lundi 2 mai 2016

Tavilath Kélim

ב״ה

Tavilath Kélim


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Le Ramba''m ז״ל présente les lois relatives à la טְבִילַת כֵּלִים « Tavilath Kélim – immersion des ustensiles » au Chapitre 17 des Hilkôth Ma`akholôth `assourôth (Halokhôth 1 à 8) de son Mishnéh Tôroh. Passons-les en revue une à une.

2. [Les règles suivantes s'appliquent à] celui qui acquiert de Gôyim certains ustensiles métalliques ou des ustensiles en verre servant aux repas : Des choses qu'ils1 n'ont pas du tout utilisées doivent être immergées dans les eaux d'un Miqwah. Il sera ensuite permis [de les utiliser] pour manger et boire. Les choses qu'ils ont utilisées à froid, comme par exemple des coupes, des flacons ou des cruches, on les lave et on les immerge, et elles deviennent autorisées. Les choses qu'ils ont utilisées à chaud, comme par exemple de larges marmites, des bouilloires et des marmites utilisées pour chauffer [des aliments], on les ébouillante et on les immerge, et elles deviennent autorisées. Les choses qu'ils ont utilisées [en les exposant] au feu, comme par exemple les broches ou les grils, on doit les faire blanchir au feu jusqu'à ce que leur surface extérieure soit retirée, et elles deviennent autorisées.
ב  הַלּוֹקֵחַ כְּלֵי תַּשְׁמִישׁ סְעוֹדָה מִן הַגּוֹיִים, מִכְּלֵי מַתְּכוֹת וּכְלֵי זְכוֹכִית--דְּבָרִים שֶׁלֹּא נִשְׁתַּמַּשׁ בָּהֶן כָּל עִיקָר--מַטְבִּילָן בְּמֵי מִקְוָה, וְאַחַר כָּךְ יִהְיוּ מֻתָּרִין לֶאֱכֹל בָּהֶן וְלִשְׁתּוֹת. וּדְבָרִים שֶׁנִּשְׁתַּמַּשׁ בָּהֶן עַל יְדֵי צוֹנֵן, כְּגוֹן כּוֹסוֹת וּצְלוֹחִיּוֹת וְקִתּוֹנוֹת--מְדִיחָן וּמַטְבִּילָן, וְהֶן מֻתָּרִין. וּדְבָרִים שֶׁנִּשְׁתַּמַּשׁ בָּהֶן עַל יְדֵי חַמִּין, כְּגוֹן יוּרוֹת וְקֻמְקְמוֹסִין וּמְחַמֵּי חַמִּין--מַגְעִילָן וּמַטְבִּילָן, וְהֶן מֻתָּרִין. וּדְבָרִים שֶׁנִּשְׁתַּמַּשׁ בָּהֶן עַל יְדֵי הָאוּר, כְּגוֹן שְׁפוּדִין וְאַסְכְּלָאוֹת--מְלַבְּנָן בָּאוּר עַד שֶׁתִּנָּשֵׁר קְלִפָּתָן וּמַטְבִּילָן, וְהֶן מֻתָּרִין
[Les règles suivantes s'appliquent à] celui qui acquiert de Gôyim certains ustensiles métalliques ou des ustensiles en verre servant aux repas : Comme cela sera répété plus tard (voir Halokhôth 5 et 6), ces Halokhôth ne concernent effectivement que des ustensiles que l'on a achetés à des Gôyim et sont fabriqués pour cuire de la nourriture, manger ou boire.

Précisons également d'emblée qu'il semble que les lois relatives à la Tavilath Kélim ne s'appliquent qu'aux ustensiles fabriqués de façon artisanale et non industrielle. Il faudra garder cela à l'esprit tout au long de cette exposition.

Des choses qu'ils n'ont pas du tout utilisées doivent être immergées dans les eaux d'un Miqwah. Il sera ensuite permis [de les utiliser] pour manger et boire : Le Ramba''m donnera plus tard (Halokhoh 5) la raison de cette immersion (bien que les Gôyim ne se soient même pas servi de ces ustensiles).

À noter que par « les eaux d'un Miqwah », le Ramba''m parle de tout endroit remplissant les critères valables pour la purification d'une femme Niddoh.


Les choses qu'ils ont utilisées à froid.. on les lave : Pour éviter que des aliments interdits à la consommation de l'Israélite s'y retrouvent coincés.

Les choses qu'ils ont utilisées à chaud... on les ébouillante : Cela purgera tout aliment interdit qui avait été absorbé dedans.

Il va de soi que l'on parle ici d'ustensiles poreux !

Les choses qu'ils ont utilisées [en les exposant] au feu : C'est-à-dire que l'aliment interdit et l'ustensile étaient en contact direct avec le feu, sans un intermédiaire liquide (de l'au ou autre) entre eux et le feu.

on doit les faire blanchir au feu jusqu'à ce que leur surface extérieure soit retirée : Car c'est seulement là que le goût des aliments interdits ayant été absorbé sera purgé.



3. Comment ébouillante-t-on ? On place une petite marmite à l'intérieur d'une grande marmite et on la remplit d'eau jusqu'à ce qu'elle flotte sur la petite, puis on la fait intensément chauffer. S'il s'agit d'une grande marmite, on entoure son bord de pâte ou de boue et on la remplit d'eau jusqu'à ce que l'eau flotte sur son bord et on fait chauffer.
ג  כֵּיצַד מַגְעִילָן: נוֹתֵן יוּרָה קְטַנָּה לְתוֹךְ יוּרָה גְּדוֹלָה, וּמְמַלֵּא עָלֶיהָ מַיִם עַד שֶׁיָּצוּפוּ עַל הַקְּטַנָּה, וּמַרְתִּיחָהּ יָפֶה יָפֶה; וְאִם הָיְתָה יוּרָה גְּדוֹלָה--מַקִּיף עַל שְׂפָתָהּ בָּצֵק אוֹ טִיט, וּמְמַלְּאָהּ מַיִם עַד שֶׁיָּצוּפוּ הַמַּיִם עַל שְׂפָתָהּ, וּמַרְתִיחַ
Comment ébouillante-t-on ? On place une petite marmite à l'intérieur d'une grande marmite et on la remplit d'eau : C'est-à-dire, la grande marmite.

jusqu'à ce qu'elle flotte sur la petite : C'est-à-dire, jusqu'à ce que la petite marmite soit submergée d'eau. De cette façon, il n'y aura pas la moindre portion de la petite marmite qui ne sera pas exposée à l'eau.

puis on la fait intensément chauffer : Suivant ainsi le principe selon lequel « De la façon dont un ustensile a absorbé un goût interdit ainsi doit-on le purger ». De ce fait, la faire bouillir intensément aura pour effet que tout goût interdit qui aura été absorbé sera purgé.

Comme nous l'avons dit plus haut, il est évident que l'on ne parle ici que d'ustensiles poreux. S'ils ne sont pas poreux, même s'ils ont été utilisés à chaud par les Gôyim à qui nous les avons achetés, les ébouillanter ne sera pas nécessaire.


À noter que les marmites des temps bibliques, talmudiques et durant l'époque des Ri`shônim étaient en argile. Les plus coûteuses étaient en cuivre.
S'il s'agit d'une grande marmite : Et qu'il serait donc difficile, voire impossible, de la submerger dans une marmite plus large qu'elle.

on entoure son bord de pâte ou de boue et on la remplit d'eau jusqu'à ce que l'eau flotte sur son bord : Et ainsi, l'eau bouillante couvrira également le bord.

4. Et concernant chacun d'eux, si on les a utilisés avant de les avoir chauffés, nettoyés, fait blanchir ou immergés, c'est permis, car toute graisse qu'ils contiennent donne un goût désagréable, comme nous l'avons expliqué.
ד  וְכֻלָּן שֶׁנִּשְׁתַּמַּשׁ בָּהֶן עַד שֶׁלֹּא הִרְתִּיחַ, אוֹ עַד שֶׁלֹּא הֵדִיחַ, וְעַד שֶׁלֹּא הִלְבִּין, וְעַד שֶׁלֹּא הִטְבִּיל--מֻתָּר: שֶׁכָּל הַשּׁוּמָן שֶׁבָּהֶן נוֹתֵן טַעַם לִפְגָם הוּא, כְּמוֹ שֶׁבֵּאַרְנוּ
Et concernant chacune d'eux : C'est-à-dire, tous ces ustensiles que l'on a acquis de Gôyim.

si on les a utilisés avant de les avoir chauffés, nettoyés, fait blanchir ou immergés, c'est permis : C'est-à-dire que la nourriture et boisson que l'on aura cuite, mangée ou bue dedans sera permise à la consommation.

car toute graisse qu'ils contiennent donne un goût désagréable, comme nous l'avons expliqué : Bien. À la Halokhoh 1, que j'avais mentionnée dans ma réponse aux questions qui m'avaient été soumises dans l'article intitulé « Ban Yômô & les ustensiles des Gôyim ». Cela démontre clairement que ne sont concernés que les ustensiles poreux (qui absorbent le goût des aliments que l'on place dedans).

J'avais mentionné dans l'article susmentionné qu'un goût fade n'est pas qualifié de non Koshér. En effet, seul compte un goût agréable ou qui améliore le met. De même ici, si le goût des aliments cuits par les Gôyim qui a été absorbé dans l'ustensile qu'on a acquis auprès d'eux est mauvais, les aliments Koshér que l'on cuira ou mangera dedans resteront Koshér, quand bien même on n'aurait (volontairement ou par négligence) ni lavé ni immergé ni ébouillanté ni exposé au feu ces ustensiles.

5. Cette immersion que l'on fait subir à un ustensile de repas ayant été acquis des Gôyim et après laquelle il devient autorisé de manger et boire avec, elle n'est pas liée au sujet de l'impureté et de la pureté, mais émane plutôt des paroles des Scribes. Il y en a une allusion [dans le passage suivant]2 : « toute chose qui sera allée par le feu, etc. ». Ils3 ont appris de tradition orale que l'on ne parle que de la purification [des ustensiles] des Gôyim ayant absorbé [des aliments interdits], et non de l'impureté rituelle, car il n'existe aucune impureté rituelle qui se retire par le feu. Et tous ceux qui sont impurs, c'est par l'immersion que se retire leur impureté rituelle. Et pour l'impureté due à un mort, [elle se retire] par l'aspersion et l'immersion, et le feu n'est d'aucune nécessité, si ce n'est pour ce qui relève [des aliments interdits] absorbés [dans les ustensiles] des Gôyim. Et puisqu'il est écrit4 : « et elle sera purifiée », les Sages ont dit : « Ajoute-y une autre purification après l'avoir fait passer au feu pour la permettre à cause de [son contact avec des ustensiles] ayant absorbé [des aliments interdits] ».
ה  טְבִילָה זוֹ שֶׁמַּטְבִּילִין כְּלֵי הַסְּעוֹדָה הַנִּלְקָחִין מִן הַגּוֹיִים, וְאַחַר כָּךְ יֻתְּרוּ לַאֲכִילָה וּשְׁתִיָּה--אֵינָהּ לְעִנְיַן טֻמְאָה וְטַהְרָה, אֵלָא מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים. וּרְמָז לָהּ "כָּל-דָּבָר אֲשֶׁר-יָבֹא בָאֵשׁ"; וּמִפִּי הַשְּׁמוּעָה לָמְדוּ, שְׁאֵינוּ מְדַבֵּר אֵלָא בְּטַהְרָתָן מִידֵי גֵּעוּלֵי גּוֹיִים, לֹא מִידֵי טֻמְאָה: שְׁאֵין לָךְ טֻמְאָה שְׁאֵינָהּ עוֹלָה אֵלָא עַל יְדֵי הָאֵשׁ; וְכָל הַטְּמֵאִים, בִּטְבִילָה עוֹלִין מִטֻּמְאָתָן, וְטֻמְאַת מֵת, בַּהֲזָאָה וּטְבִילָה. וְאֵין שָׁם אֵשׁ כְּלָל אֵלָא לְעִנְיַן גֵּעוּלֵי גּוֹיִים. וְכֵיוָן שֶׁכָּתוּב "וְטָהֵר" (שם), אָמְרוּ חֲכָמִים הוֹסֵף לוֹ טַהְרָה אַחַר עֲבִירָתוֹ בָּאֵשׁ לְהַתִּירוֹ מִגֵּעוּלֵי גּוֹיִים
Cette immersion que l'on fait subir à un ustensile de repas ayant été acquis des Gôyim et après laquelle il devient autorisé de manger et boire avec, elle n'est pas liée au sujet de l'impureté et de la pureté, mais émane plutôt des paroles des Scribes : Comme cela est explicitement rapporté dans le Talmoudh Yarousholmi5, cette immersion d'ustensiles ayant appartenu à des Gôyim ne fut instituée que pour marquer le changement de statut des ustensiles, qui passent de l'impureté des Gôyim à la sainteté des Israélites, et non pas parce que ces ustensiles seraient en eux-mêmes impurs jusqu'à ce qu'on les immerge.

Il y en a une allusion [dans le passage suivant] : « toute chose qui sera allée par le feu, etc. » : Cela signifie que l'immersion des ustensiles ayant appartenu à des Gôyim n'est qu'une `asmakhto`, c'est-à-dire une obligation instituée de toute pièce par les Rabbins, qui se sont appuyés sur un verset biblique pour cela. Ainsi, bien que HaZa''l aient cité ce verset comme faisant allusion à leur décret, cela ne veut absolument pas dire que l'obligation est dérivée de ce verset. Plutôt, le verset sert uniquement d'allusion que les Rabbins ont trouvée pour appuyer ou soutenir leur enseignement.

Et puisqu'il est écrit : « et elle sera purifiée », les Sages ont dit : « Ajoute-y une autre purification après l'avoir fait passer au feu pour la permettre à cause de [son contact avec des ustensiles] ayant absorbé [des aliments interdits] » : C'est-à-dire, « Après que vous les ayez purgé du goût qui avait été absorbé quand les Gôyim ont cuit dedans leurs aliments, ajoutez-y une dimension de pureté supplémentaire par l'immersion ».

Toute cette Halokhoh démontre encore davantage que l'on ne parle que d'ustensiles poreux, qui absorbent le goût des aliments que l'on cuit, mange ou boit dedans.

6. Ils6 n'ont obligé cette immersion que pour des ustensiles métalliques servant aux repas que l'on a acquis de Gôyim. Mais celui qui les emprunte de Gôyim ou qu'un Gôy les lui a laissés en gage, [il suffira de] les laver, les ébouillanter ou les blanchir, et il ne sera pas nécessaire de les immerger. De même, si on a acquis des ustensiles en bois ou des ustensiles en pierre, [il suffira de] les laver ou de les ébouillanter, et il ne sera pas nécessaire de les immerger. De même, des ustensiles d'argile non vernis il n'est pas nécessaire de les immerger. Mais s'ils sont vernis de plomb, ils sont comme les ustensiles métalliques et nécessitent une immersion.
ו  וְלֹא חִיְּבוּ בִּטְבִילָה זוֹ, אֵלָא כְּלֵי מַתְּכוֹת שֶׁלִּסְעוֹדָה הַנִּלְקָחִין מִן הַגּוֹיִים; אֲבָל הַשּׁוֹאֵל מִן הַגּוֹיִים, אוֹ שֶׁמִּשְׁכַּן הַגּוֹי אֶצְלוֹ כְּלֵי מַתְּכוֹת--מֵדִיחַ אוֹ מַרְתִּיחַ אוֹ מְלַבֵּן, וְאֵינוּ צָרִיךְ לְהַטְבִּיל. וְכֵן אִם לָקַח כְּלֵי עֵץ אוֹ כְּלֵי אֲבָנִים--מֵדִיחַ אוֹ מַרְתִּיחַ, וְאֵינוּ צָרִיךְ לְהַטְבִּיל. וְכֵן כְּלֵי חֶרֶס הַחֲדָשִׁים, אֵינוּ צָרִיךְ לְהַטְבִּיל; אֲבָל הַשְּׁווּעִין בַּאֲבָר, הֲרֵי הֶן כִּכְלֵי מַתְּכוֹת וּצְרִיכִין טְבִילָה
Ils n'ont obligé cette immersion que pour des ustensiles métalliques : Le Talmoudh7 fait ainsi l'association avec les ustensiles métalliques : Nos Sages ont associé cette obligation à la purification du butin pris lors de la guerre contre Madian, et le verset qui mentionne ce butin8 fait référence aux ustensiles métalliques.

Les ustensiles en verre furent inclus (voir Halokhoh 2, plus haut) car le verre partage des propriétés similaires au métal.

servant aux repas : C'est-à-dire, des ustensiles utilisés normalement pour préparer, servir ou consommer des aliments ou boissons.

que l'on a acquis de Gôyim : C'est-à-dire, qu'on leur a achetés.

De tout le contexte de ces Halokhôth, et par le fait que nos Sages se sont appuyés sur un verset parlant du butin pris des Madianites, il ressort clairement qu'il s'agit d'ustensiles artisanaux et non industriels.

Mais celui qui les emprunte de Gôyim ou qu'un Gôy les lui a laissés en gage, [il suffira de] les laver, les ébouillanter ou les blanchir, et il ne sera pas nécessaire de les immerger : Le fait que l'immersion ne soit pas nécessaire lorsqu'on emprunte un ustensile à un Gôy démontre clairement que l'immersion n'a aucun rapport avec une quelconque purification de l'ustensile, mais sert symboliquement à marquer le passage de la propriété d'un Gôy à la propriété d'un Israélite. Puisque dans le cas présent l'Israélite n'en est pas le propriétaire, une immersion n'est pas requise.

De même, si on a acquis des ustensiles en bois ou des ustensiles en pierre, [il suffira de] les laver ou de les ébouillanter, et il ne sera pas nécessaire de les immerger. De même, des ustensiles d'argile non vernis il n'est pas nécessaire de les immerger : Car le décret d'immersion d'ustensiles de repas ayant appartenu à des Gôyim ne concerne que ceux en métal, pas ceux en bois, en plastique, en pierre, etc.

7. Celui qui acquiert de Gôyim un couteau doit le faire blanchir par le feu ou polir son côté aiguisé. Si c'est un beau couteau qui ne présente pas de défauts, il suffit qu'on le plonge dix fois dans la terre dure et on pourra [s']en servir pour[ manger [des aliments] froids. Et s'il présente des défauts ou qu'il s'agit d'un beau [couteau sans défauts] mais que l'on désire l'[utiliser] pour manger des [aliments] chauds ou égorger rituellement [un animal], on doit le blanchir ou entièrement le polir.
ז  הַלּוֹקֵחַ סַכִּין מִן הַגּוֹיִים--מְלַבְּנָהּ בָּאוּר, אוֹ מַשְׁחִיזָהּ בָּרֵחַיִם שֶׁלָּהּ. וְאִם הָיְתָה סַכִּין יָפָה שְׁאֵין בָּהּ פְּגִימוֹת--דַּי לוֹ אִם נְעָצָהּ בְּקַרְקָע קָשָׁה עֲשָׂרָה פְּעָמִים, וְאוֹכֵל בָּהּ צוֹנֵן; וְאִם הָיוּ בָּהּ פְּגִימוֹת, אוֹ שֶׁהָיְתָה יָפָה וְרָצָה לֶאֱכֹל בָּהּ חַמִּין, אוֹ לִשְׁחֹט בָּהּ--מְלַבְּנָהּ אוֹ מַשְׁחִיזָהּ, כֻּלָּהּ
Celui qui acquiert de Gôyim un couteau doit le faire blanchir par le feu ou polir son côté aiguisé : En exposant le couteau au feu, on brûle toute substance non Koshér. En le polissant, on gratte sa surface et fait du coup également partir le goût de l'aliment interdit qu'il avait absorbé.

Si c'est un beau couteau qui ne présente pas de défauts, il suffit qu'on le plonge dix fois dans la terre dure et on pourra [s']en servir pour[ manger [des aliments] froids : Car en le plongeant dans une terre dure, on retire toute trace de graisse interdite sur sa surface et lorsqu'on l'utilisera pour manger des aliments froids il ne dégagera plus le goût de l'aliment interdit qu'il avait absorbé.

Et s'il présente des défauts ou qu'il s'agit d'un beau [couteau sans défauts] mais que l'on désire l'[utiliser] pour manger des [aliments] chauds ou égorger rituellement [un animal], on doit le blanchir ou entièrement le polir : Le goût interdit ayant été absorbé dans le couteau se libérera sur l’aliment chaud ou la viande que l'on égorge. Par conséquent, avant que le couteau ne soit utilisé, les traces du goût interdit doivent être retirés.

8. Si on l'a [utilisé pour] égorger rituellement avant de l'avoir purifié, on doit laver l'endroit [de l'animal où] l'égorgement [s'est fait]. Et si on l'a gratté, on est digne de louange. Un couteau avec lequel on a égorgé rituellement une Taréfoh, on ne doit plus égorger avec jusqu'à ce qu'on l'ait lavé, même avec [de l'eau] froide, ou qu'on l'ait nettoyé avec des morceaux de tissu.
ח  שָׁחַט בָּהּ קֹדֶם שֶׁיְּטַהֲרֶנָּה, מֵדִיחַ מְקוֹם הַשְּׁחִיטָה; וְאִם קִלַּף, הֲרֵי זֶה מְשֻׁבָּח. סַכִּין שֶׁשָּׁחַט בָּהּ טְרֵפָה--לֹא יִשְׁחֹט בָּהּ עַד שֶׁיְּדִיחָהּ, אַפִלּוּ בְּצוֹנֵן; אוֹ מְקַנְּחָהּ בִּבְלָיוֹת שֶׁלִּבְגָדִים
Si on l'a [utilisé pour] égorger rituellement avant de l'avoir purifié, on doit laver l'endroit [de l'animal où] l'égorgement [s'est fait] : C'est-à-dire, au niveau du cou.

Le lavage sert à retirer toute trace de graisse interdite qui pourrait être restée sur le couteau que l'on a acheté à un Gôy. C'est autorisé Badhi´avodh. Mais Lakhattahilloh, il est préférable de ne pas utiliser un tel couteau pour égorger rituellement un tel animal avant de l'avoir purifié.

Et si on l'a gratté : C'est-à-dire, si on a gratté pour la retirer la surface de l'endroit de l'animal où l'égorgement s'est fait, au lieu de laver cette partie-là.

on est digne de louange : Car c'est beaucoup plus efficace de carrément retirer la surface de cette partie-là de l'animal plutôt que de simplement la laver.

Un couteau avec lequel on a égorgé rituellement une Taréfoh : Un animal présentant des blessures mortelles ou des défauts physiques.

on ne doit plus égorger avec jusqu'à ce qu'on l'ait lavé, même avec [de l'eau] froide, ou qu'on l'ait nettoyé avec des morceaux de tissu : Pour retirer toute trace de sang ou graisse interdite. Rien d'autre que cela n'est nécessaire, car nous ne disons pas que le sang ou la graisse ait pu être absorbée dans le couteau.

1Les Gôyim auprès desquels nous avons acquis ces ustensiles
2Bamidhbor 31:23
3Les Sages
4Ibid.
5´avôdhoh Zoroh 5:15
6Les Sages
7Ibid., 75b

8Bamidhbor 31:22
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