ב״ה
Qui
est astreint à la Miswoh de la Soukkoh ?
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article peut être téléchargé ici.
Poursuivons
notre analyse des lois, pratiques et coutumes relatives aux fêtes de
Tishri. Cette fois-ci, nous traiterons de la fête de Soukkôth.
Dans
le Chapitre 6 des Hilkôth Shôphor Wasoukkoh Walôlov de son Mishnéh
Tôroh, le Ramba''m ז״ל
présente
longuement les Halokhôth relatives à la Miswoh de résider
sous la Soukkoh durant la période de la fête de Soukkôth. Nous
allons passer en revue les principales Halokhôth, en commençant par
préciser qui est astreint ou exempt de cette Miswoh.
1.
Les femmes, les esclaves et
les mineurs sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh... Un mineur qui n'a pas besoin de sa
mère, c'est-à-dire qui a aux alentours de cinq ou six ans, est
astreint par les paroles des Scribes [à la Miswoh
de résider] dans la Soukkoh afin de l'éduquer dans les Miswôth.
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א נָשִׁים
וַעֲבָדִים וּקְטַנִּים,
פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה...קָטָן
שְׁאֵינוּ צָרִיךְ לְאִמּוֹ,
שְׁהוּא
כְּבֶן חָמֵשׁ כְּבֶן שֵׁשׁ--חַיָּב
בַּסֻּכָּה מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים,
כְּדֵי
לְחַנְּכוֹ בַּמִּצְווֹת
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Les
femmes, les esclaves et les mineurs sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh :
Les lois qui s'appliquent à la Miswoh
d'écouter le Shôphor s'appliquent de même à celle de résider
sous la Soukkoh. De ce fait, les femmes et les esclaves sont
exempts de cette obligation, comme c'est le cas pour toutes les
Miswôth
dont l'accomplissement est liée à une période ou un temps
spécifique.
Il
convient de signaler qu'être exempt d'une Miswoh
ne signifie pas qu'il soit défendu de l'accomplir. Par
conséquent, les femmes qui désireraient résider sous la Soukkoh
en sont tout à fait autorisées. Néanmoins, le Ramba''m tranche
que chaque fois que les femmes sont exemptes d'une Miswoh
mais décident de l'accomplir, elles ne doivent pas réciter la
bénédiction de אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
« `ashar
Qiddashonou Bamiswôthow
Wasiwwonou
– Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a
ordonné, etc. »
Comme le dit le Ramba''m, comment une femme pourrait-elle dire
« qui
nous a ordonné »,
alors qu'HaShem ne le leur a pas ordonné d'accomplir la Miswoh ?
Et telle est la position de tous les Sapharadhim. (Par contre,
chez les `ashkanazim, les femmes qui choisissent d'accomplir une
Miswoh
pour laquelle elles sont exemptes récitent la bénédiction.)
Quant
aux mineurs, ils en sont exempts puisque d'après la Tôroh un
mineur n'a aucune obligation religieuse. (Néanmoins, comme cela
est précisé dans la suite de cette Halokhoh, le mineur y est
astreint d'un point de vue rabbinique.)
Un
mineur qui n'a pas besoin de sa mère :
La Gamoro`1
donne deux définitions de cette expression :
Néanmoins,
sur la base d'une autre Gamoro`2,
le Ramba''m nous donne une réponse plus précise, et écrit
c'est-à-dire
qui a aux alentours de cinq ou six ans, est astreint par les
paroles des Scribes [à la Miswoh de résider] dans la
Soukkoh :
D'après Rash''i3
ז״ל
et
le Ramba''n4
ז״ל,
aucune obligation n'incombe à un enfant. C'est par contre le père
qui a l'obligation de l'éduquer. Et si l'enfant n'a pas de père,
l'obligation incombe alors à sa mère et au Béth Din local.5
Mais
les Tôsofôth6
ז״ל
ne
sont pas d'accord et expliquent que les Scribes ont bel et bien
placé l'obligation sur le mineur lui-même. De la phraséologie
du Ramba''m, il semble qu'il soutient lui aussi cette position. Un
appui peut être trouvé à cette supposition dans une autre
décision rendue par le Ramba''m dans les Hilkôth
Barokhôth 5:14-15.
Là, il déclare qu'un adulte qui a pris un petit repas
(c'est-à-dire, qui a mangé sans être rassasié) peut
s'acquitter de son devoir de la Birakhath Hammozôn en écoutant
un mineur la faire, puisqu'à ce moment-là les deux ont une
obligation purement rabbinique de la faire. (Un adulte n'a une
obligation toranique de faire la Birakhath Hammozôn que s'il a
mangé jusqu'à satiété, tandis que dans tous les cas
l'obligation d'un mineur est rabbinique. De ce fait, lorsqu'un
adulte n'a pas mangé jusqu'à satiété, il est au même niveau
qu'un mineur, et le mineur peut alors l'acquitter, puisqu'on ne
peut acquitter que quelqu'un qui a une obligation égale à la
sienne.) Bien que d'autres objectent sur base que l'enfant en
lui-même n'est pas astreint à cette Miswoh,
le Ramba''m déclare qu'une telle pratique est acceptable. (Et
nous avons un cas rapporté dans le Talmoudh d'un mineur ayant pu
compter dans un Zimmoun pour la Birakhath Hammozôn.) C'est donc
qu'il soutient qu'un mineur n'a peut-être pas d'obligation
biblique, mais il est néanmoins astreint aux Miswôth
à un niveau rabbinique.
Les
parents ont donc une Miswoh
d'éduquer leurs enfants dans les Miswôth,
mais dans le même temps les Miswôth
incombent bien aux mineurs. (Voir l'article intitulé « La
vérité sur la Bar Miswoh »,
où nous avions expliqué que dès lors qu'un mineur sait
accomplir une Miswoh
avec l'intention et la manière appropriée, il devient astreint à
cette Miswoh
exactement comme un adulte.)
afin
de l'éduquer dans les Miswôth :
Le Ramba''m mentionne le même concept dans les Hilkôth
Sisith
3:10 (concernant la
Miswoh
des Sisith),
les Hilkôth Barokhôth
5:1 (concernant la
Miswoh
de la Birakhath Hammozôn) et les Hilkôth
Shôphor Wasoukkoh Walôlov 7:18
(concernant la Miswoh
du secouement du Lôlov).
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2.
Les malades et leur
serviteurs sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh. Il ne s'agit pas [seulement d']un
malade qui est en danger, mais même s'il a un mal de tête ou mal
aux yeux. Celui qui est incommodé est exempt de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh ; lui, [mais] pas ses
serviteurs. Et qui est [considéré comme étant] « incommodé » ?
C'est celui qui ne peut pas dormir dans la Soukkoh à cause du
vent, ou à cause des mouches, des mites, de quelque chose de
semblable, ou à cause de l'odeur.
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ב חוֹלִים
וּמְשַׁמְּשֵׁיהֶן,
פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה;
וְלֹא
חוֹלֶה שֶׁיֵּשׁ בּוֹ סַכָּנָה,
אֵלָא
אַפִלּוּ חָשׁ בְּרֹאשׁוֹ וְאַפִלּוּ
חָשׁ בְּעֵינָיו.
מִצְטַעֵר,
פָּטוּר
מִן הַסֻּכָּה--הוּא,
לֹא
מְשַׁמְּשָׁיו;
וְאֵיזֶה
הוּא מִצְטַעֵר--זֶה
שְׁאֵינוּ יָכוֹל לִישַׁן בַּסֻּכָּה
מִפְּנֵי הָרוּחַ,
אוֹ
מִפְּנֵי הַזְּבוּבִים וְהַפַּרְעוֹשִׁים
וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן,
אוֹ
מִפְּנֵי הָרֵיחַ
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Les
malades et leur serviteurs sont exempts de [la Miswoh de
résider dans] la Soukkoh :
Par « serviteurs »,
on désigne ceux qui s'occupent du malade.
Étant
donné qu'ils sont occupés par la Miswoh
de s'occuper d'un malade, cela ne leur permet pas d'accomplir la
Miswoh
de résider dans la Soukkoh, et ils en sont donc exempts.7
Toutefois, cette exemption n'est accordée que tout le temps où
le malade requiert leur assistance. Ainsi, si, par exemple, le
malade s'endort et qu'ils n'ont donc plus à s'en occuper pour un
moment, ils peuvent alors aller accomplir leur Miswoh
de résider sous la Soukkoh. (Les paramètres de la Miswoh
de « résidence » dans la Soukkoh seront expliqués
plus tard.)
Il
ne s'agit pas [seulement d']un malade qui est en danger :
Qui, à coup sûr, est exempt de l'accomplissement de la moindre
Miswoh,
même celles aussi importantes et graves que le Shabboth ou jeûner
à Yôm Hakkippourim.
mais
même s'il a un mal de tête :
Ou toute autre maladie ou douleur mineure.8
ou
mal aux yeux :
La Gamoro`9
rapporte que Rabban Shim´ôn ban Gamli`él ז״ל
reçu
la permission de ne pas résider sous la Soukkoh à cause d'une
douleur aux yeux.
Pourquoi
est-on exempt de la Miswoh
de résider dans la Soukkoh pour un mal de tête, un mal de yeux,
ou toute autre maladie ou douleur mineure ? La réponse
réside dans un principe de base très important rapporté par nos
Sages par rapport à cette Miswoh.
Dans la Tôroh, il est écrit ceci10 :
יֵשְׁבוּ,
בַּסֻּכֹּת
« ils
résideront dans des Soukkôth. »
Sur ce verset, la Gamoro`11
commente : תשבו
כעין תדורו
« Résider
[dans la Soukkoh] est comparable au fait de vivre dans sa [propre]
maison. »
Ainsi, il n'est pas requis de résider dans la Soukkoh sous des
circonstances qui nous auraient amené à quitter notre propre
maison. Si quelqu'un se trouvait dans sa maison et qu'à cause
d'un trou dans le toit toute la pluie s'introduit dans sa maison,
il est évident qu'il ne resterait pas là. De même, s'il pleut
trop dans la Soukkoh, on est exempt de l'obligation d'y résider.
Puisque
quelqu'un de malade chercherait les logements les plus
confortables possibles et n'iraient pas camper à l'extérieur, il
n'est pas non plus astreint à l'obligation de résider dans la
Soukkoh.
Celui
qui est incommodé est exempt de [la Miswoh de résider
dans] la Soukkoh :
Sur la base du principe de תשבו
כעין תדורו
expliqué
ci-dessus. Tout comme quelqu'un rechercherait une demeure
permanente confortable, il n'a l'obligation de résider dans une
Soukkoh que si cela ne lui cause pas du déplaisir, une gêne, une
incommodité.
lui,
[mais] pas ses serviteurs :
Puisque c'est seulement lui qui est incommodé, l'exemption de la
Miswoh
ne concerne pas les serviteurs, mais seulement celui qui est
incommodé.
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3.
L'endeuillé est astreint [à
la Miswoh
de résider] dans la Soukkoh. Par contre, un nouveau marié, ses
préposés et tous les membres de la Houppoh
sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh tous les sept jours de festin.
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ג הָאָבֵל,
חַיָּב
בַּסֻּכָּה.
וְחָתָן,
וְכָל
הַשּׁוֹשְׁבִינִין,
וְכָל
בְּנֵי חֻפָּה--פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה,
כָּל
שִׁבְעַת יְמֵי הַמִּשְׁתֶּה
|
L'endeuillé :
On parle ici de quelqu'un qui se trouve dans la période des sept
jours qui suit l'enterrement de son père, sa mère, sa femme, son
frère, sa sœur, son fils ou sa fille.
Il
convient de signaler qu'aucun des rites de deuil ne doit être
observé durant une période de fête. Si un proche décède avant
la fête, la période des sept jours de deuil prend en fait fin au
moment où la fête commence, bien que sept jours ne soient pas
passés.12
Ainsi, si quelqu'un, à Dieu ne plaise, perd son père trois jours
avant le commencement de Soukkôth, son deuil ne durera que trois
jours et sera considéré comme complet au commencement de
Soukkôth.
est
astreint [à la Miswoh de résider] dans la Soukkoh :
La Gamoro`13
explique qu'un endeuillé a l'obligation d'accomplir toutes les
Miswôth
des fêtes, puisqu'il n'est pas censé prendre le deuil durant une
fête, comme cela a été dit plus haut.
Par
contre, un nouveau marié :
Il est exempt, étant donné qu'il est occupé à
l'accomplissement de la Miswoh
du mariage.
La
Gamoro`14
ajoute qu'en général, une Soukkoh est trop petite que pour que
s'y déroulent les célébrations du mariage d'une façon
convenable. En outre, le nouveau marié a l'obligation de se
réjouir et de s'accoupler avec sa femme, et la Soukkoh n'est pas
l'enceinte appropriée pour les premières fois.
ses
préposés :
Un nouveau marié et son épouse devant littéralement être
traités comme un roi et une reine, le jour de leur mariage des
gens sont chargés de s'occuper de tous leurs besoins : leur
servir à manger et à boire, les débarrasser, etc.. Dans les
Hilkôth
Zakhiyoh Oumattonoh Chapitre 7,
le Ramba''m s'étend longuement sur cette coutume de s'occuper des
besoins des mariés.
et
tous les membres de la Houppoh sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh :
Les « membres
de la Houppoh »
est une expressions se référant aux invités ayant assistés à
la cérémonie du mariage.
Il
convient de signaler que les préposés et les membres de la
Houppoh
ne sont exempts de la Miswoh
de résider dans la Soukkoh que tout le temps où ils sont
impliqués dans la Miswoh
de se réjouir avec les nouveaux mariés. Mais une fois qu'ils
sont partis de la fête pour rentrer chez eux, ils sont astreint à
l'obligation.
Concernant
la définition réelle du terme « Houppoh », voir
l'article intitulé « Qu'est-ce
qu'une ''Houppoh'' ? »
tous
les sept jours de festin :
Puisqu'on n'organise pas de mariage durant les dix jours entre
Rô`sh Hashonoh et Yôm Hakkippourim, ni durant Hôl
Hammô´édh, on parle ici de mariages ayant eu lieu durant les
quatre jours entre Yôm Hakkippourim et Soukkôth. Ainsi,
quelques-uns des sept jours de réjouissance qui suivent le
mariage tomberont obligatoirement durant la période de la fête
de Soukkôth.
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4.
Les émissaires d'une Miswoh
sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh, aussi bien durant la journée que
durant la nuit. Ceux qui voyagent en journée sont exempts de [la
Miswoh
de résider dans] la Soukkoh en journée, mais en sont astreints
durant la nuit. Ceux qui voyagent durant la nuit sont exempts de
[la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh durant la nuit, mais en sont
astreints durant le jour. Ceux qui guettent la ville en journée
sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh en journée, mais en sont astreints
durant la nuit. Ceux qui guettent la ville durant la nuit sont
exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh durant la nuit, mais en sont
astreints en journée. Ceux qui surveillent les jardins et les
vergers sont exempts, aussi bien durant la journée que durant la
nuit, parce que si le surveillant fait une Soukkoh, le voleur
saura que le surveillant a une place fixe et il viendra voler d'un
autre endroit.
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ד שְׁלוּחֵי
מִצְוָה פְּטוּרִים מִן הַסֻּכָּה,
בֵּין
בַּיּוֹם בֵּין בַּלַּיְלָה.
הוֹלְכֵי
דְּרָכִים בַּיּוֹם,
פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה בַּיּוֹם וְחַיָּבִין
בַּלַּיְלָה;
הוֹלְכֵי
דְּרָכִים בַּלַּיְלָה,
פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה בַּלַּיְלָה וְחַיָּבִים
בַּיּוֹם.
שׁוֹמְרֵי
הָעִיר בַּיּוֹם,
פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה בַּיּוֹם וְחַיָּבִים
בַּלַּיְלָה;
שׁוֹמְרֵי
הָעִיר בַּלַּיְלָה,
פְּטוּרִים
מִן הַסֻּכָּה בַּלַּיְלָה וְחַיָּבִים
בַּיּוֹם.
שׁוֹמְרֵי
גִּנּוֹת וּפַרְדֵּסִין,
פְּטוּרִין
בֵּין בַּיּוֹם בֵּין בַּלַּיְלָה--שְׁאִם
יַעֲשֶׂה הַשּׁוֹמֵר סֻכָּה,
יֵדַע
הַגַּנָּב שֶׁיֵּשׁ לַשּׁוֹמֵר מָקוֹם
קָבוּעַ וְיָבוֹא וְיִגְנֹב מִמָּקוֹם
אַחֵר
|
Les
émissaires d'une Miswoh :
C'est-à-dire, des gens qui sont envoyés ou partent d'eux-mêmes
quelque part pour accomplir une Miswoh.
Par exemple, pour aller étudier ou enseigner la Tôroh, pour
accueillir un Sage de qui ils apprennent la Tôroh, ou encore pour
aller libérer des captifs.15
Voir
à leur propos l'article intitulé « Les
émissaires d'une Miswoh ne souffrent d'aucun mal. »
sont
exempts de [la Miswoh de résider dans] la Soukkoh :
Et ne sont donc pas tenus de manger, dormir, ou accomplir l'une
des activités dans la Soukkoh décrites aux Halokhôth
5 à 9 (que nous
explorerons dans le prochain article, Dieu voulant).
aussi
bien durant la journée que durant la nuit :
Rash''i16
explique que c'est le cas même lorsqu'ils comptent s'arrêter
quelque part pour passer la nuit. Étant donné que la nuit ils
sont occupés à penser à la façon d'accomplir la Miswoh
pour laquelle ils ont été envoyés, ils sont toujours considérés
comme étant occupés à l'accomplissement d'une Miswoh,
et n'ont donc pas l'obligation de chercher une Soukkoh.
Un
exemple pour illustrer ce principe nous est fourni par la Gamoro`
elle-même17 :
הולכין
לדבר מצוה פטורין בין ביום ובין בלילה
כי הא דרב חסדא ורבה בר רב הונא כי הוו
עיילי בשבתא דרגלא לבי ריש גלותא הוו
גנו ארקתא דסורא אמרי אנן שלוחי מצוה
אנן ופטורין
« Ceux
qui partent pour quelque chose [lié à] une Miswoh
sont exempts aussi bien durant la journée que durant la nuit,
comme dans le cas de Rov Hisdo`
et Rabboh bar Houno` qui, lorsqu'ils se rendirent le Shabboth de
la fête à la maison du Chef de l'Exil, dormirent au bord du
fleuve de Souro`. Ils dirent : ''Nous sommes des émissaires
d'une Miswoh !
Nous sommes [par conséquent] exempts [de la Miswoh
de résider dans une Soukkoh]''. »
Bien que ces Sages visitaient une ville qui servait de centre
important de la vie israélite et auraient certainement pu trouver
une Soukkoh dans laquelle résider, ils ne virent pas la nécessité
de le faire.18
Ceux
qui voyagent en journée sont exempts de [la Miswoh de
résider dans] la Soukkoh en journée :
C'est-à-dire pendant qu'ils se déplacent.
Les
Tôsofôth19
expliquent que cette Halokhoh est déduite du principe de תשבו
כעין תדורו,
c'est-à-dire que résider dans une Soukkoh est comparable au fait
de vivre dans sa propre maison. Puisqu'il nous arrive de quitter
occasionnellement nos maisons pour voyager, on a également le
droit de quitter notre Soukkoh pour voyager.
mais
en sont astreints durant la nuit :
S'ils logent dans un lieu sédentaire.20
Ceux
qui voyagent durant la nuit sont exempts de [la Miswoh de
résider dans] la Soukkoh durant la nuit :
C'est-à-dire pendant qu'ils se déplacent.
mais
en sont astreints durant le jour :
S'ils logent dans un lieu sédentaire.
Ceux
qui guettent la ville en journée sont exempts de [la Miswoh
de résider dans] la Soukkoh en journée :
C'est-à-dire pendant qu'ils sont en service.
mais
en sont astreints durant la nuit :
Puisqu'ils ont été remplacés par leurs collègues.
Ceux
qui surveillent les jardins et les vergers :
Ils y passent l'entièreté de la journée pour garder les
produits.21
sont
exempts, aussi bien durant la journée que durant la nuit, parce
que si le surveillant fait une Soukkoh, le voleur saura que le
surveillant a une place fixe et il viendra voler d'un autre
endroit :
La Gamoro`22
explique que sur la base de ce principe, cette permission n'est
accordée qu'aux surveillants chargés de garder un verger, une
ferme ou un jardin entier. Mais si un surveillant n'est chargé de
garder que les produits qui sont collectés à un seul endroit
spécifique du terrain, il est capable d'accomplir la Miswoh
de résider dans une Soukkoh et s'acquitter de son devoir. Il aura
alors l'obligation d'y construire une Soukkoh.
|
Dans
le prochain article, Dieu voulant, nous parlerons concrètement des
paramètres de cette Miswoh de résider dans la Soukkoh durant
la fête de Soukkôth, et ce qu'elle implique au niveau pratique.
1Soukkoh
28b
2´érouvin
82a
3Sur
Barokhôth 48a
4Milhomôth
HaShem, Barokhôth 20b
5Taroumath
Haddashan 99
6Sur
Barokhôth 48a
7Voir
Soukkoh 25a-26a
8Ramba''m,
Commentaire sur la Mishnoh (Soukkoh 2:4)
9Soukkoh
26a
10Wayyiqro`
23:42
11Soukkoh
26a
12Voir
Hilkôth `éval 10:3, 12
13Soukkoh
25b
14Ibid.
15Voir
Rash''i sur Ibid., 25a
16Sur
Ibid., 25a-26a
17Ibid.,
26a
18Voir
aussi Ibid., 10b
19Sur
Ibid., 26a
20Tôsofôth,
Ibid.
21Rash''i
sur Ibid., 26a
22Ibid.