ב״ה
Une
femme peut-elle porter un pantalon ?
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Question :
Une
femme peut-elle porter un pantalon ? Quelles sont les raisons
pour lesquelles certains l'interdisent et les raisons pour lesquelles
certains le permettent ?
Réponse :
Si
la question m'avait été posée il y a quelques temps en arrière,
j'aurais répondu par un non catégorique. Mais en réalité,
l'affaire est beaucoup plus nuancée qu'on ne le pense.
Il
y a quatre raisons généralement invoquées pour interdire le port
du pantalon aux femmes. Citons-les d'abord, puis voyons si elles sont
si pertinentes que cela :
- Le Talmoudh interdit aux femmes de faire quelque chose qui écarte leurs jambes, car c'est impudique. Or, l'écartement des jambes se voit lorsqu'une femme porte un pantalon, ce qui n'est pas le cas avec une robe ou une jupe.
- Il y a une interdiction biblique pour une femme de porter des vêtements d'hommes. Or, les pantalons sont des vêtements d'hommes.
- Les pantalons sont impudiques, ce qui va à l'encontre des lois de la Sani´outh (pudeur/modestie).
- Il y a une interdiction biblique d'imiter ou suivre les pratiques des Gôyim. Le pantalon étant un mode vestimentaire non Juif, les femmes ne doivent pas en porter.
Le
premier argument est une fausseté. Moi aussi, à la Yashivoh, on
m'avait toujours enseigné que c'est ce que le Talmoudh disait. Et à
la Yashivoh, nous n'avons pas toujours l'occasion de creuser
personnellement dans le Talmoudh pour vérifier ce qu'on nous
enseigne. Voici ce qui est dit dans la Gamoro` de Pésahim
3a-b :
L’École
de Rébbi Yishmo´`él a enseigné : l'être humain doit
toujours s'exprimer dans un langage décent, car, voici, dans le
cas du Zov c'est appelé « monter », tandis que
s'agissant d'une femme c'est appelé « s'asseoir », et
il est dit1 :
« et tu choisiras la langue des gens subtils ».
Et il est dit2 :
« et mes lèvres professent avec pureté ce que je
connais ». Pourquoi [citer] : « Et il est
dit, etc. ? ».3
[Car,] si tu objectes [en disant] que c'est le cas uniquement dans
l’Écriture, viens et entends « Et il est dit :
''et mes lèvres professent avec pureté ce que je connais'' ».4
Mais si tu objectais encore [en disant] que c'est le cas
uniquement pour [les discussions] rabbiniques, mais pas pour les
sujets profanes, viens et entends « Et il est dit :
« Et il est dit : ''et mes lèvres professent avec
pureté ce que je connais'' ». Maintenant, « monter »
n'est-il pas écrit s'agissant d'une femme ? Certainement,
car il est écrit5 :
« Rivqoh et ses servantes se levèrent, et montèrent des
chameaux ». Là, c'était naturel, par crainte des
chameaux. Mais il est [aussi] écrit6 :
« Môshah prit sa femme et ses fils, et les fit monter
sur l'âne ». Là, c'était naturel, à cause de ses
fils. Mais il est [aussi] écrit7 :
« Et il en fut ainsi, lorsqu'elle monta sur son âne ».
Là, c'était naturel, en raison de la crainte de la nuit. Autre
explication : il n'y avait pas de crainte de la nuit, mais
une crainte de Dowidh. Autre explication : il n'y avait pas
non plus une crainte de Dowidh, mais une crainte de la montagne.
Et pourtant, « impur » n'est-il pas écrit dans
l’Écriture ? Plutôt, chaque fois que l'on peut
équitablement employer l'un ou l'autre, [l’Écriture] s'exprime
dans un langage raffiné, mais chaque fois que davantage de mots
serait nécessaire, la phraséologie la plus courte est employée.
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תניא
דבי רבי ישמעאל לעולם יספר אדם בלשון
נקיה שהרי בזב קראו מרכב ובאשה קראו
מושב ואומר ותבחר לשון ערומים ואומר
ודעת שפתי ברור מללו מאי ואומר וכי תימא
הני מילי בדאורייתא אבל בדרבנן לא תא
שמע ואומר ותבחר לשון ערומים וכי תימא
הני מילי בדרבנן אבל במילי דעלמא לא
ואומר ודעת שפתי ברור מללו ובאשה לא
כתיב בה מרכב והכתיב ותקם רבקה ונערתיה
ותרכבנה על הגמלים התם משום ביעתותא
דגמלים אורחא היא והכתיב ויקח משה את
אשתו ואת בניו וירכבם על החמר התם
משום
בניו אורחא הוא והכתיב והיא רכבת על
החמור התם משום ביעתותא דליליא אורחא
הוא ואיבעית אימא משום ביעתותא דליליא
ליכא משום ביעתותא דדוד איכא ואיבעית
אימא ביעתותא דדוד נמי ליכא משום ביעתותא
דהר איכא ובאורייתא מי לא כתיב טמא אלא
כל היכא דכי הדדי נינהו משתעי בלשון
נקיה כל היכא דנפישין מילי משתעי בלשון
קצרה
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Quelle
est la Soughyoh traitée ici ?
HaZa''l
parlent ici d'une certaine obligation de דֶּרֶךְ
אֶרֶץ « Darakh
`aras » (faire preuve de décence, suivre les règles de
bienséance) : tout comme la Tôroh prend soin d'utiliser un
langage raffiné, de même, les rabbins, lorsqu'ils s'expriment sur
des sujets relatifs à la Tôroh Écrite ou à la Tôroh Orale, ainsi
que sur des sujets profanes, doivent faire preuve de décence dans
leurs propos.
HaZa''l
prennent un exemple : dans Wayyiqro` 25:9, 20, la Tôroh
parle de l'impureté d'un Zov et de celle d'une femme durant sa
période de menstruation (Niddoh). Concernant le Zov, elle dit que
toute chose sur laquelle il « monterait » sera Tomé`
(impur), mais concernant la femme Niddoh elle dit que toute chose sur
laquelle elle « s’assiérait » sera Tomé`. Dans le
fond, les conditions de l'impureté sont exactement les mêmes dans
les deux cas ; néanmoins, la Tôroh ne parle pas d'une femme
qui « monte » quelque chose parce que « s'asseoir »
est un verbe plus pudique et décent à employer !
Mais
HaZa''l citent un verset dans lequel le verbe « monter »
est explicitement employé lorsque Rivqoh ע״ה
s'est
assise sur un chameau. La question qui se pose donc est :
pourquoi la Tôroh n'a-t-elle pas employé dans ce cas le verbe
« s'asseoir » plutôt que « monter », si
utiliser le verbe « monter » est inapproprié ? La
réponse donnée est assez simple : ce n'est que dans le cas où
l'on monte un cheval ou un âne que l'on doit éviter d'employer une
expression telle que « monter » en parlant d'une femme
(parce qu'elle pourrait s'asseoir les jambes vers un côté de la
selle), mais pas pour un chameau, où, en raison de la hauteur, elle
pourrait avoir peur de s'asseoir les jambes vers un côté de la
selle, et il est donc, par conséquent, naturel pour une femme de
s'asseoir sur un chameau les jambes écartées, et il n'y a donc
aucun problème à employer le verbe « monter ».
HaZa''l
citent un deuxième verset dans lequel il est rapporté que Sippôroh
ע״ה
monta
sur un âne. Là encore, pourquoi le verbe « monter »
est-il utilisé à la place de « s'asseoir », qui aurait
décrit l'acte dans un langage plus raffiné ? La réponse
donnée est que le verbe « monter » ne fut pas utilisé
pour elle mais à cause de ses fils (c'est pourquoi le verbe est
écrit au masculin, וַיַּרְכִּבֵם
« Wayyarkivém »).
En d'autres mots, elle s'est assise les jambes vers un côté de la
selle, tandis que ses deux fils se sont assis les jambes écartés.
Mais
qu'en est-il du cas de `avighoyil ע״ה,
au sujet de laquelle il est écrit qu'elle monta un âne ?
Pourquoi écrire « monter » plutôt que « s'asseoir » ?
Parce qu'elle avait peur, soit de la nuit, soit de Dowidh Hammalakh
ע״ה,
soit parce qu'elle devait passer par des montagnes, et lorsqu'une
femme a peur, il devient normal pour elle d'enfourcher l'animal sur
lequel elle est assise, ce qui signifie le monter les jambes
écartées ! Puisque c'est naturel, la Tôroh n'avait pas à
employer d'euphémisme, et pouvait dire la chose telle quelle.
Nous
pouvons clairement voir que la Soughyoh ne concerne pas l'acte
d'avoir les jambes écartées, mais la manière de l'exprimer le plus
décemment possible. Il y a des cas où il est préférable
d'employer des euphémismes plutôt que de dire la chose telle
quelle, et d'autres cas où il n'y a aucun problème à employer le
mot tel quel. Il faudra faire du cas par cas. Pour prendre un exemple
banal : un père est aux toilettes lorsque le téléphone sonne.
Son fils décroche et lorsque son interlocuteur lui demande s'il peut
parler à son père, l'enfant répond « Papa est occupé pour
l'instant ! » au lieu de dire « Papa est aux
toilettes, il ne peut pas répondre pour l'instant ! ». Le
choix des mots n'indique pas que c'est l'acte d'être aux toilettes
qui est mauvais, problématique ou honteux, mais plutôt qu'il est
plus décent et approprié, dans cette situation, de décrire cet
acte en disant que « Papa est occupé », ce qui est
beaucoup moins graphique. (De même, lorsque la Tôroh parle de
relations sexuelles entre un homme et une femme, elle emploie le
verbe « connaître », par décence.) Et c'est également
ce que Rash''i ז״ל
explique
dans son commentaire sur cette Soughyoh talmudique : ce texte
nous apprend qu'il y a des cas où il n'est pas approprié
d'explicitement faire mention du fait qu'une femme monte un animal et
a les jambes écartées. C'est une question de choix de mots décents
pour décrire un certain acte, et non pas un problème d'acte en
lui-même.
On
ne peut pas utiliser ce passage talmudique pour déduire qu'étant
donné que porter un pantalon rend apparent l'écartement des jambes
d'une femme, c'est qu'une femme ne peut pas porter de pantalon !
Concernant
le deuxième argument, les Pôsqim sont clairs sur le fait que cette
interdiction ne concerne les articles qui ne sont exclusifs qu'à un
seul sexe. Est-ce que porter une robe est un acte féminin ?
Beaucoup diraient oui, alors que dans tous les temps bibliques et
talmudiques, ainsi que durant toute la période du Moyen-âge,
jusqu'à encore récemment dans les pays du Maghreb, et encore
aujourd'hui au Yémen, les hommes Israélites portaient également
des robes ! Nous ne pouvons donc pas dire qu'une robe est un
vêtement féminin, car il existe des robes pour hommes et des robes
pour femmes. Ce qui va permettre de faire la différence sont les
modèles, les couleurs, les décorations, les broderies, etc.
Les
boucles d'oreilles sont-elles des articles féminins ? Beaucoup
diraient oui, et pourtant le TaNa''Kh comporte quelques versets dans
lesquels nous trouvons des hommes portant ou possédant des boucles
d'oreilles, comme Shamôth 32:2-3, Bamidhbor 31:50 ou
encore Shôftim 8:24. Plusieurs Pôsqim tranchent d'ailleurs
que bien que cela n'est pas recommandé, il est tout à fait
acceptable d'un point de vue halakhique qu'un homme ait des boucles
d'oreilles.
Une
jupe est-elle un vêtement féminin ? Beaucoup diraient oui, et
pourtant des hommes en ont porté pendant longtemps, et dans toutes
les cultures, et ce, jusqu'à aujourd'hui. Nous connaissons le kilt
écossais, mais des hommes portent des espèces de jupes en Inde, en
Indonésie, en Afrique et ailleurs. Et même les Juifs en ont porté
pendant longtemps. Les Témonim (Juifs yéménites) en portent encore
d'ailleurs aujourd'hui !
La
question de ce qui constitue un vêtement masculin ou féminin n'est
pas gravée dans la roche et n'est pas si simple que cela. Il ne
suffit pas de dire « tel vêtement est un vêtement d'homme »
pour que ce soit vrai. C'est d'ailleurs pour cela que le Talmoudh, le
Mishnéh Tôroh ou encore le Shoulhon ´oroukh, sont très
vagues sur le sujet, parce que cela va dépendre si le vêtement est
exclusivement porté par un sexe, et quelle est la pratique dans
chaque pays. Si un vêtement peut être porté par des gens des deux
sexes, il n'y a plus de problème. Ce qui distingue alors le vêtement
d'un homme de celui d'une femme est, comme cela a été dit plus
haut, le modèle, la coupe, les décorations, les couleurs, etc. (Par
exemple, dans les temps bibliques et talmudiques, et au Moyen-âge,
où les hommes et les femmes portaient des robes, les femmes
portaient des robes plus colorées que celles des hommes, et les
coupes et broderies n'étaient pas identiques.) Il en est de même
pour le pantalon, dès lors que la femme ne porte pas un modèle
exclusivement réservé aux hommes. Le Ramba''m ז״ל
rapporte
également clairement le fait que l'interdiction pour une femme de
porter un vêtement d'homme (et vice-versa) ne s'applique que dans le
cas où le vêtement qu'elle porte est connu là où elle vit
pour être un vêtement exclusivement porté par des
hommes.8
Et c'est effectivement une question de coutume locale (c'est-à-dire
dans le pays où l'on vit) et d'exclusivité (si le vêtement est
réellement porté par un seul genre et pas
l'autre). Voilà pourquoi la Halokhoh reste vague sur la question.
Comme nous l'avons déjà expliqué ailleurs, en-dehors de ce qui est
clairement requis (couvrir ses cheveux, se couvrir au moins jusqu'aux
genoux, ne pas avoir de vêtements moulants, transparents, etc.), les
règles de Sani´outh entrent dans la catégorie de « Dath
Yahoudhith », c'est-à-dire des règles qui dépendent des
pratiques locales. Si la pratique locale veut que les femmes portent
un long voile en plus d'un foulard, on ne peut pas se contenter d'un
foulard ; si la pratique locale veut que les femmes portent de
longues manches couvrant tout le bras, il sera alors interdit de
porter des manches qui ne couvrent que jusqu'aux coudes, etc.
Quatre
contre-arguments peuvent être invoqués face à ce deuxième
argument :
- La définition de ce qui constitue un vêtement d'homme ou de femme est basée sur la pratique locale. Puisque dans nos sociétés les pantalons sont un vêtement habituel pour des femmes, il n'est pas approprié de l'inclure dans « les vêtements d'homme ».
- Dans la majorité des cas, les pantalons de femmes ont un style ou des couleurs différents de ceux des hommes, de sorte qu'ils ne sont clairement pas des « vêtements d'homme » (tout comme les robes portées par les hommes chez les Talmidhé HaRamba''m et Témonim ne sont pas des « vêtements de femme »).
- Les vêtements unisexes ne sont pas interdits, comme l'illustre bien le récit talmudique où il est rapporté que Rébbi Yahoudhoh ז״ל et sa femme portaient souvent à tour de rôle le même vêtement.9
- Comme le Ramba''m et le Sifthé Dhavorim10 ז״ל le rappellent, l'interdiction ne s'applique que lorsqu'on le fait pour se débaucher, à des fins d’idolâtrie ou pour ressembler au sexe opposé (par exemple les travestis). C'est ainsi que de nombreux Pôsqim permettent le pantalon pour faire du ski, monter à cheval, se tenir chaud, etc., car aucune de ces raisons ne s'applique alors.
Concernant
le troisième argument, plusieurs Pôsqim avancent que même si on
pourrait conclure que le pantalon n'est pas un vêtement d'homme (ce
n'est donc pas une certitude absolue, comme beaucoup voudraient le
faire croire), on devrait néanmoins l'interdire pour les femmes, car
c'est un vêtement impudique.11
Cet argument n'est pas réellement convaincant. Il existe différents
modèles de pantalons féminins tout à fait décents. En outre,
certains pantalons sont même plus appropriés que certaines jupes et
robes. Devrions-nous dire que parce qu'il y a des jupes indécentes,
porter la jupe est interdit ? Personne n'oserait dire une chose
pareille, et répondrait que cela dépend du modèle. Idem pour le
pantalon !
Signalons
également que si le problème du pantalon est que c'est un vêtement
impudique, pourquoi cela ne s'appliquerait-il pas aux pantalons
masculins ? En fait, de nombreux Pôsqim sont d'avis que même
un homme ne devrait pas porter de pantalon, car le pantalon dessine
les formes de l'homme, et aussi parce que l'entrejambe des hommes
ressort souvent, ce qui n'est pas pudique. C'est la raison pour
laquelle de nombreux Hasidhim insistent pour toujours avoir
quelque chose qui couvre le pantalon, comme par exemple un long
manteau, d'autres insistent pour que le manteau soit toujours fermé.
Ainsi, un pantalon peut être autant indécent pour les hommes que
pour les femmes (des hommes en pantalons moulants, on en voit tous
les jours, même au sein des communautés religieuses). Si malgré
cela on permet aux hommes de porter le pantalon mais en-dessous d'un
autre vêtement qui le couvre, pourquoi pas pour les femmes ? En
fait, de nombreux Pôsqim autorisent les femmes à porter un pantalon
sous une jupe descendant au moins jusqu'aux genoux, tout comme une
femme peut porter une robe à manches courtes au-dessus d'un pull aux manches longues. Quant aux Témonim, les hommes ne portent tout
simplement pas de pantalon en-dessous de leurs robes. À une question
qui lui fut posée, Rash''i12
rapporta que HaZa''l ne portaient pas de pantalon, mais
simplement une robe en-dessous de laquelle ils portaient un caleçon
descendant jusqu'aux genoux.
Quant
au quatrième argument, certains disent que puisque le pantalon fait
partie des vêtements des modes d'habillement des non Juifs, et que
nous devons conserver notre propre mode d'habillement juif
« original », les femmes ne doivent pas porter de
pantalon, mais se contenter des jupes. Cette affirmation est
facilement réfutable :
- Le Talmoudh ne parle jamais de jupe (d'ailleurs, seuls les hommes en portaient dans les temps bibliques et talmudiques. De même, les jupes ne sont portés chez les Témonim que par des hommes), tout comme le TaNa''Kh. Ils ne parlent que de robes. De ce fait, même la jupe ne fait pas partie du mode d'habillement « original » des femmes juives. Et pourtant, il est ridicule d'interdire la jupe aux femmes sur ce prétexte-là !
- Les femmes Juives, historiquement, ne portaient pas de perruques, mais des foulards et des voiles. Or, de nombreuses femmes « orthodoxes » portent des perruques, ce qui ne fait pas partie de notre habillement original. Mentionnons d'ailleurs que le Ramba''m démontre que ce sont les peuples idolâtres qui portaient des perruques ou faisaient le commerce de perruques, offrant les cheveux à leurs idoles, et qu'en raison de l'interdiction d'imiter les pratiques des idolâtres, on ne doit pas en porter nous-mêmes. En fait, cela existe jusqu'à aujourd'hui. La plupart des cheveux utilisés pour les perruques proviennent d'Inde (il a été démontré par de nombreux Pôsqim opposés au port de la perruque que les vendeurs de perruques orthodoxes mentent pour la plupart lorsqu'ils affirment qu'ils utilisent des cheveux de femmes européennes, ou sont tout simplement ignorants de la vraie provenance de ces cheveux), où les femmes rasent leurs têtes pour des raisons religieuses, consacrent les cheveux coupés à leurs idoles et ensuite des perruques sont confectionnées avec leurs cheveux consacrés. Et c'est ce que les femmes orthodoxes mettent sur leurs têtes !
- Pratiquement tous nos vêtements sont empruntés de sources non juives. À l'exception du Tallith avec les Sisith, quel vêtement peut être considéré comme étant « juif » ou créé par des Juifs ? Aucun ! Nous n'avons pas inventé le caleçon, et pourtant nous en portons ! Nous n'avons pas inventé le pull, et pourtant nous en portons, etc. Au Maghreb, les Juifs étaient habillés exactement de la même manière que les Musulmans. De même au Yémen et dans de nombreuses autres parties du monde. Mais il y avait des caractéristiques extérieures permettant de clairement faire la différence entre les Juifs et les Musulmans.
- Même les Hasidhim, qui prétendent être des Juifs gardiens de la tradition, ont emprunté tout leur attirail des vêtements de la noblesse germaine et polonaise du dix-huitième siècle.
En
conclusion, porter un pantalon qui est pudique (non moulant, pas
transparent, sans motifs au niveau des fesses, ce qui attire le
regard) n'est pas un problème halakhique en soi. Néanmoins, il est
beaucoup plus approprié de porter des robes et des jupes longues. En
tant qu'Israélites, nous sommes censés nous démarquer des Gôyim
en tout et surtout ne pas céder aux sirènes du modernisme ambiant.
Et il ne fait aucun doute que porter des pantalons est un signe
d'adhérence au modernisme et peut être interprété (souvent à
juste titre) comme le fait d'effacer les différences avec les Gôyim,
s'assimiler à la société (il peut paraître plus facile de réussir
dans la société en s'habillant comme monsieur tout le monde), etc.
Le
mieux, si on désire porter un pantalon, consiste à le faire sous
une jupe ou robe descendant au moins jusqu'aux genoux. Mais je ne
peux conseiller de ne porter que le pantalon sans la jupe ou la robe
par-dessus, tout comme je trouve personnellement problématique le
fait que des hommes ne portent que le pantalon, sans rien par-dessus,
car bon nombre d'hommes religieux portent vraiment des pantalons
moulants, ce qui est strictement interdit par la Halokhoh, aussi bien
pour les femmes que les hommes.
1`iyôv
15:5
2Ibid.,
33:3
3C'est-à-dire,
pourquoi citer un deuxième verset pour prouver que l'on doit
s'exprimer pudiquement ? Un seul verset n'aurait-il pas
suffit ?
4Cela
démontre que cela s'applique à tous les sujets, et pas seulement
lorsqu'il s'agit de la Tôroh
5Baré`shith
24:61
6Shamôth
4:20
71
Shamou`él 25:20
8Séfar
Hammiswôth, Miswoh Lô` Tha´asah 39 et
40
9Nadhorim
49b
10Paragraphe
226
12Responsa
n°262