ב״ה
Les
Lois du Yihoudh
Dans
le Talmoudh – Deuxième Partie
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article peut être téléchargé ici.
Poursuivons
notre passage en revue des références talmudiques au concept de
Yihoudh.
- Qiddoushin 82a
Après
la Mishnoh de Qiddoushin 80b et les commentaires qui en ont
été faits par la Gamoro` jusqu'à la la page 81b, une
nouvelle Mishnoh est rapportée à la page 82a, qui déclare :
Un
homme non marié ne doit pas enseigner dans des écoles primaires
et une femme ne doit pas enseigner dans des écoles primaires.
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לא
ילמד אדם רווק סופרים ולא תלמד אשה
סופרים
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On
parle ici des סוֹפְרִים
« Sôfrim »,
qui sont des écoles pour jeunes enfants où on leur apprend à lire
la Langue Sainte, ainsi qu'à réciter la Tôroh. Et pourquoi cela
est-il interdit ? La Gamoro` répond :
Quelle
est la raison ? Devons-nous dire que c'est à cause des
enfants ?1
N'a-t-il pas été enseigné « Ils ont dit à Rébbi
Yahoudhoh : ''Les Israélites ne sont suspectés ni de
pédérastie, ni de zoophilie !'' » ? Plutôt,
un [homme] non marié [en a l'interdiction] à cause des mères
des enfants, et une femme à cause des pères des enfants.
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מאי
טעמא אילימא משום ינוקי והתניא אמרו לו
לרבי יהודה לא נחשדו ישראל על משכב זכור
ולא על הבהמה אלא רווק משום אמהתא דינוקי
אשה משום אבהתא דינוקי
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La
Gamoro` se demande pourquoi la Mishnoh interdit à un homme non marié
d'être enseignant dans une école primaire. Est-ce parce qu'on le
soupçonne de pouvoir violer les enfants pour se satisfaire
sexuellement ? Pas du tout ! Il est de coutume pour les
parents de déposer leurs jeunes enfants à l'école et d'aller les
reprendre. Par conséquent, un enseignant célibataire sera
constamment en contact avec les mères des enfants à qui il
enseigne, et une enseignante avec les pères de ces élèves.
Il
convient de signaler une chose importante : la Gamoro` signale
que les Israélites ne sont pas soupçonnés de pédérastie
(relations entre un homme et un jeune garçon), ni de zoophilie
(relation entre un homme et un animal). Ces choses étaient très
rares parmi les Israélites. Malheureusement, les temps ont beaucoup
changé depuis l'époque du Talmoudh sur ce point. Dans notre
génération, les cas d'abus sexuels sur de jeunes garçons par des
enseignants ou rabbins, principalement Harédhim il faut le
dire, atteignent des niveaux vertigineux ! Cela fait des
décennies que nous sommes confrontés à des centaines de cas chaque
année, principalement dans des écoles Harédhim, où
l'opacité de ces communautés favorise ce genre de pratiques
dégoûtantes et abjectes. (Et lorsqu'on parle de centaines de cas,
c'est uniquement les cas qui ont été dénoncés, évidemment. Ce
n'est que la partie visible de l'iceberg. Il convient de signaler que
les cas d'abus sexuels de jeunes filles par des enseignants sont plus
rares, pour la simple raison que le système éducatif juif n'est pas
mixte, et les filles sont donc moins souvent en contact avec des
enseignants hommes. Néanmoins, même les cas d'abus sexuels de
jeunes filles par leurs enseignantes femmes se produisent
fréquemment.) De même concernant l'homosexualité, qui non
seulement est de plus en plus acceptée dans les communautés juives,
mais qui se répand également comme la peste ! Qu'HaShem ית׳
nous
préserve des pervers ! Nos Sages auraient honte s'ils vivaient
à notre époque ! Déjà à son époque, à cause des cas de
plus en plus fréquents d'homosexualité, Rabbi Yôséf Qa`rô ז״ל
recommanda
d'appliquer les lois de Yihoudh même entre deux hommes afin
d'éviter toute possibilité de rapports homosexuels. Le Ramba''m ז״ל
recommanda
la même chose en son temps (non pas parce que l'homosexualité était
courante à son époque, mais par mesure préventive et parce que de
nombreux Sages du Talmoudh évitaient aussi d'être isolés avec un
homme), comme nous le verrons dans la troisième partie, Dieu
voulant. Tout cela pour dire que les parents qui sont soucieux du
bien-être de leurs enfants doivent faire très attention aux
personnes auxquelles ils confient leurs enfants. Notons d'ailleurs
que la quasi-totalité des pédophiles et hommes déviants dans les
communautés Harédhim sont des hommes mariés.
Le
Talmoudh poursuit sur la même page en rapportant une autre Mishnoh
toujours liée au concept du Yihoudh :
Celui
dont les activités professionnelles se fait avec les femmes ne
doit pas s'isoler avec les femmes. Et un homme ne doit pas
apprendre à son fils un métier de femmes.
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כל
שעסקיו עם הנשים לא יתיחד עם הנשים ולא
ילמד אדם את בנו אומנות הנשים
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La
Mishnoh nous introduit à un nouveau concept relatif aux lois du
Yihoudh, à savoir, la notion de עַסָקָה
עִם הַנָּשִׁים « ´asoqoh
´im Hannoshim » (occupation avec des femmes). Bien que la
Mishnoh n'ait interdit à un homme que d'être seul avec deux femmes
(voir dans la première partie), celui qui a une activité
professionnelle qui l'amène à être en contacts constants avec les
femmes a l'interdiction de s'isoler avec même plus que deux femmes.
La raison est qu'étant donné qu'il les fréquente régulièrement
et qu'elles ont développé une amitié avec lui, elles auront
tendance à le couvrir et s'abstiendront de rapporter à d'autres ses
écarts.
De
même, on ne doit pas permettre à son fils d'exercer une profession
de femmes, car cela l'amènera à être en contacts constants avec
des femmes.
- Sanhédhrin 21a-b
Sur
ces deux pages, beaucoup trop longues que pour être traduites ici,
la Gamoro` parle du cas tragique de Tomor (une fille de Dowidh
Hammalakh ע״ה)
qui fut violée par `amnôn. On peut lire cette histoire dans 2
Shamou`él Chapitre 13. La Gamoro` se pose évidemment une
question toute naturelle : comment se fait-il que Tomor ait pu
rester seule avec `amnôn si le Yihoudh est interdit au niveau
biblique ? La réponse est assez simple : au niveau
biblique ne fut interdit que le Yihoudh avec une femme mariée.
Mais après l'incident ayant eu lieu entre `amnôn et Tomor, Dowidh
Hammalakh et son Béth Din firent passer un décret rabbinique
interdisant dorénavant le Yihoudh même avec une femme non
mariée.
- ´avôdhoh Zoroh 36b
La
Gamoro` traite sur cette page de l'interdiction des relations entre
un homme Israélite et une femme idolâtre. Elle rapporte que les
disciples de Shamma`y ז״ל
et
Hillél ז״ל
se
réunirent et décrétèrent que le Yihoudh entre un homme
Israélite et une femme idolâtre est interdit.
La
Gamoro` pose alors une question évidente : si Dowidh Hammalakh
et son Béth Din avaient déjà émis un décret interdisant le
Yihoudh entre un homme et une femme, qu'elle soit mariée ou pas,
pourquoi les disciples de Shamma`y et ceux d'Hillél durent interdire
le Yihoudh avec une idolâtre ? La réponse est simple :
le décret rabbinique du Béth Din de Dowidh Hammalakh ne concernait
qu'une Israélite, mais le Yihoudh avec une femme non
Israélite ne fut jamais explicitement interdit. Puisque les
relations avec les idolâtres devenaient de plus en plus fréquentes,
les disciples de Shamma`y et ceux d'Hillél émirent un décret
rabbinique interdisant explicitement le Yihoudh avec une
idolâtre.
Ce
qui ressort clairement de tous les passages talmudiques rapportés
dans ces deux premières parties est que la Tôroh n'a interdit le
Yihoudh qu'avec une ´arwoh. Plus tard, du temps de Dowidh
Hammalakh, l'interdiction du Yihoudh fut étendue pour inclure
le Yihoudh avec une femme non mariée. Et encore plus tard, du
temps de Béth Shamma`y et Béth Hillél, l'interdiction fut à
nouveau étendue pour y inclure cette fois le Yihoudh avec une
femme non Israélite. Ainsi, l'interdiction du Yihoudh a connu
une évolution historique qui, aujourd'hui, nous interdit de nous
isoler avec quelque femme que ce soit, qu'elle soit mariée ou pas,
Juive ou non Juive.
Ce
qui est également clair de toutes les sources que nous avons
rapportées dans ces deux premières parties consacrées aux lois du
Yihoudh est qu'il existe un certain nombre d'exceptions à
l'interdiction du Yihoudh (Ba´aloh Ba´ir, lorsque l’homme
est isolé avec une femme mais son épouse est également présente,
lorsque l'homme est isolé avec deux femmes qui sont « rivales »,
Pathah Pothouah Lirshouth Horabbim, etc.).
Nous
avons également vu que certaines personnes nécessitent une
attention plus grande que d'autres concernant les interdictions du
Yihoudh, comme par exemple lorsqu'une femme se retrouve en
présence d'hommes immoraux, lorsqu'un homme a une occupation
professionnelle qui l'amène à constamment être en contact avec des
femmes, ou encore lorsqu'il existe une proximité très forte entre
un homme et une femme au point que leur relation ressemble à du
flirt ou de la drague (Libbô Gas Boh).
Par
conséquent, lorsqu'on étudie les lois relatives au Yihoudh,
on doit garder dans un coin de son esprit toutes ces notions vues
dans ces deux parties, car toute situation d'isolement n'est pas
nécessairement problématique et, de l'autre côté, certains cas
sont plus problématiques que d'autres. Voilà pourquoi ces lois
doivent être étudiées avec sérieux, sérénité, et objectivité,
sans être ni laxiste, ni extrémiste !
Il
convient de signaler que contrairement à ce qu'on pense
généralement, les interdictions du Yihoudh n'ont pas été
données à cause de la faiblesse et des pulsions sexuelles des
hommes (après tout, les hommes doivent savoir se contrôler. On ne
peut pas toujours incriminer les femmes lorsqu'un homme fait
n'importe quoi, ni tout mettre sur le dos des « pulsions ».
Un pervers est un pervers, même si la femme est couverte de la tête
aux orteils il trouvera toujours une raison de les agresser), mais
avant tout pour protéger la femme et empêcher qu'elle ne soit
abusée, violée ou se sente contrainte de céder aux avances d'un
homme, car les femmes sont fragiles (cela ne plaira pas aux
féministes, mais tant pis). Et comme pour toute personne fragile
(les orphelins, les pauvres, les veuves, les femmes capturées au
combat, les étrangers et les convertis), elle se doit d'être
protégée par la loi. C'est avant tout pour le bien de la femme que
l'interdiction du Yihoudh a été donnée, et nous verrons
dans un futur article que c'est précisément ce qui est rapporté
dans le Talmoudh. La Tôroh et la Halokhoh reconnaissent les
particularités des hommes et des femmes, et en fonction de cela,
elles donnent des règles et lois qui reflètent clairement ces
particularités tout en protégeant le plus efficacement possible les
éléments faibles. Ce sont d'ailleurs dans les sociétés non dotées
de lois et règles servant à limiter les interactions entre hommes
et femmes, et qui ne reconnaissent pas les particularités et modes
de fonctionnement des hommes et des femmes, mais les traitent comme
si un homme est comme une femme et une femme comme un homme, que les
femmes sont les plus vulnérables et exposées à diverses formes
d'abus.
Les
Occidentaux pensent avoir aidé les femmes en leur accordant
d'innombrables « droits », en leur ouvrant grand l'accès
à l'espace public, en leur donnant accès à des métiers d'hommes,
en militant pour l'égalité hommes-femmes, en rendant les écoles
mixtes, en effaçant chaque fois un peu plus les différences
hommes-femmes (regardez d'ailleurs la théorie du genre), etc., mais
ils ont, au contraire, enfoncé et exposé davantage les femmes à
toutes les sortes d'abus. Une bonne société n'est pas une société
ouverte dans laquelle les femmes peuvent faire tout comme les hommes
et être traité en tous points comme des hommes, mais une société
dans laquelle chacun reconnaît sa place, son rôle et ses
particularités. À force de mélanger tout le monde, de faire croire
qu'une femme est comme un homme, et qu'une femme peut occuper le même
espace qu'un homme, la société occidentale n'a fait qu'aggraver la
débauche, les viols, la chosification de la femme et bien d'autres
maux encore.
1En
d'autres mots, est-ce parce qu'on craint qu'un homme célibataire en
arrivera à violer les enfants qu'on lui interdit d'être enseignant
dans une école primaire ?