ב״ה
Rô`sh
Hashonoh : « Yôm Tarou´oh » ou « Zikhrôn
Tarou´oh »
Cet
article peut être téléchargé ici.
Le
Talmoudh1
relève que la Tôroh emploie deux expressions différentes pour
décrire la fête de Rô`sh Hashonoh. Dans un verset, la Tôroh
appelle ce jour יוֹם
תְּרוּעָה « Yôm
Tarou´oh – jour de la sonnerie [du Shôphor] »2,
tandis que dans un autre elle l'appelle זִכְרוֹן
תְּרוּעָה
« Zikhrôn
Tarou´oh – souvenir [de la sonnerie du Shôphor]. »3
Le Talmoudh explique que ces expressions se réfèrent à deux
situations différentes. Lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un jour de
semaine, la fête est célébrée comme un « Yôm
Tarou´oh » et le
Shôphor est donc sonné. Mais lorsqu'elle tombe un Shabboth, la fête
n'est alors qu'un « Zikhrôn
Tarou´oh », un
jour où nous nous contentons de mentionner le Shôphor, mais sans en
sonner.
C'est
la raison pour laquelle le texte de la ´amidhoh de Rô`sh Hashonoh
varie selon que Rô`sh Hashonoh tombe un jour de semaine ou un
Shabboth. Normalement, dans nos prières, nous faisons référence à
Rô`sh Hashonoh en tant que « Yôm
Tarou´oh », mais
quand la fête tombe un Shabboth nous changeons le texte en « Zikhrôn
Tarou´oh. »
Rabbi
Yôséph Qa`rô ז״ל
tranche
dans son Shoulhon
´oroukh4
que si quelqu'un a dit par erreur « Yôm
Tarou´oh » dans
la ´amidhoh d'un Rô`sh Hashonoh qui tombe un Shabboth, il ne doit
pas recommencer la ´amidhoh ; en dépit de l'erreur qu'il a
faite, il est quitte. Plusieurs raisons justifient ce Pasaq.
Premièrement, la raison pour laquelle nous ne sonnons pas du Shôphor
lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un Shabboth est par crainte que
quelqu'un puisse en arriver à porter un Shôphor dans le domaine
public, ce qui serait alors une transgression du Shabboth. Nous
sommes donc en présence d'une interdiction rabbinique motivée par
une raison bien précise. C'est pourquoi, le passage talmudique
susmentionnée nous explique qu'il existe une exception à la règle :
Si les prières de Rô`sh Hashonoh ont lieu au siège d'un Béth Din,
étant donné que les gens de telles communautés font plus attention
à ne pas transgresser en présence des rabbins et des Talmidhé
Hakhomim,
le Shôphor peut être sonné dans de tels endroits, même un
Shabboth. (Pour de plus amples informations, voir l'article intitulé
« Sonner
du Shôphor lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un Shabboth. »)
Par conséquent, du moins au niveau théorique, Rô`sh Hashonoh
pourrait, à un certain degré, être un « Yôm
Tarou´oh » même
lorsqu'il tombe un Shabboth, et de ce fait, si quelqu'un dit par
erreur « Yôm
Tarou´oh » à
Shabboth, il ne doit pas recommencer la ´amidhoh. En outre, certains
disent que même lorsque nous ne sonnons pas du Shôphor à Shabboth,
dans les cieux le Shôphor est néanmoins sonné lorsque Rô`sh
Hashonoh tombe un Shabboth, ce qui justifie en soi l'expression « Yôm
Tarou´oh » même
à Shabboth.
1Rô`sh
Hashonoh 29b
2Bamidhbor
29:1
3Wayyiqro`
23:24
4Yôréh
Dé´oh 582:7