בס״ד
Il
existe différentes façons de garder la Tôroh et les Miswoth
Le
secret le mieux gardé du Judaïsme dit « Orthodoxe » est
qu'il y a plus d'une voie pour garder la Tôroh et les Miswôth.
De Bagdad à Londres, en passant par New York, une grande diversité
de communautés ont des coutumes, des rites et des approches
halakhiques qui pourraient être des expressions sincères et
authentiques de Yirath Shomayim.
Contrairement
à ce qui nous est enseigné aujourd'hui, ou du moins, contrairement
à ce qu'une certaine branche du Judaïsme d'aujourd'hui aimerait
nous faire croire, il n'a jamais existé qu'une seule façon de faire
les choses. Par conséquent, ne pas agir comme la majorité n'est en
rien de l'hérésie. Les Juifs ont toujours eu diverses façons de
pratiquer leur foi, et cela a toujours été accepté. Par exemple,
le Talmoud est rempli de divergences entre les coutumes des Juifs de
Palestine et ceux de Babylone, et les deux communautés respectaient
les coutumes de l'autre, à partir du moment où elles n'étaient pas
contraires à des Halokhôth et coutumes déjà établies.
De
même aujourd'hui, certains Juifs doivent apprendre à accepter que
tout le monde n'a pas l'obligation de faire comme eux (surtout
lorsque ce qu'ils nous demandent de faire n'a pas de base dans la
Tôroh et le Talmoud, contredit la Halokhoh, et n'est que le
fruit de l'imagination et la superstition de leurs pseudos
« Gédôlîm »).
Quand
on paraîtra devant HaShem, le Talmoud nous enseigne que l'une des
questions qui nous sera posée par le Tribunal Céleste sera « As-tu
pris le temps de creuser dans la Torôh ? » Beaucoup
n'auront d'autres choix que de répondre « Non ! »,
car plutôt que d'essayer d'étudier la Tôroh (Écrite et Orale),
ils auront préféré suivre aveuglément les paroles de leurs
dirigeants (eux-mêmes égarés). Or, la Tôroh nous montre à divers
endroits que lorsque des dirigeants égarent le peuple, ils sont
jugés, ainsi que ceux qui les ont suivis. Que les dirigeants soient
jugés est somme toute normal. Mais pourquoi ceux qui les ont suivis
devraient-ils l'être aussi ? Tout simplement parce que s'ils
avaient pris la peine d'étudier la Tôroh et que la Tôroh était
réellement chère à leurs yeux, ils auraient refusé d'écouter et
de suivre quelqu'un qui leur enseigne des choses contraires à ce qui
est demandé dans la Tôroh ! Ainsi, nous voyons que se
justifier, en disant « Je n'ai fait que suivre ce que me
disait mon Rabbin ; c'est lui qui m'a égaré et il n'y a donc
pas de raison que je sois puni », ne sera pas un argument
recevable aux yeux d'HaShem, car Il nous a donné tout ce dont nous
avons besoin pour savoir quoi faire.
Par
conséquent, quand bien même la majorité suivrait une certaine
pratique ou doctrine contraire à la Tôroh, ceux qui aiment
réellement la Tôroh et croient en son éternité et immutabilité,
ne peuvent pas rentrer dans le rang et faire comme les autres !
De
même, lorsque deux communautés ont des coutumes différentes, mais
qu'aucune ne contredit ou ne transgresse une Halokhoh de la Tôroh,
il n'y a aucun problème à cette diversité. C'est ainsi qu'il
existe différentes façons de nouer les fils des Sîsîth,
et elles sont toutes valables :
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- Méthode des Hasîdîm de Radzyn (19ème siècle)1.
- Méthode du Rambam (première version ; 12ème siècle).
- Méthode du Go`ôn de Wîlno` (18ème siècle).
- Méthode du Séfèr HaHînoukh.
- Méthode du Ra'avad (12ème siècle)2.
- Méthode du Rov 'Amrom Go`ôn (9ème siècle).
- Méthode du Rambam (deuxième version ; 12ème siècle).
Ce
qui est intéresant ici, c'est que diverses autorités rabbiniques
avaient chacune une façon différente et valable de faire les
Sîsîth, alors qu'aujourd'hui, presque tous les
modèles sont calqués sur le modèle des Hasîdîm de Radzyn, qui
remonte au moins au 16ème siècle. Néanmoins, même si l'on retire
le fil Tékhèlèth et que l'on ne garde que des fils blancs, il y a
néanmoins de nombreuses différences entre les Sîsîth
d'aujourd'hui et celles des Radzyner, notamment dans le nombre de
nœuds et le nombre de fois où le plus grand fil est enroulé autour
des autres.
Nous
ne disons donc pas que la diversité des opinions est un problème,
mais seulement que certaines pratiques posent problème, car elles
sont contraires à la Tôroh et à la Halokhoh. Les différences qui
ne contreviennent pas à la Tôroh ou à la Halokhoh ne doivent pas
être combattues, mais au contraire, doivent être soutenues. Par
contre, celles qui sont en opposition avec la Tôroh et la Halokhoh
doivent être rejetées et combattues, même si elles émanent de
pseudos « Gédôlîm de la Génération ».
C'est
ainsi que le Judaïsme a toujours fonctionné : oui à la
diversité, mais non à la transgression de la Tôroh et de la
Halokhoh !
1La
méthode avec que des fils blancs date du 16ème siècle.
2Sa
méthode est basée sur celle du Natrônî Go`ôn (9ème siècle)