ב״ה
Comment
honorer Yôm Tôv ?
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Le
Ramba''m ז״ל
énonce
les règles basiques de l'honneur de Yôm Tôv au Chapitre 6 des
Shavithath Yôm Tôv, dans son Mishnéh Tôroh. Nous allons les
parcourir une à une.
15.
Tout comme il est une Miswoh
d'honorer le Shabboth et d'y prendre plaisir, ainsi en est-il des
Yomim Tôvim, car il est dit1 :
« sanctifié pour HaShem [et] honoré ».
Il est dit de tous les Yomim Tôvim2 :
« sainte convocation ».
Et nous avons déjà expliqué [en quoi consiste] l'honneur et le
plaisir dans les Hilkôth Shabboth. De même, il convient de ne
pas prendre de repas les veilles des Yomim Tôvim à partir de
Minhoh
comme à la veille de Shabboth, car cela est également inclus
dans l'honneur. Quiconque traite les fêtes avec mépris est
comparable à celui qui s'adonne à l’idolâtrie.
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טו כְּשֵׁם
שֶׁמִּצְוָה לְכַבַּד שַׁבָּת
וּלְעַנְּגָהּ,
כָּךְ
כָּל יָמִים טוֹבִים--שֶׁנֶּאֱמָר
"לִקְדוֹשׁ
ה'
מְכֻבָּד",
וְכָל
יָמִים טוֹבִים נֶאֱמָר בָּהֶן
"מִקְרָא-קֹדֶשׁ";
וּכְבָר
בֵּאַרְנוּ הַכִּבּוּד וְהָעִנּוּג
בְּהִלְכּוֹת שַׁבָּת.
וְכֵן
רָאוּי לָאָדָם שֶׁלֹּא יִסְעֹד
בְּעַרְבֵּי יָמִים טוֹבִים מִן
הַמִּנְחָה וָמַעְלָה כְּעֶרֶב שַׁבָּת,
שֶׁדָּבָר
זֶה בִּכְלַל הַכִּבּוּד.
וְכָל
הַמְּבַזֶּה אֶת הַמּוֹעֲדוֹת,
כְּאִלּוּ
נִטְפַּל לַעֲבוֹדָה זָרָה
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Tout
comme il est une Miswoh d'honorer le Shabboth et d'y
prendre plaisir, ainsi en est-il des Yomim Tôvim, car il est
dit : « sanctifié pour HaShem [et] honoré » :
Bien que ce verset parle du Shabboth, il sous-entend également
les Yomim Tôvim, car ils sont aussi appelés « sanctifiés »
par la Tôroh, comme le prouve le deuxième verset cité par le
Ramba''m. En rapportant ce premier verset, il veut juste nous
faire comprendre que tout comme Shabboth est saint, ainsi en
est-il aussi de Yôm Tôv.
Et
nous avons déjà expliqué [en quoi consiste] l'honneur et le
plaisir dans les Hilkôth Shabboth :
Au Chapitre 30, où le Ramba''m a expliqué que l'honneur
impliquait de préparer sa maison et ses vêtements pour Shabboth,
tandis que le plaisir impliquait de consommer des aliments qu'on
aime et s'adonner à d'autres activités qui mènent à la
satisfaction physique (comme bien dormir, par exemple).
De
même, il convient de ne pas prendre de repas les veilles des
Yomim Tôvim à partir de Minhoh comme à la veille de
Shabboth : Voir Hilkôth
Shabboth 30:4, qui explique que cette restriction fut instituée
afin que l'on entre dans le Shabboth (ainsi que Yôm Tôv) avec
appétit.
Par
« Minhoh »,
on parle de Minhoh
Qatannoh, qui tombe à la neuvième heure halakhique du jour
(trois heures halakhique avant le coucher du soleil).
car
cela est également inclus dans l'honneur :
Ne pas prendre de repas en l'honneur de Shabboth ou Yôm Tôv,
c'est comme mépriser ces jours saints.
Quiconque
traite les fêtes avec mépris est comparable à celui qui
s'adonne à l’idolâtrie :
Le Talmoudh3
fait remarquer qu'il est dit dans la Tôroh אֱלֹהֵי
מַסֵּכָה,
לֹא
תַעֲשֶׂה-לָּךְ
« Tu
ne te feras point des dieux de métal »4,
et les versets juste après celui-ci nous parlent de tous les
Yomim Tôvim, établissant ainsi un lien entre l’idolâtrie et
le nom respect des Yomim Tôvim.
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16.
Les sept jours de Pasah
et les huit jours de la Fête, ainsi que le reste des Yomim Tôvim,
les éloges funèbres et les jeûnes sont interdits tous ces
[jours-là]. L'homme a l'obligation d'y être joyeux et d'un cœur
bien disposé, lui-même, ses enfants, sa femme, les gens de sa
maison et tous ceux qui dépendent de lui, car il est dit5 :
« Et tu te réjouiras durant ta fête, etc. ».
Bien que la joie dont il est fait mention ici concerne le Qorban
Shalomim comme nous l'avons expliqué dans les Hilkôth Haghighoh,
cette joie inclut également qu'il se réjouisse, ainsi que ses
enfants, les gens de sa maison, chacun selon ce qui lui convient !
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טז שִׁבְעַת
יְמֵי הַפֶּסַח וּשְׁמוֹנַת יְמֵי
הֶחָג עִם שְׁאָר יָמִים טוֹבִים,
כֻּלָּם
אֲסוּרִים בְּסֵפֶד וְתַעְנִית.
וְחַיָּב
אָדָם לִהְיוֹת בָּהֶן שָׂמֵחַ וְטוֹב
לֵב,
הוּא
וּבָנָיו וְאִשְׁתּוֹ וּבְנֵי בֵּיתוֹ
וְכָל הַנִּלְוִים עָלָיו,
שֶׁנֶּאֱמָר
"וְשָׂמַחְתָּ,
בְּחַגֶּךָ
...".
אַף
עַל פִּי שֶׂהַשִּׂמְחָה הָאֲמוּרָה
כָּאן,
הִיא
קָרְבַּן שְׁלָמִים כְּמוֹ שֶׁאָנוּ
מְבָאֲרִין בְּהִלְכּוֹת חֲגִיגָה,
יֵשׁ
בִּכְלַל אוֹתָהּ שִׂמְחָה,
לִשְׂמֹחַ
הוּא וּבָנָיו וּבְנֵי בֵּיתוֹ כָּל
אֶחָד וְאֶחָד בָּרָאוּי לוֹ
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Les
sept jours de Pasah et les huit jours de la Fête :
L'expression « la Fête » se réfère à Soukkôth.
Par
cette phrase, le Ramba''m nous fait comprendre que cela ne
s'applique pas qu'à Yôm Tôv, mais également durant les jours
de Hôl
Hammô´édh de ces deux fêtes.
ainsi
que le reste des Yomim Tôvim :
Le Ramba''m parle ici de Shovou´ôth et Rô`sh Hashonoh.
Le
fait que Rô`sh Hashonoh soit un jour de joie, en dépit du fait
que ce soit le jour où l'humanité est jugé par Dieu, se reflète
dans le verset suivant, qui rapporte que ´azro` et Nahamyoh
donnèrent l'ordre suivant au peuple, le jour de Rô`sh
Hashonoh6 :
לְכוּ
אִכְלוּ מַשְׁמַנִּים וּשְׁתוּ
מַמְתַקִּים,
וְשִׁלְחוּ
מָנוֹת לְאֵין נָכוֹן לוֹ--כִּי-קָדוֹשׁ
הַיּוֹם,
לַאֲדֹנֵינוּ;
וְאַל-תֵּעָצֵבוּ,
כִּי-חֶדְוַת
יהוה הִיא מָעֻזְּכֶם
« Allez,
mangez des mets succulents, buvez des breuvages doux et envoyez-en
des portions à ceux qui n'ont rien d'apprêté, car ce jour est
consacré à notre Seigneur. Ne vous attristez donc pas, car la
joie de `adhônoy est votre force ».
les
éloges funèbres et les jeûnes sont interdits tous ces
[jours-là] : Car ces
activités sont contraires à l'esprit de réjouissance que l'on
doit encourager ces jours-là.
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17.
Comment cela
[s'applique-t-il] ? Les enfants : On peut leur donner
des graines grillées, des noix et des douceurs. Les femmes :
On peut leur acheter de beaux vêtements et des bijoux, en
fonction de ses moyens. Les hommes peuvent consommer de la viande
et boire du vin, car il n'est de joie qu'avec de viande, et il
n'est de joie qu'avec du vin. Et
lorsqu'on mange et boit, on a l'obligation de nourrir le converti,
l'orphelin, la veuve, avec le reste des indigents malheureux. Mais
celui qui verrouille les portes de sa cour et mange et boit seul
avec sa femme et ses enfants, sans nourrir ni donner à boire aux
indigents et aux opprimés, il ne s'agit pas là de la joie d'une
Miswoh
mais plutôt de la joie de son ventre, et c'est les concernant
qu'il est dit7 :
« Leurs
sacrifices sont comme des pains d'endeuillés ; tous ceux qui
en mangent seront impurs, car leur pain [sert à satisfaire
uniquement] leur personne ».
Une telle réjouissance est une disgrâce pour eux, car il est
dit8 :
« Je
répandrai de la fiente sur vos faces, la fiente de vos fêtes ».
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יז כֵּיצַד:
הַקְּטַנִּים,
נוֹתֵן
לָהֶם קְלָיוֹת וֶאֱגוֹזִים וּמִגְדָּנוֹת;
וְהַנָּשִׁים,
קוֹנֶה
לָהֶן בְּגָדִים וְתַכְשִׁיט כְּפִי
מְמוֹנוֹ;
וְהָאֲנָשִׁים,
אוֹכְלִין
בָּשָׂר וְשׁוֹתִין יַיִן,
שְׁאֵין
שִׂמְחָה אֵלָא בַּבָּשָׂר,
וְאֵין
שִׂמְחָה אֵלָא בַּיַּיִן.
וְכִשְׁהוּא
אוֹכֵל וְשׁוֹתֶה,
חַיָּב
לְהַאֲכִיל לַגֵּר לַיָּתוֹם וְלָאַלְמָנָה
עִם שְׁאָר הָעֲנִיִּים הָאֲמֵלָלִים.
אֲבָל
מִי שֶׁנּוֹעֵל דַּלְתוֹת חֲצֵרוֹ
וְאוֹכֵל וְשׁוֹתֶה הוּא וּבָנָיו
וְאִשְׁתּוֹ,
וְאֵינוּ
מַאֲכִיל וּמַשְׁקֶה לָעֲנִיִּים
וּלְמָרֵי נֶפֶשׁ--אֵין
זוֹ שִׂמְחַת מִצְוָה,
אֵלָא
שִׂמְחַת כְּרֵסוֹ.
וְעַל
אֵלּוּ נֶאֱמָר "זִבְחֵיהֶם
כְּלֶחֶם אוֹנִים לָהֶם,
כָּל-אֹכְלָיו
יִטַּמָּאוּ:
כִּי-לַחְמָם
לְנַפְשָׁם";
וְשִׂמְחָה
כְּזוֹ קָלוֹן הִיא לָהֶם,
שֶׁנֶּאֱמָר:
וְזֵרִיתִי
פֶרֶשׁ עַל-פְּנֵיכֶם,
פֶּרֶשׁ
חַגֵּיכֶם
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Comment
cela [s'applique-t-il] :
C'est-à-dire, quels sont des exemples de choses que l'on peut
faire pour causer de la joie ou un sentiment de plaisir lors des
Yomim Tôvim ?
Les
hommes peuvent consommer de la viande et boire du vin, car il
n'est de joie qu'avec de viande, et il n'est de joie qu'avec du
vin : De nombreux
commentateurs se sont interrogés sur ces propos du Ramba''m sur
la base du Talmoudh9,
qui explique qu'au temps du Béth Hammiqdosh « il
n'est de joie qu'avec de la viande »
se réfère à la viande des animaux sacrifiés sur l'autel, comme
cela est clairement sous-entendu dans la Tôroh.10
Il n'est aucunement fait mention de l'importance de consommer des
viandes non sacrificielles depuis que le Béth Hammiqdosh n'existe
plus. Par conséquent, à notre époque, il est plus important de
boire du vin que de consommer de la viande lors des Yomim Tôvim.
Cependant, puisque la plupart des gens prennent plaisir à
consommer de la viande, il convient d'en consommer lors des Yomim
Tôvim (mais sans aucune obligation. Si on préfère autre chose,
que l'on se sente libre de consommer autre chose).
Et
lorsqu'on mange et boit, on a l'obligation de nourrir le converti,
l'orphelin, la veuve, avec le reste des indigents malheureux :
Dans les Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh
2:19, le Ramba''m écrit ceci : שְׁאֵין
שָׁם שִׂמְחָה גְּדוֹלָה וּמְפֹאֲרָה,
אֵלָא
לְשַׂמַּח לֵב עֲנִיִּים וִיתוֹמִים
וְאַלְמָנוֹת וְגֵרִים,
שֶׁהַמְּשַׂמֵּחַ
לֵב הָאֲמֵלָלִים הָאֵלּוּ מִדַּמֶּה
בַּשְּׁכִינָה,
שֶׁנֶּאֱמָר:
לְהַחֲיוֹת
רוּחַ שְׁפָלִים,
וּלְהַחֲיוֹת
לֵב נִדְכָּאִים
« car
il n'y a pas de plus grande et plus belle joie que de réjouir le
cœur des indigents, des orphelins, des veuves, et des convertis,
car celui qui réjouit le cœur de ces malheureux ressemble à la
Présence Divine, car il est dit11 :
''pour raviver l'esprit de ceux qui sont abattus, et pour raviver
le cœur de ceux qui sont brisés'' ».
(Voir à ce propos l'article intitulé « Le
repas de fête et les dons aux pauvres ».)
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18.
Bien que manger et boire
lors des fêtes soient inclus dans la Miswoh
positive [de la réjouissance], on ne doit pas manger et boire
toute la journée. Voici plutôt la pratique adéquate : Le
matin, tout le monde se lève tôt [pour se rendre] dans les
synagogues et les maisons d'étude, et on prie et lit dans la
Tôroh le sujet du jour. Puis, on retourne chez soi et on mange.
On se rend [ensuite] dans les maisons d'étude, et on lit [dans la
Tôroh Écrite] et étudie [dans la Tôroh Orale] jusqu'à la
mi-journée. Après la mi-journée, on procède à la prière de
Minhoh
et retourne chez soi pour manger et boire pour le reste de la
journée jusqu'à la nuit.
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יח אַף
עַל פִּי שֶׁאֲכִילָה וּשְׁתִיָּה
בַּמּוֹעֲדוֹת בִּכְלַל מִצְוַת עֲשֵׂה,
לֹא
יִהְיֶה אוֹכֵל וְשׁוֹתֶה כָּל הַיּוֹם
כֻּלּוֹ--אֵלָא
כָּךְ הִיא הַדָּת:
בַּבֹּקֶר
מַשְׁכִּימִין כָּל הָעָם לְבָתֵּי
כְּנָסִיּוֹת וּלְבָתֵּי מִדְרָשׁוֹת,
וּמִתְפַּלְּלִין
וְקוֹרְאִין בַּתּוֹרָה בְּעִנְיַן
הַיּוֹם;
וְחוֹזְרִין
לְבָתֵּיהֶם,
וְאוֹכְלִין.
וְהוֹלְכִין
לְבָתֵּי מִדְרָשׁוֹת,
קוֹרִין
וְשׁוֹנִין עַד חֲצִי הַיּוֹם;
וְאַחַר
חֲצִי הַיּוֹם,
מִתְפַּלְּלִין
תְּפִלַּת הַמִּנְחָה,
וְחוֹזְרִין
לְבָתֵּיהֶן לֶאֱכֹל וְלִשְׁתּוֹת,
שְׁאָר
הַיּוֹם עִם הַלַּיְלָה
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Les
propos du Ramba''m suivent les instructions générales données
dans le Talmoudh12,
qui fait remarquer une apparente contradiction dans la Tôroh.
D'un côté, nous avons un passage qui décrit les Yomim Tôvim
comme un rassemblement pour Dieu13,
et de l'autre côté, on nous parle d'un rassemblement pour vous14.
Le Talmoudh explique qu'il n'y a en fait pas de contradiction :
il suffit simplement de partager les jours de Yôm Tôv en deux :
une moitié de la journée consacrée à HaShem (la prière et
l'étude) et une moitié de la journée consacrée à nous
(manger, boire, dormir, se promener, etc.)
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19.
Lorsqu'un homme mange, boit
et se réjouit lors d'[une des] fêtes de pèlerinage, il ne doit
pas être attiré par le vin, le divertissement et la légèreté,
en disant que quiconque multiplie ces pratiques ajoute à la
Miswoh,
car l'ivresse, le divertissement excessif et la légèreté ne
sont pas de la joie, mais de la frivolité et de la bêtise. Et
nous n'avons pas été astreints à nous adonner à la frivolité
et à la bêtise, mais plutôt à la réjouissance qui relève du
service du Créateur de tout, car il est dit15 :
« parce que tu n'as pas servi HaShem ton Dieu
avec joie et contentement de cœur ».
Cela t'apprend que le service [de Dieu doit se faire] dans la
joie. Or, il n'est pas possible de servir HaShem ni au milieu du
divertissement ni au milieu de la légèreté ni au milieu de
l'ivresse.
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יט כְּשֶׁאָדָם
אוֹכֵל וְשׁוֹתֶה וְשָׂמֵחַ בָּרֶגֶל,
לֹא
יִמָּשֵׁךְ בַּיַּיִן וּבַשְּׂחוֹק
וּבְקַלּוּת רֹאשׁ וְיֹאמַר שֶׁכָּל
שֶׁיּוֹסִיף בְּזֶה יַרְבֶּה בַּמִּצְוָה,
שֶׁהַשִּׁכְרוּת
וְהַשְּׂחוֹק הַרְבֶּה וְקַלּוּת
הָרֹאשׁ,
אֵינָהּ
שִׂמְחָה אֵלָא הוֹלֵלוּת וְסִכְלוּת.
וְלֹא
נִצְטַוִּינוּ עַל הַהוֹלֵלוּת
וְהַסִּכְלוּת,
אֵלָא
עַל הַשִּׂמְחָה שֶׁיֵּשׁ בָּהּ עֲבוֹדַת
יוֹצֵר הַכֹּל,
שֶׁנֶּאֱמָר
"תַּחַת,
אֲשֶׁר
לֹא-עָבַדְתָּ
אֶת-ה'
אֱלֹהֶיךָ,
בְּשִׂמְחָה,
וּבְטוּב
לֵבָב",
הַא
לָמַדְתָּ שֶׁהָעֲבוֹדָה בְּשִׂמְחָה.
וְאֵי
אִפְשָׁר לַעֲבֹד אֶת ה'--לֹא
מִתּוֹךְ שְׂחוֹק,
וְלֹא
מִתּוֹךְ קַלּוּת רֹאשׁ,
וְלֹא
מִתּוֹךְ שִׁכְרוּת
|
1Yasha´yohou
58:13
2Wayyiqro`
23:7-36
3Pasohim
118a
4Shamôth
34:17
5Davorim
16:14
6Nahamyoh
8:10
7Hôshéa´
9:4
8Mal`okhi
2:3
9Pasohim
109a
10Davorim
27:7
11Yasha´yohou
57:15
12Bésoh
15b
13Davorim
16:16
14Bamidhbor
29:35
15Davorim
28:47