ב״ה
Quand
mettre et retirer les Tafillin ?
Première
Partie
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article peut être téléchargé ici.
Le
Ramba''m ז״ל
explique
les moments où l'on peut mettre les Tafillin et où l'on doit les
retirer au Chapitre 4 des Hilkôth Tafillin Oumazouzoh Waséfar Tôroh
dans son Mishnéh Tôroh. Voici ce qu'il rapporte :
10.
Le moment pour mettre les
Tafillin est la journée et non la nuit, car il est dit1 :
« de jours en jours ».
Ce « décret »
(dont parle ce verset) se réfère à la Miswoh
des Tafillin. De même, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim ne
sont pas un temps [pour mettre] les Tafillin, car il est dit2 :
« elles seront pour toi un signe ».
Or, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim sont eux-mêmes un
« signe ». Quand commence la plage horaire pour les
mettre ? Dès l'instant où l'on peut voir son ami à une
distance de quatre `ammôth et le reconnaître, jusqu'à ce que le
soleil se soit couché.
|
י זְמָן
הַנָּחַת תְּפִלִּין בַּיּוֹם,
לֹא
בַּלַּיְלָה:
שֶׁנֶּאֱמָר
"מִיָּמִים,
יָמִימָה"--"חֻקָּה"
זוֹ,
הִיא
מִצְוַת תְּפִלִּין.
וְכֵן
שַׁבָּתוֹת וְיָמִים טוֹבִים,
אֵינָן
זְמָן תְּפִלִּין,
שֶׁנֶּאֱמָר
"וְהָיוּ
לְךָ לְאוֹת",
וְשַׁבָּתוֹת
וְיָמִים טוֹבִים הֶן עַצְמָן אוֹת.
וּמֵאֵימָתַי
זְמָן הַנָּחָתָן--מִכְּדֵי
שֶׁיִּרְאֶה אֶת חֲבֵרוֹ בְּרֵחוּק
אַרְבַּע אַמּוֹת וְיַכִּירֵהוּ,
עַד
שֶׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה
|
Le
moment pour mettre les Tafillin est la journée et non la nuit, car
il est dit : « de
jours en jours ».
Ce « décret »
(dont parle ce verset) se réfère à la Miswoh
des Tafillin :
La majorité des commentaires sur la Tôroh déclarent clairement que
ce verset se réfère en fait à l'agneau pascal, et interprètent
donc l'expression מִיָּמִים,
יָמִימָה
« Miyomim
Yamimoh » comme
voulant dire « d'années
en années ».
Bien
que ce soit la lecture acceptée du sens simple de ce verset, le
sujet de ce verset fait l'objet d'un débat entre les Sages d'un
point de vue halakhique3,
et l'interprétation suivie par le Ramba''m est celle proposée par
Rébbi Yôsé le Galiléen ז״ל.
Pour l'autre interprétation, voir les articles intitulés « Mettre
ou ne pas mettre les Tafillin durant Hôl Hammô`édh »
et « Mettre
ou ne pas mettre les Tafillin à Shabboth, Yôm Tôv et durant Hôl
Hammô`édh ».
De
même, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim ne sont pas un temps
[pour mettre] les Tafillin :
L'expression יָמִים
טוֹבִים
« Yomim
Tôvim » se réfère
aux jours des fêtes de pèlerinage où s'appliquent les mêmes
restrictions qu'à Shabboth (excepté en ce qui concerne la
nourriture). Cela n'inclut pas les jours de Hôl
Hammô´édh de ces fêtes. Par conséquent, le Ramba''m requiert de
mettre les Tafillin durant Hôl
Hammô´édh.
car
il est dit : « elles
seront pour toi un signe » :
Comme cela a été dit plus haut, il existe une divergence d'opinion
entre les Sages concernant le verset וְשָׁמַרְתָּ
אֶת-הַחֻקָּה
הַזֹּאת,
לְמוֹעֲדָהּ,
מִיָּמִים,
יָמִימָה
« Et
tu garderas ce décret en son temps, Miyomim Yamimoh »,
s'il se réfère aux Tafillin ou à l'agneau pascal.
Rébbi
Yôsé le Galiléen l'interprète comme se référant aux Tafillin et
explique que ce verset enseigne que les Tafillin ne doivent pas être
mises la nuit ni les Shabbothôth ni les Yomim Tôvim. Rébbi ´aqivo`
ז״ל
diverge
et interprète ce verset comme se référant à l'agneau pascal. Bien
qu'il soutienne que les Tafillin doivent également être mises la
nuit, il est d'accord avec l'opinion selon laquelle elles ne doivent
pas être mises les Shabbothôth et Yomim Tôvim, mais il déduit ce
concept du verset qui déclare : וְהָיוּ
לְךָ לְאוֹת
« et
elles seront pour toi un signe ».
Le
Ramba''m cite donc les versets utilisés par les deux camps en
divergence parce que chacun soutient néanmoins les principes
halakhiques qu'il recherche à exprimer. C'est la raison pour
laquelle il ne voit aucun problème à citer le verset וְשָׁמַרְתָּ
אֶת-הַחֻקָּה
הַזֹּאת,
לְמוֹעֲדָהּ,
מִיָּמִים,
יָמִימָה
« Et
tu garderas ce décret en son temps, Miyomim Yamimoh »
dans les Hilkôth Qiddoush Hahôdhash
1:7 d'après l'interprétation de Rébbi ´aqivo`, alors qu'ici il le
cite d'après celle de Rébbi Yôsé le Galiléen !
Or,
les Shabbothôth et les Yomim Tôvim sont eux-mêmes un « signe » :
Comme il est écrit4 :
אַךְ
אֶת-שַׁבְּתֹתַי,
תִּשְׁמֹרוּ:
כִּי
אוֹת הִוא בֵּינִי וּבֵינֵיכֶם,
לְדֹרֹתֵיכֶם
« Toutefois,
gardez Mes Shabbothôth car c'est un signe entre Moi et vous pour vos
générations ».
Ce signe se réfère à l'interdiction d'accomplir des Malo`khôth à
Shabboth et Yôm Tôv.
Deux
témoins sont requis par la Tôroh pour établir un fait. Ainsi, nous
devons chaque fois avoir deux signes de notre engagement envers la
Tôroh. L'un est le signe de la circoncision dans notre chair et
l'autre est soit le signe des Tafillin sur notre tête et notre bras
soit le signe du Shabboth soit le signe de Yôm Tôv. Puisqu'à
Shabboth ou Yôm Tôv nous avons le signe de la circoncision et celui
du Shabboth ou de Yôm Tôv, le signe des Tafillin n'est plus
nécessaire.
Quand
commence la plage horaire pour les mettre ? Dès l'instant où
l'on peut voir son ami à une distance de quatre `ammôth et le
reconnaître :
En d'autres mots, nous parlons ici de l'aube, lorsqu'il y a
suffisamment de lumière naturelle que pour reconnaître quelqu'un
que l'on connait, malgré qu'il fasse encore légèrement sombre.
Le
Talmoudh Yarousholmi5
explique que l'on se réfère ici à un ami ou collègue avec lequel
on a des contacts occasionnels.
La
raison pour laquelle les Tafillin sont associées au fait de voir
quelqu'un est que la Tôroh elle-même fait cette association dans le
verset suivant וְרָאוּ
כָּל-עַמֵּי
הָאָרֶץ,
כִּי
שֵׁם יהוה נִקְרָא עָלֶיךָ;
וְיָרְאוּ,
מִמֶּךָּ
« Et
tous les peuples de la terre verront que le nom de `adhônoy est
invoqué sur toi et ils auront la crainte de toi »,
que HaZa''l
interprètent comme se référant aux Tafillin6,
sur lesquelles se retrouvent les lettres du nom « Shadday ».
jusqu'à
ce que le soleil se soit couché :
Ce qui marque le début de la période de Bén Hashamoshôth, lorsque
le soleil est complètement descendu sous la ligne d'horizon mais que
les étoiles ne sont pas encore sorties dans le ciel. À partir de ce
moment, on ne pourra pas commencer à mettre les Tafillin.
11. Celui
qui met les Tafillin avant que le soleil ne se soit couché et que
l'obscurité arrive et qu'elles sont [encore] sur lui, même si
elles [restent] sur lui toute la nuit c'est permis. Mais on ne
doit pas enseigner cela en public. Plutôt, on enseigne à chacun
que l'on ne doit pas mettre sur soi les Tafillin mais plutôt les
retirer à partir du coucher du soleil. Quiconque met les Tafillin
a priori après que le soleil se soit couché transgresse une
interdiction, car il est dit7 :
« et tu garderas ce décret en son temps ». |
יא מִי
שֶׁהִנִּיחַ תְּפִלִּין קֹדֶם
שֶׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה,
וְחָשֵׁכָה
וְהֶן עָלָיו--אַפִלּוּ
הֶן עָלָיו כָּל הַלַּיְלָה,
מֻתָּר;
וְאֵין
מוֹרִין דָּבָר זֶה בָּרַבִּים,
אֵלָא
מְלַמְּדִין אֶת הַכֹּל,
שֶׁלֹּא
יַנִּיחוּ תְּפִלִּין עֲלֵיהֶן,
אֵלָא
יַחְלְצוּ אוֹתָן מִשְּׁתִּשְׁקַע
הַחַמָּה.
וְכָל
הַמַּנִּיחַ תְּפִלִּין לְכַתְּחִלָּה
אַחַר שֶׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה--עוֹבֵר
בְּלָאו,
שֶׁנֶּאֱמָר:
וְשָׁמַרְתָּ
אֶת-הַחֻקָּה
הַזֹּאת,
לְמוֹעֲדָהּ
|
Celui
qui met les Tafillin avant que le soleil ne se soit couché et que
l'obscurité arrive et qu'elles sont [encore] sur lui, même si elles
[restent] sur lui toute la nuit c'est permis :
En d'autres mots, la Halokhoh précédente ne parlait que de l'heure
limite à partir de laquelle on pouvait commencer à mettre les
Tafillin, à savoir lorsque le soleil s'est couché. Mais cela ne
veut pas dire qu'il soit interdit d'avoir sur soi les Tafillin la
nuit, après la sortie des étoiles. En effet, si on avait sur soi
les Tafillin avant que le soleil ne se soit couché, il sera permis
de les garder sur soi durant la nuit (mais on les retirera avant de
dormir, car dormir avec les Tafillin est interdit comme cela sera
expliqué à la Halokhoh 15, dans la deuxième partie).
Le
Talmoudh8
rapporte que la pratique que Rov `ashi ז״ל
consistait
à ne pas retirer ses Tafillin la nuit (sauf au moment de se
coucher).
Mais
on ne doit pas enseigner cela en public :
Par crainte que les gens simples et ignorants ne traitent pas la
Miswoh
de la façon la plus appropriée.
Plutôt,
on enseigne à chacun que l'on ne doit pas mettre sur soi les
Tafillin : La nuit.
mais
plutôt les retirer à partir du coucher du soleil :
Pour éviter que l'on en arrive à dormir avec.
Quiconque
met les Tafillin a priori après que le soleil se soit couché
transgresse une interdiction :
Mais cette interdiction n'est pas inclue dans le compte des 613
Miswôth
de la Tôroh et sa transgression n'est pas punissable de
flagellation.
Puisque
la Halokhoh est que l'on peut continuer à porter ses Tafillin la
nuit si on les avait mises sur soi avant le coucher du soleil, nous
voyons que cette interdiction n'a pas le même degré de contrainte
que les autres et n'est, par conséquent, pas punissable.
car
il est dit : « et tu garderas ce décret en son
temps » :
Un verset qui a précédemment été interprété comme voulant dire
que le temps des Tafillin était la journée et non la nuit.
14. Un
homme a l'obligation de toucher ses Tafillin tout le temps
qu'elles sont sur lui, afin qu'elles ne s'écartent pas de son
esprit ne serait-ce qu'un instant, car leur sainteté est plus
grande que celle du Sis,
puisque le Sis
ne contenait qu'une seule fois le nom [de Dieu], tandis que
celles-ci possèdent vingt-et-une fois le nom Yôdh Hé` dans
celle de la tête, exactement comme dans celle de la main. |
יד חַיָּב
אָדָם לְמַשְׁמַשׁ בִּתְפִלָּיו,
כָּל
זְמָן שְׁהֶן עָלָיו,
שֶׁלֹּא
יַסִּיחַ דַּעְתּוֹ מֵהֶן,
אַפִלּוּ
רֶגַע אֶחָד--שֶׁקְּדֻשָּׁתָן
גְּדוֹלָה מִקְּדֻשַּׁת הַצִּיץ:
שֶׁהַצִּיץ
אֵין בּוֹ אֵלָא שֵׁם אֶחָד;
וְאֵלּוּ
יֵשׁ בָּהֶן אֶחָד וְעֶשְׂרִים שֵׁם
שֶׁלְּיוֹד הֵא בְּשֶׁלָּרֹאשׁ,
וּכְמוֹתָן
בְּשֶׁלַּיָּד
|
Un
homme a l'obligation de toucher ses Tafillin tout le temps qu'elles
sont sur lui : On parle
ici de les toucher de temps en temps.
afin
qu'elles ne s'écartent pas de son esprit ne serait-ce qu'un
instant : Puisque les
Tafillin peuvent (et devraient) être portées toute la journée (et
dans les temps talmudiques, elles étaient portées même lorsqu'on
faisait des activités mondaines, comme travailler), on pourrait en
arriver à oublier qu'on les a sur soi. Par conséquent, afin de s'en
rappeler, il convient de les toucher de temps en temps.
Il
est important de signaler qu'il est évident que lorsque le Talmoudh
et le Ramba''m font mention de cette Halokhoh, cela concerne
uniquement les Tafillin aux petites boîtes et non des Tafillin aux
grosses boîtes. En effet, plus les boîtes des Tafillin sont grosses
moins il est possible d'oublier qu'on les a sur soi. (Or, les boîtes
des Tafillin des temps talmudiques étaient très petites.) En outre,
la Tafilloh de la main est normalement censée être couverte sous la
manche de son vêtement et non exposée comme le font la majorité
des Juifs d'aujourd'hui. Le fait que la boîte ne soit pas visible
peut amener à oublier qu'on la porte.
car
leur sainteté est plus grande que celle du Sis :
Le צִיץ
« Sis »
est la tiare dorée que portait le Kôhén Godhôl par-dessus son
turban.9
puisque
le Sis
ne contenait qu'une seule fois le nom [de Dieu] :
Sur le Sis
étaient gravés les mots קֹדֶשׁ
לַיהוה
« Qôdhash
Ladhônoy – Consacré à `adhônoy ».
tandis
que celles-ci possèdent vingt-et-une fois le nom Yôdh Hé` dans
celle de la tête, exactement comme dans celle de la main :
Lorsqu'on additionne le nombre de fois où le Tétragramme est
mentionné dans les quatre passages bibliques que contiennent les
Tafillin, cela nous fait vingt-et-une fois.
En
insistant sur cette grande sainteté des Tafillin, le Ramba''m veut
nous faire comprendre que détourner son esprit des Tafillin
lorsqu'on les porte équivaut à un acte d'irrespect envers Dieu. Par
conséquent, il est interdit d'en détourner son esprit tout le temps
où on les porte, et c'est pourquoi on veillera à les toucher de
temps en temps tout le temps qu'on les a sur soi.
25. La
sainteté des Tafillin est une sainteté immense, car tout le
temps où les Tafillin sont sur la tête de quelqu'un et sur son
bras, il est humble et craint [Dieu] et ne s'adonne pas à la
légèreté et aux conversations futiles. Il ne conçoit pas de
pensées mauvaises mais oriente plutôt son cœur vers les paroles
de vérité et de justice. C'est pourquoi un homme doit essayer de
les avoir sur lui toute la journée, car telle est la meilleure
façon d'accomplir la Miswoh.
Il a été dit concernant Rov, le disciple de Rabbénou
Haqqodhôsh, que toute sa vie on ne l'a [jamais] vu parcourir
quatre `ammôth sans Tôroh, sans Sisith
et sans Tafillin. |
כה קְדֻשַּׁת
תְּפִלִּין,
קְדֻשָּׁה
גְּדוֹלָה הִיא:
שֶׁכָּל
זְמָן שֶׁתְּפִלִּין עַל רֹאשׁוֹ
שֶׁלָּאָדָם,
וְעַל
זְרוֹעוֹ--הוּא
עָנָו וְיָרֵא,
וְאֵינוּ
נִמְשָׁךְ בִּשְׂחוֹק וּבְשִׂיחָה
בְּטֵלָה,
וְאֵינוּ
מְהַרְהֵר בְּמַחְשָׁבוֹת רָעוֹת,
אֵלָא
מְפַנֶּה לִבּוֹ לְדִבְרֵי הָאֱמֶת
וְהַצֶּדֶק.
לְפִיכָּךְ
צָרִיךְ אָדָם לְהִשְׁתַּדַּל לִהְיוֹתָן
עָלָיו,
כָּל
הַיּוֹם--שֶׁמִּצְוָתָן,
כָּךְ
הִיא.
אָמְרוּ
עָלָיו עַל רָב תַּלְמִיד רַבֵּנוּ
הַקָּדוֹשׁ,
שֶׁכָּל
יָמָיו לֹא רָאוּהוּ שֶׁהָלַךְ אַרְבַּע
אַמּוֹת בְּלֹא תּוֹרָה,
אוֹ
בְּלֹא צִיצִית,
אוֹ
בְּלֹא תְּפִלִּין
|
La
sainteté des Tafillin est une sainteté immense :
Voir la Halokhoh 14.
car
tout le temps où les Tafillin sont sur la tête de quelqu'un et sur
son bras, il est humble et craint [Dieu] et ne s'adonne pas à la
légèreté et aux conversations futiles :
Comme cela est sous-entendu d'une anecdote rapportée dans le
Talmoudh.10
Il
ne conçoit pas de pensées mauvaises mais oriente plutôt son cœur
vers les paroles de vérité et de justice :
Le Talmoudh11
déclare que tout le temps où quelqu'un a les Tafillin sur sa tête
et son bras il n'en arrivera pas à commettre un péché.
C'est
pourquoi un homme doit essayer de les avoir sur lui toute la
journée : Comme cela
était le cas dans les temps talmudiques.
Chaque
fois qu'il est possible pour quelqu'un de porter ses Tafillin
en-dehors des moments de la prière, comme par exemple pour étudier,
ou quand il est chez lui dans l'intimité de sa maison, ou qu'il n'a
pas honte de les porter en public, etc., il convient qu'il essaie de
les porter.
Il
a été dit concernant Rov, le disciple de Rabbénou Haqqodhôsh, que
toute sa vie on ne l'a [jamais] vu parcourir quatre `ammôth sans
Tôroh, sans Sisith et sans
Tafillin : Voir les
Hilkôth Yasôdhé Hattôroh 5:15, où le Ramba''m décrit un tel
acte comme un exemple de Qiddoush HaShem.
Il
convient de noter que bien que le Ramba''m parle de Rov ז״ל,
le Talmoudh12
dit plutôt que c'est Rébbi Zéro´ ז״ל
qui
agissait de la sorte. Il semble donc que le Ramba''m se soit appuyé
sur une responsa des Ga`ônim qui rapporte dix actes de piété
pouvant décrire Rov, parmi lesquels le fait qu'on ne le voyait
jamais sans Tôroh, sans Sisith
et sans Tafillin.
26. Bien
que la meilleure façon d'accomplir la Miswoh
soit de les porter toute la journée, le moment le plus approprié
est pendant la prière. Les Sages ont dit13
« Quiconque
procède à la récitation du Shama´ sans Tafillin est comparable
à celui qui porte contre lui-même un faux témoignage ».
Quiconque ne met pas les Tafillin transgresse huit [commandements]
positifs, car dans les quatre sections se retrouve le commandement
relatif aux Tafillin de la tête et aux Tafillin de la main. Mais
quiconque s'habitue aux Tafillin [aura] de longs jours, car il est
dit14 :
« Le Seigneur est sur eux ; ils
vivront ! » |
כו אַף
עַל פִּי שֶׁמִּצְוָתָן לְלָבְשָׁן
כָּל הַיּוֹם,
בְּשָׁעַת
תְּפִלָּה יָתֵר מִן הַכֹּל:
אָמְרוּ
חֲכָמִים,
כָּל
הַקּוֹרֶא קִרְיַת שְׁמַע בְּלֹא
תְּפִלִּין,
כְּאִלּוּ
מֵעִיד עֵדוּת שֶׁקֶר בְּעַצְמוֹ;
וְכָל
שְׁאֵינוּ מַנִּיחַ תְּפִלִּין,
עוֹבֵר
בִּשְׁמוֹנֶה עֲשֵׂה--שֶׁהֲרֵי
בְּאַרְבַּע הַפָּרָשִׁיּוֹת צִוָּה
עַל תְּפִלִּין שֶׁלָּרֹאשׁ,
וְעַל
תְּפִלִּין שֶׁלַּיָּד.
וְכָל
הָרָגִיל בַּתְּפִלִּין--מַאֲרִיךְ
יָמִים,
שֶׁנֶּאֱמָר:
אֲדֹנָי,
עֲלֵיהֶם
יִחְיוּ
|
Bien
que la meilleure façon d'accomplir la Miswoh
soit de les porter toute la journée, le moment le plus approprié
est pendant la prière :
Car c'est pendant la prière que l'on est le plus focalisé sur Dieu,
que l'on a l'humilité et la crainte de Lui, ce qui sont des
sentiments liées aux Tafillin comme cela a été vu à la Halokhoh
25.
Les
Sages ont dit « Quiconque procède à la récitation
du Shama´ sans Tafillin est comparable à celui qui porte contre
lui-même un faux témoignage » :
Puisque la Miswoh
des Tafillin est mentionnée dans deux des trois paragraphes du
Shama´, celui qui récite le Shama´ sans Tafillin est comme
quelqu'un qui porte un faux témoignage contre lui-même. En effet,
il récite des passages faisant mention du fait d'obéir à toutes
les Miswôth
de Dieu, en particulier celles de l'étude de la Tôroh, de la mise
des Tafillin sur son bras et sa tête, de la mise des Mazouzôth aux
poteaux de sa maison et à l'ajout de Sisith
sur chaque vêtement à quatre coins dont il se couvre, mais il
n'accomplit pas même la Miswoh
des Tafillin qu'il est pourtant en train de mentionner en récitant
le Shama´.
Mais
quiconque s'habitue aux Tafillin [aura] de longs jours, car il est
dit : « Le Seigneur est sur eux ; ils
vivront ! » :
Ce verset est interprété comme se référant à celui qui met les
Tafillin, puisque lorsqu'un Israélite porte les Tafillin c'est la
seule fois où le nom d'HaShem est sur lui (puisque Son nom est
marqué sur les Tafillin que l'on porte sur la tête).
À
suivre...
1Shamôth
13:10
2Ibid.,
verset 9
3Voir
Talmoudh, Manohôth 36b
4Shamôth
31:13
5Barokhôth
1:2
6Manohôth
35b
7Shamôth
13:10
8Manohôth
36a
9Voir
Shamôth 28:36-39
10Barokhôth
30b
11Manohôth
43b
12Maghilloh
28a
13Barokhôth
14b
14Yasha´yohou
38:16