mardi 13 décembre 2016

Les lois relatives à Hanoukkoh : Deuxième Partie

ב״ה

Les lois relatives à Hanoukkoh

Deuxième Partie


Cet article peut être téléchargé ici.

Pour (re)lire la première partie, voir ici.

Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 3
הִלְכּוֹת מְגִלָּה וַחֲנֻכָּה פֵּרֶק ג׳

  1. Comment procède-t-on à la récitation du Hallél et quelle bénédiction faisons-nous ?

5. Durant chacun de ces huit jours, le Hallél est complété. Au préalable, on récite : « Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom `ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou Lighmôr `ath Hahallél ». [Cela s'applique] aussi bien [lorsqu'on récite le Hallél] seul ou en communauté. Bien que la récitation du Hallél soit une Miswoh émanant des paroles des Scribes, on doit [quand même] réciter sur son [accomplissement les paroles] « ...`ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou », tout comme on le ferait pour [la lecture de] la Maghilloh et pour [la préparation du] ´érouv, car pour toutes les obligations certaines qui émanent de leurs paroles on doit réciter une bénédiction. Par contre, pour toutes les obligations émanant des paroles des Scribes, mais qui furent instituées à cause d'un doute, on ne récite pas de bénédiction. Mais alors, pourquoi récite-t-on une bénédiction à Yôm Tôv Shéni, alors que son observance ne fut instituée qu'à la suite d'un doute ? Afin qu'on ne le traite pas avec dédain.
ה  בְּכָל יוֹם וָיוֹם מִשְּׁמוֹנַת הַיָּמִים הָאֵלּוּ, גּוֹמְרִין אֶת הַהַלֵּל; וּמְבָרֵךְ לְפָנָיו, בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ לִגְמֹר אֶת הַהַלֵּל--בֵּין יָחִיד, בֵּין צִבּוּר: אַף עַל פִּי שֶׁקְּרִיאַת הַהַלֵּל מִצְוָה מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים, מְבָרֵךְ עָלֶיהָ אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ, כְּדֶרֶךְ שֶׁמְּבָרֵךְ עַל הַמְּגִלָּה וְעַל הָעֵרוּב--שֶׁכָּל וַדַּאי שֶׁלְּדִבְרֵיהֶם, מְבָרְכִין עָלָיו. אֲבָל דָּבָר שְׁהוּא מִדִּבְרֵיהֶם וְעִיקַר עֲשִׂיָּתָן לוֹ מִפְּנֵי הַסָּפֵק, כְּגוֹן מַעְשַׂר דֳּמַאי--אֵין מְבָרְכִין עָלָיו; וְלָמָּה מְבָרְכִין עַל יוֹם טוֹב שֵׁנִי, וְהֶם לֹא תִקְּנוּהוּ אֵלָא מִפְּנֵי הַסָּפֵק--כְּדֵי שֶׁלֹּא יְזַלְזְלוּ בּוֹ
Durant chacun de ces huit jours, le Hallél : Le Hallél est la récitation des Tahillim 113 à 118.

est complété : Par le terme « complété », le Ramba''m ז״ל indique que c'est le Hallél entier qui doit être récité, à l'inverse de Rô`sh Hôdhash et Hôl Hammô´édh Pésah où l'on ne récite le Hallél que partiellement (ce que l'on appelle alors « demi-Hallél »).

Au préalable, on récite : « Boroukh `attoh HaShem `alôhénou Malakh Ho´ôlom `ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou Lighmôr `ath Hahallél » : C'est-à-dire, « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'Univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a ordonné de compléter le Hallél ».

[Cela s'applique] aussi bien [lorsqu'on récite le Hallél] seul ou en communauté : Concernant la récitation du demi-Hallél, il y a des différences entre une récitation individuelle et collective, comme le Ramba''m l'explique dans la Halokhoh 7 (que nous allons sauter, car elle concerne la récitation du Hallél à d'autres occasions que Hanoukkoh, ce qui n'est pas le sujet de notre article). Mais ces différences ne s'appliquent pas à la récitation du Hallél entier, et il y a alors une obligation de réciter cette bénédiction tout au long des huit jours de Hanoukkoh, même lorsqu'on prie seul.

Bien que la récitation du Hallél soit une Miswoh émanant des paroles des Scribes, on doit [quand même] réciter sur son [accomplissement les paroles] « ...`ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou » : C'est-à-dire « ...Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné... ».

tout comme on le ferait pour [la lecture de] la Maghilloh et pour [la préparation du] ´érouv : Qui sont deux autres Miswôth émanant des paroles des Scribes.

car pour toutes les obligations certaines qui émanent de leurs paroles on doit réciter une bénédiction : Les gens pourraient se dire : « Pourquoi dire que ces commandements nous ont été ordonnés par Dieu, alors qu'ils ont été décrétés par les Sages ? ». Tout simplement parce que la Tôroh elle-même nous a ordonné d'écouter et de suivre à la lettre les décisions des Sages. Par conséquent, en obéissant aux lois des Sages, nous accomplissons la Volonté de Dieu, comme nous l'avons expliqué plus haut.

En plus de la lecture de la Maghilloh, l'allumage des lampes de Hanoukkoh, la récitation du Hallél et la préparation d'un ´érouv, il y a trois autres Miswôth qui émanent des paroles des Scribes et pour lesquelles nous devons réciter la bénédiction « ...Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a ordonné » : lorsqu'on se lave les mains avant la prière, lorsqu'on se lave les mains avant un repas, et lorsqu'on allume les lampes de Shabboth et/ou Yôm Tôv.

Par contre, pour toutes les obligations émanant des paroles des Scribes, mais qui furent instituées à cause d'un doute, on ne récite pas de bénédiction : Le Ramba''m se base sur son interprétation de la Gamoro` de Shabboth 23a. Mais le Ra´ava''dh ז״ל a une autre interprétation qui rendrait nécessaire d'également réciter une bénédiction sur les Miswôth instituées par les Sages à la suite d'un doute. Néanmoins, la position du Ramba''m est acceptée par la majorité des Pôsqim.

Mais alors, pourquoi récite-t-on une bénédiction à Yôm Tôv Shéni, alors que son observance ne fut instituée qu'à la suite d'un doute : À l'origine, lorsque le calendrier était déterminé selon le témoignage de témoins oculaires qui affirmaient avoir vu la nouvelle lune, les habitants des régions plus éloignées de Jérusalem étaient dans le doute quant à savoir quand exactement les fêtes devaient-elles être célébrées. Et de ce fait, pour effacer ce doute, ces habitants trop éloignés de la Ville Sainte commencèrent à célébrer deux jours de fête. Cette pratique fut prolongée jusqu'à nos jours, en dépit du fait que nous suivons à présent un calendrier fixe et connaissons les dates des fêtes longtemps à l'avance.

Afin qu'on ne le traite pas avec dédain : Si une bénédiction n'était pas récitée à Yôm Tôv Shéni, les gens n'auraient pas considérés ces jours-là comme étant également un Yôm Tôv, et auraient alors accomplis des actes interdits, car, à cause du doute, il se pouvait que ces jours soient effectivement les dates de Yôm Tôv. Par conséquent, pour éviter que les gens ne prennent Yôm Tôv Shéni à la légère, les Sages instituèrent que les résidents des villes trop éloignées récitent des bénédictions également à Yôm Tôv Shéni comme ils le feraient à Yôm Tôv.

Je passe les Halokhôth 6 à 8, qui traitent de la récitation du Hallél à d'autres moments que Hanoukkoh.

9. Toute la journée est valable pour la récitation du Hallél. Celui qui a récité le Hallél en désordre n'est pas quitte. Celui qui a récité, a marqué une pause, et a repris la récitation, même s'il a marqué une pause aussi longue que ce qu'il fallait pour l'achever intégralement, il est quitte. Les jours où on y complète le Hallél, on peut s'interrompre entre un chapitre et le suivant. Mais on ne doit pas s'interrompre en plein milieu d'un chapitre.
ט  כָּל הַיּוֹם, כָּשֵׁר לִקְרִיאַת הַהַלֵּל. וְהַקּוֹרֶא אֶת הַהַלֵּל לְמַפְרֵעַ, לֹא יָצָא; קָרָא וְשָׁהָה, וְחָזַר וְקָרָא--אַף עַל פִּי שֶׁשָּׁהָה כְּדֵי לִגְמֹר אֶת כֻּלּוֹ, יָצָא. יָמִים שֶׁגּוֹמְרִין בָּהֶן אֶת הַהַלֵּל, יֵשׁ לוֹ לְהַפְסִיק בֵּין פֵּרֶק לְפֵרֶק; אֲבָל בְּאֶמְצַע הַפֵּרֶק, לֹא יַפְסִיק
Toute la journée est valable pour la récitation du Hallél : Bien qu'aujourd'hui le Hallél soit récité directement après les Shamônah ´asréh de Shaharith, la récitation du Hallél ne fait pas partie intégrante d'un office de prière et peut, par conséquent, être récité à n'importe quel autre moment, tant qu'il faut encore jour.1

Ainsi, si quelqu'un n'est pas allé à la Synagogue pour la prière du matin, ou n'a tout simplement pas pu faire la prière du matin, cela n'a aucune conséquence sur la récitation du Hallél, qui est indépendante de la prière, et peut être récité quand on veut, tant qu'il fait encore jour.

Celui qui a récité le Hallél en désordre n'est pas quitte : Tout comme celui qui a lu en désordre les chapitres de la Maghilloh n'est pas quitte.2

Celui qui a récité, a marqué une pause, et a repris la récitation, même s'il a marqué une pause aussi longue que ce qu'il fallait pour l'achever intégralement, il est quitte : De la Gamoro` de Rô`sh Hashonoh 34b, nous apprenons que les Halokhôth qui s'appliquent à la lecture de la Maghilloh s'appliquent également à la récitation du Hallél. (Voir également le Ramba''m, dans les Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh 2:2.)

Les jours où on y complète le Hallél, on peut s'interrompre entre un chapitre et le suivant : C'est-à-dire, après avoir terminé un chapitre du Hallél (qui va des Tahillim 113 à 118), on peut s'interrompre si nécessaire avant de passer au chapitre suivant. La source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Barokhôth 14a.
10. Les jours où on complète le Hallél, on bénit au préalable. Et là où on a la coutume de bénir [aussi] après [le Hallél], on récite : « HaShem, notre Dieu, toutes Tes œuvres Te loueront, et les Justes et Tes pieux, qui accomplissent Ta volonté, et tout Ton peuple, la Maison d'Israël, rendront grâces à Ton Nom dans la joie, car Tu es HaShem ! À Toi, il convient de rendre grâces, et qu'il est agréable de chanter en l'honneur de Ton Nom. Du monde [spirituel] au monde [physique], Tu es Dieu. Béni Tu es HaShem, le Roi Exalté et Glorifié, Vivant et Éternel. Il régnera constamment pour l'éternité de l'éternité ».
י  כָּל יוֹם שֶׁגּוֹמְרִין בּוֹ אֶת הַהַלֵּל, מְבָרֵךְ לְפָנָיו; וּמְקוֹם שֶׁנָּהֲגוּ לְבָרַךְ אַחֲרָיו, מְבָרֵךְ. כֵּיצַד מְבָרֵךְ: יְהַלְלוּךָ ה' אֱלֹהֵינוּ כָּל מַעֲשֶׂיךָ, וַחֲסִידֶיךָ וְצַדִּיקִים עוֹשֵׂי רְצוֹנֶךָ, וְכָל עַמְּךָ בֵּית יִשְׂרָאֵל, בְּרִנָּה יוֹדוּ לִשְׁמֶךָ--כִּי אַתָּה ה', לְךָ טוֹב לְהוֹדוֹת וּלְשִׁמְךָ נָעִים לְזַמֵּר, וּמֵעוֹלָם וְעַד עוֹלָם, אַתָּה הָאֵל. בָּרוּךְ אַתָּה ה', הַמֶּלֶךְ הַמְּשֻׁבָּח הַמְּפֹאָר, חַי וְקַיָּם, תָּמִיד יִמְלֹךְ לְעוֹלָם וָעֶד
Les jours où on complète le Hallél, on bénit au préalable : En faisant la bénédiction mentionnée à la Halokhoh 5.

Et là où on a la coutume de bénir [aussi] après [le Hallél], on récite : Bien que de nos jours il soit devenu une coutume universelle de réciter cette bénédiction après le Hallél, la Mishnoh de Soukkoh 3:11, qui est la source de cette Halokhoh, stipule effectivement que ce n'est pas une obligation et dépend de la coutume locale. Puisque c'est la coutume universelle de la quasi-totalité des communautés d'aujourd'hui, nous sommes tenus de la faire après le Hallél (en plus de la bénédiction que l'on récite avant le Hallél). Cela fait partie des Halokhôth n'ayant pas été tranchées mais laissées par nos Sages à l'appréciation des gens.
11. [Dans la récitation du Hallél,] certaines localités ont la coutume de répéter [chaque verset] à partir de « `ôdhakho Ki ´anithoni »3 jusqu'à la fin du Hallél. Chaque parole est donc lue deux fois. Là où la coutume est de répéter, qu'on répète ! Et là où la coutume est de ne pas répéter, qu'on ne répète pas !
יא  יֵשׁ מְקוֹמוֹת שֶׁנָּהֲגוּ לִכְפֹּל מֵ"אוֹדְךָ, כִּי עֲנִיתָנִי" עַד סוֹף הַהַלֵּל, כּוֹפְלִין כָּל דָּבָר וְדָבָר שְׁתֵּי פְּעָמִים. וּמְקוֹם שֶׁנָּהֲגוּ לִכְפֹּל, יִכְפֹּל; וּמְקוֹם שֶׁנָּהֲגוּ שֶׁלֹּא לִכְפֹּל, אֵין כּוֹפְלִין
[Dans la récitation du Hallél,] certaines localités ont la coutume de répéter [chaque verset] : L'interprétation courante de cette phrase du Ramba''m est celle-ci : le Hozzon et la communauté répètent ensemble chaque verset à partir du verset Tahillim 118:21. Mais l’interprétation yéménite de cette phrase du Ramba''m est qu'à partir du verset de Tahillim 118:21, le Hozzon récite un verset et la communauté répète chaque fois après lui.

à partir de « `ôdhakho Ki ´anithoni » jusqu'à la fin du Hallél : Rash''i4 explique la raison pour laquelle certains commencent à répéter deux fois à partir du verset 21 et pas avant : « Les versets précédents sont de nature répétitives. Par exemple ''Il est préférable de se confier en Dieu que de faire confiance à des hommes. Il est préférable de se confier en Dieu que de faire confiance à des nobles'' ; ''La main droite de Dieu accomplie des actes de valeur, la main droite de Dieu est exaltée.'' À l'inverse, chacun des versets à partir de ''`ôdhakho Ki ´anithoni'' est un concept indépendant qui n'est pas répété » et c'est pour cela qu'on en répète chaque verset pour suivre le même schéma.
12. La coutume de la récitation du Hallél à l'époque des Premiers Sages était celle-ci : Après avoir récité la bénédiction, un majeur récite le Hallél et commence en disant : « Halalou Yoh », et tout le monde répond : « Halalou Yoh ». Il reprend et dit : « Halalou ´avdhé HaShem », et tout le monde répond : « Halalou Yoh ». Il reprend et dit : « Halalou `ath Shém HaShem », et tout le monde répond : « Halalou Yoh ». Il reprend et dit : « Yahi Shém HaShem Mavôrokh Mé´attoh Wa´adh ´ôlom », et tout le monde répond : « Halalou Yoh ». Et on en fait de même pour chaque phrase, et tout au long du Hallél on répond « Halalou Yoh » cent vingt-trois fois, un signe rappelant le nombre d'années de la vie de `aharôn.
יב  מִנְהַג קְרִיאַת הַהַלֵּל בִּימֵי חֲכָמִים הָרִאשׁוֹנִים, כָּךְ הָיָה: אַחַר שֶׁמְּבָרֵךְ הַגָּדוֹל שֶׁמְּקַרֶּא אֶת הַהַלֵּל, מַתְחִיל וְאוֹמֵר הַלְלוּ יָהּ, וְכָל הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ; וְחוֹזֵר וְאוֹמֵר הַלְלוּ עַבְדֵי ה', וְכָל הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ; וְחוֹזֵר וְאוֹמֵר הַלְלוּ אֶת שֵׁם ה', וְכָל הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ; וְחוֹזֵר וְאוֹמֵר יְהִי שֵׁם ה' מְבֹרָךְ מֵעַתָּה וְעַד עוֹלָם, וְכָל הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ. וְכֵן עַל כָּל דָּבָר, עַד שֶׁנִּמְצְאוּ עוֹנִין בְּכָל הַהַלֵּל, הַלְלוּ יָהּ מֵאָה וְשָׁלוֹשׁ וְעֶשְׂרִים פְּעָמִים--סִימָן לָהֶם, שְׁנוֹתָיו שֶׁלְּאַהֲרוֹן
La coutume de la récitation du Hallél à l'époque des Premiers Sages était celle-ci : La source du Ramba''m pour cette Halokhoh-ci et les suivantes est Soukkoh 38b-39a.

Après avoir récité la bénédiction, un majeur : Quelqu'un de sexe masculin âgé de minimum 13 ans et qui affiche également les signes de maturité physique.

Et on en fait de même pour chaque phrase : La Gamoro`5 nous dit que cette coutume est née du fait que les Israélites répondaient à Môshah Rabbénou ע״ה après chacun des versets du Cantique de la Mer. Cette coutume de répéter « Halalou Yoh » après chaque verset du Hallél a disparu de toutes les communautés Ashkénazes d'aujourd'hui, et de presque toutes les communautés Séfarades. Néanmoins, cette façon de réciter le Hallél est encore respectée jusqu'à nos jours par les Témonim, les Talmidhé HaRamba''m et les Dôr Da´im.

et tout au long du Hallél on répond « Halalou Yoh » cent vingt-trois fois, un signe rappelant le nombre d'années de la vie de `aharôn : Comme cela est mentionné dans le Talmoudh Yarousholmi.6
13. [Il est] aussi [de coutume que] lorsque celui qui fait la récitation arrive au début de chacun des chapitres, ils répètent ce qu'il a dit. Que veut-on dire ? Quand il dit le verset qui commence par « Basé`th Yisro`él Mimmisroyim », toute le monde répète répète : « Basé`th Yisro`él Mimmisroyim ». Celui qui mène la récitation dit : « Béth Ya´aqôv Mé´am Lô´éz », et tout le monde répond : « Halalou Yoh », [et ils continueront à répondre « Halalou Yoh »] jusqu'à ce qu'il dise : « `ohavti Ki Yishma´ HaShem `ath Qôli Tahanounoy », et tout le monde répète : « `ohavti Ki Yishma´ HaShem `ath Qôli Tahanounoy ». De même, lorsque le meneur de la récitation dit : « Halalou `ath HaShem Kol Gôyim », tout le monde répond : « Halalou `ath HaShem Kol Gôyim ».
יג  וְכֵן כְּשֶׁהַקּוֹרֶא מַגִּיעַ לְרֹאשׁ כָּל פֵּרֶק וּפֵרֶק, הֶן חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין מַה שֶׁאָמַר. כֵּיצַד: כִּשְׁהוּא אוֹמֵר בְּצֵאת יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָיִם, כָּל הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין בְּצֵאת יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָיִם; וְהַקּוֹרֶא אוֹמֵר בֵּית יַעֲקֹב מֵעַם לֹעֵז, וְכָל הָעָם עוֹנִין הַלְלוּ יָהּ; עַד שֶׁיֹּאמַר אָהַבְתִּי כִּי יִשְׁמַע ה' אֶת קוֹלִי תַּחֲנוּנָי, וְכָל הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין אָהַבְתִּי כִּי יִשְׁמַע ה' אֶת קוֹלִי תַּחֲנוּנָי. וְכֵן כְּשֶׁיֹּאמַר הַקּוֹרֶא הַלְלוּ אֶת ה' כָּל גּוֹיִם, כָּל הָעָם חוֹזְרִין וְאוֹמְרִין הַלְלוּ אֶת ה' כָּל גּוֹיִם
Là encore, cette pratique n'est plus du tout suivie, excepté chez les Témonim, les Talmidhé HaRamba''m et les Dôr Da´im.
14. Celui qui mène la récitation doit dire : « `onno` HaShem Hôshi´oh No` », et ils répondent après lui : « `onno` HaShem Hôshi´oh No` », bien que ce ne soit pas le début d'un chapitre. Il dit : « `onno` HaShem Haslihoh No` », et ils répondent : « `onno` HaShem Haslihoh No` ». Il dit : « Boroukh Habbo` », et tout le monde dit : « Bashém HaShem ». Et si celui qui mène la récitation du Hallél est un mineur, un esclave ou une femme, on répond après eux ce qu'ils disent, mot par mot, durant tout le Hallél.
יד  הַקּוֹרֶא אוֹמֵר אָנָּא ה' הוֹשִׁיעָה נָּא, וְהֶן עוֹנִין אַחֲרָיו אָנָּא ה' הוֹשִׁיעָה נָּא--אַף עַל פִּי שְׁאֵינוּ רֹאשׁ פֵּרֶק. הוּא אוֹמֵר אָנָּא ה' הַצְלִיחָה נָּא, וְהֶן עוֹנִין אָנָּא ה' הַצְלִיחָה נָּא; הוּא אוֹמֵר בָּרוּךְ הַבָּא, וְכָל הָעָם אוֹמְרִים בְּשֵׁם ה'. וְאִם הָיָה הַמְּקַרֶּא אֶת הַהַלֵּל קָטָן, אוֹ עֶבֶד, אוֹ אִשָּׁה--עוֹנֶה אַחֲרֵיהֶם מַה שְׁהֶן אוֹמְרִין, מִלָּה מִלָּה בְּכָל הַהַלֵּל
Celui qui mène la récitation doit dire : « `onno` HaShem Hôshi´oh No` », et ils répondent après lui : « `onno` HaShem Hôshi´oh No` », bien que ce ne soit pas le début d'un chapitre. Il dit : « `onno` HaShem Haslihoh No` », et ils répondent : « `onno` HaShem Haslihoh No` ». Il dit : « Boroukh Habbo` », et tout le monde dit : « Bashém HaShem » : En-dehors des milieux Témonim, Talmidhé HaRamba''m et Dôr Da´im, cette coutume est également suivie dans certaines autres communautés, notamment parmi les Hasidhim.

Et si celui qui mène la récitation du Hallél est un mineur : Un garçon âgé de moins de treize ans, ou qui a treize ou plus mais n'affiche pas encore les signes de maturité physique.

un esclave ou une femme, on répond après eux ce qu'ils disent, mot par mot, durant tout le Hallél : Un homme qui se trouve à la maison et ne sait pas réciter le Hallél, s'il y a chez lui un enfant, un esclave ou une femme qui sait réciter le Hallél, il peut écouter leur récitation et répéter chaque verset après eux pour se rendre ainsi quitte de son obligation de réciter le Hallél.

Pourquoi doit-il répéter chaque verset et non pas se contenter d'écouter pour être rendu quitte ? Normalement, quand quelqu'un récite une bénédiction en faveur de quelqu'un d'autre, par exemple le Qiddoush, ceux qui écoutent sont acquittés de la Miswoh et ne devront donc pas répéter la bénédiction qui a été récitée. Mais cela ne s'applique que lorsque la personne qui fait la bénédiction a elle-même aussi une obligation de la réciter. Cela ne s'applique pas quand la personne qui fait la bénédiction n'a, à la base, pas l'obligation de la réciter. Et celui qui entend la récitation d'une bénédiction faite par quelqu’un qui n'en a pas l'obligation doit répéter la bénédiction pour être considéré quitte de son devoir. Étant donné qu'un mineur, un esclave et une femme ne sont pas des personnes ayant l'obligation de réciter le Hallal, car il s'agit d'une Miswoh liée à un temps d'accomplissement fixe (dont les femmes, les esclaves et les enfants sont exempts), celui qui ne sait pas réciter lui-même le Hallél et écoute le Hallél se faire réciter par une de ces trois personnes-là doit répéter le Hallél après elles mot par mot (car n’ayant elles-mêmes pas l'obligation du Hallél, elles ne peuvent pas l'acquitter de son obligation du Hallél). Ainsi, par exemple, étant donné que les femmes ont aussi l'obligation du Qiddoush, si un homme ne sait pas comment réciter le Qiddoush, mais qu'une femme sait le faire, elle peut le réciter pour rendre quitte cet homme, car elle aussi a une obligation du Qiddoush. Cet homme n'aura qu'à l'écouter et répondre « `omén » après qu'elle aura fait le Qiddoush. Par contre, étant donné que les femmes ne sont pas astreintes à la Miswoh des Tafillin, si un homme ne sait pas faire la bénédiction des Tafillin, une femme qui la connaît pourrait la réciter pour lui, et lui devra répéter après elle mot par mot et ne pas s'appuyer sur la récitation faite par cette femme. La Mishnoh7 clare que l'homme qui a recourt à une des trois personnes susmentionnées pour qu'elle récite pour lui une bénédiction qu'il ne sait pas faire lui-même, il faudra l'obliger à l'apprendre par lui-même de sorte qu'il n'aura plus à passer par l'une de ces trois personnes.
15. Telle était la coutume des temps anciens, et il convient de la poursuivre. Toutefois, en cette époque-ci, j'ai vu différentes coutumes en différents endroits concernant la récitation [du Hallél] et la façon que les gens ont de répondre. Et aucune [de ces coutumes] ne se ressemble l'une l'autre.
טו  זֶה הוּא הַמִּנְהָג הָרִאשׁוֹן, וּבוֹ רָאוּי לֵילֵךְ; אֲבָל בִּזְמַנִּים אֵלּוּ, רָאִיתִי בְּכָל הַמְּקוֹמוֹת, מִנְהָגוֹת מְשֻׁנּוֹת בִּקְרִיאָתוֹ וּבַעֲנִיַּת הָעָם, וְאֵין אֶחָד מֵהֶם דּוֹמֶה לְאַחֵר
Et jusqu'à aujourd'hui, il existe différentes coutumes à cet égard, et chaque communauté a développé sa propre coutume concernant la récitation du Hallél. Mais ceux qui recherchent l'authenticité dans leur pratique religieuse, comme le sous-entend le Ramba''m, devraient se tenir aux coutumes telles que pratiquées dans les temps anciens. Et tel est le cas des Témonim, des Talmidhé HaRamba''m et des Dôr Da´im.

Dans la prochaine partie, nous reviendrons aux lois qui sont particulièrement relatives à l'allumage des lampes de Hanoukkoh, comment les allumer, combien en allumer, etc.

1Maghilloh 20b
2Ibid., 17a-b
3Tahillim 118:21
4Sur Soukkoh 38a
5Soukkoh 30b
6Shabboth 16:1

7Soukkoh 3:10
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