בס״ד
Mishnéh
Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh
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Les
bénédictions sur l'étude de la Tôroh
Nous
avions mentionné dans le précédent
article qu'avant la récitation du Shama´, il convenait
d'étudier un peu la Tôroh (c'est-à-dire, réciter ou lire quelques
versets). Nous avions cité des exemples de passages tirés de la
Tôroh Écrite, de la Mishnoh et de la Gamoro`, qui sont
traditionnellement lus pour accomplir l'obligation d'étudier la
Tôroh le matin. Étant donné que l'étude de la Tôroh est une
obligation, comme pour toute autre Miswoh son accomplissement
est précédée d'une bénédiction. Nous allons voir ce que les deux
grands maîtres de la Halokhoh disent à ce sujet et comparer leurs
propos aux sources sur lesquelles ils s'appuient de façon à y voir
plus clair.
Rabbi
Yôséf Qa`rô זצ״ל
commence
par nous dire ceci :
`Ôrah
Hayyim 47:1
|
La
bénédiction de la Tôroh, on doit y faire très attention.
|
Cette
instruction selon quoi on devrait prendre garde à bien réciter la
bénédiction de la Tôroh est basée sur le passage talmudique
suivant :
Nadhorim
81a
|
Pourquoi
n'est-ce pas habituel de voir des Talmidhé Hakhomim
engendrer des Talmidhé Hakhomim parmi leurs fils ?
Rov Yôséf1
a dit : « Afin que l'on ne puisse pas dire que la
Tôroh est leur héritage ! »2
Rov Shéshath, le fils de Rov `Iddi3
a dit : « Afin qu'ils ne soient pas arrogants envers
la communauté ! » Mor Zoutro`4
a dit : « Parce qu'ils se comportent trop
autoritairement envers la communauté ! » Rov
`Ashi5
a dit : « Parce qu'ils insultent les gens
d'ânes ! »6
Ravino`7
a dit : « Parce qu'ils ne récitent pas au préalable
une bénédiction sur la Tôroh, car Rov Yahoudhoh8
a dit au nom de Rov9 :
Que veut-on dire par [le verset10] :
''Quel
est l'homme assez sage pour le comprendre? Et à qui la bouche
d'HaShem l'a-t-il révélé, pour qu'il le communique? Pourquoi ce
pays est-il ruiné, dévasté comme le désert où personne ne
passe?'' [Ce verset sous-entend que] cette
question fut posée aux Sages et aux Prophètes, mais ils ne
purent y répondre, jusqu'à ce que le Tout-Puissant Lui-même ne
le fasse, comme il est écrit11 :
''HaShem
l'a dit: C'est parce qu'ils ont abandonné Ma Tôroh que J'avais
placée devant eux. Et ils n'ont pas écouté Ma voix et ne l'ont
pas suivie.'' Mais ''Ils n'ont pas écouté
Ma voix'' n'est-il pas la même chose que ''ils ne l'ont pas
suivie'' ? Rov Yahoudhoh a dit au nom de Rov : ''[cela
signifie] qu'ils ne récitaient pas de bénédiction sur la
Tôroh !'' »
|
ומפני
מה אין מצויין ת"ח
לצאת ת"ח
מבניהן אמר רב יוסף שלא יאמרו תורה ירושה
היא להם רב ששת בריה דרב אידי אומר כדי
שלא יתגדרו על הצבור מר זוטרא אומר מפני
שהן מתגברין על הצבור רב אשי אומר משום
דקרו לאינשי חמרי רבינא אומר שאין מברכין
בתורה תחלה דאמר רב יהודה אמר רב מאי
דכתיב מי האיש החכם ויבן את זאת דבר זה
נשאל לחכמים ולנביאים ולא פירשוהו עד
שפירשו הקדוש ברוך הוא בעצמו דכתיב
ויאמר ה'
על
עזבם את תורתי וגו'
היינו
לא שמעו בקולי היינו לא הלכו בה אמר רב
יהודה אמר רב שאין מברכין בתורה תחלה
|
Nous
pouvons nous rendre compte tout d'abord que ce n'est pas un passage
halakhique, mais un échange d'opinions centré autour de la question
suivante : comment se fait-il que les Talmidhé Hakhomim
(érudits en Tôroh) de la période de la Gamoro` (les `Amôro`im) ne
donnaient pas naissance à des fils qui étaient eux-mêmes des
Talmidhé Hakhomim ? Et différents `Amôro`im donnent
leur point de vue.
En
outre, le Ran זצ״ל
fait
remarquer que du temps du prophète Yirmayohou, une bénédiction sur
la Tôroh n'existait pas encore. Donc, que veut dire Rov Yahoudhoh
ז״ל
lorsqu'il
conclut que la raison de la destruction de la Terre Sainte était due
au fait que les Israélites de cette époque-là ne récitaient pas
de bénédiction sur la Tôroh ? Il répond en disant que bien
qu'ils l'étudiaient, leurs motivations étaient égoïstes. Ils
n'étudiaient pas Lishmoh, pour la Miswoh en elle-même, et
n'appréciaient donc pas à juste titre la valeur intrinsèque de la
Tôroh. Cette idée est exprimée par l'affirmation selon quoi ils ne
récitaient pas de bénédiction avant de l'étudier, c'est-à-dire,
ils n'accordaient pas à la Tôroh une valeur en elle-même. Ce n'est
donc pas à prendre au sens littéral.
Nous
avons deux preuves explicites dans le Talmoudh pour montrer qu'il
n'existait aucune bénédiction spécifique à réciter avant
d'étudier la Tôroh, mais que chacun pouvait remercier HaShem pour
l'étude de la Tôroh en employant les mots qu'il désirait. La
première preuve est que dans Barokhôth 60b, là où le
Talmoudh énonce toutes les Birkhôth Hashohar
(bénédictions du matin), aucune bénédiction sur l'étude
de la Tôroh n'est donnée, indiquant par-là que les hommes de la
Grande Assemblée et les Sages de la Mishnoh ne composèrent aucune
bénédiction avant l'étude de la Tôroh le matin. La deuxième
preuve est le passage de Barokhôth 11b, qui cite trois
formulations différentes énoncées par trois `Amôro`im :
Quelle
bénédiction est faite [avant l'étude de la Tôroh] ? Rov
Yahoudhoh a dit au nom de Shamou`él12 :
« ...Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous
a ordonné de nous occuper dans les paroles de la Tôroh ».
Rov Yôhonon13
avait l'habitude de la conclure de la façon suivante :
« Rends plaisantes, de grâce, HaShem notre D.ieu, les
paroles de Ta Tôroh dans nos bouches et dans les bouches de Ton
peuple la Maison d'Israël, afin que nous-mêmes, nos descendants
et les descendants de Ton peuple, la Maison d'Israël, tous
puissions connaître Ton Nom et nous occuper de Ta Tôroh. Sois
béni HaShem, Qui apprend la Tôroh à Son peuple Israël »
Rov Hamnouno`14
disait : « ...Qui nous a choisis entre tous les
peuples et nous a donné Sa Tôroh. Sois béni HaShem, Qui donne
la Tôroh ». Rov Hamnouno`
a dit : « Celle-ci15
est la plus élevée des bénédictions. Par conséquent16,
disons-les toutes !17 »
|
מאי
מברך א"ר
יהודה אמר שמואל אשר קדשנו במצותיו
וצונו לעסוק בדברי תורה ור'
יוחנן
מסיים בה הכי הערב נא ה'
אלהינו
את דברי תורתך בפינו ובפיפיות עמך בית
ישראל ונהיה אנחנו וצאצאינו וצאצאי עמך
בית ישראל כלנו יודעי שמך ועוסקי תורתך
ברוך אתה ה'
המלמד
תורה לעמו ישראל ורב המנונא אמר אשר בחר
בנו מכל העמים ונתן לנו את תורתו ברוך
אתה ה'
נותן
התורה אמר רב המנונא זו היא מעולה שבברכות
הלכך לימרינהו לכולהו
|
En
d'autres mots, il n'y avait aucune formulation spécifique concernant
la bénédiction à réciter avant d'étudier la Tôroh le matin.
Chacun récitait ce qu'il voulait avant d'étudier. Shamou`él ז״ל
enseigna
à Rov Yahoudhoh la bénédiction de לעסוק
בדברי תורה « La´asôq
Baddivré Thôroh ». Quant à la pratique de Rov Yôhonon
ז״ל,
elle peut se comprendre de deux façons : soit il commençait
par la bénédiction enseignée par Shamou`él, et l'achevait par le
paragraphe qui commence par הערב
נא « Ha´arav
No` », soit il commençait par sa propre bénédiction non
mentionnée par la Gamoro`, et l'achevait par le paragraphe qui
commence par « Ha´arav No` ». Et enfin, Rov
Hamnouno` ז״ל
récitait
lui la même bénédiction que l'on fait à la Synagogue avant la
lecture publique de la Tôroh. Mais puisqu'il considérait que les
trois formules étaient belles et que la bénédiction sur l'étude
de la Tôroh était la plus élevée de toutes les bénédictions, il
préconisa de les réciter toutes les trois avant l'étude de la
Tôroh du matin. Et c'est de là que vient la pratique consistant à
réciter chaque matin ces trois bénédictions ! Mais
halakhiquement parlant, une seule suffit, et on peut l'exprimer dans
ses propres mots, car HaZaL n'ont formulé aucun texte à ce
sujet. Voilà comment d'une bénédiction personnelle on est passé à
trois bénédictions.
Nous
avons une autre preuve, implicite celle-là, démontrant que la
bénédiction à réciter avant l'étude de la Tôroh est libre :
la majorité des `Ashkanazim
suivent la formulation de Shamou`él, et disent « La´asôq
Baddivré Thôroh », tandis que les Safaradhim et une
minorité de `Ashkanazim disent plutôt « ´Al Divré
Thôroh », une formulation non rapportée dans la Gamoro`,
ce qui montre bien que le Talmoudh ne veut pas dire qu'il fallait
réciter l'une de ces trois formulations, mais qu'il ne rapportait
que des exemples.
Rabbi
Yôséf Qa`rô poursuit :
`Ôrah
Hayyim 47:5
|
Les
bénédictions de la Tôroh18
[sont] : « `Ashar Qiddashonou Bamiswôthow
Wasiwwonou ´Al Divré Thôroh »19,
« Waha´arav No`, etc. », et « `Ashar
Bohar Bonou ». |
Ces
trois bénédictions sont également reprises et mentionnées par le
Rambam זצ״ל :
Mishnéh
Tôroh, Hilkhôth Tafilloh Ouvirkhath Kôhanim 7:10
|
Celui
qui se lève tôt pour lire dans la Tôroh avant la récitation du
Shama´, qu'il lise dans la Tôroh Écrite ou dans la Tôroh
Orale, il lave ses mains au préalable et récite trois
bénédictions, puis seulement il lit. [Ces trois bénédictions]
sont : « Boroukh `Attoh `Adhônoy `Alôhénou Malakh
Ho´ôlom `Ashar Qiddashonou Bamiswôthow
Wasiwwonou ´Al Divré Tôroh. Ha´arév No`
`Adhônoy `Alôhénou `Ath Divré Tôrothkho Bafinou Ouvafifiyôth
´Ammakho Kol Béth Yisro`él Wanihyah `Anahnou
Wasa`aso`anou Wasa`aso`é
´Ammakho Kol Béth Yisro`él Yôdh´é
Shamakho Walômdhé
Tôrothkho Lishmoh. Boroukh `Attoh `Adhônoy Nôthén Hattôroh.
Boroukh `Attoh `Adhônoy `Alôhénou Malakh Ho´ôlom `Ashar Bohar
Bonou Mikkol Ho´ammim Wanothan Lonou `Ath Tôrothô. Boroukh
`Attoh `Adhônoy Nôthén Hattoôroh ». |
המשכים
לקרות בתורה קודם שיקרא קרית שמע,
בין
קרא בתורה שבכתב בין בתורה שבעל פה--נוטל
ידיו תחילה,
ומברך
שלוש ברכות,
ואחר
כך קורא;
ואלו
הן:
ברוך
אתה ה'
אלוהינו
מלך העולם,
אשר
קידשנו במצוותיו וציוונו על דברי תורה.
הערב
נא ה'
אלוהינו,
את
דברי תורתך בפינו ובפיפייות עמך כל בית
ישראל,
ונהיה
אנחנו וצאצאינו וצאצאי עמך כל בית ישראל,
יודעי
שמך ולומדי תורתך לשמה;
ברוך
אתה ה',
נותן
התורה.
ברוך
אתה ה'
אלוהינו
מלך העולם,
אשר
בחר בנו מכל העמים ונתן לנו את תורתו;
ברוך
אתה ה',
נותן
התורה
|
Il
convient de noter que la formulation de la deuxième bénédiction,
aussi bien chez Rabbi Yôséf Qa`rô que chez le Rambam, se conclut
différemment de la bénédiction formulée par Rov Yôhonon
dans le Talmoudh. Avant de conclure sa bénédiction, Rov
Yôhonon disait כלנו
יודעי שמך ועוסקי תורתך
« Koullonou
Yôdh´é Shamakho Wa´ôsqé Thôrothkho – que tous
puissions connaître Ton Nom et nous occuper de Ta Tôroh »,
tandis que le Rambam et Rabbi Yôséf Qa`rô disent יודעי
שמך ולומדי תורתך לשמה
« Yôdh´é
Shamakho Walômdhé
Tôrothkho Lishmoh – que nous connaissions
Ton Nom et étudions Ta Tôroh, pour elle-même ».
C'est une autre indication nous montrant que nous n'avons pas
l'obligation de précisément réciter ces bénédictions telle que
rapportée dans le Talmoudh, car, à la base, la bénédiction à
faire sur l'étude de la Tôroh est libre.
Deuxièmement,
toujours concernant la deuxième bénédiction, Rov Yôhonon
et le Rambam la font commencer par le mot הערב
« Ha´arav »
(vocalisé « Ha´arév »
chez le Rambam), tandis que Rabbi Yôséf Qa`rô la fait commencer
par והערב
« Waha´arav »
(avec un Wow). Il écrit d'ailleurs ceci :
`Ôrah
Hayyim 47:6
|
On
dit « Waha´arav », avec un Wow. |
אומר
והערב עם וי"ו
|
Commentant
ce passage du Shoulhon
´Oroukh, le Ram`o זצ״ל
écrit :
[D'autres]
le disent sans Wow, et telle est notre coutume. Mais il est
préférable de le dire avec un Wow. |
La
raison pour laquelle certains la disent avec un Wow conjonctif, c'est
afin d'indiquer que ce n'est pas le début d'une nouvelle
bénédiction, mais que ce paragraphe est lié à la première
bénédiction. Les deux formeraient donc un tout. D'autres estiment
que « Ha´arav No` » est le début d'une autre
bénédiction, et ne mettent donc pas de Wow conjonctif.
Troisièmement,
le Rambam est d'avis que ces trois bénédictions doivent être
récitées aussi bien avant l'étude de la Tôroh Écrite (qui
comprend tout le TaNaKh, d'après le Rambam) qu'avant l'étude de la
Tôroh Orale (qui ne comprend que la Mishnoh, d'après le Rambam, la
Gamoro` étant une branche à part). Quant à Rabbi Yôséf Qa`rô,
voici ce qu'il tranche à ce sujet :
`Ôrah
Hayyim 47:2-3
|
Il
est nécessaire de réciter [ces bénédictions] aussi bien pour
l’Écriture20,
que pour la Mishnoh, que pour la Gamoro`.21 |
צריך
לברך בין למקרא בין למשנה בין לגמרא
|
Celui
qui rédige des paroles de Tôroh, quand bien même il ne les lit
pas, doit réciter [ces trois bénédictions]. |
Ainsi,
pour Rabbi Yôséf Qa`rô, il existe quatre situations dans
lesquelles réciter ces trois (ou deux) bénédictions le matin
serait requis :
- lorsqu'on compte lire le TaNaKh,
- lorsqu'on compte lire la Mishnoh,
- lorsqu'on compte lire la Gamoro`, et
- lorsqu'on compte rédiger des Divré Thôroh, même sans les lire à voix haute.
Que
dit le Talmoudh à ce sujet ?
Barokhôth
11b
|
Rov
Houno`22
a dit : « Pour la lecture de l’Écriture, on doit
bénir. Mais pour l'étude du Midhrosh23,
on ne bénit pas ». Rébbi `Él´ozor24
a dit : « Pour l’Écriture et pour le Midhrosh, on
doit bénir25.
Mais pour la Mishnoh, on ne bénit pas26 ».
Rébbi Yôhonon a dit : « Pour la Mishnoh
aussi, on doit bénir.27
(Mais pour le Talmoudh28,
on ne bénit pas)29 ».
Ravo`30
a dit : « Même pour le Talmoudh, on doit bénir31,
car Rov Hiyyo` bar `Ashi32
a dit : ''Je me suis tenu à de nombreuses reprises devant
Rov pour répéter notre chapitre dans le Sifra` Davé Rov33,
et il avait l'habitude de d'abord se laver se laver les mains, de
réciter [une bénédiction], et de passer ensuite en revue notre
chapitre avec nous'' »34. |
אמר
רב הונא למקרא צריך לברך ולמדרש א"צ
לברך ור'
אלעזר
אמר למקרא ולמדרש צריך לברך למשנה א"צ
לברך ור'
יוחנן
אמר אף למשנה נמי צריך לברך [אבל
לתלמוד א"צ
לברך]
ורבא
אמר אף לתלמוד צריך לברך
דאמר רב חייא בר אשי זימנין סגיאין הוה
קאימנא קמיה דרב לתנויי פרקין בספרא
דבי רב הוה מקדים וקא משי ידיה ובריך
ומתני לן פרקין
|
Cette
question n'est donc pas résolue dans le Talmoudh. Et tout dépendra
de ce qu'on étudie au matin et la façon avec laquelle on étudie.
Rabbi
Yôséf Qa`rô poursuit et dit :
`Ôrah
Hayyim 47:14
|
Les
femmes récitent la bénédiction de la Tôroh. |
נשים
מברכות ברכת התורה
|
La
raison à cela est assez simple : bien que les femmes aient été
exemptées de l'étude de la Tôroh, cela ne concerne que l'étude
analytique et pointilleuse de la Tôroh. Mais lire le TaNaKh est
également une obligation qui incombe aux femmes, ainsi que l'étude
minutieuse des Halokhôth qui se rapportent à elles, comme les lois
du Shabboth, de Niddoh, de la Kashrouth, de Yôm Tôv, du Loshôn
Horo´, etc. Une femme peut également étudier la Mishnoh. C'est
pourquoi, même les femmes doivent réciter la bénédiction de la
Tôroh avant d'étudier le TaNaKh, des Halokhôth dans des domaines
dans lesquels elles ont une obligation ou encore la Mishnoh.
La
bénédiction sur la Tôroh est valable pour toute la journée, peu
importe le nombre d'études que l'on fera. Et immédiatement après
avoir récité la bénédiction sur la Tôroh, on lit quelques
versets ou quelques Mishnoyôth, etc., parmi les exemples donnés
dans le cours précédent, ou d'autres passages selon son choix !
Le
but de cet article n'est absolument pas de dire qu'il ne faut pas
réciter ces trois (ou deux) bénédictions avant d'étudier la Tôroh
le matin, mais d'analyser objectivement les sources talmudiques des
pratiques rapportées par le Rambam et Rabbi Yôséf Qa`rô, afin de
voir si leurs sources disent vraiment ce qu'ils ont rapporté, et si
ces sources rapportaient une Halokhoh normative ou une opinion
personnelle.
1Un
`Amôro` babylonien de la troisième génération. Il était
également aveugle
2C'est-à-dire,
afin que les autres n'en arrivent pas à penser que l'érudition
dans la Tôroh est quelque chose de génétique, qui se transmet à
la génération suivante sans qu'aucun effort ne soit nécessaire
3Qui
fut le fils de Rov `Iddi, un `Amôro` babylonien de la quatrième
génération
4Un
`Amôro` babylonien de la sixième génération de l'ère des
`Amôro`im
5Il
fut l'un des derniers et des plus éminents `Amôro`im babyloniens.
Il est né en 352 et est décédé en 427
6Cela
montre qu'en ces temps-là, après l’Ère de la Mishnoh, il
existait une méfiance mutuelle entre les érudits et les masses. Il
est également évident de ces passages-ci que beaucoup de Rabbins
critiquaient l'attitude hautaine des érudits
7Un
`Amôro` babylonien de la sixième génération, décédé en 422
8Un
`Amôro` babylonien de la deuxième génération
9`Abbo`
`Arikho`, un `Amôro` du troisième siècle, né en 175 et décédé
en 247. il est plus connu sous le surnom de Rov (Maître), car c'est
lui qui institua l'étude systématique de la Mishnoh, ce qui va
donner naissance à la Gamoro`. Il était le maître de Rov
Yahoudhoh
10Yirmayohou
9:11
11Ibid.,
12
12Le
camarade d'étude de Rov, avec qui il avait des débats incessants.
Il fut un `Amôro` babylonien de la première génération. Il est
né en 165 et est décédé en 257
13L'un
des `Amôro`im palestiniens les plus importants de la seconde
génération. Il est né en 200 et est décédé en 280
14Un
`Amôro` babylonien de la deuxième génération (fin du 3ème
siècle)
15C'est-à-dire,
la bénédiction sur l'étude de la Tôroh
16C'est-à-dire,
puisqu'il y a divergence d'opinion et que c'est la plus élevée des
bénédictions
17Récitons
toutes les formules mentionnées dans ce passage de la Gémoro`
18Notez
comment Rabbi Yôséf Qa`rô est passé de « La bénédiction
de la Tôroh » (au paragraphe 1) à « Les bénédictions
de la Tôroh » (dans ce paragraphe-ci), indiquant bien par-là
qu'à l'origine, une seule bénédiction devrait être récitée
avant l'étude, et non plusieurs
19Bien
que la formulation de Shamou`él soit « Wasiwwonou La´asôq
Baddivré Thôroh ».
20Le
TaNaKh.
21le
Ram`o ajoute : בין
למדרש « que
pour le Midhrosh »
22Un
`Amôro` babylonien de la deuxième génération, et directeur de la
Yashivoh de Soura. Il est né aux environs de l'an 216 et est mort
entre 296 et 297
23Ce
terme se réfère uniquement au Sifra`, au Sifré et à la Makhilto`
24Un
Tano` de la quatrième génération et disciple de Rébbi `Aqivoh.
25Car
le Sifra`, le Sifré et la Makhilto` sont des commentaires de la
Tôroh
26Car
c'est l'explication sur la mise en pratique des Miswôth, et
à la base, elle était censée rester orale
27Parce
qu'elle représente la Tôroh Orale, et mérite donc une bénédiction
comme pour la Tôroh Écrite, car les deux ne font qu'un
28C'est-à-dire,
l'étude analytique et profonde des Halokhôth
29Car,
ce genre d'étude ne sert pas à comprendre la Tôroh et sa mise en
application, mais est une étude intellectuelle qui sert à analyser
les Halokhôth déjà existantes (comprendre leur mécanisme) et
tenter de déduire d'autres Halokhôth. Ce n'est donc pas une étude
qui se rapporte à la Parole de D.ieu, en tant que telle
30De
son vrai nom, `Abbo` ban Yôséf bar Hammo`. Né en 280 et
décédé en 352. Ce fut un `Amôro` babylonien de la quatrième
génération
31Car
l'étude analytique et profonde pourrait ne pas concerner une
Halokhoh, mais des versets de l’Écriture. En effet, le Talmoudh
ne contient pas que des discussions sur les Halokhôth mais aussi
des discussions sur le sens des versets du TaNaKh, de sorte que
pratiquement chaque verset est commenté dans le Talmoudh
32Un
`Amôro` babylonien de la deuxième et troisième génération.
C'était un disciple de Rov
33Un
Midhrosh halakhique sur Wayyiqro` Chapitre 5
34Ce
qui prouve pour lui que même pour l'étude analytique et profonde
(Talmoudh) des versets de l’Écriture, on doit bénir