ב״ה
Les
Simonim de Rô`sh Hashonoh
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article peut être téléchargé ici.
Nous
poursuivons notre passage en revue des lois, pratiques et coutumes
relatives aux fêtes de Tishri.
Un
Minhogh bien connu des Sapharadhim et des Mizrahim consiste à
consommer des aliments spécifiques les nuits de Rô`sh Hashonoh. Ils
servent de סִימָנִים
« Simonim »
(signes) pour que l'année qui commence soit propice.
Comme
pour le Sédhar de Pasah, où des aliments spécifiques, comme
les herbes amères et la Massoh symbolisant respectivement la
souffrance et la liberté, sont consommés, lors de ce Sédhar de
Rô`sh Hashonoh les aliments consommés par les Sapharadhim et
Mizrahim sont également revêtus de sens symboliques. Chaque
aliment symbolise un souhait positif pour l'année qui commence, et
avant que chaque aliment ne soit consommé une bénédiction
particulière commençant chaque fois par יְהִי
רָצוֹן « Yahi
Rosôn » (qu'il soit
agréable/désirable) est récitée, avec souvent un jeu de mot basé
sur le nom hébreu ou araméen de l'aliment. Quelles sont les
origines de ce Minhogh ?
Il
existe deux passages talmudiques qui discutent des Simonim de
certains aliments pour Rô`sh Hashonoh. Le premier est celui-ci1 :
`abbayé
a dit : « À
présent que tu affirmes que les signes ont une importance, on
doit [toujours] s'habituer à regarder au début de l'année de la
citrouille, du fenugrec, du poireau, de la betterave et des
dattes. »
|
אמר
אביי השתא דאמרת סימנא מילתא היא [לעולם]
יהא
רגיל למיחזי בריש שתא קרא ורוביא כרתי
וסילקא ותמרי
|
Et
le deuxième est celui-ci2 :
`abbayé
a dit : « À
présent que tu affirmes que les signes ont une importance, un
homme doit s'habituer à consommer au début de l'année de la
citrouille, du fenugrec, du poireau, de la betterave et des
dattes. »
|
אמר
אביי השתא דאמרת סימנא מילתא היא יהא
רגיל איניש למיכל ריש שתא קרא ורוביא
כרתי סילקא ותמרי
|
Ces
cinq aliments sont mentionnés car ils poussent en profusion et sont
donc des symboles de prospérité.
Nous
avons donc là deux passages talmudiques qui recommandent certains
aliments à Rô`sh Hashonoh en raison de leur symbole. Mais il y a
une différence flagrante entre les deux passages. Dans celui du
traité Hôroyôth, `abbayé ז״ל
est
cité par la Gamoro` comme ayant déclaré qu'il fallait « regarder »
ces aliments à Rô`sh Hashonoh, tandis que dans le traité Karithôth
il est cité comme ayant dit qu'il fallait « consommer »
ces aliments. Mais rien dans ces deux passages n'indique qu'il
s'agisse d'une Halokhoh. En fait, ces deux passages sont à chaque
fois, dans les deux traités, suivis d'une série de conseils
relatifs à différents sujets, comme par exemple comment untel ou
untel demandait à ses fils de se tenir et se comporter avant un
cours de Halokhoh, etc. Nous sommes bien dans le registre de la
recommandation plutôt que dans celui de la Halokhoh. C'est pourquoi,
ni le Ri''f ז״ל
(Rabbénou
Yishoq ban Ya´aqôv Hakkôhén `alfasi, 1013-1103) ni le
Ramba''m ז״ל
ne
rapportent cette pratique dans leurs écrits et ouvrages halakhiques,
car nous ne sommes pas dans le registre de la Halokhoh mais dans
celui d'une simple recommandation ou pratique personnelle.
De
l'autre côté, nous voyons que le Ra''n3
ז״ל
(Rabbénou
Nissim ban Ra`ouvén de Gérone, 1320-1376) rapporte ceci : « On
raconte que lorsque le Talmidh Hokhom babylonien
Hay Go`ôn4
quittait la Synagogue à Rô`sh Hashonoh, ses disciples lui
apportaient un panier rempli de divers fruits sur lesquels il
récitait différentes bénédictions et des versets bibliques. »
Ce témoignage ne se retrouve nulle part ailleurs, et remarquez le
« On raconte que... ». Personne ne peut dire avec
certitude si cette anecdote est vraie ou pas. Le Ban `ish Hay
ז״ל
(Hokhom
Yôséph Hayim de Bagdad (1832-1909) mentionne le Sédhar de
Rô`sh Hashonoh dans son rassemblement de lois et pratiques juives,
et le fit appliquer également à la deuxième nuit de Rô`sh
Hashonoh.
Lorsque
ce Minhogh s'est développé, les Ga`ônim se sont interrogés quant
à savoir si ce ne pouvait pas être considéré comme une forme de
sorcellerie ou de divination, pratiques que la Tôroh interdit de
façon catégorique. Suggérer que certains aliments peuvent
influencer notre sort durant l'année qui vient de commencer,
n'est-ce pas là une pratique qui se rapproche de l'hérésie ou du
blasphème ?
Le
Mé`iri ז״ל
(Rabbi
Ménahém Mé`iri, 1249-1310), un illustre rabbin catalan,
talmudiste et Maïmonidien (ou Rambamiste), explique que les Simonim
n'ont pas, en fait, de pouvoir intrinsèque. Des passages talmudiques
susmentionnés, nous voyons et comprenons que `abbayé ne disait pas
que ces aliments avaient le pouvoir de faire en sorte que notre année
se déroulerait bien, mais plutôt que le but des Simonim est
simplement d'éveiller nos cœurs à la repentance, ce qui, en
retour, aura comme effet de nous faire mériter un jugement favorable
pour une nouvelle année douce et prospère. (C'est exactement comme
pour les Sisith. Ce n'est pas le fait d'en porter qui
va nous faire respecter la Tôroh, mais c'est le fait de comprendre
et prendre à cœur le symbole qu'elles représentent qui nous fait
marcher droit et nous rappelle notre engagement à respecter les
Miswôth.) Pour se faire, le Mé`iri explique que diverses
prières commençant par « Yahi Rosôn
– Qu'il soit agréable/désirable [devant Toi] » furent
instituées pour accompagner chaque Simon. En effet, l'expression
« Yahi Rosôn » exprime
toujours le fait que l'on n'exprime qu'un souhait, et que
l'accomplissement ou pas de ce souhait ne dépend que d'HaShem ית׳.
Ainsi, nous ne disons pas que c'est parce que nous avons pris ces
aliments à Rô`sh Hashonoh que nous mériterons une bonne et douce
année. Ces aliments ne sont que des symboles, et non pas la raison
de notre bénédiction. Notre bénédiction ne dépendra que du bon
vouloir d'HaShem.
Il
nous reste une dernière question à élucider : Comment
réconcilier les deux passages talmudiques ? Doit-on regarder
ces aliments ou les consommer ?
En
fait, ces deux passages talmudiques reflètent simplement les deux
opinions divergentes quant à savoir s'il y a une obligation de
prendre un repas de fête ou plutôt de jeûner à Rô`sh Hashonoh.
Rô`sh
Hashonoh est effectivement une fête contradictoire. D'un côté,
Rô`sh Hashonoh est un Yôm Tôv, ce qui nous obligerait à prendre
des repas de fête. Mais de l'autre côté, Rô`sh Hashonoh est
également un jour de prière, de jugement et de repentance, ce qui
nous obligerait alors à jeûner. Nous sommes tirés vers deux
directions opposées à Rô`sh Hashonoh. Le Haggohôth Maymôniyôth5
ז״ל
cite
l'opinion du Rov Natrôna`y Go`ôn ז״ל
(Rov
Natrôna`y bar Rov Hilla`y, deuxième moitié du 9ème siècle) selon
qui il serait recommandé de jeûner à Rô`sh Hashonoh, ainsi qu'à
Shabboth Shouvoh (le Shabboth qui précède Yôm Hakkippourim). Mais
il rapporte également l'opinion divergente du Rov Hay Go`ôn
et du Rov Nahshôn Go`ôn ז״ל
(Rov
Nahshôn ban Saddôq, qui succéda à son père à la tête de
la Yashivoh de Souro`, de 874 à 882), parmi d'autres Ga`ônim, selon
qui il est interdit de jeûner à Rô`sh Hashonoh. La version du
traité Hôroyôth, selon quoi nous sommes censés regarder ces
aliments, correspond à l'opinion de ceux qui soutiennent qu'il faut
jeûner à Rô`sh Hashonoh, tandis que la version du traité
Karithôth, selon quoi nous sommes censés consommer ces aliments,
correspond à l'opinion de ceux qui soutiennent qu'il faut prendre
des repas de fête à Rô`sh Hashonoh. Cette deuxième approche est
bien exprimée dans le Shoulhon ´oroukh, où Rabbi Yôséph
Qa`rô ז״ל
écrit
ceci6 :
Que
l'homme s'habitue à consommer à Rô`sh Hashonoh du fenugrec,
c'est-à-dire une plante verte appelée « Silqo` Tamri. »
Et lorsqu'on mange du fenugrec, on doit dire « Que
cela soit agréable devant Toi que nos mérites soient
multipliés. »7
[Pour le] poireau : « [Que
cela soit agréable devant Toi] que nos ennemis soient
retranchés. »8
[Pour la] betterave : « [Que
cela soit agréable devant Toi] que ceux qui nous haïssent soient
frappés. »9
[Pour les] dattes : « [Que
ce soit agréable devant Toi] que nos ennemis soient
dépossédés. »10
[Et pour la] citrouille : « [Que
cela soit agréable devant Toi] de déchirer le [mauvais] décret
de notre jugement et que nos mérites soient proclamés devant
Toi. »11
|
יהא
אדם רגיל לאכול בראש השנה רוביא,
דהיינו
תלתן,
כרתי,
סילקא,
תמרי,
קרא.
וכשיאכל
רוביא,
יאמר:
יהי
רצון שירבו זכיותינו.
כרתי,
יכרתו
שונאינו.
סלקא,
יסתלקו
אויבינו.
תמרי,
יתמו
שונאינו.
קרא,
יקרע
גזר דיננו ויקראו לפניך זכיותינו
|
Commentant
ce passage du Shoulhon ´oroukh, le Ramo''` ז״ל
rapporte
la coutume des `ashkanazim de consommer d'autres aliments que
ceux-là : des pommes trempées dans du miel, des grenades, de
la viande, des aliments fris dans de l'huile et tout aliment au goût
doux ou sucré. Tout cela se rapporte à l'avis de ceux qui
soutiennent que l'on ne doit pas jeûner à Rô`sh Hashonoh, d'où le
fait que Rabbi Yôséph Qa`rô reprend la version du traité
Karithôth (« Que l'homme s'habitue à consommer »)
et non celle du traité Hôroyôth (« Que l'homme
s'habitue à regarder ») ! Notez également que
Rabbi Yôséph Qa`rô n'emploie pas le langage d'une obligation, mais
celle d'une recommandation. Il ne dit pas « Que l'homme
consomme » mais « Que l'homme s'habitue à
consommer » !
Nos
Sages n'ont jamais tranché cette question. Par conséquent, chacun
pourrait faire comme il le sent ; ceux qui veulent jeûner à
Rô`sh Hashonoh pourraient jeûner et se contenter de simplement
regarder ces aliments, tandis que ceux qui ne veulent pas jeûner
pourrait prendre un repas de fête et consommer ces aliments. C'est
pour cela que même des écrits du Ramba''m il n'est pas évident de
trancher cette question. En effet, dans les Hilkôth Hanoukkoh,
où le Ramba''m explique la raison pour laquelle nous ne récitons
pas le Hallél à Rô`sh Hashonoh et à Yôm Hakkippourim, bien que
ce soit des jours de Yôm Tôv, il écrit ceci12 :
Mais
à Rô`sh Hashonoh et Yôm Hakkippourim il n'y a pas de Hallél,
parce que ce sont des jours de repentance, de crainte et d'effroi
mêlé de respect, et non des jours de joie excessive |
אֲבָל
רֹאשׁ הַשָּׁנָה וְיוֹם הַכִפּוּרִים,
אֵין
בָּהֶן הַלֵּל,
לְפִי
שְׁהֶן יְמֵי תְּשׁוּבָה וְיִרְאָה
וּפַחַד,
לֹא
יְמֵי שִׂמְחָה יְתֵרָה
|
De
ce passage, nous pourrions déduire qu'il est donc approprié de
jeûner à Rô`sh Hashonoh, tout comme on le fait à Yôm
Hakkippourim, car ces deux jours-là partagent les thèmes communs de
la repentance. Nous pourrions également le déduire du fait que le
Ramba''m préconise de réciter les Salihôth
durant l'intégralité des dix jours allant de Rô`sh Hashonoh à Yôm
Hakkippourim, et nous avions vu que la récitation de Salihôth
ne fut instituée que pour les jours où l'on jeûne. (Voir l'article
intitulé « Brève
histoire des Salihôth »)
Si le Ramba''m préconise de faire les Salihôth
dès Rô`sh Hashonoh et que nous avions vu qu'il existait une coutume
de jeûner durant les dix jours de repentance, nous pouvons déduire
qu'il est donc préférable de jeûner à Rô`sh Hashonoh.
De
l'autre côté, le Ramba''m écrit également ceci13 :
Tous
les sept jours de Pasah
et les jours de la Fête14,
ainsi que les autres Yomim Tôvim, il est défendu de prononcer
une oraison funèbre ou de jeûner. L'homme est astreint en ces
jours à être joyeux et d'une bonne disposition de cœur, lui,
ses enfants, sa femme, les enfants de ses enfants, et tous ceux
qui dépendent de lui. |
שִׁבְעַת
יְמֵי הַפֶּסַח וּשְׁמוֹנַת יְמֵי
הֶחָג עִם שְׁאָר יָמִים טוֹבִים,
כֻּלָּם
אֲסוּרִים בְּסֵפֶד וְתַעְנִית.
וְחַיָּב
אָדָם לִהְיוֹת בָּהֶן שָׂמֵחַ וְטוֹב
לֵב,
הוּא
וּבָנָיו וְאִשְׁתּוֹ וּבְנֵי בֵּיתוֹ
וְכָל הַנִּלְוִים עָלָיו
|
Si
on considère que l'expression עִם
שְׁאָר יָמִים טוֹבִים
« ainsi
que les autres Yomim Tôvim »
se réfère à Shovou´ôth et Rô`sh Hashonoh, on doit donc déduire
de ses propos qu'il est défendu de jeûner à Rô`sh Hashonoh. Mais
de part le fait que Yôm Hakkippourim est également un Yôm Tôv et
pourtant nous jeûnons ce jour-là, et aussi parce qu'il semble y
avoir plus d'indications dans les écrits du Ramba''m qu'il faudrait
jeûner à Rô`sh Hashonoh, on pourrait dire que Rô`sh Hashonoh et
Yôm Hakkippourim sont des Yomim Tôvim d'une catégorie différentes
du reste des Yomim Tôvim, et donc que l'obligation de se réjouir
lors des Yomim Tôvim ne s'appliquerait pas à ces deux fêtes. Mais
puisque nos Sages n'ont pas tranché la question, le Ramba''m non
plus ne dit pas explicitement qu'il faudrait jeûner à Rô`sh
Hashonoh. C'est laissé à l'appréciation de chacun, d'où les deux
versions divergentes de la Gamoro`.
En
résumé :
- La pratique consistant à tenir un Sédhar de Rô`sh Hashonoh au cours duquel des aliments symboliques des choses que l'on espère pour l'année qui vient de commencer sont consommés tire ses origines du Talmoudh lui-même ;
- Cette pratique n'est en aucun cas une obligation halakhique, mais une simple recommandation pour éveiller nos cœurs à la repentance ;
- Il y a une divergence d'opinion remontant déjà à l'époque de nos Sages quant à savoir s'il faut prendre des repas de fête durant Rô`sh Hashonoh ou plutôt jeûner ce jour-là. Nos Sages n'ont jamais tranché la question et ont permis à chacun de suivre la pratique qu'il désire ;
- Par conséquent, ceux qui sont d'avis qu'il est approprié de jeûner n'auront pas de Sédhar de Rô`sh Hashonoh, mais se contenteront juste de regarder ces aliments et penser à ce qu'ils représentent (et ils les consommeront à la sortie de Rô`sh Hashonoh), tandis que ceux qui sont d'avis qu'il est approprié de se réjouir et prendre des repas de fête ce jour-là pourront tenir un Sédhar de Rô`sh Hashonoh et consommer ces aliments qui représentent leurs souhaits pour l'année qui vient de commencer.
Nous
pouvons comprendre ainsi le fait de ne pas avoir tranché cette
question : Rô`sh Hashonoh est un jour de jugement, mais nous ne
sommes pas tous égaux à ce niveau. Certains auront plus de fautes à
leurs compteurs que d'autres personnes, par conséquent nous ne
pouvons pas tous avoir le même état d'esprit un jour de jugement.
Quand quelqu'un n'a pas grand chose à se reprocher il se rend au
tribunal le cœur plus ou moins léger, tandis que celui qui a
beaucoup de choses à se reprocher ou qui est accusé de choses très
graves s'y rend le cœur lourd, angoissé par ce qui l'attend car son
issue est incertaine. Nos Sages n'ont pas tranché la question afin
de laisser le soin à chacun de vivre Rô`sh Hashonoh selon ses
propres impressions : si quelqu'un pense qu'il a beaucoup de
choses à se reprocher et à se faire pardonner à Rô`sh Hashonoh,
ou tout simplement qu'il est très incertain quant à son sort car il
n'a pas été régulier dans son comportement et son ´avôdhath
HaShem durant l'année écoulée, il est plus approprié qu'il jeûne
ce jour-là ; par contre, s'il a très peu de choses à se
reprocher ou se faire pardonner ce jour-là, et que l'année écoulée
fut très positive au niveau de son comportement et son ´avôdhath
HaShem, il est plus approprié qu'il passe le jour de Rô`sh Hashonoh
avec sérénité et qu'il ne jeûne pas, mais se réjouisse !
1Hôroyôth
12a
2Karithôth
6a
3Commentaire
sur le Ri''f, Rô`sh Hashonoh 12b
4Né
en 969 et décédé en 1038
5Sur
le Ramba''m, au début des Hilkôth Shôphor
6`ôrah
Hayim 583:1
11Citrouille
se dit קרא,
d'où les jeux de mots avec יקרע
et ויקראו,
qui signifient respectivement « qu'il soit déchiré »
et « qu'ils soient proclamés »
12Hilkôth
Maghilloh Wahanoukkoh 3:6
13Hilkôth
Shavithath Yôm Tôv 6:16
14L'appellation
rabbinique de Soukkôth