mardi 9 août 2016

Lois sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme - Sixième Partie

ב״ה

Lois sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme

Sixième Partie


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  1. Superstitions et fausses croyances
  1. Interdictions générales

  1. Il est défendu d'être superstitieux, comme il est écrit1 : לֹא תְנַחֲשׁוּ, וְלֹא תְעוֹנֵנוּ « Ne vous adonnez ni à la divination ni aux présages»
  2. Il est défendu de modifier son comportement à cause d'une circonstance ou occurrence pouvant être interprétée comme un présage, comme par exemple lorsqu'on dirait : « Puisqu'un morceau de pain vient de tomber de ma bouche, ma canne de ma main, etc., c'est que ce doit être un signe qui m'indique que je dois annuler un voyage que j'avais prévu ou que je ne dois pas conclure une certaine transaction financière, etc. »2
  3. Il nous a été ordonné ceci3 : תָּמִים תִּהְיֶה, עִם יהוה אֱלֹהֶיךָ « Et sois entier avec `adhônoy ton Dieu. » Le Rashba''` ז״ל explique que « sois entier » signifie que Dieu ne protégera que ceux qui ont une entière confiance en Lui plutôt que de se fier aux présages ou diseurs de bonne aventure.
  4. HaZa''l ont dit que nous séparer complètement des superstitions et de l'occultisme est un pré-requis pour mériter d'hériter du Pays.
  5. Il existe une relation directe entre la croyance dans l'occultisme et l'influence de cette croyance sur la personne. Plus on a une foi et confiance absolues et entières en Dieu moins ces « puissances » n'ont une quelconque influence sur nous.
  6. Il est possible de classer les croyances superstitieuses et fausses en deux catégories de base :
  1. celles qui n'ont aucun fondement : elles sont défendues car elles obscurcissent la foi pure de l'Israélite, même si elles pourraient être innocentes. Par conséquent, il faut, par exemple, se détacher totalement des croyances traditionnelles stupides qui sont légions en Afrique Noire, en Asie et au Maghreb, où la religion est mélangée à des croyances sans fondement
  2. celles qui sont basées sur l'idolâtrie : elles sont défendues à cause des interdictions d'imiter et de suivre les pratiques des gôyim (magie, sorcellerie ou enchantement), d'autant plus que l’idolâtrie sous entend l'existence d'autre chose que HaShem ית׳.
  1. Les pratiques qui, aujourd'hui, ne semblent superstitieuses que parce que leurs raisons ont été oubliées, sont permises si elles ont pour but de prévenir un danger ou une maladie.4
  2. Les superstitions sans fondement les plus courantes sont (Remarque : toutes les croyances mentionnées ci-dessous sont évidemment défendues) :
  1. malchance : croire que passer par un chemin sur lequel on a croisé un chat noir, marcher sur des excréments sur le trottoir, se lever du pied gauche le matin, passer sous une échelle, casser un miroir, faire tomber du sel, ouvrir un parapluie à l'intérieur d'une maison et le chiffre 13 sont des signes de malchance ;
  2. bon présage : croire que les fers à chevaux, les pattes de lapin, toucher du bois, faire un vœu en apercevant une étoile filante, croiser ses doigts, jeter une pièce dans une fontaine, allumer à son anniversaire un nombre de bougies correspondant à son âge et éteindre toutes les bougies en un seul souffle sont considérés comme de bons présages, le signe d'une bonne fortune et l'accomplissement de nos vœux.
  3. autres : il existe tout un ensemble de croyances superstitieuses sans fondement concernant les mariages et les décès, comme par exemple le fait que la mariée doit absolument porter quelque chose de neuf sinon c'est un signe que son mariage ne se déroulera pas bien, qu'il faut retenir son souffle lorsqu'on entre dans un cimetière, etc. Nous devons faire très attention à ne pas adopter des croyances ou pratiques superstitieuses lors de l'organisation et la célébration d'un mariage, ou suite à un décès.
  1. La fête du 1er mai est d'origine païenne, et est basée probablement sur le culte rendu à Aphrodite. Cela vient nous apprendre qu'il faut faire très attention et n'accepter aucune fête païenne, car les origines des fêtes païennes (Noël et autres) sont souvent occultes, basées sur des superstitions ou sur des anciens cultes idolâtres.

  1. Darké Ho`amôri – Pratiques des Émoréens

  1. La Tôroh nous prévient à de nombreuses reprises de ne pas marcher dans les voies des Émoréens (דַּרְכֵּי הָאֱמוֹרִי « Darké Ho`amôri »). Plus qu'aucun autre peuple de l'Antiquité, les Émoréens étaient les plus superstitieux et les plus profondément enracinés dans la sorcellerie, les sciences occultes et la magie noire. C'est la raison pour laquelle tout ce qui touche à ces choses-là fut décrit comme étant des « Darké Ho`amôri. »
  2. Les « Darké Ho`amôri » sont définis comme étant des pratiques sans le moindre fondement rationnel, et couvrent donc une pléthore de pratiques défendues comme par exemple jeter inutilement des pièces dans un cours d'eau, éviter de planter une bougie dans le sol afin de ne pas provoquer les morts, etc. Les « Darké Ho`amôri » n'étaient pas nécessairement motivés par l'idolâtrie, mais étaient tout simplement des pratiques stupides !
  3. Plusieurs Ri`shônim ont classé le rituel des Kapporôth dans la catégorie des « Darké Ho`amôri. » Voir à cet effet l'article intitulé « Le rituel des Kapporôth ».
  4. Toute pratique qui, à première vue, semble « superstitieuse », mais qui a une explication rationnelle, ne tombe pas dans la catégorie des « Darké Ho`amôri », comme par exemple le fait de toucher et d'embrasser une Mazouzoh chaque fois que l'on passe par une porte à laquelle s'y trouve une Mazouzoh.

  1. Amulettes, talismans et breuvages

  1. Il est défendu d'employer des amulettes pour guérir quelqu'un qui a été blessé ou qui est malade.5
  2. Employer des amulettes pour le charme, la richesse, gagner de l'influence, avoir de la réussite et des choses du genre est strictement défendu.
  3. Les Tafillin et la Mazouzoh ne sont pas classifiées dans la catégorie des amulettes, car c'est la Tôroh elle-même qui nous a ordonné de les mettre. Par contre, il est défendu d'en faire un usage superstitieux. Voir les articles intitulés « Le Ramba''m et le rôle protecteur de la Mazouzoh », « La foi et la superstition – Première Partie », « Vérifier les parchemins des Mazouzôth et des Tafillin » et « Les objets ou les personnes ont-ils un pouvoir intrinsèque ? ».
  4. L'emploie de charmes ou panacées servant à faire tomber amoureux quelqu'un, à provoquer la chance, la richesse, la réussite, être libérer de prison et des choses du genre est défendu.

Dans la septième partie, Dieu voulant, nous parlerons de la sorcellerie et de l'occultisme.

1Wayyiqro` 19:26 ; Davorim 18:10
2Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:4 ; Shoulhon ´oroukh, YD 179:3
3Davorim 18:13
4Voir Talmoudh Pasohim 111a et Houllin 105b

5Commentaire du Ramba''m sur la Mishnoh, Yômo` 8:6 ; Shoulhon ´oroukh, YD 179:12
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