בס״ד
La
Kashrouth du foie gras
Cet
article peut être téléchargé ici.
Bonjour
Rav
Le
foie gras kasher est-il...kasher ?
Comment
se fait il que cet aliment soit permis alors qu'on fait souffrir
inutilement l'animal et qu'on déforme son foie d'une façon que ce
foie devient malade ? Comment l'animal reste-t-il kasher ?
C'est
une question extrêmement intéressante qui touche à plusieurs
notions techniques, historiques, halakhiques et hashkaphiques que je
vais tenter d'adresser de la manière la plus claire et large
possible. Comme vous vous en rendrez compte, la Kashrouth du foie
gras n'est pas blanche ou noire.
Tout
d'abord, comment obtient-on le foie gras ?
L'oie
est élevée normalement jusqu'à ce qu'elle atteigne son poids
naturel d'environ 4 kg. Le gavage commence alors, où les oies sont
nourries environ 450 g de nourriture trois fois par jour avec une
machine d'alimentation spécialisée qui mesure la quantité de
nourriture et possède un tube qui est inséré dans le canard ou
l'oie. Cela se fait pendant environ trois semaines, jusqu'à ce que
l'oie atteigne un poids incroyable de 8 kg. Le foie se développe à
un rythme disproportionné, augmentant à environ quatre à six fois
son poids naturel.
Certains
endroits gavent manuellement à travers ce qui semble être un énorme
compte-gouttes qui est forcé dans la gorge de l'oie, ce qui pourrait
blesser l'œsophage. De nos jours, le gavage Koshér fait en France
et en Hongrie se fait à travers un tuyau en pvc souple.
Le
type d'aliment utilisé est également crucial. Si l'aliment est
finement broyé, il y a moins de blessures, mais des problèmes
peuvent toujours survenir. Historiquement, après que l'échange
colombien ait apporté du maïs en Europe, les agriculteurs
ont réalisé les capacités de marbrage du maïs dans la graisse et
ont commencé à utiliser le maïs comme aliment au lieu des
céréales.
Ces
dernières années, les partisans de la production de foie gras
Koshér affirment que le maïs est moulu extra-fin et cuit jusqu'à
avoir la consistance d'une fine farine d'avoine. Il y a aussi des
Bôdhaqim qui inspectent les gavages et même
après la Shahitoh, retirant entièrement
l'œsophage, le séparant entièrement de la muqueuse et l'examinant
à fond.
Ceux
qui s'opposent à la consommation du foie gras invoquent
majoritairement la notion de צַעַר
בַּעֲלֵי חַיִּים « Sa´ar
Ba`alé Hayyim »,
l'interdiction de causer une souffrance à des créatures vivantes.
La
majorité des Ri`shônim sont d'avis que le concept de Sa´ar
Ba´alé Hayyim est, en fait, une interdiction
biblique, tout comme le sous-entend le Talmoudh (Shabboth 128b).
Le Rambo''m ז״ל,
cependant, est interprété par la majorité des commentateurs comme
soutenant qu'il s'agit plutôt d'une interdiction d'origine
rabbinique. [Par contre, le Kasaph Mishnéh ז״ל
lit
le Rambo''m comme soutenant que l'interdiction est également
biblique].
Ceux
qui soutiennent la production de foie gras répondent à cela en
citant une Tashouvoh du Ramo''` ז״ל
(Tashouvoh
n°79). Il tranche que si une oie a l'habitude d'être gavée et
qu'elle souffre si elle n'est pas gavée et qu'on est en plein
Shabboth, on peut demander à un Gôy de nourrir de force l'oie pour
qu'elle ne subisse pas Sa´ar Ba´alé Hayyim.
Les défenseurs du foie gras Koshér déduisent donc que si le
Ramo''` considérait que le gavage forcé était une transgression,
il l'aurait clairement mentionné en premier lieu. Ce qu'il n'a pas
fait.
Une
autre question est de savoir si les oies ou les canards ressentent
réellement une douleur
excessive. Il y a des vétérinaires, partisans du foie gras, qui
prétendent que les canards et les oies n'ont pas de réflexe
nauséeux et ne souffrent donc pas comme un être humain le ferait
lorsqu'un tube est forcé dans la gorge. Il est vrai que ces oies ont
un œsophage recouvert de collagène qui permet aux oies d'avaler de
gros poissons et autres proies sans douleur. D'autres, par contre,
ont rapporté que « la zone oropharyngée est
particulièrement sensible et est physiologiquement adaptée pour
effectuer un réflexe nauséeux afin d'empêcher les liquides de
pénétrer dans la trachée. Le gavage forcé devra passer outre ce
réflexe et, par conséquent, les oiseaux peuvent initialement
trouver cela stressant et des blessures peuvent en résulter. »
Qui
a raison en ce qui concerne le « réflexe
nauséeux »?
Il est difficile de savoir avec certitude, puisque cela va dépendre
de quel côté se trouve le vétérinaire, car cela influencera son
argumentaire. Mais ce qui est certain est que l'œsophage de la
sauvagine commence directement sous la langue - ainsi le réflexe
nauséeux est significativement différent de celui des êtres
humains.
Les
vétérinaires qui sont partisans du foie gras affirment également
que les volailles sont différentes des mammifères quant à la
question de savoir si c'est la norme pour leurs foies de stocker les
graisses. Ils affirment que pour les humains, cela indique une
maladie, tandis que chez la volaille, il est naturel que le foie de
la volaille stocke les graisses. Ces vétérinaires renvoient à des
études menées en France selon lesquelles les canards et les oies
subissent plus de stress en se nourrissant dans la nature qu'en étant
nourris de force dans les fermes.
D'autres
sont en désaccord avec véhémence sur ce point de vue et affirment
que le fait même que les canards et les oies halètent et fuient de
ceux qui les nourrissent, plutôt que d'aller vers eux, montre qu'ils
sont tout sauf les oies et canards heureux décrits par les fermiers.
De
plus, le Taroumath
Haddashan (105)
tranche, comme le font de nombreux Pôsaqim,
que lorsqu'une créature peut servir à l'usage de l'humanité, les
problèmes de Sa´ar
Ba´alé
Hayyim
ne sont plus des facteurs à prendre en compte. Sur base de cela,
certains disent que, puisque ces oiseaux sont engraissés pour la
consommation humaine, Sa´ar
Ba´alé
Hayyim
n'est plus un problème.
Le
contre-argument ici est que les propos du Taroumath
Haddashan n'impliquent pas forcément une permission de gaver ces
oiseaux. En effet, le Hozôn
`ish ז״ל
écrit
(Shabboth
48: 7)
qu'un travail excessif au-delà de la norme pour un animal doit être
considéré comme du Sa´ar
Ba´alé
Hayyim.
L'intention du Hozôn
`ish n'est pas nécessairement limitée au travail des animaux. Il se
pourrait très bien qu'un Sa´ar
excessif au-delà de la norme naturelle pour l'animal soit également
interdit, qu'il soit provoqué par le travail ou par un autre aspect
de l'élevage.
Il
y a aussi un autre facteur au-delà du Sa´ar
Ba´alé
Hayyim,
que certains des `aharônim
citent. La Tôroh nous dit d’imiter HaShem ית׳
et
de marcher dans Ses voies. De nombreux Maphôrashim
expliquent que certains des principaux Sages se sont abstenus d’actes
de cruauté envers les animaux même si la cruauté servait un usage
pour l’humanité en raison du fait que cela constituait une
transgression de « et tu marcheras dans Ses voies » - et
non de Sa´ar
Ba´alé
Hayyim.
Ainsi, on peut interdire le foie gras sur base du fait que c'est
immoral.
Bien
que le problème de Sa´ar
Ba´alé
Hayyim
soit une chose - il peut y avoir d'autres problèmes relatifs à la
Kashrouth. Afin de comprendre ces autres problèmes, une brève
introduction anatomique est nécessaire.
Le
וֵשֶׁט
« Wéshat »,
ou l'œsophage, est composé de deux tubes, le tube rouge extérieur
et le tube blanc intérieur. Le tube externe est fait de tissu
musculaire qui amène les aliments à descendre le long des voies, en
les serrant en exerçant une pression sur le tube blanc. Le tube
blanc n'est pas du tout un tissu musculaire. Il s'agit d'une membrane
muqueuse quelque peu visqueuse, qui permet aux aliments de descendre
avec moins de friction.
Si
un seul des tubes (que ce soit le חִיצוֹן
« Hisôn »
[tube extérieur] ou le פְּנִימִי
« Panimi »
[tube intérieur]) du Wéshat est percé mais que l'autre est intact,
l'animal n'est pas considéré comme une Taréphoh.
Cependant, Rabboh ז״ל
tranche
(Talmoudh,
Houllin
43a)
qu'il est presque impossible de détecter un petit trou minuscule de
l'extérieur dans la couche rouge externe de l'œsophage. En fonction
de la taille du tube et du type de nourriture forcée dans la gorge
de l'oie, la probabilité d'endommager l'œsophage peut parfois être
quelque peu élevée.
Que
se passe-t-il alors si une épine ou un morceau de nourriture dure et
mince se trouve logé dans l'œsophage de l'animal ?
La
question est traitée par ´oullo` ז״ל
tout
en haut de Houllin
43b.
Il déclare : « Si
une épine est trouvée logée dans l'œsophage, nous ne sommes pas
préoccupés par le fait que peut-être que l'œsophage a été
perforé puis a guéri ».
La Gamoro`
se demande en quoi ce cas est-il différent du cas d'un animal ayant
peut-être été mutilé, cas pour lequel la Gamoro`
présume que ´oullo` est strict. La Gamoro`
répond que ´oullo`, en fait, tranche avec indulgence dans ce cas
aussi, et n'exige pas que l'animal sur lequel il y a un doute s'il a
été mutilé soit examiné.
Rash''i
ז״ל
offre
deux explication au problème soulevé par ´oullo` :
La
première explication est que peut-être qu'une membrane s'est
étendue sur la plaie de ponction d'origine et l'a recouverte.
Puisqu'il ne s'agit pas d'un type de membrane qui colmate
halakhiquement une ponction, puisqu'elle est survenue à la suite
d'une blessure, le problème n'est pas résolu si la zone est
inspectée. Une Badhiqoh
du Wéshat n'aiderait pas du tout. Le Rambo''m est d'accord avec
cette explication de Rash''i.
La
deuxième explication de Rash''i est que le souci est que peut-être
que l'épine a percé les deux couches de l'œsophage. Le Ri''ph ז״ל
est
d'accord avec cette explication de Rash''i.
La
différence entre les deux approches est essentielle pour déterminer
la Halokhoh.
Selon le Ri''ph, si quelqu'un inspectait l'autre couche et ne
trouvait rien, l'animal pourrait toujours être considéré comme
étant Koshér. Selon le Rambo''m, une inspection serait complètement
futile et l'animal ne serait plus considéré comme Koshér.
Bien
que ´oullo` ait tranché avec indulgence, le Ri''ph, le Rambo''m et
le Rashba''` ז״ל
tranchent
tous de manière stricte, car la Gamoro`
conclut finalement que nous devons inspecter un animal sur lequel il
y a un doute de mutilation (que l'on appelle en terme talmudique un
« Sophéq
Darousoh »).
Ils concluent donc que le point de vue de ´oullo` a été rejeté
par la position finale de la Gamoro`.
Cela indiquerait que chaque fois qu'une épine ou une longue
particule de nourriture fine se trouve dans l'œsophage - l'oie
serait rendue non Koshér.
Cependant,
le Ro`''sh ז״ל
et
le Ra`ava''n ז״ל
tranchent
comme ´oullo` et ne sont pas inquiets lorsqu'une épine est trouvée
dans l'œsophage. Ils tranchent de cette manière car ils assimilent
le cas de l'épine trouvée dans l'œsophage au cas d'une aiguille
trouvée dans le בֵּית
הַכּוֹסוֹת
« Béth
Hakkôsôth »
(le réticulum), où s'il est trouvé d'un seul côté, il est
considéré comme autorisé. [Le Rambao''m n'accepterait pas cette
position car il ferait la différence entre les deux cas puisque les
parois du réticulum sont beaucoup plus épaisses que les tissus de
l'œsophage.]
Le
Shoulhon
´oroukh tranche comme le Rambo''m, l'interdisant, tandis que le
Darakhé
Môshah tranche avec indulgence comme le Ro`''sh.
Un
autre problème est de savoir s'il y a du sang autour de l'épine qui
est trouvé ou non. Concernant une aiguille dans le réticulum, elle
n'est interdite qu'en présence de sang. ´oullo` discutait-il d'un
cas où il y a du sang coagulé ou d'un cas où il n'y a pas de sang
coagulé ? Rash''i, Rashba''` et Rambo''m comprennent tous que
´oullo` discute d'un cas où il n'y a ni goutte de sang ni sang
coagulé, car l'œsophage est une zone dans laquelle les liquides
sont constamment lavés ou nettoyés. Les Tôsophôth, d'autre part,
ne sont pas d'accord et déclarent que ´oullo` le permet même
lorsqu'il y a du sang.
Encore
un autre problème est la position dans laquelle l'épine se trouve
dans l'œsophage. A-t-elle été trouvée dans la longueur de
l'œsophage ou dans la largeur ? Le Rambo''m tranche que si elle
est trouvée dans la longueur, alors ce n'est pas un problème. Cela
donnerait plus de marge d’indulgence. Cependant, il y a un débat
sur la façon de comprendre cette décision du Rambo''m. Le Kasaph
Mishnéh comprend que le Rambo''m veut dire que chaque fois qu'elle
se trouve dans une position latérale, elle est considérée comme si
elle était logée. Le Radba''z comprend que le Rambo''m veut dire
que, peu importe qu'elle soit trouvée dans le sens de la longueur ou
de la largeur tant qu'elle n'est pas logée dans la membrane
œsophagienne, il est autorisé.
Le
Sha''h
(33:21
et 23)
stipule que le Ramo''` est dans le fond d'accord avec la position du
Shoulhon
´oroukh, mais il fournit simplement la raison pour laquelle
certaines personnes sont indulgentes. Le Ramo''` exige que le Wéshat
soit vérifié car le pourcentage de problèmes est significativement
plus élevé avec les oies gavées. Néanmoins, il écrit qu'il est
préférable de ne pas les vérifier et d'ignorer les éventuels
problèmes.
Le
Ba''h
ז״ל
était
très strict sur ces questions et a interdit le gavage. En effet, il
écrit que s'il avait le pouvoir, il abolirait le gavage forcé du
milieu de l'intégralité du peuple juif. En revanche, le propre
gendre du Ba''h,
le Ta''Z (33:18), était indulgent sur la question des oies gavées.
Il a statué qu'en fait, l'examen de l'œsophage peut être effectué
à l'extérieur. Il fonde sa clémence sur l'opinion des Tôsophôth
selon qui lorsque le trou intérieur n'est pas détectable à
l'extérieur et que cela était dû à une blessure physique plutôt
qu'à une maladie, nous ne supposons pas que l'épine a pénétré à
l'extérieur. Le Sha''h
dans le Naqoudhath
Hakkasaph, cependant, conteste l'interprétation que le Ta''z fait
des Tôsophôth en ce qui concerne le gavage.
Quoi
qu'il en soit, trouver des aliments dans l'œsophage n'est pas rare
lors de la manipulation d'animaux nourris de force. Bien que le
pourcentage de cas problématiques varie considérablement entre les
éleveurs, il est clair que l'exécution d'une opération
parfaitement fluide peut parfois être difficile.
Le
gavage peut également causer d'autres problèmes. Très souvent, les
animaux gavés ont de la difficulté à manger régulièrement. Cette
difficulté peut, en soi, entraîner des complications Taréphôth
au-delà de l'idée d'une épine trouvée dans l'œsophage, car les
oies ne peuvent pas vivre beaucoup plus longtemps après avoir été
gavées de force d'un kilo d'aliments pendant trois semaines. Le
Darakhé Tashouvoh (Yôréh
Dé´oh 33: 132) cite le point de vue du `éshal `avrohom que si
le gavage devait cesser, les oies ne vivraient certainement pas douze
mois. Un autre problème confirmant l'idée qu'il existe d'autres
complications est qu'il est allégué que de nombreux animaux nourris
de force peuvent à peine marcher. Cela peut indiquer un problème
sous-jacent de Taréphoh. Or, il est défendu
pour des Juifs de consommer des animaux ayant le statut de
« Taréphoh ».
Il
y a essentiellement trois opinions parmi les `aharônim
concernant les implications halakhiques du gavage des oies.
L'opinion
clémente du Hathom Sôphér ז״ל
(expliquée
dans le Sha´aré Sadhaq Yôréh Dé´oh # 44) d'après
laquelle il suffit d’examiner la section intérieure de l’œsophage.
Si elle est percée ou endommagée d'un seul côté, il le permet et
nous ne nous soucions pas que la deuxième couche ait été également
percée.
En
effet, les Talmidhim de Hathom Sôphér ont contribué à
normaliser la pratique de ceux qui hésitaient à adopter l'ancienne
coutume juive allemande de consommer du foie gras.
Selon
l'opinion du Mahar''i ´assadh, il faut examiner la couche extérieure
de l'intérieur, et même si la couche blanche sous-jacente est
percée, l'oiseau est considéré comme Koshér. Le Rov Wosner (Yôréh
Dé´oh VIII # 153) recommande de s'appuyer sur ce point de vue,
compte tenu du fait que l'alimentation et le processus d'alimentation
ont été modifiés.
Et
enfin, il y a le point de vue des autorités séfarades et
hassidiques qui ne permettent pas du tout la consommation
d'oies gavées.
De
nombreux Pôsaqim Litvishim étaient également
fortement opposés à la pratique. Le Rov Savi
Pasah Frank (Tashouvath
Har Savi Yôréh
Dé´oh # 26) écrit qu'il n'a jamais été de coutume en Terre
d'Israël d'autoriser le gavage et dit à celui qui l'a interrogé
sur le sujet que ce serait une bonne réussite s'il réussissait à
faire cesser la pratique. Le Hozôn `ish était également
fermement opposé à l'adoption de cette pratique à l'intérieur des
frontières d'Israël, comme le rapporte le Rov Wosner (Shévat
Halléwi Yôréh Dé´oh IX # 153).
Il
convient également de souligner que l'examen minutieux de l'œsophage
discuté par les `aharônim était en réalité
très différente de la production commerciale de masse des temps
modernes. Il peut être simple de vérifier un ou deux œsophages.
C'est une tout autre affaire lorsque l'on vérifie les parties du
corps de plus d'un millier d'oiseaux abattus par jour. Voilà
pourquoi s'appuyer sur les autorités passées qui auraient permis le
gavage ne rend pas certaine la pratique pour notre époque, car la
réalité de production est différente de celle qui prévalait à
leurs époques, où il était plus facile de garantir la Kashrouth de
l'œsophage, contrairement à notre époque où plus il y a d'enjeux
économiques moins les Mashgihim sont réellement minutieux
dans les inspections.
Il
est intéressant de signaler que le Rov ´ôvadhyoh Yôséph (Yabbia´
`ômér Vol. IX Yôréh Dé´ôh # 3) condamne également
fermement la pratique - mais pas seulement à cause des problèmes de
Kashrouth. Il met dans l'équation la question de Sa´ar
Ba´alé Hayyim. Bien qu'il aborde le fait que la
logistique du processus s'est considérablement améliorée, il écrit
toujours qu'il y a encore de sérieux Saphéqôth
(doutes) sur la question.
Comme
vous le voyez, les questions entourant la permissivité ou pas du
foie gras sont nombreuses. Et chacun agira en âme et conscience,
bien qu'il y ait davantage de raisons pour interdire catégoriquement
la production et consommation de cet aliment, non seulement pour des
raisons halakhiques, mais aussi éthiques et morales.