec dédain :
Si une bénédiction n'était pas récitée à Yôm Tôv Shéni,
les gens n'auraient pas considérés ces jours-là comme étant
également un Yôm Tôv, et auraient alors accomplis des actes
interdits, car, à cause du doute, il se pouvait que ces jours
soient effectivement les dates de Yôm Tôv. Par conséquent, pour
éviter que les gens ne prennent Yôm Tôv Shéni à la légère,
les Sages instituèrent que les résidents des villes trop
éloignées récitent des bénédictions également à Yôm Tôv
Shéni comme ils le feraient à Yôm Tôv.
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Je
passe les Halokhôth 6 à 8, qui traitent de la récitation du Hallél
à d'autres moments que Hanoukkoh.
9.
Toute la journée est
valable pour la récitation du Hallél. Celui qui a récité le
Hallél en désordre n'est pas quitte. Celui qui a récité, a
marqué une pause, et a repris la récitation, même s'il a marqué
une pause aussi longue que ce qu'il fallait pour l'achever
intégralement, il est quitte. Les jours où on y complète le
Hallél, on peut s'interrompre entre un chapitre et le suivant.
Mais on ne doit pas s'interrompre en plein milieu d'un chapitre.
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ט כָּל
הַיּוֹם,
כָּשֵׁר
לִקְרִיאַת הַהַלֵּל.
וְהַקּוֹרֶא
אֶת הַהַלֵּל לְמַפְרֵעַ,
לֹא
יָצָא;
קָרָא
וְשָׁהָה,
וְחָזַר
וְקָרָא--אַף
עַל פִּי שֶׁשָּׁהָה כְּדֵי לִגְמֹר
אֶת כֻּלּוֹ,
יָצָא.
יָמִים
שֶׁגּוֹמְרִין בָּהֶן אֶת הַהַלֵּל,
יֵשׁ
לוֹ לְהַפְסִיק בֵּין פֵּרֶק לְפֵרֶק;
אֲבָל
בְּאֶמְצַע הַפֵּרֶק,
לֹא
יַפְסִיק
|
Toute
la journée est valable pour la récitation du Hallél :
Bien qu'aujourd'hui le Hallél soit récité directement après
les Shamônah ´asréh de Shaharith,
la récitation du Hallél ne fait pas partie intégrante d'un
office de prière et peut, par conséquent, être récité à
n'importe quel autre moment, tant qu'il faut encore jour.1
Ainsi,
si quelqu'un n'est pas allé à la Synagogue pour la prière du
matin, ou n'a tout simplement pas pu faire la prière du matin,
cela n'a aucune conséquence sur la récitation du Hallél, qui
est indépendante de la prière, et peut être récité quand on
veut, tant qu'il fait encore jour.
Celui
qui a récité le Hallél en désordre n'est pas quitte :
Tout comme celui qui a lu en désordre les chapitres de la
Maghilloh n'est pas quitte.2
Celui
qui a récité, a marqué une pause, et a repris la récitation,
même s'il a marqué une pause aussi longue que ce qu'il fallait
pour l'achever intégralement, il est quitte :
De la Gamoro` de Rô`sh Hashonoh 34b, nous apprenons que les
Halokhôth qui s'appliquent à la lecture de la Maghilloh
s'appliquent également à la récitation du Hallél. (Voir
également le Ramba''m, dans les Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh
2:2.)
Les
jours où on y complète le Hallél, on peut s'interrompre entre
un chapitre et le suivant :
C'est-à-dire, après avoir terminé un chapitre du Hallél (qui
va des Tahillim 113 à 118), on peut s'interrompre si nécessaire
avant de passer au chapitre suivant. La source de cette Halokhoh
est la Gamoro` de Barokhôth 14a.
|
10.
Les jours où on complète
le Hallél, on bénit au préalable. Et là où on a la coutume de
bénir [aussi] après [le Hallél], on récite : « HaShem,
notre Dieu, toutes Tes œuvres Te loueront, et les Justes et Tes
pieux, qui accomplissent Ta volonté, et tout Ton peuple, la
Maison d'Israël, rendront grâces à Ton Nom dans la joie, car Tu
es HaShem ! À Toi, il convient de rendre grâces, et qu'il
est agréable de chanter en l'honneur de Ton Nom. Du monde
[spirituel] au monde [physique], Tu es Dieu. Béni Tu es HaShem,
le Roi Exalté et Glorifié, Vivant et Éternel. Il régnera
constamment pour l'éternité de l'éternité ».
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י כָּל
יוֹם שֶׁגּוֹמְרִין בּוֹ אֶת הַהַלֵּל,
מְבָרֵךְ
לְפָנָיו;
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ לְבָרַךְ אַחֲרָיו,
מְבָרֵךְ.
כֵּיצַד
מְבָרֵךְ:
יְהַלְלוּךָ
ה'
אֱלֹהֵינוּ
כָּל מַעֲשֶׂיךָ,
וַחֲסִידֶיךָ
וְצַדִּיקִים עוֹשֵׂי רְצוֹנֶךָ,
וְכָל
עַמְּךָ בֵּית יִשְׂרָאֵל,
בְּרִנָּה
יוֹדוּ לִשְׁמֶךָ--כִּי
אַתָּה ה',
לְךָ
טוֹב לְהוֹדוֹת וּלְשִׁמְךָ נָעִים
לְזַמֵּר,
וּמֵעוֹלָם
וְעַד עוֹלָם,
אַתָּה
הָאֵל.
בָּרוּךְ
אַתָּה ה',
הַמֶּלֶךְ
הַמְּשֻׁבָּח הַמְּפֹאָר,
חַי
וְקַיָּם,
תָּמִיד
יִמְלֹךְ לְעוֹלָם וָעֶד
|
Les
jours où on complète le Hallél, on bénit au préalable :
En faisant la bénédiction mentionnée à la Halokhoh 5.
Et
là où on a la coutume de bénir [aussi] après [le Hallél], on
récite : Bien
que de nos jours il soit devenu une coutume universelle de réciter
cette bénédiction après le Hallél, la Mishnoh de Soukkoh 3:11,
qui est la source de cette Halokhoh, stipule effectivement que ce
n'est pas une obligation et dépend de la coutume locale. Puisque
c'est la coutume universelle de la quasi-totalité des communautés
d'aujourd'hui, nous sommes tenus de la faire après le Hallél (en
plus de la bénédiction que l'on récite avant le Hallél). Cela
fait partie des Halokhôth n'ayant pas été tranchées mais
laissées par nos Sages à l'appréciation des gens.
|
11.
[Dans
la récitation du Hallél,] certaines localités ont la coutume de
répéter [chaque verset] à partir de « `ôdhakho
Ki ´anithoni »3
jusqu'à la fin du Hallél. Chaque parole est donc lue deux fois.
Là où la coutume est de répéter, qu'on répète ! Et là
où la coutume est de ne pas répéter, qu'on ne répète pas !
|
יא יֵשׁ
מְקוֹמוֹת שֶׁנָּהֲגוּ לִכְפֹּל
מֵ"אוֹדְךָ,
כִּי
עֲנִיתָנִי"
עַד
סוֹף הַהַלֵּל,
כּוֹפְלִין
כָּל דָּבָר וְדָבָר שְׁתֵּי פְּעָמִים.
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ לִכְפֹּל,
יִכְפֹּל;
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ שֶׁלֹּא לִכְפֹּל,
אֵין
כּוֹפְלִין
|
[Dans
la récitation du Hallél,] certaines localités ont la coutume de
répéter [chaque verset] :
L'interprétation courante de cette phrase du Ramba''m est
celle-ci : le Hozzon
et la communauté répètent ensemble chaque verset à partir du
verset Tahillim 118:21. Mais l’interprétation yéménite de
cette phrase du Ramba''m est qu'à partir du verset de Tahillim
118:21, le Hozzon
récite un verset et la communauté répète chaque fois après
lui.
à
partir de « `ôdhakho Ki ´anithoni » jusqu'à la fin
du Hallél :
Rash''i4
explique la raison pour laquelle certains commencent à répéter
deux fois à partir du verset 21 et pas avant : « Les
versets précédents sont de nature répétitives. Par exemple
''Il est préférable de se confier en Dieu que de faire confiance
à des hommes. Il est préférable de se confier en Dieu que de
faire confiance à des nobles'' ; ''La main droite de Dieu
accomplie des actes de valeur, la main droite de Dieu est
exaltée.'' À l'inverse, chacun des versets à partir de
''`ôdhakho Ki ´anithoni'' est un concept indépendant qui n'est
pas répété » et c'est pour cela qu'on en répète chaque
verset pour suivre le même schéma.
|
12.
La
coutume de la récitation du Hallél à l'époque des Premiers
Sages était celle-ci : Après avoir récité la bénédiction,
un majeur récite le Hallél et commence en disant :
« Halalou
Yoh »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Il reprend et dit : « Halalou
´avdhé HaShem »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Il reprend et dit : « Halalou
`ath Shém HaShem »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Il reprend et dit : « Yahi
Shém HaShem Mavôrokh Mé´attoh Wa´adh ´ôlom »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Et on en fait de même pour chaque phrase, et tout au long du
Hallél on répond « Halalou
Yoh »
cent vingt-trois fois, un signe rappelant le nombre d'années de
la vie de `aharôn.
|
יב מִנְהַג
קְרִיאַת הַהַלֵּל בִּימֵי חֲכָמִים
הָרִאשׁוֹנִים,
כָּךְ
הָיָה:
אַחַר
שֶׁמְּבָרֵךְ הַגָּדוֹל שֶׁמְּקַרֶּא
אֶת הַהַלֵּל,
מַתְחִיל
וְאוֹמֵר הַלְלוּ יָהּ,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
וְחוֹזֵר
וְאוֹמֵר הַלְלוּ עַבְדֵי ה',
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
וְחוֹזֵר
וְאוֹמֵר הַלְלוּ אֶת שֵׁם ה',
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
וְחוֹזֵר
וְאוֹמֵר יְהִי שֵׁם ה'
מְבֹרָךְ
מֵעַתָּה וְעַד עוֹלָם,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ.
וְכֵן
עַל כָּל דָּבָר,
עַד
שֶׁנִּמְצְאוּ עוֹנִין בְּכָל הַהַלֵּל,
הַלְלוּ
יָהּ מֵאָה וְשָׁלוֹשׁ וְעֶשְׂרִים
פְּעָמִים--סִימָן
לָהֶם,
שְׁנוֹתָיו
שֶׁלְּאַהֲרוֹן
|
La
coutume de la récitation du Hallél à l'époque des Premiers
Sages était celle-ci :
La
source du Ramba''m pour cette Halokhoh-ci et les suivantes est
Soukkoh 38b-39a.
Après
avoir récité la bénédiction, un majeur :
Quelqu'un de sexe masculin âgé de minimum 13 ans et qui affiche
également les signes de maturité physique.
Et
on en fait de même pour chaque phrase :
La Gamoro`5
nous dit que cette coutume est née du fait que les Israélites
répondaient à Môshah Rabbénou ע״ה
après
chacun des versets du Cantique de la Mer. Cette coutume de répéter
« Halalou Yoh » après chaque verset du Hallél a
disparu de toutes les communautés Ashkénazes d'aujourd'hui, et
de presque toutes les communautés Séfarades. Néanmoins, cette
façon de réciter le Hallél est encore respectée jusqu'à nos
jours par les Témonim, les Talmidhé HaRamba''m et les Dôr
Da´im.
et
tout au long du Hallél on répond « Halalou Yoh »
cent vingt-trois fois, un signe rappelant le nombre d'années de
la vie de `aharôn :
Comme cela est mentionné dans le Talmoudh Yarousholmi.6
|
13.
[Il
est] aussi [de coutume que] lorsque celui qui fait la récitation
arrive au début de chacun des chapitres, ils répètent ce qu'il
a dit. Que veut-on dire ? Quand il dit le verset qui commence
par « Basé`th
Yisro`él Mimmisroyim »,
toute le monde répète répète : « Basé`th
Yisro`él Mimmisroyim ».
Celui qui mène la récitation dit : « Béth
Ya´aqôv Mé´am Lô´éz »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh »,
[et ils continueront à répondre « Halalou
Yoh »]
jusqu'à ce qu'il dise : « `ohavti
Ki Yishma´ HaShem `ath Qôli Tahanounoy »,
et tout le monde répète : « `ohavti
Ki Yishma´ HaShem `ath Qôli Tahanounoy ».
De même, lorsque le meneur de la récitation dit : « Halalou
`ath HaShem Kol Gôyim »,
tout le monde répond : « Halalou
`ath HaShem Kol Gôyim ».
|
יג וְכֵן
כְּשֶׁהַקּוֹרֶא מַגִּיעַ לְרֹאשׁ
כָּל פֵּרֶק וּפֵרֶק,
הֶן
חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין מַה שֶׁאָמַר.
כֵּיצַד:
כִּשְׁהוּא
אוֹמֵר בְּצֵאת יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָיִם,
כָּל
הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין בְּצֵאת
יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָיִם;
וְהַקּוֹרֶא
אוֹמֵר בֵּית יַעֲקֹב מֵעַם לֹעֵז,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
עַד
שֶׁיֹּאמַר אָהַבְתִּי כִּי יִשְׁמַע
ה'
אֶת
קוֹלִי תַּחֲנוּנָי,
וְכָל
הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין אָהַבְתִּי
כִּי יִשְׁמַע ה'
אֶת
קוֹלִי תַּחֲנוּנָי.
וְכֵן
כְּשֶׁיֹּאמַר הַקּוֹרֶא הַלְלוּ אֶת
ה'
כָּל
גּוֹיִם,
כָּל
הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין הַלְלוּ
אֶת ה'
כָּל
גּוֹיִם
|
Là
encore, cette pratique n'est plus du tout suivie, excepté chez
les Témonim, les Talmidhé HaRamba''m et les Dôr Da´im.
|
14.
Celui
qui mène la récitation doit dire : « `onno`
HaShem Hôshi´oh No` »,
et ils répondent après lui : « `onno`
HaShem Hôshi´oh No` »,
bien que ce ne soit pas le début d'un chapitre. Il dit :
« `onno`
HaShem Haslihoh
No` »,
et ils répondent : « `onno`
HaShem Haslihoh
No` ».
Il dit : « Boroukh
Habbo` »,
et tout le monde dit : « Bashém
HaShem ».
Et si celui qui mène la récitation du Hallél est un mineur, un
esclave ou une femme, on répond après eux ce qu'ils disent, mot
par mot, durant tout le Hallél.
|
יד הַקּוֹרֶא
אוֹמֵר אָנָּא ה'
הוֹשִׁיעָה
נָּא,
וְהֶן
עוֹנִין אַחֲרָיו אָנָּא ה'
הוֹשִׁיעָה
נָּא--אַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ רֹאשׁ פֵּרֶק.
הוּא
אוֹמֵר אָנָּא ה'
הַצְלִיחָה
נָּא,
וְהֶן
עוֹנִין אָנָּא ה'
הַצְלִיחָה
נָּא;
הוּא
אוֹמֵר בָּרוּךְ הַבָּא,
וְכָל
הָעָם אוֹמְרִים בְּשֵׁם ה'.
וְאִם
הָיָה הַמְּקַרֶּא אֶת הַהַלֵּל קָטָן,
אוֹ
עֶבֶד,
אוֹ
אִשָּׁה--עוֹנֶה
אַחֲרֵיהֶם מַה שְׁהֶן אוֹמְרִין,
מִלָּה
מִלָּה בְּכָל הַהַלֵּל
|
Celui
qui mène la récitation doit dire : « `onno` HaShem
Hôshi´oh No` », et ils répondent après lui :
« `onno` HaShem Hôshi´oh No` », bien que ce ne soit
pas le début d'un chapitre. Il dit : « `onno` HaShem
Haslihoh
No` », et ils répondent : « `onno` HaShem
Haslihoh
No` ». Il dit : « Boroukh Habbo` », et tout
le monde dit : « Bashém HaShem » :
En-dehors des milieux Témonim, Talmidhé HaRamba''m et Dôr
Da´im, cette coutume est également suivie dans certaines autres
communautés, notamment parmi les Hasidhim.
Et
si celui qui mène la récitation du Hallél est un mineur :
Un garçon âgé de moins de treize ans, ou qui a treize ou plus
mais n'affiche pas encore les signes de maturité physique.
un
esclave ou une femme, on répond après eux ce qu'ils disent, mot
par mot, durant tout le Hallél :
Un homme qui se trouve à la maison et ne sait pas réciter le
Hallél, s'il y a chez lui un enfant, un esclave ou une femme qui
sait réciter le Hallél, il peut écouter leur récitation et
répéter chaque verset après eux pour se rendre ainsi quitte de
son obligation de réciter le Hallél.
Pourquoi
doit-il répéter chaque verset et non pas se contenter d'écouter
pour être rendu quitte ? Normalement, quand quelqu'un récite
une bénédiction en faveur de quelqu'un d'autre, par exemple le
Qiddoush, ceux qui écoutent sont acquittés de la Miswoh
et ne devront donc pas répéter la bénédiction qui a été
récitée. Mais cela ne s'applique que
lorsque la personne qui fait la bénédiction a elle-même aussi
une obligation de la réciter. Cela ne s'applique pas
quand la personne qui fait la bénédiction n'a, à la base, pas
l'obligation de la réciter. Et celui qui entend la récitation
d'une bénédiction faite par quelqu’un qui n'en a pas
l'obligation doit répéter la bénédiction pour être considéré
quitte de son devoir. Étant donné qu'un mineur, un esclave et
une femme ne sont pas des personnes ayant l'obligation de réciter
le Hallal, car il s'agit d'une Miswoh
liée à un temps d'accomplissement fixe (dont les femmes, les
esclaves et les enfants sont exempts), celui qui ne sait pas
réciter lui-même le Hallél et écoute le Hallél se faire
réciter par une de ces trois personnes-là doit répéter le
Hallél après elles mot par mot (car n’ayant elles-mêmes pas
l'obligation du Hallél, elles ne peuvent pas l'acquitter de son
obligation du Hallél). Ainsi, par exemple, étant donné que les
femmes ont aussi l'obligation du Qiddoush, si un homme ne sait pas
comment réciter le Qiddoush, mais qu'une femme sait le faire,
elle peut le réciter pour rendre quitte cet homme, car elle aussi
a une obligation du Qiddoush. Cet homme n'aura qu'à l'écouter et
répondre « `omén » après qu'elle aura fait le
Qiddoush. Par contre, étant donné que les femmes ne sont pas
astreintes à la Miswoh
des Tafillin, si un homme ne sait pas faire la bénédiction des
Tafillin, une femme qui la connaît pourrait la réciter pour lui,
et lui devra répéter après elle mot par mot et ne pas s'appuyer
sur la récitation faite par cette femme. La Mishnoh7
déclare
que l'homme qui a recourt à une des trois personnes
susmentionnées pour qu'elle récite pour lui une bénédiction
qu'il ne sait pas faire lui-même, il faudra l'obliger à
l'apprendre par lui-même de sorte qu'il n'aura plus à passer par
l'une de ces trois personnes.
|
15.
Telle
était la coutume des temps anciens, et il convient de la
poursuivre. Toutefois, en cette époque-ci, j'ai vu différentes
coutumes en différents endroits concernant la récitation [du
Hallél] et la façon que les gens ont de répondre. Et aucune [de
ces coutumes] ne se ressemble l'une l'autre.
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טו זֶה
הוּא הַמִּנְהָג הָרִאשׁוֹן,
וּבוֹ
רָאוּי לֵילֵךְ;
אֲבָל
בִּזְמַנִּים אֵלּוּ,
רָאִיתִי
בְּכָל הַמְּקוֹמוֹת,
מִנְהָגוֹת
מְשֻׁנּוֹת בִּקְרִיאָתוֹ וּבַעֲנִיַּת
הָעָם,
וְאֵין
אֶחָד מֵהֶם דּוֹמֶה לְאַחֵר
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Et jusqu'à aujourd'hui, il existe différentes coutumes à cet égard, et chaque communauté a développé sa propre coutume concernant la récitation du Hallél. Mais ceux qui recherchent l'authenticité dans leur pratique religieuse, comme le sous-entend le Ramba''m, devraient se tenir aux coutumes telles que pratiquées dans les temps anciens. Et tel est le cas des Témonim, des Talmidhé HaRamba''m et des Dôr Da´im. |
Dans
la prochaine partie, nous reviendrons aux lois qui sont
particulièrement relatives à l'allumage des lampes de Hanoukkoh,
comment les allumer, combien en allumer, etc.
1Maghilloh
20b
2Ibid.,
17a-b
3Tahillim
118:21
4Sur
Soukkoh 38a
5Soukkoh
30b
6Shabboth
16:1
7Soukkoh
3:10