ב״ה
Un
ange dans le ventre ?
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La
Gamoro` rapporte une `aggodhoh (ou un Midhrosh) selon quoi durant les
neuf mois qu'il passe dans le ventre de sa mère un fœtus se fait
enseigner l'intégralité de la Tôroh, et dès l'instant qu'il sort
du ventre de sa mère lors de l'accouchement un ange s'approche, le
frappe sur la bouche et lui fait oublier toute la Tôroh dans son
intégralité.1
Si nous avons qu'il ne faut pas prendre les `aggodhôth de nos Sages
au sens littéral, comment devons-nous comprendre cette `aggodhoh de
la Gamoro` ?
Cette
`aggodhoh signifie que certaines connaissances sont innées, comme si
elles avaient été enseignées depuis le ventre maternel. Prenons
comme exemple la notion d'égalité. Nous reconnaissons deux choses
qui ne sont pas égales, pas parce que cela nous a été enseigné,
mais parce que nos esprits ont déjà été « fabriqués »
avec cette notion d'égalité à l'intérieur, depuis le ventre
maternel. Cela explique pourquoi un enfant est effrayé face à un
visage qui ne lui est pas familier. Il « connaît » les
traits de ses vrais parents lorsqu'il « compare » ce
qu'il voit par rapport à ce qu'il a déjà dans sa mémoire. Mais
cette prise de conscience que tous les visages ne sont pas « égaux »
ne s'apprend pas ; c'est inné. De même en est-il de sa
« comparaison ». L'enfant compare automatiquement,
puisque c'est la fonction de l'esprit, chose qui ne s'apprend pas.
Les
êtres humains possèdent un esprit, qui est formé depuis la
conception, et qui inclut certaines « fonctions » par
conception telles que la comparaison et l'assimilation
d'informations. Ces fonctions ne s'apprennent pas plus tard, mais
font partie de l'esprit, comme si nous les avions apprises depuis le
ventre maternel.
Quant
au concept d' « oubli » en naissant dans ce monde, cela
signifie tout simplement que l'enfant n'est pas du tout capable, prêt
et préparé à utiliser toutes les données de l'esprit, comme s'il
les avait « oubliées ». Enfin, le terme « ange » est utilisé pour se référer aux lois naturelles de Dieu. Rien
de plus !
1Niddoh
30b