ב״ה
Exposer
les fausses notions
Étudier
la Tôroh Lishmoh
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Si
vous demandez à la plupart des Juifs aujourd'hui ce que signifie le
fait d'étudier la Tôroh לִשְׁמָה
« Lishmoh »
(littéralement, « pour son nom »), voici l'explication
qui risque de vous être donnée : cela signifie étudier la
Tôroh sans aucun motif ultérieur, mais uniquement afin d'accomplir
la Miswoh du Limoudh Tôroh. Cela exclut donc le fait
d'étudier pour gagner une réputation, une récompense Divine, ou
pour la stimulation intellectuelle, ainsi que pour se rapprocher
d'HaShem ית׳.
Même cette dernière motivation contient en elle-même un élément
égoïste, puisqu'on étudie pour obtenir quelque chose (se
rapprocher d'HaShem). Ainsi, pour résumer, étudier la « Tôroh
Lishmoh » signifie l'étudier pour elle-même ou, en d'autres
mots, l'étudier afin que la volonté de Dieu que la Tôroh soit
étudiée s'accomplisse.
Mais
ce n'est pas du tout ce que cela signifie ! Nous sommes très
loin de la définition que revêt l'expression « Tôroh
Lishmoh » dans le Judaïsme traditionnel. N'importe qui pourra
voir, qu'aussi bien de la bouche de HaZa''l que des Ri`shônim,
que « Tôroh Lishmoh » a une définition fonctionnelle.
C'est-à-dire qu'elle se réfère à l'étude de la Tôroh dans le
but de la comprendre et mettre correctement en pratique les Miswôth.
Même dans la Tôroh, chaque fois qu'HaShem nous exhorte à étudier
Sa parole, nous retrouvons toujours la raison de cette étude :
לְמַעַן
תִּשְׁמֹר לַעֲשׂוֹת
« afin
de garder et mettre en pratique » tout ce qu'elle
contient ! Pour citer la Gamoro`1 :
Le
but de la sagesse est la repentance et les bonnes œuvres, afin
que l'homme ne lise pas et n'étudie pas pour ensuite se rebeller
contre son père et sa mère, son maître et celui qui est plus
grand que lui en sagesse et en rang, car il est dit2 :
« Le commencement de la sagesse est la crainte d'HaShem,
une bonne récompense pour tous ceux qui les mettent en
pratique ». Il n'est pas dit « pour ceux qui les
étudient », mais plutôt « pour ceux qui les mettent
en pratique ». [C'est la différence entre] ceux qui les
mettent en pratique Lishmoh et ceux qui ne les mettent pas en
pratique Lishmoh.
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תכלית
חכמה תשובה ומעשים טובים שלא יהא אדם
קורא ושונה ובועט באביו ובאמו וברבו
ובמי שהוא גדול ממנו בחכמה ובמנין שנאמר
ראשית חכמה יראת ה'
שכל
טוב לכל עושיהם לעושים לא נאמר אלא
לעושיהם לעושים לשמה ולא לעושים שלא
לשמה
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Et
pour citer une œuvre plus tardive, qui résume excellemment bien la
chose3 :
Si un homme
souhaite étudier Lishmoh, que doit être son intention lorsqu'il
étudie ? « Tout ce que j'étudierai je le mettrai en
pratique ! ».
La
notion selon laquelle étudier la « Tôroh Lishmoh »
voudrait de manière désintéressée et purement pour le simple fait
de l'étudier fut une innovation de Rabbi Hayim de Volozhin
(1749-1821). Étant donné que c'est la définition qui est désormais
adoptée dans la plupart des milieux religieux, c'est une explication
supplémentaire à la médiocrité qui prévaut dans certains
milieux. (Voir l'article intitulé « Pourquoi
le Hassidisme engendre la médiocrité ? ».) La
mise en pratique n'étant pas l'objectif final, ils ne peuvent se
comporter que d'une manière contraire aux prescriptions de la Tôroh
et aux exigences de la Halokhoh.
1Barokhôth
17a
2Tahillim
111:10
3Séfar
Hasidhim 944