ב״ה
Qu'est-ce
qu'exactement l’idolâtrie ?
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En
des termes très simples, c'est se rapporter à Dieu par des méthodes
étrangères aux modes d'adoration prescrits par Dieu. Le besoin
psychologique que les actes d’idolâtrie aspirent à satisfaire est
primitif : le besoin d'une figure parentale autoritaire.
Expliquons
davantage : lorsque quelqu'un est un enfant en bas âge, il voit
ses parents comme des espèces de « supers » êtres. Au
fur et à mesure que les parents nourrissent, supportent, prennent
soient et éduquent l'enfant, ce dernier développe un attachement et
un besoin très fort pour une telle relation. Pour illustrer à quel
point ce besoin pour un tel attachement est puissant, il suffit de
regarder le regard effrayé d'un enfant perdu. La peur d'avoir
« perdu » le parent est terrible et très profonde.
Mais
que se passe-t-il lorsqu'un enfant se développe en adulte ?
Qu'arrive-t-il à ce besoin ? Une des deux choses suivantes
peuvent se produire :
- la réponse appropriée est que cet adulte mature abandonnera sa perspective selon laquelle ses parents sont des êtres plus capables que lui. Il adopte à présent une conception plus mature des parents, ou
- cet être physiquement adulte n'abandonnera pas sa surestimation de la supériorité des parents. Il n'acceptera pas que ses parents soient comme lui : humains, limités et fragiles. Ce qui va alors se produire est que ce conflit entre la réalisation des lacunes de ses parents et son désir intense pour une guidée psychologique, produira des projections d'autorité sur d'autres objets ou êtres. Il cherchera des remplaçants à ses parents. C'est là, en résumé, la cause de toutes les formes d’idolâtrie. À travers l'histoire, nous voyons que des gens ont adoré des étoiles, des animaux, des totems, et d'autres objets ne méritant aucune exaltation de la sorte. Néanmoins, ces objets jouissaient d'une grande estime aux yeux de ceux qui en avaient besoin, pour la raison susmentionnée.
Parmi
les nombreuses expressions d’idolâtrie, la Tôroh inclut les
enchanteurs, les diseurs de bonne aventure, et d'autres conseillers.
La Tôroh catégorise toutes ces projections comme des faussetés et
de l’idolâtrie. L’idolâtrie va à l'encontre de la réalité,
et l'un des péchés les plus nuisibles que l'on puisse commettre,
puisqu'elle amène à compromettre la connaissance la plus pure que
l'on puisse atteindre, c'est-à-dire, qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et
qu'aucun objet ou force de la nature ne doit être élevé jusqu'à
la déification.
Lorsque
quelqu'un croit qu'il existe des forces en-dehors de Dieu, c'est
l'entièreté de sa conception de Dieu qui est corrompue. Dieu, par
définition, doit être l'Existence Singulière et la Cause Unique de
la Création, et au contrôle des lois et de la matière. Présumer
que cela n'est pas vrai, ou même ajouter des dieux supplémentaires
à Dieu, est un déni total de la nature unique de Dieu.
De
ce fait, l’idolâtrie (qui est la projection de puissances sur
autre chose que Dieu) finit non seulement par être une fausseté
vis-à-vis de l'objet sur lequel s'est opérée la projection, mais
également le pire péché, car c'est l'abandon de la vraie idée de
Dieu. Ajoutons que l'erreur commise dans le fait de projeter des
puissances sur des objets physiques est une contradiction en
elle-même : si nous soutenons que les objets physiques sont des
entités créées, cela signifie qu'ils n'ont aucun pouvoir
d'eux-mêmes, puisqu'ils furent amenés à l'existence par quelque
chose d'autre qu'eux. Affirmer donc que ces mêmes objets créés
peuvent contrôler quoi que ce soit, est une contradiction, et c'est
le meilleur argument pour réfuter toutes les puissances supposées.