ב״ה
Les
lois Noahides d'après le Ramba''m
Troisième
Partie
Cet
article peut être téléchargé ici.
Voir
ici
pour (re)lire la première partie.
Voir
ici
pour (re)lire la deuxième partie.
Comme
cela a été dit en introduction de la première partie, les lois
relatives aux Bané Nôah sont énoncées par le Ramba''m ז״ל
dans
son Mishnéh Tôroh aux chapitres 8 à 10 des Hilkôth Malokhim
Oumilhomôth. Nous allons poursuivre l'analyse du chapitre 9
que nous avions commencé dans la deuxième
partie. Dans cette partie-ci, nous parlerons des
commandements noahides relatifs aux relations sexuelles
illicites, le vol et les jugements. Nous avions déjà traité du
commandement noahide relatif à la consommation d'un membre ou
de la chair arrachée d'un animal encore en vie dans l'article
intitulé « Les
lois alimentaires et les Noahides ». Par conséquent,
nous n'y reviendrons pas ici.
- Chapitre 9
- L'interdiction des relations sexuelles illicites
7.
Six relations sexuelles sont
interdites aux Bané Nôah :
la mère, l'épouse du père, l'épouse d'un homme, sa sœur du
côté maternel, quelqu'un de sexe masculin, et un animal, car il
est dit1 :
« C'est pourquoi, un homme abandonnera son
père », il s'agit
de l'épouse de son père ; « et sa
mère », ce qui se
comprend tel quel ; « et doit s'attacher à
son épouse »,
et non l'épouse de son prochain ; « et
doit s'attacher à son épouse »,
et non à quelque de sexe masculin ; « et
ils deviendront une seule chair »,
ce qui exclut un animal domestique, un animal sauvage et une
volaille, car lui et eux ne peuvent être « une
seule chair ».
Et il est dit2 :
« Elle est ma sœur, la fille de mon père,
cependant pas la fille de ma mère, et elle est devenue mon
épouse ».
|
ז שֵׁשׁ
עֲרָיוֹת אֲסוּרוֹת עַל בְּנֵי
נוֹחַ--הָאֵם,
וְאֵשֶׁת
הָאָב,
וְאֵשֶׁת
אִישׁ,
וַאֲחוֹתוֹ
מֵאִמּוֹ,
וְזָכוּר,
וּבְהֵמָה:
שֶׁנֶּאֱמָר
"עַל-כֵּן,
יַעֲזָב-אִישׁ,
אֶת-אָבִיו",
זוֹ
אֵשֶׁת אָבִיו;
"וְאֶת-אִמּוֹ",
כְּמַשְׁמָעָהּ;
"וְדָבַק
בְּאִשְׁתּוֹ",
וְלֹא
בְּאֵשֶׁת חֲבֵרוֹ;
"וְדָבַק
בְּאִשְׁתּוֹ",
לֹא
בְּזָכוּר;
"וְהָיוּ
לְבָשָׂר אֶחָד",
לְהוֹצִיא
בְּהֵמָה חַיָּה וָעוֹף שְׁאֵין הוּא
וְהֶם בָּשָׂר אֶחָד;
וְנֶאֱמָר:
אֲחֹתִי
בַת-אָבִי
הִיא--אַךְ,
לֹא
בַת-אִמִּי;
וַתְּהִי-לִי,
לְאִשָּׁה
|
quelqu'un
de sexe masculin : On
parle d'une relation homosexuelle, un homme avec un homme.
car
il est dit : « C'est pourquoi, un homme abandonnera
son père », il s'agit de l'épouse de son père ;
« et sa mère », ce qui se comprend tel quel ;
« et doit s'attacher à son épouse », et non
l'épouse de son prochain ; « et doit s'attacher à
son épouse », et non à quelque de sexe masculin ;
« et ils deviendront une seule chair », ce qui
exclut un animal domestique, un animal sauvage et une volaille,
car lui et eux ne peuvent être « une seule chair » :
En d'autres mots, du verset même de Baré`shith 2:24, qui fut
révélé avant le don de la Tôroh et s'applique donc aux
Noahides,
nous pouvons déduire qu'un Noahide
a l'interdiction d'avoir des rapports avec sa mère, l'épouse de
son père (sa belle-mère), une femme appartenant déjà à un
autre homme, une personne du même sexe ou un animal de quelque
sorte que ce soit.
Et
il est dit : « Elle
est ma sœur, la fille de mon père, cependant pas la fille de ma
mère, et elle est devenue mon épouse » :
En d'autres mots, de ce verset, qui fut révélé avant le don de
la Tôroh et concerne donc les Noahides
(il convient d'effectivement rappeler que `avrohom `ovinou n'était
pas Israélite en tant que tel, mais Noahide,
puisque la communauté israélite ne vit le jour que le jour où
nous nous sommes tenus au Mont Sinaï pour recevoir la Tôroh
ainsi qu'il est écrit3 :
וְלָקַחְתִּי
אֶתְכֶם לִי לְעָם,
וְהָיִיתִי
לָכֶם לֵאלֹהִים;
וִידַעְתֶּם,
כִּי
אֲנִי יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם,
הַמּוֹצִיא
אֶתְכֶם,
מִתַּחַת
סִבְלוֹת מִצְרָיִם
« Je
vous adopterai pour peuple, je deviendrai votre Dieu; et vous
reconnaîtrez que moi, `adhônoy, Je suis votre Dieu, Moi qui vous
aurai soustraits aux tribulations de l'Égypte »),
nous
voyons qu'un Noahide
n'a seulement que l'interdiction d'épouser sa sœur maternelle
mais pas sa sœur paternelle.
|
8.
Un Noahide
est coupable [s'il a eu des relations avec la femme] séduite par
son père ou violée par son père ; voici, elle est sa mère
en tous les cas. Et il est coupable pour [une relation avec]
l'épouse de son père, même [si la relation a eu lieu] après le
décès de son père. Il est coupable pour [une relation avec]
quelqu'un de sexe masculin, qu'il soit mineur ou majeur, ainsi que
pour [une relation avec] un animal, qu'il soit petit ou grand.
Seul lui peut être exécuté, mais on n'exécute pas l'animal,
car on s'est vu ordonner de n'exécuter l'animal que [dans le cas
d']un Israélite.
|
ח בֶּן
נוֹחַ חַיָּב עַל מְפֻתַּת אָבִיו,
וַאֲנוּסַת
אָבִיו--הֲרֵי
הִיא אִמּוֹ מִכָּל מָקוֹם.
וְחַיָּב
עַל אֵשֶׁת אָבִיו,
אַפִלּוּ
לְאַחַר מִיתַת אָבִיו.
וְחַיָּב
עַל הַזָּכוּר,
בֵּין
קָטָן בֵּין גָּדוֹל;
וְעַל
הַבְּהֵמָה,
בֵּין
קְטַנָּה בֵּין גְּדוֹלָה.
וְהוּא
נֶהְרָג לְבַדּוֹ,
וְאֵין
הוֹרְגִין אֶת הַבְּהֵמָה--שֶׁלֹּא
נִצְטַוּוּ בַּהֲרִיגַת בְּהֵמָה,
אֵלָא
יִשְׂרָאֵל
|
Un
Noahide est coupable [s'il a eu des relations avec la
femme] séduite par son père ou violée par son père ;
voici, elle est sa mère en tous les cas :
On parle ici du cas d'un Noahide
né d'un viol ou de la relation entre son père et une femme
séduite (une femme avec laquelle son père n'était pas marié),
et qui, parce qu'il s'estime être un fils illégitime, ne
considère pas sa mère comme sa mère. Ainsi, bien qu'il puisse
ne pas la considérer comme sa mère, elle l'est bel et bien et il
lui est interdit d'avoir des relations intimes avec elle.
Seul
lui peut être exécuté, mais on n'exécute pas l'animal, car on
s'est vu ordonner de n'exécuter l'animal que [dans le cas d']un
Israélite : Ce qui est
donc une différence entre les lois noahides
et les lois israélites.
|
9.
Un Noahide
n'est pas coupable pour [des relations avec] l'épouse de son
prochain, à moins qu'il ait couché avec elle de la façon
ordinaire après qu'elle ait couché [au moins une fois] avec son
mari. Mais [s'il a eu une relation avec] une fiancée ou [une
femme] qui est passée à la Houppoh,
mais qui n'a pas encore été possédée [par son mari], il n'est
pas coupable pour cela, car il est dit4 :
« et elle est la possession du mari ».
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ט אֵין
בֶּן נוֹחַ חַיָּב עַל אֵשֶׁת חֲבֵרוֹ,
עַד
שֶׁיָּבוֹא עָלֶיהָ כְּדַרְכָּהּ אַחַר
שֶׁנִּבְעֲלָה לְבַעְלָהּ.
אֲבָל
מְאֹרָסָה,
אוֹ
שֶׁנִּכְנְסָה לַחֻפָּה וַעֲדַיִן לֹא
נִבְעֲלָה--אֵין
חַיָּבִין עָלֶיהָ,
שֶׁנֶּאֱמָר:
וְהִיא,
בְּעֻלַת
בָּעַל
|
Un
Noahide n'est pas coupable pour [des relations avec]
l'épouse de son prochain, à moins qu'il ait couché avec elle de
la façon ordinaire :
Cette expression désigne une relation sexuelle avec pénétration
vaginale du pénis. En d'autres mots, un Noahide
ne peut pas être exécuté pour une relation anale avec la femme
de son prochain, mais uniquement si la relation avec cette femme
mariée a été vaginale.
Mais
[s'il a eu une relation avec] une fiancée ou [une femme] qui est
passée à la Houppoh :
C'est-à-dire qu'elle s'est isolée avec son mari après le
mariage.
mais
qui n'a pas encore été possédée [par son mari] :
C'est-à-dire que bien qu'elle et son mari se soient isolés pour
consommer leur union après le mariage, son mari, pour une raison
ou une autre, n'a pas eu de rapport sexuel avec elle durant cet
isolement.
Pour
de plus amples informations sur le terme חֻפָּה
« Houppoh »
voir l'article intitulé « Qu'est-ce
qu'une Houppoh ? ».
il
n'est pas coupable pour cela, car il est dit : « et
elle est la possession du mari » :
De ce verset, qui précède le don de la Tôroh et s'applique donc
aux Noahides,
nous voyons que Dieu n'était prêt à tuer `avimalakh que parce
que Soroh `imménou ע״ה
avait
déjà été possédée par `avrohom `ovinou ע״ה.
Si cela n'avait pas été le cas, Dieu n'aurait jamais songé à
tuer `avimalakh. Ainsi, un Noahide
n'est passible de la mort que pour une relation avec une femme
fiancée ou mariée ayant déjà eu des relations avec son mari.
|
10.
Dans quel cas les paroles
susmentionnées [s'appliquent-elles] ? Dans le cas d'un
Noahide
[ayant eu une relation avec] une Noahide.
Mais un Gôy qui a couché avec une Israélite, que ce soit de
façon ordinaire ou d'une façon pas ordinaire, il est coupable.
Et s'il s'agissait d'une jeune femme fiancée, on peut le lapider
pour cela, conformément aux lois israélites. S'il a couché avec
elle après qu'elle soit passée à la Houppoh
mais n'a pas été [encore] possédée, celui-là peut être
[exécuté] par strangulation conformément aux lois israélites.
Mais s'il a couché avec l'épouse d'un Israélite après qu'elle
eut été possédée [au moins une fois par son mari], c'est
semblable au cas de quelqu'un qui a couché avec l'épouse d'un
Gôy, son prochain, et on peut l'exécuter par décapitation.
|
י בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
בְּבֶן
נוֹחַ שֶׁבָּא עַל בַּת נוֹחַ.
אֲבָל
גּוֹי שֶׁבָּא עַל הַיִּשְׂרְאֵלִית,
בֵּין
כְּדַרְכָּהּ בֵּין שֶׁלֹּא
כְּדַרְכָּהּ--חַיָּב.
וְאִם
הָיְתָה נַעֲרָה מְאֹרָסָה--נִסְקָל
עָלֶיהָ,
כְּדִינֵי
יִשְׂרָאֵל;
בָּא
עָלֶיהָ אַחַר שֶׁנִּכְנְסָה לַחֻפָּה,
וְלֹא
נִבְעֲלָה--הֲרֵי
זֶה בְּחָנֵק,
כְּדִינֵי
יִשְׂרָאֵל.
אֲבָל
אִם בָּא עַל אֵשֶׁת יִשְׂרָאֵל אַחַר
שֶׁנִּבְעֲלָה--הֲרֵי
זֶה כְּמִי שֶׁבָּא עַל אֵשֶׁת גּוֹי
חֲבֵרוֹ,
וְיֵהָרֵג
בְּסַיִף
|
Dans
quel cas les paroles susmentionnées [s'appliquent-elles] :
C'est-à-dire, dans quel cas un Noahide
n'est-il pas exécuté pour une relation avec une femme fiancée
ou mariée n'ayant pas encore eu des relations avec son mari ?
Mais
un Gôy qui a couché avec une Israélite, que ce soit de façon
ordinaire ou d'une façon pas ordinaire :
L'expression שֶׁלֹּא
כְּדַרְכָּהּ
« de
façon pas ordinaire »
désigne toute forme de relation sexuelle autre qu'une pénétration
vaginale du pénis.
|
11.
Un Noahide
qui a réservé une servante à son esclave, [s'il a eu des
relations avec elle], on peut exécuter celui-ci pour cela, parce
que c'est l'épouse de son prochain. Mais il n'est pas coupable
pour cela, jusqu'à ce que l'affaire soit publique et que les gens
disent d'elle « Celle-ci
appartient à l'esclave untel ».
Et à partir de quand redevient-elle permise ? Dès qu'il l'a
séparée de son esclave et qu'elle a découvert sa tête sur la
place du marché.
|
יא בֶּן
נוֹחַ שֶׁיֵּחַד שִׁפְחָה לְעַבְדוֹ--הֲרֵי
זֶה נֶהְרָג עָלֶיהָ,
מִשּׁוֹם
אֵשֶׁת חֲבֵרוֹ.
וְאֵינוּ
חַיָּב עָלֶיהָ,
עַד
שֶׁיִּפְשֹׁט הַדָּבָר וְיֹאמְרוּ
לָהּ הָעָם,
זוֹ
רִבְיַת עֶבֶד פְּלוֹנִי.
וּמֵאֵימָתַי
תַּחְזֹר לְהֶתֵּרָהּ--מִשֶּׁיַּפְרִישֶׁנָּה
מֵעַבְדּוֹ,
וְיִפָּרַע
רֹאשָׁהּ בַּשּׁוּק
|
Un
Noahide qui a réservé une servante à son esclave, [s'il
a eu des relations avec elle], on peut exécuter celui-ci pour
cela, parce que c'est l'épouse de son prochain. Mais il n'est pas
coupable pour cela, jusqu'à ce que l'affaire soit publique et que
les gens disent d'elle « Celle-ci appartient à l'esclave
untel » :
C'est-à-dire que non seulement la relation qu'il a eu avec la
femme de son esclave doit être de notoriété publique mais il
faut aussi que les gens ayant entendu parler de l'affaire sache de
qui elle était l'épouse.
Et
à partir de quand redevient-elle permise :
C'est-à-dire, après avoir eu une première relation avec
l'épouse de son esclave, quand pourrait-il à nouveau avoir des
relations avec elle ?
Dès
qu'il l'a séparée de son esclave et qu'elle a découvert sa tête
sur la place du marché :
Puisque découvrir sa tête en public fait normalement partie des
transgressions pour lesquelles un divorce peut être prononcé.
|
12.
Et à partir de quand
l'épouse de son prochain est-elle considérée comme l'une de nos
divorcées ? Dès qu'il l'a fait sortir de sa maison et l'a
envoyé de son côté ou lorsqu'elle se retire de son autorité et
s'en va d'elle-même, car il n'y a pas pour elle de divorce écrit.
Et l'affaire ne dépend pas uniquement de lui. Plutôt, chaque
fois qu'il ou elle désire se séparer de l'autre, ils sont
séparés.
|
יב וּמֵאֵימָתַי
תִּהְיֶה אֵשֶׁת חֲבֵרוֹ כִּגְרוּשָׁה
שֶׁלָּנוּ--מִשֶּׁיּוֹצִיאָהּ
מִבֵּיתוֹ וִישַׁלְּחֶנָּה לְעַצְמָהּ,
אוֹ
מִשֶּׁתֵּצֵא הִיא מִתַּחַת רְשׁוּתוֹ
וְתֵלֵךְ לָהּ:
שְׁאֵין
לָהּ גֵּרוּשִׁין בִּכְתָב;
וְאֵין
הַדָּבָר תָּלוּי בּוֹ בִּלְבָד,
אֵלָא
כָּל זְמָן שֶׁיִּרְצֶה הוּא אוֹ הִיא
לִפְרֹשׁ זֶה מִזֶּה--פּוֹרְשִׁין
|
Et
à partir de quand l'épouse de son prochain est-elle considérée
comme l'une de nos divorcées ? Dès qu'il l'a fait sortir de
sa maison et l'a envoyé de son côté ou lorsqu'elle se retire de
son autorité et s'en va d'elle-même, car il n'y a pas pour elle
de divorce écrit : En
d'autres mots, contrairement aux Israélites, les Noahides
n'ont pas l'obligation d'avoir un document écrit attestant qu'ils
sont divorcés. Dès lors que l'homme renvoie sa femme ou que sa
femme s'en va d'elle-même du domicile conjugal pour mener sa vie
de son côté ils sont considérés divorcés d'après les lois
noahides.
Et
l'affaire ne dépend pas uniquement de lui. Plutôt, chaque fois
qu'il ou elle désire se séparer de l'autre, ils sont séparés :
Contrairement aux Israélites, où tant que la femme n'a pas de
document de divorce et tant qu'il n'y a pas de consentement mutuel
pour divorcer, elle n'est pas considérée comme étant séparée
de son mari quand bien même ils ne vivraient plus sous le même
toit.
Ce
sont donc des cas où les lois noahides
sont plus indulgentes que les lois israélites.
|
- L'interdiction du vol
13.
Un Noahide
est coupable de vol, qu'il ait volé un Gôy ou un Israélite, et
cela s'applique qu'il soit un brigand ou un voleur d'argent ou un
kidnappeur ou qu'il retienne le salaire d'un employé et tout cas
semblable, même un ouvrier qui mange à un moment où il ne
travaille pas. Dans tous ces cas, il est coupable ; celui-là
est inclus dans la catégorie des voleurs, ce qui n'est pas le cas
pour un Israélite. Il est également coupable pour [le vol] d'un
bien valant moins d'une Paroutoh. Si un Noahide
a volé un bien valant moins d'une Paroutoh et qu'un autre
[Noahide]
arrive et le lui vole, les deux peuvent être exécutés pour
cela.
|
יג בֶּן
נוֹחַ חַיָּב עַל הַגָּזֵל,
בֵּין
שֶׁגָּזַל גּוֹי בֵּין שֶׁגָּזַל
יִשְׂרָאֵל.
וְאֶחָד
הַגּוֹזֵל,
אוֹ
הַגּוֹנֵב מָמוֹן,
אוֹ
גּוֹנֵב נֶפֶשׁ,
אוֹ
הַכּוֹבֵשׁ שְׂכַר שָׂכִיר וְכַיּוֹצֶא
בּוֹ--אַפִלּוּ
פּוֹעֵל שֶׁאָכַל שֶׁלֹּא בְּשָׁעַת
מְלָאכָה--עַל
הַכֹּל הוּא חַיָּב,
וַהֲרֵי
הוּא בִּכְלַל גַּזְלָן:
מַה
שְׁאֵין כֵּן בְּיִשְׂרָאֵל.
וְכֵן
חַיָּב,
עַל
פָּחוּת מִשּׁוֹוֶה פְּרוּטָה;
וּבֶן
נוֹחַ שֶׁגָּזַל פָּחוּת מִשּׁוֹוֶה
פְּרוּטָה,
וּבָא
אַחֵר וּגְזָלָהּ מִמֶּנּוּ--שְׁנֵיהֶן
נֶהְרָגִין עָלֶיהָ
|
même
un ouvrier qui mange à un moment où il ne travaille pas :
On parle ici d'un ouvrier qui, lorsqu'il travaille chez son
employeur, a le droit de manger des produits de son employeur.
Mais là, alors qu'il n'est pas de service, il va se servir dans
les produits de son employeur. C'est du vol.
Dans
tous ces cas, il est coupable ; celui-là est inclus dans la
catégorie des voleurs, ce qui n'est pas le cas pour un
Israélite :
C'est-à-dire, bien qu'un Noahide
pourrait être exécuté pour un vol, la Tôroh ne prévoit pas de
peine de mort pour un Israélite ayant commis un vol. C'est donc
un cas où les lois noahides sont plus strictes que les lois
israélites.
Il
est également coupable pour [le vol] d'un bien valant moins d'une
Paroutoh : Une somme
d'argent très minime, comme un centime.
Si
un Noahide a volé un bien valant moins d'une Paroutoh et
qu'un autre [Noahide] arrive et le lui vole, les deux
peuvent être exécutés pour cela :
Chaque fois que l'on dit qu'un Noahide
peut être exécuté pour la transgression d'un commandement
noahide,
cela ne veut pas dire que l'exécution est automatique, mais
plutôt que la sanction maximale est la peine de mort.
|
- L'obligation des jugements
17.
Comment se présentent les
commandements relatifs aux jugements ? Ils5
ont l'obligation d'établir des juges et des magistrats dans
chaque ville majeure afin de juger [les affaires qui entrent] dans
ces six Miswôth
et pour mettre en garde les gens, et un Noahide
qui transgresserait l'une de ces sept Miswôth
pourrait être exécuté par décapitation.
|
יז וְכֵיצַד
הֶן מְצֻוִּין עַל הַדִּינִים:
חַיָּבִין
לְהוֹשִׁיב דַּיָּנִין וְשׁוֹפְטִים
בְּכָל פֶּלֶךְ וּפֶלֶךְ לָדוּן בְּשֵׁשׁ
מִצְווֹת אֵלּוּ,
וּלְהַזְהִיר
אֶת הָעָם;
וּבֶן
נוֹחַ שֶׁעָבַר עַל אַחַת מִשֶּׁבַע
מִצְווֹת אֵלּוּ,
יֵהָרֵג
בְּסַיִף
|
et
pour mettre en garde les gens :
Concernant le respect de ces Miswôth
et leur informer sur la manière de les appliquer et les sanctions
auxquelles ils s'exposent en cas de transgression.
et
un Noahide qui transgresserait l'une de ces sept Miswôth
pourrait être exécuté par décapitation :
Il convient d'insister sur le fait que l'on ne parle pas du tout
des tribunaux existant actuellement dans chaque ville majeure,
puisque ces tribunaux ne jugent pas conformément aux lois
noahides
et ne les reconnaissent pas. Par conséquent, il est en fait un
devoir pour les Noahides
de chaque ville de se rassembler et mettre en place leurs propres
tribunaux, avec leurs propres juges et magistrats, et trancher
entre eux les sujets et différents relatifs aux six autres lois
Noahides.
Ce sont eux qui détermineront les peines qu'encourent les
transgresseurs, en sachant que la peine maximale est la
condamnation à mort par décapitation. Les tribunaux Bané Nôah
pourront également travailler avec des Israélites qui les
assisteront et les éclaireront sur tous les commandements qui
sont inclus dans les sept catégories des lois Noahides.
Ainsi, les Noahides
doivent mettre en place des tribunaux ressemblant aux Bathé Dinim
des Israélites.
C'est
le commandement noahide
qui est le plus négligé et qui, à la connaissance, n'a jamais
été appliquée par la moindre communauté noahide
existante.
|
18.
Comment ça ? Quelqu'un
qui a transgressé [l'interdiction de] l’idolâtrie, ou qui a
maudit HaShem, ou qui a versé du sang, ou qui a eu des relations
sexuelles avec l'une des six personnes qui leur sont interdites,
ou qui a volé même un objet d'une valeur inférieure à une
Paroutoh, ou qui a mangé quelque quantité que ce soit d'un
membre [séparé] d'un [animal] vivant ou de la chair [séparée]
d'un [animal] vivant, ou qui a vu quelqu'un transgresser l'une de
ces [interdictions] mais ne le juge pas et ne l'exécute pas,
celui-là peut être exécuté par décapitation.
|
יח כֵּיצַד:
אֶחָד
הָעוֹבֵד עֲבוֹדָה זָרָה,
אוֹ
שֶׁבֵּרַךְ אֶת הַשֵּׁם,
אוֹ
שֶׁשָּׁפַךְ דָּם,
אוֹ
שֶׁבָּעַל אַחַת מִשֵּׁשׁ עֲרָיוֹת
שֶׁלָּהֶם,
אוֹ
שֶׁגָּזַל אַפִלּוּ פָּחוּת מִשּׁוֹוֶה
פְּרוּטָה,
אוֹ
שֶׁאָכַל כָּל שְׁהוּא מֵאֵבֶר מִן
הַחַי אוֹ בָּשָׂר מִן הַחַי,
אוֹ
שֶׁרָאָה אֶחָד שֶׁעָבַר עַל אַחַת
מֵאֵלּוּ וְלֹא דָּנוֹ וַהֲרָגוֹ--הֲרֵי
זֶה יֵהָרֵג בְּסַיִף
|
mais
ne le juge pas et ne l'exécute pas :
S'il fallait l'exécuter.
celui-là
peut être exécuté par décapitation :
Puisqu'en ne jugeant pas un Noahide
transgresseur des lois noahides et en ne l'exécutant pas s'il le
fallait il contrevient lui-même à l'obligation noahide
de juger.
|
19.
C'est en raison de cela que
tous les résidents de Shakham devaient être exécutés, car
Shakham avait kidnappé [Dinoh], et ils l'ont vu, le savaient,
mais ne l'ont pas jugé. Un Noahide
peut être exécuté sur [la base des dires d']un seul témoin et
sur [le verdict d']un seul juge, sans avertissement, et sur les
dires de proches, mais pas sur le témoignage d'une femme. Et une
femme ne peut pas leur servir de juge.
|
יט וּמִפְּנֵי
זֶה נִתְחַיְּבוּ כָּל בַּעֲלֵי שְׁכֶם
הֲרִיגָה--שֶׁהֲרֵי
שְׁכֶם גָּזַל,
וְהֶם
רָאוּ,
וְיָדְעוּ,
וְלֹא
דָּנוּהוּ.
וּבֶן
נוֹחַ נֶהְרָג בְּעֵד אֶחָד,
וּבְדַיָּן
אֶחָד,
בְּלֹא
הַתְרָאָה,
וְעַל
פִּי קְרוֹבִים;
אֲבָל
לֹא בְּעֵדוּת אִשָּׁה,
וְלֹא
תָּדוּן אִשָּׁה לָהֶם
|
C'est
en raison de cela que tous les résidents de Shakham devaient être
exécutés, car Shakham avait kidnappé [Dinoh], et ils l'ont vu,
le savaient, mais ne l'ont pas jugé :
Voir dans la Tôroh, à Baré`shith Chapitre 34.
Un
Noahide peut être exécuté sur [la base des dires d']un
seul témoin et sur [le verdict d']un seul juge, sans
avertissement, et sur les dires de proches :
Alors qu'un Israélite ne peut être exécuté que sur base des
dires d'au moins deux ou trois témoins, sur le verdict d'au moins
vingt-trois juges et doit avoir été averti qu'il risquait la
mort s'il poursuivait l'acte qu'on l'a surpris en train de
commettre. En outre, un Israélite ne peut être exécuté sur
base des dires d'un proche, puisque les proches ne peuvent
témoigner lors d'affaires jugées devant un Béth Din israélite.
C'est
donc un cas où les lois israélites sont plus strictes que les
lois noahides,
de sorte qu'il est plus facile d'exécuter un Noahide
qu'un Israélite.
mais
pas sur le témoignage d'une femme. Et une femme ne peut pas leur
servir de juge :
Exactement comme pour les lois israélites, où une femme ne peut
témoigner devant un Béth Din (sauf pour des cas exceptionnels et
spécifiques) ni servir de juge dans la constitution d'un Béth
Din.
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Ce
sont là les règles générales relatives aux sept lois noahides.
Nous voyons à travers ces trois parties que certaines règles dans
les lois noahides sont plus strictes que dans les lois
israélites alors que d'autres règles dans les lois noahides
sont moins strictes que dans les lois israélites.
1Baré`shith
2:24
2Ibid.,
20:13
3Shamôth
6:7
4Baré`shith
20:3
5Les
Noahides eux-mêmes