ב״ה
Déroulement
du Sédhar de Pasah
Quatrième
Partie
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article peut être téléchargé ici.
Pour
(re)lire :
Terminons
notre passage en revue du déroulement du Sédhar de Pasah.
10.
Et après cela, il se lave les mains et récite la Birakhath
Hammozôn sur la troisième coupe, et il la boit. Après cela, il
verse la quatrième coupe et achève sur elle le Hallél. Et il
dit sur elle la Birakhath Hashir, c'est-à-dire « Toutes
Tes œuvres Te loueront, HaShem notre Dieu, etc. » Et
nous ne goûtons plus rien de toute la nuit, à l'exception de
l'eau. Il est permis de verser une cinquième coupe, et on
récitera sur elle le Grand Hallél, c'est-à-dire, à partir de
« Rendez grâce à HaShem, car Il est bon »1,
jusqu'à « Sur les fleuves de Babylone »2.
Mais cette coupe n'est pas une obligation semblable aux quatre
coupes. Il est permis d'achever le Hallél à quelque endroit
qu'on désire, même si ce n'est pas le lieu où s'est tenu le
repas.
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י וְאַחַר
כָּךְ נוֹטֵל יָדָיו,
וּמְבָרֵךְ
בִּרְכַת הַמָּזוֹן עַל כּוֹס שְׁלִישִׁי,
וְשׁוֹתֵהוּ.
וְאַחַר
כָּךְ מוֹזֵג כּוֹס רְבִיעִי,
וְגוֹמֵר
עָלָיו אֶת הַהַלֵּל;
וְאוֹמֵר
עָלָיו בִּרְכַת הַשִּׁיר,
וְהִיא
יְהַלְּלוּךָ ה'
אֱלֹהֵינוּ
כָּל מַעֲשֶׂיךָ ...
וְאֵינוּ
טוֹעֵם אַחַר כָּךְ כְּלוּם,
כָּל
הַלַּיְלָה--חוּץ
מִן הַמַּיִם.
וְיֵשׁ
לוֹ לִמְזֹג כּוֹס חֲמִישִׁי,
וְלוֹמַר
עָלָיו הַלֵּל הַגָּדוֹל--וְהוּא
מֵ"הוֹדוּ
לַה'
כִּי-טוֹב",
עַד
"עַל
נַהֲרוֹת,
בָּבֶל";
וְכוֹס
זֶה אֵינוּ חוֹבָה,
כְּמוֹ
אַרְבַּע הַכּוֹסוֹת.
וְיֵשׁ
לוֹ לִגְמֹר אֶת הַהַלֵּל בְּכָל מָקוֹם
שֶׁיִּרְצֶה,
אַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ מְקוֹם סְעוֹדָה
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Et
après cela, il se lave les mains : Car
après avoir consommé un repas contenant du pain, il nous est
ordonné de nous laver les mains avant la Birakhath Hammozôn, ce
qu'on appelle מַיִם
אַחֲרוֹנִים
« Mayim
`aharônim ».3
(Voir à cet égard l'article intitulé « Mayim
`aharônim : une Halokhoh ou une superstition ? ».)
et
récite la Birakhath Hammozôn sur la troisième coupe :
Car la Birakhath Hammozôn se récite sur du vin, chaque fois que
cela est possible.4
et
il la boit : après
avoir récité la bénédiction de בּוֹרֵא
פְּרִי הַגֶּפֶן
« Bôré`
Pari Haggafan »,
comme cela est mentionné au Chapitre 7, Halokhoh 12. Cette
troisième coupe est bue tout en étant couché sur son flanc
gauche.
Après
cela, il verse la quatrième coupe et achève sur elle le Hallél :
Qui avait été commencé avant le repas.
Et
il dit sur elle : Car
nos Sages ont enseigné : « Un
cantique n'est récité que sur du vin ».
la
Birakhath Hashir :
Après avoir achevé le Hallél.
c'est-à-dire
« Toutes Tes œuvres Te loueront, HaShem notre Dieu,
etc. » : La
Mishnoh5
cite une divergence d'opinion à ce sujet : une opinion
rapporte qu'à la fin du Hallél la Birakhath Hashir dont on parle
est la bénédiction de נִשְׁמַת
כָּל חַי
« Nishmath
Kol Hay »,
tandis qu'une autre opinion déclare que la Birakhath Hashir dont
on parle est la bénédiction qui commence par יְהַלְּלוּךָ
ה'
אֱלֹהֵינוּ
כָּל מַעֲשֶׂיךָ
« Toutes
Tes œuvres Te loueront, HaShem notre Dieu ».
Le Ramba''m ז״ל
a
choisi la coutume qui prévaut majoritairement à notre époque,
celle qui consiste à réciter la bénédiction qui commence par
« Toutes Tes
œuvres Te loueront, HaShem notre Dieu ».
Toutefois,
voici ce qu'il écrit dans son commentaire sur cette Mishnoh
susmentionnée : « La
Birakhath Hashir, c'est ''Nishmath Kol Hay'',
jusqu'à sa conclusion. ''Toutes Tes œuvres Te loueront, HaShem
notre Dieu, etc.'' est également appelé Birakhath Hashir. Si
quelqu'un joint les deux ensemble, il est digne de louange. À
présent, nous suivons la coutume de joindre ensemble ces deux
bénédictions ».
C'est ainsi que de nombreuses communautés ont la coutume de
réciter les deux bénédictions afin de respecter les deux avis
mentionnés dans la Mishnoh. (Mais si on choisit de ne faire
qu'une seule des deux, c'est également valable.)
Après
avoir récité la Birakhath Hashir, on fait la bénédiction de
« Bôré` Pari
Haggafan »,
et on boit la quatrième coupe tout en étant couché sur son
flanc gauche.
Et
nous ne goûtons plus rien de toute la nuit :
Que ce soit de la nourriture ou une boisson. Voir ce que nous
avions dit sur la Halokhoh précédente dans la troisième
partie.
à
l'exception de l'eau :
Car l'eau ne fera pas partir le goût de la Massoh
ou du vin.
Il
est permis de verser une cinquième coupe :
Le Ri''f
ז״ל
cite
une version de la Gamoro` de Pasohim
118a, qui déclare : « Rébbi
Tarfôn dit : ''Sur la cinquième coupe, on récite le Grand
Hallél'' ». Il
semble que le Ramba''m possédait la même version que lui, car le
texte majoritaire du Talmoudh déclare : « Sur
la quatrième coupe... ».
et
on récitera sur elle le Grand Hallél :
De la manière dont le Ramba''m a formulé cette Halokhoh,
Rabbénou Manôah
ז״ל
déduit
qu'autrement (c'est-à-dire, si ce n'est pas pour réciter le
Grand Hallél), boire des coupes de vin supplémentaires après la
quatrième est interdit.
Mais
cette coupe n'est pas une obligation semblable aux quatre coupes :
Rabbénou
Nissim
ז״ל
écrit
que boire une cinquième coupe accomplit la Miswoh
de la manière la plus complète. Mais le Ma´aséh
Rôqéah
ז״ל
cite
le propre fils du Ramba''m, Rabbénou
`avrohom ban HaRamba''m
ז״ל,
qui a rapporté que son père récitait toujours le Grand Hallél
directement après le dernier Psaume du Hallél, et concluait par
la Birakhath Hashir sans boire de cinquième coupe. (Comme cela a
été dit, la version majoritaire du Talmoudh ne fait aucunement
mention d'une cinquième coupe.) De là, le Ma´aséh Rôqéah
conclut que bien qu'il puisse être permis de boire une cinquième
coupe, il ne convient pas de le faire.
Il
est permis d'achever le Hallél à quelque endroit qu'on désire,
même si ce n'est pas le lieu où s'est tenu le repas :
Il est interdit de quitter la maison où se tient le Sédhar,
depuis le Qiddoush jusqu'à la fin de la Birakhath Hammozôn. Mais
une fois que la Birakhath Hammozôn a été récitée et achevée,
une telle interdiction n'existe plus, et on peut s'en aller
achever le Hallél à l'endroit qu'on désire.
Le
Ra`ava''d
ז״ל
n'accepte
pas cette opinion et soutient que toutes les quatre coupes doivent
être bues au même endroit. Par conséquent, il ne permet pas de
quitter la maison dans laquelle on a commencé le Sédhar, jusqu'à
sa conclusion. Toutefois, le Ramo''`
ז״ל
cite
l'opinion du Ramba''m comme étant la Halokhoh.6
|
11.
Là où on a la coutume de manger de la viande rôtie la nuit de
Pasah, on peut en manger. Là où ce n'est pas la coutume
d'en manger, un décret [l'interdit], par crainte qu'on en arrive
à dire « C'est la
chair du [Qorban] Pasah ! »
En tout lieu il est interdit de consommer, la nuit de Pasah,
un mouton qui a été rôti dans son entièreté, car cela
donnerait l'impression de consommer des animaux sacrificiels
en-dehors [de la zone prescrite pour leur consommation]. Et s'il a
été coupé [en morceaux], ou qu'il lui manque un membre, ou
qu'un des membres qui lui est attaché a été cuit, c'est permis
là où on a la coutume [de manger de la viande rôtie].
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יא מְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ לֶאֱכֹל צֳלִי בְּלֵילֵי
פְּסָחִים,
אוֹכְלִים;
מְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ שֶׁלֹּא לֶאֱכֹל,
אֵין
אוֹכְלִין--גְּזֵרָה,
שֶׁמֶּא
יֹאמְרוּ בְּשַׂר הַפֶּסַח הוּא.
וּבְכָל
מָקוֹם אָסוּר לֶאֱכֹל שֶׂה צֳלִי
כֻּלּוֹ כְּאֶחָד בְּלֵיל זֶה,
מִפְּנֵי
שֶׁנִּרְאֶה כְּאוֹכֵל קֳדָשִׁים
בַּחוּץ;
וְאִם
הָיָה מְחֻתָּךְ,
אוֹ
שֶׁחִסַּר מִמֶּנּוּ אֵבֶר,
אוֹ
שָׁלַק בּוֹ אֵבֶר וְהוּא מְחֻבָּר--הֲרֵי
זֶה מֻתָּר,
בִּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ
|
Là
où on a la coutume de manger de la viande rôtie la nuit de
Pasah, on peut en manger : Rien
ne l'interdit en tant que tel.
Là
où ce n'est pas la coutume d'en manger :
Par exemple, le Shoulhon ´oroukh Horov7
déclare que le Minhagh `ashkanazi qui fait autorité est de ne
pas consommer de la viande rôtie la nuit de Pasah.
Un
décret [l'interdit] :
Le Shoulhon
´oroukh8
déclare que ce décret s'applique même à la viande de veau ou
de volaille, « toute
créature qui nécessite une Shahitoh ».
par
crainte qu'on en arrive à dire « C'est la chair du
[Qorban] Pasah ! » :
Car la viande ressemblerait alors au sacrifice pascal, qui devait
être rôti.
Les
communautés qui ont la coutume de consommer de la viande rôtie
la nuit de Pasah
respectent des règles précises pour éviter cette ambiguïté,
notamment en prenant soin de ne pas acheter un agneau entier, ou
en remplaçant l'agneau par un poulet, qu'ils ne rôtiront pas
exactement comme on rôtissait le Qorban Pasah.
En
tout lieu : Que ce soit
là où on a la coutume de consommer de la viande rôtie la nuit
de Pasah,
ou là où l'on n'a pas une telle coutume.
il
est interdit de consommer, la nuit de Pasah, un mouton :
L'animal utilisé pour le sacrifice pascal.
qui
a été rôti dans son entièreté :
Comme l'était l'agneau pascal, du temps où le Béth Hammiqdosh
existait.
car
cela donnerait l'impression de consommer des animaux sacrificiels
en-dehors [de la zone prescrite pour leur consommation] :
L'agneau pascal doit être égorgé dans le Béth Hammiqdosh et
consommé à l'intérieur des frontières de Jérusalem.
Et
s'il a été coupé [en morceaux] :
Alors que l'agneau pascal était servi entier sur la table.
ou
qu'il lui manque un membre, ou qu'un des membres qui lui est
attaché a été cuit :
Alors que l'agneau pascal ne pouvait pas être consommé dans de
telles conditions, puisqu'il devait être entier (aucun membre ne
devait manquer) et intégralement rôti (donc, aucune des parties
de l'agneau pascal ne pouvait être bouillie et le reste rôtie).
c'est
permis là où on a la coutume [de manger de la viande rôtie] :
Car ces quelques modifications démontrent qu'on ne peut pas
confondre cette viande avec la viande sacrificielle du Qorban
Pasah.
Il est donc permis de consommer de l'agneau rôti la nuit de
Pasah,
si telle est la coutume de sa communauté (ou s'il n'y a pas une
coutume fixe là où on se trouve), et si on a opéré des
changements par rapport à la manière dont on devait préparer ou
consommer l'agneau pascal.
|
Ce
sont là les principales règles relatives au déroulement du Sédhar
de Pasah !
1Tahillim
136:1
2Ibid.,
137:1
3Hilkôth
Barokhôth 6:1
4Ibid.,
7:14
5Pasohim
10:7
6`ôrah
Hayim 481:1
7Ibid.,
476:1
8Ibid.,
476:2