ב״ה
Comment
réciter le Hallél pendant Pasah ?
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article peut être téléchargé ici.
Durant
la semaine de Pasah, le Hallél est récité à plusieurs
reprises sous différentes formes. La nuit du Sédhar, nous le
récitons en deux parties : une première partie composée des
Tahillim 113 et 114 que l'on récite juste après avoir fini
de raconter l'histoire de la sortie d’Égypte1,
et une deuxième partie composée des Tahillim 115 à 118 que
l'on récite à la fin du repas avant la Birakhath Hammozôn2.
Le premier Yôm Tôv de Pasah (le lendemain du Sédhar), nous
récitons à nouveau le Hallél entier (Tahillim 113 à 118),
tandis que chaque jour de Hôl Hammô´édh Pasah ainsi
que le dernier Yôm Tôv de Pasah, nous récitons le
demi-Hallél, où nous omettons certains passages. Comment
procédons-nous au Hallél entier du premier Yôm Tôv et au
demi-Hallél des six autres jours ?
Les
lois relatives à la récitation du Hallél sont rapportées par le
Ramba''m ז״ל
dans
son Mishnéh Tôroh, au Chapitre 3 des Hilkôth Maghilloh
Wahanoukkoh.
- Le Hallél entier
9.
Toute la journée est
valable pour la récitation du Hallél. Celui qui a récité le
Hallél en désordre n'est pas quitte. Celui qui a récité, a
marqué une pause, et a repris la récitation, même s'il a marqué
une pause aussi longue que ce qu'il fallait pour l'achever
intégralement, il est quitte. Les jours où on y complète le
Hallél, on peut s'interrompre entre un chapitre et le suivant.
Mais on ne doit pas s'interrompre en plein milieu d'un chapitre.
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ט כָּל
הַיּוֹם,
כָּשֵׁר
לִקְרִיאַת הַהַלֵּל.
וְהַקּוֹרֶא
אֶת הַהַלֵּל לְמַפְרֵעַ,
לֹא
יָצָא;
קָרָא
וְשָׁהָה,
וְחָזַר
וְקָרָא--אַף
עַל פִּי שֶׁשָּׁהָה כְּדֵי לִגְמֹר
אֶת כֻּלּוֹ,
יָצָא.
יָמִים
שֶׁגּוֹמְרִין בָּהֶן אֶת הַהַלֵּל,
יֵשׁ
לוֹ לְהַפְסִיק בֵּין פֵּרֶק לְפֵרֶק;
אֲבָל
בְּאֶמְצַע הַפֵּרֶק,
לֹא
יַפְסִיק
|
Toute
la journée est valable pour la récitation du Hallél :
Bien qu'aujourd'hui le Hallél soit récité directement après
les Shamônah ´asréh de Shaharith,
la récitation du Hallél ne fait pas partie intégrante d'un
office de prière et peut, par conséquent, être récité à
n'importe quel autre moment, tant qu'il fait encore jour.3
Ainsi,
si quelqu'un n'est pas allé à la Synagogue pour la prière du
matin, ou n'a tout simplement pas pu faire la prière du matin,
cela n'a aucune conséquence sur la récitation du Hallél, qui
est totalement indépendante de la prière, et peut être récité
quand on veut, tant qu'il fait encore jour.
Celui
qui a récité le Hallél en désordre n'est pas quitte :
On ne peut, par exemple, pas réciter le Tahillim 114, puis le
113. Tous les chapitres du Hallél doivent être récités dans
l'ordre.4
Celui
qui a récité, a marqué une pause, et a repris la récitation,
même s'il a marqué une pause aussi longue que ce qu'il fallait
pour l'achever intégralement, il est quitte :
De la Gamoro` de Rô`sh Hashonoh 34b, nous apprenons que les
Halokhôth qui s'appliquent à la lecture de la Maghilloh
s'appliquent également à la récitation du Hallél. (Voir
également le Ramba''m, dans les Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh
2:2, que nous avions cité dans l'article intitulé « La
Miswoh de la lecture de la Maghilloh – Troisième Partie ».)
Ainsi, tout comme il est permis de ne pas achever la lecture de la
Maghilloh d'un coup, mais de faire des pauses entre les chapitres,
de même en est-il du Hallél.
Les
jours où on y complète le Hallél, on peut s'interrompre entre
un chapitre et le suivant :
C'est-à-dire qu'en récitant le Hallél entier (qui va des
Tahillim 113 à 118), on peut s'interrompre si nécessaire après
chaque chapitre avant de passer au suivant. La source de cette
Halokhoh est la Gamoro` de Barokhôth 14a.
|
10.
Les jours où on complète
le Hallél, on bénit au préalable. Et là où on a la coutume de
bénir [aussi] après [le Hallél], on récite : « HaShem,
notre Dieu, toutes Tes œuvres Te loueront, et les Justes et Tes
pieux, qui accomplissent Ta volonté, et tout Ton peuple, la
Maison d'Israël, rendront grâces à Ton Nom dans la joie, car Tu
es HaShem ! À Toi, il convient de rendre grâces, et qu'il
est agréable de chanter en l'honneur de Ton Nom. Du monde
[spirituel] au monde [physique], Tu es Dieu. Béni Tu es HaShem,
le Roi Exalté et Glorifié, Vivant et Éternel. Il régnera
constamment pour l'éternité de l'éternité ».
|
י כָּל
יוֹם שֶׁגּוֹמְרִין בּוֹ אֶת הַהַלֵּל,
מְבָרֵךְ
לְפָנָיו;
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ לְבָרַךְ אַחֲרָיו,
מְבָרֵךְ.
כֵּיצַד
מְבָרֵךְ:
יְהַלְלוּךָ
ה'
אֱלֹהֵינוּ
כָּל מַעֲשֶׂיךָ,
וַחֲסִידֶיךָ
וְצַדִּיקִים עוֹשֵׂי רְצוֹנֶךָ,
וְכָל
עַמְּךָ בֵּית יִשְׂרָאֵל,
בְּרִנָּה
יוֹדוּ לִשְׁמֶךָ--כִּי
אַתָּה ה',
לְךָ
טוֹב לְהוֹדוֹת וּלְשִׁמְךָ נָעִים
לְזַמֵּר,
וּמֵעוֹלָם
וְעַד עוֹלָם,
אַתָּה
הָאֵל.
בָּרוּךְ
אַתָּה ה',
הַמֶּלֶךְ
הַמְּשֻׁבָּח הַמְּפֹאָר,
חַי
וְקַיָּם,
תָּמִיד
יִמְלֹךְ לְעוֹלָם וָעֶד
|
Les
jours où on complète le Hallél, on bénit au préalable :
En faisant la bénédiction suivante : בָּרוּךְ
אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
לִגְמֹר אֶת הַהַלֵּל
« Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a sanctifiés
par Ses commandements et nous a ordonné de compléter le
Hallél ».
Et
là où on a la coutume de bénir [aussi] après [le Hallél], on
récite : Bien
que de nos jours il soit devenu une coutume universelle de réciter
cette bénédiction après le Hallél, la Mishnoh de Soukkoh 3:11,
qui est la source de cette Halokhoh, stipule effectivement que ce
n'est pas une obligation et dépend de la coutume locale. Cela
fait partie des Halokhôth n'ayant pas été tranchées mais
laissées par nos Sages à l'appréciation des gens.
|
11.
[Dans
la récitation du Hallél,] certaines localités ont la coutume de
répéter [chaque verset] à partir de « `ôdhakho
Ki ´anithoni »5
jusqu'à la fin du Hallél. Chaque parole est donc lue deux fois.
Là où la coutume est de répéter, qu'on répète ! Et là
où la coutume est de ne pas répéter, qu'on ne répète pas !
|
יא יֵשׁ
מְקוֹמוֹת שֶׁנָּהֲגוּ לִכְפֹּל
מֵ"אוֹדְךָ,
כִּי
עֲנִיתָנִי"
עַד
סוֹף הַהַלֵּל,
כּוֹפְלִין
כָּל דָּבָר וְדָבָר שְׁתֵּי פְּעָמִים.
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ לִכְפֹּל,
יִכְפֹּל;
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ שֶׁלֹּא לִכְפֹּל,
אֵין
כּוֹפְלִין
|
[Dans
la récitation du Hallél,] certaines localités ont la coutume de
répéter [chaque verset] :
L'interprétation courante de cette phrase du Ramba''m est
celle-ci : le Hozzon
et la communauté répètent ensemble chaque verset à partir du
verset de Tahillim 118:21. Mais l’interprétation yéménite de
cette phrase du Ramba''m est qu'à partir du verset de Tahillim
118:21, le Hozzon
récite un verset et la communauté répète chaque fois après
lui. Et telle est notre pratique également.
à
partir de « `ôdhakho Ki
´anithoni » jusqu'à la
fin du Hallél :
Rash''i6
ז״ל
explique
la raison pour laquelle certains commencent à répéter deux fois
à partir du verset 21 et pas avant : « Les
versets précédents sont de nature répétitives. Par exemple
''Il est préférable de se confier en Dieu que de faire confiance
à des hommes. Il est préférable de se confier en Dieu que de
faire confiance à des nobles'' ; ''La main droite de Dieu
accomplie des actes de valeur, la main droite de Dieu est
exaltée.'' À l'inverse, chacun des versets à partir de
''`ôdhakho Ki ´anithoni'' est un concept indépendant qui n'est
pas répété »
et c'est pour cela qu'on en répète chaque verset pour suivre le
même schéma.
Là
où la coutume est de répéter, qu'on répète ! Et là où
la coutume est de ne pas répéter, qu'on ne répète pas :
Là encore, il ne s'agit que d'un Minhogh et dépend de la
pratique de chacun.
|
12.
La
coutume de la récitation du Hallél à l'époque des Premiers
Sages était celle-ci : Après avoir récité la bénédiction,
un majeur récite le Hallél et commence en disant :
« Halalou Yoh »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Il reprend et dit : « Halalou
´avdhé HaShem »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Il reprend et dit : « Halalou
`ath Shém HaShem »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Il reprend et dit : « Yahi
Shém HaShem Mavôrokh Mé´attoh Wa´adh ´ôlom »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh ».
Et on en fait de même pour chaque phrase, et tout au long du
Hallél on répond « Halalou
Yoh »
cent vingt-trois fois, un signe rappelant le nombre d'années de
la vie de `aharôn.
|
יב מִנְהַג
קְרִיאַת הַהַלֵּל בִּימֵי חֲכָמִים
הָרִאשׁוֹנִים,
כָּךְ
הָיָה:
אַחַר
שֶׁמְּבָרֵךְ הַגָּדוֹל שֶׁמְּקַרֶּא
אֶת הַהַלֵּל,
מַתְחִיל
וְאוֹמֵר הַלְלוּ יָהּ,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
וְחוֹזֵר
וְאוֹמֵר הַלְלוּ עַבְדֵי ה',
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
וְחוֹזֵר
וְאוֹמֵר הַלְלוּ אֶת שֵׁם ה',
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
וְחוֹזֵר
וְאוֹמֵר יְהִי שֵׁם ה'
מְבֹרָךְ
מֵעַתָּה וְעַד עוֹלָם,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ.
וְכֵן
עַל כָּל דָּבָר,
עַד
שֶׁנִּמְצְאוּ עוֹנִין בְּכָל הַהַלֵּל,
הַלְלוּ
יָהּ מֵאָה וְשָׁלוֹשׁ וְעֶשְׂרִים
פְּעָמִים--סִימָן
לָהֶם,
שְׁנוֹתָיו
שֶׁלְּאַהֲרוֹן
|
La
coutume de la récitation du Hallél à l'époque des Premiers
Sages était celle-ci :
La
source du Ramba''m pour cette Halokhoh-ci et les suivantes est
Soukkoh 38b-39a.
Après
avoir récité la bénédiction, un majeur :
Quelqu'un de sexe masculin âgé de minimum 13 ans et qui affiche
également les signes de maturité physique.
Et
on en fait de même pour chaque phrase :
La Gamoro`7
nous dit que cette coutume est née du fait que les Israélites
répondaient à Môshah Rabbénou ע״ה
après
chacun des versets du Cantique de la Mer. Cette coutume de répéter
« Halalou
Yoh »
après chaque verset du Hallél a disparu de toutes les
communautés Ashkénazes d'aujourd'hui, et de presque toutes les
communautés Séfarades. Néanmoins, cette façon de réciter le
Hallél est encore respectée jusqu'à nos jours par les Témonim,
les Talmidhé HaRamba''m, les Dôr Da´im, les Mizrahim
et certains Safaradhim.
et
tout au long du Hallél on répond « Halalou
Yoh »
cent vingt-trois fois, un signe rappelant le nombre d'années de
la vie de `aharôn :
Comme cela est mentionné dans le Talmoudh Yarousholmi.8
|
13.
[Il
est] aussi [de coutume que] lorsque celui qui fait la récitation
arrive au début de chacun des chapitres, ils répètent ce qu'il
a dit. Que veut-on dire ? Quand il dit le verset qui commence
par « Basé`th
Yisro`él Mimmisroyim »,
toute le monde répète : « Basé`th
Yisro`él Mimmisroyim ».
Celui qui mène la récitation dit : « Béth
Ya´aqôv Mé´am Lô´éz »,
et tout le monde répond : « Halalou
Yoh »,
[et ils continueront à répondre « Halalou
Yoh »]
jusqu'à ce qu'il dise : « `ohavti
Ki Yishma´ HaShem `ath Qôli Tahanounoy »,
et tout le monde répète : « `ohavti
Ki Yishma´ HaShem `ath Qôli Tahanounoy ».
De même, lorsque le meneur de la récitation dit : « Halalou
`ath HaShem Kol Gôyim »,
tout le monde répond : « Halalou
`ath HaShem Kol Gôyim ».
|
יג וְכֵן
כְּשֶׁהַקּוֹרֶא מַגִּיעַ לְרֹאשׁ
כָּל פֵּרֶק וּפֵרֶק,
הֶן
חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין מַה שֶׁאָמַר.
כֵּיצַד:
כִּשְׁהוּא
אוֹמֵר בְּצֵאת יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָיִם,
כָּל
הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין בְּצֵאת
יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָיִם;
וְהַקּוֹרֶא
אוֹמֵר בֵּית יַעֲקֹב מֵעַם לֹעֵז,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ;
עַד
שֶׁיֹּאמַר אָהַבְתִּי כִּי יִשְׁמַע
ה'
אֶת
קוֹלִי תַּחֲנוּנָי,
וְכָל
הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין אָהַבְתִּי
כִּי יִשְׁמַע ה'
אֶת
קוֹלִי תַּחֲנוּנָי.
וְכֵן
כְּשֶׁיֹּאמַר הַקּוֹרֶא הַלְלוּ אֶת
ה'
כָּל
גּוֹיִם,
כָּל
הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין הַלְלוּ
אֶת ה'
כָּל
גּוֹיִם
|
Là
encore, cette pratique n'est plus du tout suivie, excepté chez
les cinq communautés précédemment mentionnées.
|
14.
Celui
qui mène la récitation doit dire : « `onno`
HaShem Hôshi´oh No` »,
et ils répondent après lui : « `onno`
HaShem Hôshi´oh No` »,
bien que ce ne soit pas le début d'un chapitre. Il dit :
« `onno`
HaShem Haslihoh
No` »,
et ils répondent : « `onno`
HaShem Haslihoh
No` ».
Il dit : « Boroukh
Habbo` »,
et tout le monde dit : « Bashém
HaShem ».
Et si celui qui mène la récitation du Hallél est un mineur, un
esclave ou une femme, on répond après eux ce qu'ils disent, mot
par mot, durant tout le Hallél.
|
יד הַקּוֹרֶא
אוֹמֵר אָנָּא ה'
הוֹשִׁיעָה
נָּא,
וְהֶן
עוֹנִין אַחֲרָיו אָנָּא ה'
הוֹשִׁיעָה
נָּא--אַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ רֹאשׁ פֵּרֶק.
הוּא
אוֹמֵר אָנָּא ה'
הַצְלִיחָה
נָּא,
וְהֶן
עוֹנִין אָנָּא ה'
הַצְלִיחָה
נָּא;
הוּא
אוֹמֵר בָּרוּךְ הַבָּא,
וְכָל
הָעָם אוֹמְרִים בְּשֵׁם ה'.
וְאִם
הָיָה הַמְּקַרֶּא אֶת הַהַלֵּל קָטָן,
אוֹ
עֶבֶד,
אוֹ
אִשָּׁה--עוֹנֶה
אַחֲרֵיהֶם מַה שְׁהֶן אוֹמְרִין,
מִלָּה
מִלָּה בְּכָל הַהַלֵּל
|
Celui
qui mène la récitation doit dire : « `onno`
HaShem Hôshi´oh No` », et
ils répondent après lui : « `onno`
HaShem Hôshi´oh No` »,
bien que ce ne soit pas le début d'un chapitre. Il dit :
« `onno` HaShem Haslihoh
No` », et ils répondent :
« `onno` HaShem Haslihoh
No` ». Il dit :
« Boroukh Habbo` »,
et tout le monde dit : « Bashém
HaShem » :
En-dehors des cinq milieux précédemment mentionnés, cette
coutume est également suivie dans certaines autres communautés,
notamment parmi certains Hasidhim.
Et
si celui qui mène la récitation du Hallél est un mineur :
Un garçon âgé de moins de treize ans, ou qui a treize ans ou
plus mais n'affiche pas encore les signes de maturité physique.
un
esclave ou une femme, on répond après eux ce qu'ils disent, mot
par mot, durant tout le Hallél :
Un homme qui se trouve à la maison et ne sait pas réciter le
Hallél, s'il y a chez lui un enfant, un esclave ou une femme qui
sait réciter le Hallél, il peut écouter leur récitation et
répéter chaque verset après eux pour se rendre ainsi quitte de
son obligation de réciter le Hallél.
Pourquoi
doit-il répéter chaque verset et non pas se contenter d'écouter
pour être rendu quitte ? Normalement, quand quelqu'un récite
une bénédiction en faveur de quelqu'un d'autre, par exemple le
Qiddoush, ceux qui écoutent sont acquittés de la Miswoh
et ne devront donc pas répéter la bénédiction qui a été
récitée. Mais cela ne s'applique que
lorsque la personne qui fait la bénédiction a elle-même aussi
une obligation de la réciter. Cela ne s'applique pas
quand la personne qui fait la bénédiction n'a, à la base, pas
l'obligation de la réciter. Et celui qui entend la récitation
d'une bénédiction faite par quelqu’un qui n'en a lui-même pas
l'obligation doit répéter la bénédiction pour être considéré
quitte de son devoir.
Étant
donné qu'un mineur, un esclave et une femme ne sont pas des
personnes ayant l'obligation de réciter le Hallal, car il s'agit
d'une Miswoh
liée à un temps d'accomplissement fixe (dont les femmes, les
esclaves et les enfants sont exempts), celui qui ne sait pas
réciter lui-même le Hallél et écoute le Hallél se faire
réciter par une de ces trois personnes-là doit répéter le
Hallél après elles mot par mot (car n’ayant elles-mêmes pas
l'obligation du Hallél, elles ne peuvent pas l'acquitter de son
obligation du Hallél). Ainsi, par exemple, étant donné que les
femmes ont aussi l'obligation du Qiddoush, si un homme ne sait pas
comment réciter le Qiddoush, mais qu'une femme sait le faire,
elle peut le réciter pour rendre quitte cet homme, car elle aussi
a une obligation du Qiddoush. Cet homme n'aura qu'à l'écouter et
répondre « `omén »
après qu'elle aura fait le Qiddoush. Par contre, étant donné
que les femmes ne sont pas astreintes à la Miswoh
des Tafillin, si un homme ne sait pas faire la bénédiction des
Tafillin, une femme qui la connaît pourrait la réciter pour lui,
et lui devra répéter après elle mot par mot et ne pas s'appuyer
sur la récitation faite par cette femme. La Mishnoh9
déclare
que l'homme qui a recourt à une des trois personnes
susmentionnées pour qu'elle récite pour lui une bénédiction
qu'il ne sait pas faire lui-même, il faudra l'obliger à
l'apprendre par lui-même de sorte qu'il n'aura plus à passer par
elles.
|
15.
Telle était la coutume des
temps anciens, et il convient de la poursuivre. Toutefois, en
cette époque-ci, j'ai vu différentes coutumes en différents
endroits concernant la récitation [du Hallél] et la façon que
les gens ont de répondre. Et aucune [de ces coutumes] ne se
ressemble l'une l'autre.
|
טו זֶה
הוּא הַמִּנְהָג הָרִאשׁוֹן,
וּבוֹ
רָאוּי לֵילֵךְ;
אֲבָל
בִּזְמַנִּים אֵלּוּ,
רָאִיתִי
בְּכָל הַמְּקוֹמוֹת,
מִנְהָגוֹת
מְשֻׁנּוֹת בִּקְרִיאָתוֹ וּבַעֲנִיַּת
הָעָם,
וְאֵין
אֶחָד מֵהֶם דּוֹמֶה לְאַחֵר
|
Et jusqu'à aujourd'hui, il existe différentes coutumes à cet égard, et chaque communauté a développé sa propre coutume concernant la récitation du Hallél. Mais ceux qui recherchent l'authenticité dans leur pratique religieuse, comme le sous-entend le Ramba''m, devraient se tenir aux coutumes telles que pratiquées dans les temps anciens. Et tel est le cas des Témonim, des Talmidhé HaRamba''m et des Dôr Da´im. |
Vous
pouvez écouter ci-dessous la récitation du Hallél entier suivant
la pratique des Témonim, Talmidhé HaRamba''m et Dôr Da´im :
- Le demi-Hallél
Comme
nous l'avons dit en introduction, le reste de la semaine de la fête
de Pasah le Hallél est récité « à moitié », ce qui
signifie que des passages sont omis ou sautés. (Concernant la raison
pour laquelle on fait le demi-Hallél les autres jours de la fête,
voir l'article intitulé « Pourquoi
ne faisons-nous que le demi-Hallél durant les six derniers jours de
Pasah ? ».)
Voici
les passages à omettre suivant la pratique des Talmidhé HaRamba''m
et Dôr Da´im :
8.
Et comment saute-t-on ?
On commence du début du Hallél jusqu'à [la phrase] « Hallomish
Lama´yanô Moyim »10 ;
on saute et dit « HaShem Zakhoronou Yavorékh,
etc. »11
jusqu'[aux mots] « Halalou Yoh »12 ;
on saute et dit « Moh `oshiv LaShem »13
jusqu'[aux mots] « Halalou Yoh »14 ;
on saute et dit « Min Hammésar
Qoro`thi Yoh »15
jusqu'à la fin du Hallél. Et telle est la coutume répandue.
Certains sautent d'une manière différente.
|
ח כֵּיצַד
מְדַלְּגִין:
מַתְחִילִין
מִתְּחִלַּת הַהַלֵּל,
עַד
"חַלָּמִישׁ,
לְמַעְיְנוֹ-מָיִם";
וְדוֹלֵג
וְאוֹמֵר "ה',
זְכָרָנוּ
יְבָרֵךְ ...",
עַד
"הַלְלוּ-יָהּ";
וּמְדַלֵּג
וְאוֹמֵר "מָה-אָשִׁיב
לַה'",
עַד
"הַלְלוּ-יָהּ";
וּמְדַלֵּג
וְאוֹמֵר "מִן-הַמֵּצַר,
קָרָאתִי
יָּהּ",
עַד
סוֹף הַהַלֵּל.
וְזֶה
הוּא הַמִּנְהָג הַפָּשׁוּט;
וְיֵשׁ
מְדַלְּגִין דִּלּוּג אַחֵר
|
Et
comment saute-t-on :
Lorsqu'on procède au demi-Hallél.
On
commence du début du Hallél :
Le Tahillim 113.
jusqu'à
[la phrase] « Hallomish Lama´yanô
Moyim » : Qui
constitue la conclusion du Tahillim 114.
on
saute et dit « HaShem Zakhoronou Yavorékh, etc. »
jusqu'[aux mots] « Halalou Yoh » :
C'est-à-dire que l'on saute les onze premiers versets du Tahillim
115 et on reprend directement à partir du douzième verset et on
poursuit jusqu'à la conclusion de ce Tahillim.
on
saute et dit « Moh `oshiv LaShem » jusqu'[aux
mots] « Halalou Yoh » :
C'est-à-dire que l'on saute les onze premiers versets du Tahillim
116 et on reprend directement à partir du douzième verset et on
poursuit jusqu'à la conclusion de ce Tahillim.
on
saute et dit « Min Hammésar
Qoro`thi Yoh » jusqu'à la fin du Hallél :
C'est-à-dire que l'on saute l'intégralité du Tahillim 117 et
les quatre premiers versets du Tahillim 118 et on reprend
directement à partir du cinquième verset et on poursuit jusqu'à
la conclusion de ce Tahillim.
Pour
résumer, le demi-Hallél se récite de la manière suivante
d'après la pratique des Talmidhé HaRamba''m et Dôr Da´im :
Et
telle est la coutume répandue :
Rabbénou Widh`al de Toulouse ז״ל
(surnommé
le Moggidh Mishnéh, 1283-1360) mentionne que telle était
également la pratique suivie dans sa communauté. Le Rov Qa`ppah
ז״ל
(rabbin
yéménite qui fut à la tête des Talmidhé HaRamba''m de Terre
Sainte, 1917-2000) relève que certaines communautés au Yémen
suivent encore cette coutume rapportée ici par le Ramba''m.
Certains
sautent d'une manière différente :
La pratique la plus suivie de nos jours parmi les communautés
séfarades et ashkénazes consiste à suivre le schéma rapporté
par Rash''i.16
Cela ressemble au schéma rapporté par le Ramba''m, avec une
seule différence : les Tahillim 117 et 118 sont récités
intégralement.
|
Récite-t-on
une bénédiction avant de réciter le demi-Hallél lors des six
derniers jours de Pasah ? Non ! La raison à cela
est que la récitation du demi-Hallél à Rô`sh Hôdhash et
durant les six derniers jours de Pasah n'est qu'une coutume
instituée par nos Sages et non une Miswoh rabbinique, contrairement
à la récitation du Hallél entier les jours de Yôm Tôv et durant
Hanoukkoh. Et la règle veut que sur tout ce qui ne fut
institué qu'en guise de coutume mais pas de Miswoh on ne
récite pas de bénédiction.17
1Pages
11-13 de notre Haggodhoh
de Pasah
2Pages
20-25 de notre Haggodhoh
de Pasah
3Talmoudh,
Maghilloh 20b
4Ibid.,
17a-b
5Tahillim
118:21
6Sur
Soukkoh 38a
7Soukkoh
30b
8Shabboth
16:1
9Soukkoh
3:10
10Tahillim
114:8
11Ibid.,
115:12
12Ibid.,
verset 18
13Ibid.,
116:12
14Ibid.,
verset 19
15Ibid.,
118:5
16Dans
son commentaire sur Ta´anith 28b
17Mishnéh
Tôroh, Hilkôth Barokhôth 11:16 et
Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh 3:7