ב״ה
Les
trente-neuf Malo`khôth expliquées clairement
Mamahéq
(Lisser), Masartét (Gratter) & Mahattékh (Couper)
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- Mamahéq
La Malo`khoh de
מְמַחֵק
« Mamahéq
– lisser » consiste à lisser un objet dur ou quelque peu
flexible. Ce lissage était réalisé sur les peaux d'animaux après
les avoir tannées. Évidemment, cette sorte d'activité n'est plus
quelque chose de courant dont on devrait se soucier à Shabboth
aujourd'hui. Néanmoins, les activités similaires à celle-ci sont
tout autant interdites à notre époque. Par exemple poncer du bois
(lisser un objet dur) ou encore lisser du cuir. Plus simplement,
cette Malo`khoh s'applique à deux catégories d'objets
- Solides mais flexibles
La première
catégorie inclut des objets qui sont solides tout en étant
flexibles. C'est-à-dire qu'ils peuvent être modelés mais ils
gardent généralement leur forme de base. Par exemple, la cire ou le
bitume.
L'utilisation
normale de ces substances consiste à les étirer ou à les rouler,
de telle sorte qu'elles deviennent lissées ou amincies. C'est
l'essence même de l'activité du lissage. Une autre activité
entrant dans cette catégorie consiste à fabriquer quelque chose à
partir de l'argile.
- Pas solides du tout
Lorsqu'ils s'agit
de substances qui sont réellement fines ou poreuses, il n'existe
aucune interdiction de lissage.
- Masartét
Passons
à présent à deux Malo`khôth liées entre elles : la première
est מְשַׂרְטֵט
« Masartét
– gratter », qui consiste à préparer des lignes sur un
objet avant de le couper, et la deuxième est מְּחַתֵּךְ
« Mahattékh
– couper », qui consiste à couper précisément sur ces
lignes ayant été faites.
Il s'agit là des
deux dernières Malo`khôth que l'on devait réaliser dans le
processus de transformation d'une peau animale. Comme nous l'avons
vu, la peau était d'abord tannée et lissée pour en faire un objet
capable d'être travaillé. Ensuite elle devait être coupée dans la
forme désirée. Pour se faire, l'artisan grattait la peau pour faire
des lignes très précises et suivait alors ces lignes en coupant.
La définition et
application de Masartét est très simple ; vous ne transgressez
cette Malo`khoh que lorsque vous avez fait des lignes visibles sur un
objet de façon à pouvoir le couper plus tard d'une manière très
précise et non aléatoire. Par exemple, si vous pliez un bout de
papier en deux afin de pouvoir le déchirer à l'endroit du pli, cela
constituera un acte de Masartét.
Faire des lignes
ou des marques à d'autres fins que celle-ci n'entre pas dans cette
catégorie.
- Mahattékh
Mahattékh
se définit par le fait de couper un objet dans une taille
spécifique, si telle était votre intention. L'intention est
effectivement un facteur essentiel dans cette Malo`khoh. Si vous avez
déchiré quelque chose à Shabboth, et qu'il s'avère qu'il a été
déchiré dans une forme spécifique alors que telle n'était pas
votre intention, cela ne constituera pas du tout une transgression de
cette Malo`khoh. Nous pouvons illustrer cela en prenant l'exemple de
quelqu'un qui retire la bande de plastique d'un contenant alimentaire
(par exemple du fromage blanc). Cela est permis, étant donné que
votre but en retirant le plastique n'était pas de le couper d'une
façon mesurée et précise.
La majorité des
« Orthodoxes » interdisent de couper du papier toilette
sur les lignes perforées à Shabboth, parce qu'on donnerait ainsi au
papier une forme précise. Par conséquent, ils coupent déjà avant
l'entrée du Shabboth des morceaux de papier toilette. Mais comme
cela est rapporté dans le Talmoudh et repris par le Ramba''m ז״ל
(Hilkôth
Shabboth 11:7), couper pour un but destructif ou sans mesure
précise ou sans y avoir totalement pensé ou pour le plaisir n'est
pas une transgression de cette Malo`khoh. Or, celui qui coupe du
papier toilette le fait de manière naturelle, sans penser du tout à
le faire sur les lignes perforées ou pas. En outre, personne ne peut
dire qu'il y a un but « constructif » à couper du papier
toilette sur les lignes perforées, puisque le papier toilette aurait
été utilisable même si l'on ne le coupait pas sur les lignes
perforées. En outre, il n'a pas été coupé pour être transformé
en quelque chose d'autre, par exemple pour un bricolage. Quant à la
notion de « plaisir », le Rov Qa`ppah explique que cela
signifie que la personne accomplit la Malo`khoh afin de libérer la
tension qui l'anime, le soulager de quelque chose, sans forcément
penser donc à commettre une transgression. Or, nous savons que nos
Sages ne faisaient pas appliquer de nombreuses interdictions
lorsqu'elles touchaient à la dignité humaine ou causaient un
inconfort (par exemple, bien qu'il soit interdit de creuser dans la
terre le Shabboth, il est parfaitement autorisé de frotter ses
chaussures dans la terre si l'on a marché sur des déjections
animales, car bien que cela amènera à creuser la terre cela touche
au confort de l'homme. Il n'est pas agréable de passer Shabboth avec
de la bouse sous ses chaussures). Il en est de même ici !
L'homme qui coupe du papier toilette le fait pour des raisons
pratiques et de dignité humaine, et non par soucis de transgresser
la Malo`khoh. Il existe d'autres raisons pouvant être invoquées
pour l'autoriser sans problème. Nous les mentionnerons, Dieu
voulant, dans un autre article.
Nous avons jusqu'à
présent appris 31 des 39 Malo`khôth de Shabboth !