samedi 16 janvier 2016

Les lois relatives à la prière : Quatrième Partie

ב״ה

Les lois relatives à la prière

Quatrième Partie


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Poursuivons notre exposition des lois relatives à la prière.

Lois relatives à la prière et à la bénédiction des Kôhanim – Chapitre 2
הִלְכּוֹת תְּפִלָּה וּבִרְכַת כּוֹהֲנִים פֵּרֶק ב׳

  1. Par quoi commence-t-on la prière et par quoi la termine-t-on ?

11. Lors de chacune des prières, avant la première bénédiction, on commence par dire1 : « `adhônoy Safothay Tiftoh Oufi Yaggidh Tahillothakho ». Et lorsqu'on conclut à la fin de la prière, on doit dire2 : « Yihyou Larosôn `imré Fi, etc. ». Après cela, on fait des pas en arrière.
יא  בְּכָל תְּפִלָּה מִן הַתְּפִלּוֹת, פּוֹתֵחַ קֹדֶם לִבְרָכָה רִאשׁוֹנָה וְאוֹמֵר "אֲדֹנָי, שְׂפָתַי תִּפְתָּח; וּפִי, יַגִּיד תְּהִלָּתֶךָ". וְכִשְׁהוּא חוֹתֵם בְּסוֹף הַתְּפִלָּה, אוֹמֵר "יִהְיוּ לְרָצוֹן אִמְרֵי-פִי ..."; וְאַחַר כָּךְ צוֹעֵד לְאַחֲרָיו
Lors de chacune des prières, avant la première bénédiction, on commence par dire : « `adhônoy Safothay Tiftoh Oufi Yaggidh Tahillothakho » : C'est-à-dire, « Seigneur, ouvre mes lèvres et que ma bouche proclame Tes louanges ».

Rabbénou Yônoh ז״ל explique la pertinence de faire précéder les Shamônah ´asréh par ce verset en prenant en compte le verset qui vient juste après, à savoir3 : כִּי, לֹא-תַחְפֹּץ זֶבַח וְאֶתֵּנָה; עוֹלָה, לֹא תִרְצֶה « Car Tu ne recherches pas que j'offre des sacrifices ; un holocauste, Tu ne désires pas ! ». Après sa relation illicite avec Bath-Shova´ ע״ה, Dowidh Hammalakh ע״ה se rendit compte qu'il ne pouvait être pardonné en offrant un sacrifice, étant donné qu'un sacrifice n'est accepté qu'après que quelqu'un ait fauté de manière non intentionnelle. Par conséquent, il demanda qu'HaShem ית׳ l'assiste à trouver le moyen d'expression le plus approprié par l'intermédiaire de la prière pour obtenir l'expiation.

Nous sommes également dans une situation similaire, car nous n'avons plus de Béth Hammiqdosh et nos prières quotidiennes furent instituées à la place des sacrifices. (Voir dans la Première Partie, Chapitre 1, Halokhôth 7 et 8.) De ce fait, nous demandons à HaShem de nous assister dans notre désir de proclamer Ses louanges, et exprimer nos besoins d'une manière qui Lui sera agréable.

Et lorsqu'on conclut à la fin de la prière : C'est-à-dire, après avoir dit le « `omén » à la fin de la dernière bénédiction des Shamônah ´asréh.

on doit dire : « Yihyou Larosôn `imré Fi, etc. » : La traduction intégrale de ce verset est : « Que les dires de ma bouches et les pensées de mon cœur soient agréables devant Toi, `adhônoy, mon Rocher et mon Rédempteur ».

Le Talmoudh4 explique que tout comme Dowidh Hammalakh rédigea ce verset après dix-huit chapitres de louange (ce verset apparaît au Chapitre 19 des Tahillim), nous aussi le récitons après les dix-huit bénédictions de la prière.

En outre, ce verset est particulièrement approprié à dire après les Shamônah ´asréh. Une concentration appropriée durant l'intégralité des Shamônah ´asréh est parfois très difficile à avoir (le Ramba''m ז״ל parlera de la concentration appropriée au Chapitre 4). Par conséquent, à la fin des Shamônah ´asréh nous demandons à HaShem d'écouter quand même nos paroles.

Le Talmoudh Bavli5 et Yarousholmi6 rapportent tous deux cette prescription de réciter ces deux versets (un au début et l'autre à la fin des Shamônah ´asréh) au nom de Rébbi Yôhonon ז״ל. Ce fut ensuite adopté par la majorité des Sages et est depuis lors devenue la pratique normative. Mais il convient de signaler qu'il n'y a là aucune obligation d'agir de la sorte. Par exemple, le Yarousholmi7 rapporte que Rébbi Youdhon avait l'habitude de réciter ces deux versets avant de commencer les Shamônah ´asréh, ce qui est également une pratique tout à fait valable.

Après cela, on fait des pas en arrière : Après avoir terminé les Shamônah ´asréh, on fait trois pas en arrière, comme pour signifier que l'on prend congé d'HaShem, tout comme on marchait à reculons lorsqu'on quittait un roi. Le Talmoudh8 attribut cette prescription à Rébbi Yahôshoua´ ban Léwi ז״ל. Le Ramba''m y reviendra au Chapitre 5.

  1. Quelle est la structure des Shamônah ´asréh à Rô`sh Hôdhash et les Houllô Shallammô´édh ?

12. Aux Ro`shé Hodhoshim et aux Houllô Shallammô´édh, on prie ´arbith, Shahrith et Minhoh avec dix-neuf bénédictions comme les autres jours, et on dit dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh : « `alôhénou Vé`lôhé `avôthénou Ya´alah Wayovô`, etc. ». À Mousof, durant les Houllô Shallammô´édh, on prie la Tafillath Mousof comme on la prie à Yôm Tôv, tandis qu'aux Ro`shé Hodhoshim, on prie sept bénédictions : les trois premières et les trois dernières, et [dans la bénédiction du] milieu [on mentionne] l'offrande de Rô`sh Hôdhash, et on la conclut par « Maqaddésh Yisro`él Waro`shé Hodhoshim ».
יב  בְּרָאשֵׁי חֳדָשִׁים וּבְחֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד--מִתְפַּלֵּל עַרְבִּית וְשַׁחְרִית וּמִנְחָה תְּשַׁע עֶשְׂרֵה בְּרָכוֹת, כִּשְׁאָר הַיָּמִים; וְאוֹמֵר בָּעֲבוֹדָה אֱלֹהֵינוּ וֵאלֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ, יַעֲלֶה וְיָבוֹא ... בְּמוּסַף בְּחֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד, מִתְפַּלֵּל תְּפִלַּת מוּסָף כְּמוֹ שֶׁמִּתְפַּלֵּל בְּיוֹם טוֹב; וּבְרָאשֵׁי חֳדָשִׁים, מִתְפַּלֵּל שֶׁבַע בְּרָכוֹת, שָׁלוֹשׁ רִאשׁוֹנוֹת וְשָׁלוֹשׁ אַחֲרוֹנוֹת, וְאֶמְצָעִית מֵעֵין קָרְבַּן רֹאשׁ חֹדֶשׁ, וְחוֹתֵם בָּהּ מְקַדֵּשׁ יִשְׂרָאֵל וְרָאשֵׁי חֳדָשִׁים
Aux Ro`shé Hodhoshim et aux Houllô Shallammô´édh : Les חֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד « Houllô Shallammô´édh » sont les jours entre les premier et dernier jours de Pésah, et entre les premier et dernier jours de Soukkôth.

Cette expression signifie littéralement « jours profanes de la fête ». C'est-à-dire que ces jours ont à la fois le statut de jours profanes et celui de fête. C'est pour cela qu'il existe certaines restrictions concernant les activités que nous aurions le droit de faire ces jours-là. (Voir l'article intitulé « Quelles sont les Malo`khôth interdites durant Hôl Hammô´édh ? ».)

on prie ´arbith, Shahrith et Minhoh avec dix-neuf bénédictions comme les autres jours : C'est-à-dire que lors de ces trois offices de prière de ces jours-là, ce sont les Shamônah ´asréh ordinaires qui seront récités (et non pas la ´amidhoh de sept bénédictions comme à Shabboth et Yôm Tôv). Mais à une différence près, comme cela est rapporté dans la suite de cette phrase.

et on dit dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh : Qui est la première des trois-dernières bénédictions des Shamônah ´asréh.

« `alôhénou Vé`lôhé `avôthénou Ya´alah Wayovô`, etc. » : La prière communément appelée יַעֲלֶה וְיָבוֹא « Ya´alah Wayovô` », dans laquelle on fait mention de la spécificité du jour.

La source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Shabboth 24a, qui stipule qu'à Hôl Hammô´édh et Rô`sh Hôdhash nous devons faire lors des trois offices susmentionnés les Shamônah ´asréh ordinaires et prendre soin de faire mention de la nature de l'occasion dans la bénédiction de la ´avôdhoh. Et si quelqu'un a oublié de le faire, il doit reprendre les Shamônah ´asréh depuis le début.

À Mousof, durant les Houllô Shallammô´édh, on prie la Tafillath Mousof comme on la prie à Yôm Tôv : C'est-à-dire que la ´amidhoh de Mousof de ces jours-là sera, comme la ´amidhoh de Mousof d'un jour de Yôm Tôv, constituée de sept bénédictions, et sera la même qu'à Yôm Tôv.

tandis qu'aux Ro`shé Hodhoshim : Dans la prière de Mousof toujours.

on prie sept bénédictions : les trois premières et les trois dernières : Qui sont toujours les mêmes dans toutes les ´amidhôth.

et [dans la bénédiction du] milieu [on mentionne] l'offrande de Rô`sh Hôdhash : Qui était constituée de quelques holocaustes et d'un Qorban Hatto`th particulier.9

et on la conclut par « Maqaddésh Yisro`él Waro`shé Hodhoshim » : C'est-à-dire, « Qui sanctifie Israël et les nouvelles lunes ».

C'est la formule de conclusion rapportée dans la Gamoro`.10

  1. Quelle est la structure de la ´amidhoh lorsqu'un Hôl Hammô´édh ou un Rô`sh Hôdhash tombe un Shabboth ?

13. Un Shabboth qui tombe durant les Houllô Shallammô´édh, et de même, un Rô`sh Hôdhash qui tombe à Shabboth, on prie ´arbith, Shahrith et Minhoh avec sept bénédictions comme les autres Shabbothôth, et on dit « Ya´alah Wayovô` » dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh. À Mousof, on commence et termine la bénédiction intermédiaire par [une mention du] sujet du Shabboth, on dit la Qadhoushath Hayyôm au milieu de la bénédiction, et on la conclut aux Ro`shé Hodhoshim par « Maqaddésh Hashabboth Waro`shé Hodhoshim », et aux Houllô Shallammô´édh on la conclut comme on la conclurait à un Yôm Tôv qui tombe un Shabboth. Quant au Yôm Tôv qui tombe le premier jour de la semaine, on prie la quatrième bénédiction de la manière suivante durant la nuit :
יג  שַׁבָּת שֶׁחָלָה לִהְיוֹת בְּחֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד, וְכֵן רֹאשׁ חֹדֶשׁ שֶׁחָל לִהְיוֹת בַּשַּׁבָּת--מִתְפַּלֵּל עַרְבִּית וְשַׁחְרִית וּמִנְחָה שֶׁבַע בְּרָכוֹת כִּשְׁאָר הַשַּׁבָּתוֹת, וְאוֹמֵר יַעֲלֶה וְיָבוֹא בָּעֲבוֹדָה. בַּמּוּסָף מַתְחִיל בִּבְרָכָה אֶמְצָעִית בְּעִנְיַן שַׁבָּת, וּמַשְׁלִים בְּעִנְיַן שַׁבָּת, וְאוֹמֵר קְדֻשַּׁת הַיּוֹם בְּאֶמְצַע הַבְּרָכָה, וְחוֹתֵם בָּהּ בְּרָאשֵׁי חֳדָשִׁים, מְקַדֵּשׁ הַשַּׁבָּת וְיִשְׂרָאֵל וְרָאשֵׁי חֳדָשִׁים; וּבְחֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד, חוֹתֵם בָּהּ כְּמוֹ שֶׁחוֹתֵם בְּיוֹם טוֹב שֶׁחָל לִהְיוֹת בַּשַּׁבָּת. וְיוֹם טוֹב שֶׁחָל לִהְיוֹת בְּאֶחָד בַּשַּׁבָּת, מִתְפַּלֵּל בְּרָכָה רְבִיעִית בַּלַּיְלָה כָּכָה
Un Shabboth qui tombe durant les Houllô Shallammô´édh, et de même, un Rô`sh Hôdhash qui tombe à Shabboth, on prie ´arbith, Shahrith et Minhoh avec sept bénédictions comme les autres Shabbothôth : C'est-à-dire que tout comme concernant les prières quotidiennes mentionnées dans la Halokhoh précédente, la structure de base des prières reste la même ces jours-là, de même ici, à Shabboth, il n'y a pas de changement significatif.

et on dit « Ya´alah Wayovô` » dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh : Comme on le ferait également si ces jours étaient tombés en semaine.

À Mousof, on commence et termine la bénédiction intermédiaire par [une mention du] sujet du Shabboth, on dit la Qadhoushath Hayyôm au milieu de la bénédiction : Cette Halokhoh est basée sur une Barayatho` rapportée dans la Gamoro`.11 Mais le Ramba''m l'interprète d'une manière différente des autres Ri`shônim.

Les autres Ri`shônim, comme Rash''i ז״ל et Rabbénou Nissim ז״ל, interprètent la phrase « conclure par le Shabboth » comme voulant dire que la formule de conclusion de la bénédiction intermédiaire doit être « Qui sanctifie le Shabboth », sans aucune mention de Rô`sh Hôdhash ou du Yôm Tôv spécifique. Par contre, le Ramba''m l'interprète comme se référant au texte de la bénédiction et non à la formule de conclusion.

et on la conclut aux Ro`shé Hodhoshim par « Maqaddésh Hashabboth Waro`shé Hodhoshim » : Suivant la logique expliquée dans le commentaire de la Halokhoh 6 (voir la Troisième Partie), à savoir, que le Shabboth est mentionné en premier car sa sanctification ne dépend pas des Israélites, mais d'HaShem Lui-même, contrairement aux nouvelles lunes dont la sanctification dépend des Israélites qui doivent observer la lune et la consacrer.

et aux Houllô Shallammô´édh on la conclut comme on la conclurait à un Yôm Tôv qui tombe un Shabboth : Voir la formule de conclusion à la Halokhoh 6, dans la Troisième Partie.

Quant au Yôm Tôv qui tombe le premier jour de la semaine : C'est-à-dire Dimanche.

on prie la quatrième bénédiction : C'est-à-dire celle du milieu des sept bénédictions.

La Halokhoh consistant à mentionner une formule de séparation dans la quatrième bénédiction de la ´amidhoh lorsqu'un Yôm Tôv commence un Samedi soir à la conclusion du Shabboth se retrouve dans la Gamoro`.12

de la manière suivante durant la nuit : Une journée juive commence après le coucher du soleil. De ce fait, la première prière d'une fête qui tombe le Dimanche sera celle de la tombée de la nuit du Samedi.

  1. Quelle est la formulation de la quatrième bénédiction de la ´amidhoh, lorsqu'un Yôm Tôv commence immédiatement à la sortie du Shabboth ? Et dans quelle bénédiction doit-on inclure la formule de la Havdoloh ?

14. « Et Tu nous as fait connaître Tes jugements équitables et nous as enseigné à accomplir les décrets de Ta volonté. Tu nous as donné, HaShem notre Dieu, la sainteté du Shabboth, la gloire du Yôm Tôv et la festivité de la fête de pèlerinage. Tu as distingué entre la sainteté de Shabboth et la sainteté de Yôm Tôv, et Tu as sanctifié le septième jour grand et saint des six jours [de la semaine]. Tu nous as donné, HaShem notre Dieu, des fêtes pour la joie, etc. ». Et aux sorties du Shabboth et aux sorties de Yôm Tôv de toute l'année, on procède à la distinction dans cette [bénédiction de] Hônén, quand bien même on réaliserait la distinction sur une coupe [de vin].
יד  וַתּוֹדִיעֵנוּ מִשְׁפְּטֵי צִדְקֶךָ, וַתְּלַמְּדֵנוּ לַעֲשׂוֹת חֻקֵּי רְצוֹנֶךָ, וַתִּתֵּן לָנוּ ה' אֱלֹהֵינוּ קְדֻשַּׁת שַׁבָּת וּכְבוֹד יוֹם טוֹב וַחֲגִיגַת הָרֶגֶל, וּבֵין קְדֻשַּׁת שַׁבָּת לִקְדֻשַּׁת יוֹם טוֹב הִבְדַּלְתָּ, וְאֶת יוֹם הַשְּׁבִיעִי הַגָּדוֹל וְהַקָּדוֹשׁ מִשֵּׁשֶׁת יָמִים קִדַּשְׁתָּ; וַתִּתֵּן לָנוּ ה' אֱלֹהֵינוּ, מוֹעֲדִים לְשִׂמְחָה ... וּבְמוֹצָאֵי שַׁבָּת וּבְמוֹצָאֵי יוֹם טוֹב שֶׁלְּכָל הַשָּׁנָה--מַבְדִּיל בְּאַתָּה חוֹנֵן, אַף עַל פִּי שְׁהוּא מַבְדִּיל עַל הַכּוֹס
« Et Tu nous as fait connaître Tes jugements équitables et nous as enseigné à accomplir les décrets de Ta volonté. Tu nous as donné, HaShem notre Dieu, la sainteté du Shabboth, la gloire du Yôm Tôv et la festivité de la fête de pèlerinage. Tu as distingué entre la sainteté de Shabboth et la sainteté de Yôm Tôv, et Tu as sanctifié le septième jour grand et saint des six jours [de la semaine]. Tu nous as donné, HaShem notre Dieu, des fêtes pour la joie, etc. » : Cette prière est ce qu'on appelle une formule de הַבְדָּלָה « Havdoloh », terme qui signifie littéralement « séparation » ou « distinction ».

Il existe de légères différences entre le texte rapporté ici par le Ramba''m et celui que l'on trouve dans la plupart des Siddourim d'aujourd'hui. De même, dans son Sédhar Hattafilloh, à la fin du Séfar `ahavoh, le Ramba''m rapporte encore une version légèrement différente de celle-ci.

C'est tout à fait normal. Nos Sages n'ont jamais énoncé de formule standard pour la Havdoloh que l'on récite dans la prière. Par conséquent, diverses versions peuvent être utilisées. (Voir notamment l'article intitulé « Quel est le Nousoh de la Havdoloh ? ».)

Et aux sorties du Shabboth et aux sorties de Yôm Tôv de toute l'année, on procède à la distinction : C'est-à-dire une formule de הַבְדָּלָה « Havdoloh ».

dans cette [bénédiction de] Hônén : Qui est la quatrième bénédiction des Shamônah ´asréh ordinaires.

quand bien même on réaliserait la distinction sur une coupe [de vin] : C'est-à-dire que même s'il devra de toute façon refaire une formule de Havdoloh plus tard sur une coupe de vin, il doit quand même la réciter dans ses Shamônah ´asréh.

Mais nous avions expliqué dans l'article intitulé « La Havdoloh doit-elle être récitée une seule fois ou deux fois ? » qu'il n'était pas obligatoire de faire deux fois une formule de Havdoloh, et qu'il était, en fait, même préférable de ne la faire qu'une seule fois. Et telle est notre pratique (de préférence.

  1. Qu'ajoute-t-on aux Shamônah ´asréh à Hanoukkoh et Pourim ?

15. Durant Hanoukkoh et [à] Pourim, on ajoute dans [la bénédiction de] Hôdhoyoh « ´al Hannissim, etc. ». Un Shabboth qui tombe durant Hanoukkoh ou [à] Pourim, on mentionne « ´al Hannissim » à Mousof, comme on le mentionnerait lors des autres prières.
טו  בַּחֲנֻכָּה וּפוּרִים, מוֹסִיפִין בְּהוֹדָיָה עַל הַנִּסִּים ...; שַׁבָּת שֶׁחָלָה לִהְיוֹת בַּחֲנֻכָּה וּפוּרִים, מַזְכִּיר עַל הַנִּסִּים בַּמּוּסָף, כְּמוֹ שֶׁמַּזְכִּיר בִּשְׁאָר תְּפִלּוֹת
Durant Hanoukkoh et [à] Pourim : La source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Shabboth 24a. Mais ce passage talmudique ne mentionne cette nécessité qu'à Hanoukkoh, mais pas à Pourim. Néanmoins, la pratique majoritaire consistant à appliquer cette Halokhoh également à Pourim est basée sur une Tôsafto` du traité Barokhôth qui rapporte que Hanoukkoh est sur le même pied d'égalité que Pourim. (Mais le texte lui-même ne dit pas du tout que cela signifie qu'il faille également réciter le « ´al Hannissim » à Pourim.)

on ajoute dans [la bénédiction de] Hôdhoyoh : Qui est l'avant-dernière des Shamônah ´asréh.

« ´al Hannissim, etc. » : Une prière dans laquelle nous remercions HaShem pour tout ce qu'Il a fait pour nous en général, et plus particulièrement lors des événements historiques ayant mené à l'instauration de ces fêtes.

Les Tôsofôth13 ז״ל expliquent qu'étant donné que le « ´al Hannissim » est une prière de remerciement et non une supplication, il est inclus dans la bénédiction des remerciements dans les Shamônah ´asréh.


Un Shabboth qui tombe durant Hanoukkoh ou [à] Pourim, on mentionne « ´al Hannissim » à Mousof, comme on le mentionnerait lors des autres prières : La Gamoro`14 s'interroge quant à savoir s'il faut faire mention ou pas de Hanoukkoh dans la prière de Mousof d'un Shabboth qui tomberait durant Hanoukkoh. Rov Houno` ז״ל et Rov Yahoudhoh ז״ל sont d'avis qu'on ne doit pas y faire mention de Hanoukkoh, étant donné que la prière de Mousof n'est généralement pas récitée les autres jours de Hanoukkoh. À l'opposé, Rov Nahmon ז״ל et Rébbi Yôhonon ז״ל soutiennent qu'étant donné que la prière de Mousof est simplement l'une des prières du jour, et qu'on a fait mention de Hanoukkoh lors des autres prières de ce Shabboth, Mousof ne devrait pas être une exception et on y mentionnera alors également Hanoukkoh.

Le Talmoudh tranche finalement en s’alignant derrière la position de Rov Nahmon et Rébbi Yôhonon, en signalant que cette situation est comparable à un Yôm Hakkippourim qui tomberait un Shabboth : on fait mention du Shabboth dans la prière de Na´iloh, bien qu'il n'y ait normalement pas d'office de Na´iloh à Shabboth.

1Tahillim 51:17
2Ibid., 19:15
3Ibid., 51:18
4Barokhôth 9b
5Ibid., 4b
6Ibid., 4:4
7Ibid.,
8Yômo` 53b
9Voir Bamidhbor 28:11-15
10Barokhôth 49a
11soh 17a et ´érouvin 40b
12Barokhôth 33b
13Sur Shabboth 24a

14Shabboth, Ibid.,
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