jeudi 18 juin 2015

Exposer les fausses notions : Est-on vraiment Juif par la mère ?

ב״ה

Exposer les fausses notions

Est-on vraiment Juif par la mère ?


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Le culte israélite (que l'on appelle aussi « Judaïsme ») est une foi, une spiritualité, un mode de vie, une religion qui englobe chaque aspect de nos vies. C'est parce que c'est une religion que des non Israélites peuvent se convertir et devenir également des Israélites, et c'est aussi pour cela qu'un Israélite qui renie les principes fondamentaux de la foi israélite a le statut d'apostat, ce qui compromet sa part dans le Monde-à-Venir. La Halokhoh énonce de nombreuses lois concernant les Israélites non pratiquants ou qui ont tourné le dos à la foi israélite, comme le fait de ne pas accepter leurs témoignages devant un Béth Din, ne pas manger leur pain ou boire leur vin, ne pas leur faire de charité, et dans certains cas il est même permis de les éliminer. Nous pouvons donc voir que ce qui rattache quelqu'un au peuple d'Israël, c'est avant tout sa pratique de la Tôroh et des Miswôth. Comme le disait le Rov Sa´adhyoh Go`ôn ז״ל, un Juif n'est Juif qu'en vertu de la Tôroh. Nous ne sommes pas un peuple dans le sens conventionnel du terme « peuple » : nous n'avons pas de terre commune, ni de langue commune, ni de culture commune en raison de notre exil plurimillénaire. Qu'est-ce qui fait donc que nous appartenions au peuple d'Israël ? L'accomplissement de la Tôroh et des Miswôth ! Sans cela, il n'y a pas de place dans le peuple d'Israël.

Mais s'il en est ainsi, pourquoi acceptons-nous quelqu'un comme « Israélite » ou « Juif » simplement parce sa mère est « Juive » ou « Israélite » ? Cela ne fait-il pas du Judaïsme une race ?

Si nous jetons un coup d’œil dans la Mishnoh, il n'est pas du tout évident que la judéité se transmet par la mère ! Voici ce que nous lisons1 :

Chaque fois qu'il y a des Qiddoushin et qu'il n'y a pas de transgression, la progéniture suit le statut de l'homme. De quel cas s'agit-il ? Tel est le cas lorsque la fille d'un Kôhén, d'un Léwi, ou d'un Yisro`él2, est mariée à un Kôhén, un Léwi ou à un Yisro`él. Mais chaque fois qu'il y a des Qiddoushin et une transgression, la progéniture suit le statut du celui qui est défectueux entre les deux. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsqu'une veuve est mariée à un Kôhén Godhôl, ou une divorcée ou une Halôsoh à un Kôhén ordinaire, ou une Mamzérath ou une Nathinoh à un Yisro`él, et la fille d'un Yisro`él à un Mamzér ou un Nathin. Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne en particulier, mais peut contracter des Qiddoushin avec une autre personne, la progéniture est Mamzér. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsque quelqu'un a des relations sexuelles avec n'importe laquelle des ´aroyôth mentionnées dans la Tôroh. Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne en particulier ou d'autres personnes, la progéniture suit son statut. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas avec la progéniture d'une servante ou d'une Nôkhrith3.
כל מקום שיש קידושין ואין עבירה, הוולד הולך אחר הזכר; ואיזו זו--זו כוהנת לוייה וישראלית, שנישאו לכוהן וללוי ולישראל. וכל מקום שיש קידושין ויש עבירה, הוולד הולך אחר הפגום שבשניהם; ואיזו זו--זו אלמנה לכוהן גדול, גרושה וחלוצה לכוהן הדיוט, ממזרת ונתינה לישראל, בת ישראל לממזר ולנתין. וכל מי שאין לה עליו קידושין, אבל יש לה קידושין על אחרים--הוולד ממזר; ואיזה זה, זה הבא על אחת מכל העריות האמורות בתורה. וכל מי שאין לה לא עליו ולא על אחרים קידושין, הוולד כמוה; ואיזה זה, זה ולד שפחה ונוכרית

De quoi s'agit-il ? Commentons cette Mishnoh point par point :

Chaque fois qu'il y a des Qiddoushin : Une consécration pour le mariage, c'est-à-dire, un homme a consacré une femme afin qu'elle devienne son épouse.

et qu'il n'y a pas de transgression : C'est-à-dire que la relation est valable d'un point de vue de la Tôroh. En d'autres mots, la Tôroh permet à cet homme de se marier à cette femme, car elle n'entre pas dans la catégorie des relations interdites.

la progéniture suit le statut de l'homme. De quel cas s'agit-il ? Tel est le cas lorsque la fille d'un Kôhén, d'un Léwi, ou d'un Yisro`él, est mariée à un Kôhén, un Léwi ou à un Yisro`él : Les enfants auront donc le statut du père. Ils seront Israélites et hériteront de la tribu du père.

Mais chaque fois qu'il y a des Qiddoushin et une transgression : C'est-à-dire, qu'un homme ou une femme s'est marié(e) à une personne avec laquelle la Tôroh lui interdisait de se marier.

la progéniture suit le statut du celui qui est défectueux entre les deux : C'est-à-dire, les enfants ont le statut de la personne avec qui l'Israélite n'avait pas le droit de se marier.

De quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsqu'une veuve est mariée à un Kôhén Godhôl : Puisqu'un Kôhén Godhôl a l'interdiction par la Tôroh d'épouser une femme ayant déjà été mariée à quelqu'un d'autre, s'il le fait ses enfants n'auront pas le statut de Kôhén mais prendront le statut de leur mère. Ainsi, si elle était une simple Israélite, les enfants seront de simples Israélites et non des Kôhanim.

ou une divorcée ou une Halôsoh à un Kôhén ordinaire : Une Halôsoh est une femme ayant été mariée à un homme qui est mort sans laisser d'enfants, mais ne s'est pas remariée à un membre de la famille de son défunt mari. Un Kôhén ordinaire a l'interdiction par la Tôroh d'épouser une de ces deux femmes. Par conséquent, s'il le fait quand même, ses enfants n'auront pas le statut de Kôhén mais prendront le statut de leur mère. Ainsi, si elle était une Lawiyoh, les enfants seront de simples Lawiyim et non des Kôhanim.

ou une Mamzérath ou une Nathinoh à un Yisro`él : Une Mamzérath est une « bâtarde », c'est-à-dire, une femme née d'une relation interdite par la Tôroh, par exemple elle est née suite à une relation adultère, une relation entre un frère et sa sœur, etc.. La Tôroh interdit à un(e) bâtard(e) d'épouser un(e) Israélite non bâtard(e). Une Nathinoh est une descendante des Gibéonites, qui furent maudits par Yahôshoua´ bin Noun, et condamnés à être des fendeurs de bois et des puiseurs d'eau.4 Ils avaient l'interdiction d'épouser des Israélites. Dans les deux cas, si un Israélite épouse une de ces deux femmes, les enfants nés de cette relation n'auront pas le statut d'Israélite de leur père mais le statut de leur mère. Si elle est une Mamzérath, les enfants seront des Mamzérim ; si elle est une Nathinoh, ils seront Nathinim.

et la fille d'un Yisro`él à un Mamzér ou un Nathin : Dans tous ces cas, bien qu'on n'annule pas les Qiddoushin, l'union est interdite et les enfants nés de cette relation reçoivent le statut du parent qui est déficient. Et on voit bien que cela n'est pas à sens unique mais dans les deux sens. Ainsi, si une Israélite a épousé un Mamzér, ses enfants auront le statut de Mamzér du père ; si elle a épousé un Nathin, ses enfants auront le statut de Nathin du père.

Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne en particulier, mais peut contracter des Qiddoushin avec une autre personne, la progéniture est Mamzér : Juste avant, on avait parlé de cas de mariages interdits par la Tôroh mais qui n'entraînent pas d'annulation des Qiddoushin s'ils ont eu lieu. Ainsi, si le mariage a quand même eu lieu, le mariage est valable et un Gét sera nécessaire pour dissoudre l'union (les Gibéonites avaient un statut d'Israélites car ils s'étaient convertis, bien que leur conversion, comme le rapporte la Tôroh, fut une ruse. Mais une fois convertis, ils sont Israélites. Voilà pourquoi les Qiddoushin contractés avec un Gibéonite ont une valeur contraignante et qu'un Gét sera nécessaire pour défaire l'union). À présent, la Mishnoh nous parle de cas où des Qiddoushin avec une certaine personne n'ont dès le départ aucune valeur contraignante d'un point de vue religieux, cet ne sont donc pas valables. Si le mariage n'est pas valable dès le départ, mais que la femme aurait pu être épousée par d'autres hommes, l'enfant a le statut de Mamzér.

De quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsque quelqu'un a des relations sexuelles avec n'importe laquelle des ´aroyôth mentionnées dans la Tôroh : Par exemple, celui ou celle qui a une relation avec sa sœur, son frère, sa mère, son père, une femme mariée, etc. Les enfants nés de telles unions sont des bâtards.

Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne en particulier ou d'autres personnes, la progéniture suit son statut. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas avec la progéniture d'une servante ou d'une Nôkhrith : La Mishnoh se conclut en traitant du cas d'une femme qui ne peut épouser aucun Israélite, qu'il soit viable ou pas (c'est-à-dire, peu importe que cet Israélite soit né d'une relation douteuse ou d'une relation permise par la Tôroh), et précise que si cette femme a quand même des relations avec un Israélite et que des enfants naissent de cette union, les enfants prendront le statut de leur mère. La Mishnoh précise que l'on parle du cas d'une servante Cananéenne ou d'une femme non Israélite. Ainsi, si un Israélite a une relation avec une servante Cananéenne, ses enfants auront le statut de servants Cananéens, car les enfants nés d'une femme servante Cananéennes restent des servants. S'il a une relation avec une femme non Israélites, ses enfants auront le statut de leur mère, c'est-à-dire, ils seront des non Israélites.

C'est sur la base de ce dernier cas traité par la Mishnoh que l'on conclut le principe de la transmission matrilinéaire. Mais il convient de noter que la Mishnoh n'est pas complète. En effet, la seule chose qu'elle nous dit c'est que l'enfant d'une mère non Israélite ou d'une servante n'est pas Israélite mais servant ou non Israélite. Mais elle n'adresse pas le statut de l'enfant d'une mère Israélite et d'un père non Israélite. Donc, pourquoi automatiquement conclure que puisque la Mishnoh ne traite pas explicitement de ce cas c'est que cela signifie que l'enfant né d'un père non Israélite et d'une mère Israélite a forcément le statut de sa mère Israélite ? Et pourtant, deux points de notre Mishnoh peuvent nous permettre de conclure que l'enfant né de la relation d'une femme Israélite avec un homme non Israélite a le statut non Israélite de son père : notre Mishnoh établit clairement que lorsque le potentiel d'un mariage valable existe entre les parents d'un enfant, c'est-à-dire, lorsque les parents d'un enfant n'avaient pas l'interdiction par la Tôroh d'avoir une relation ensemble, l'enfant reçoit son statut d'Israélite de son côté paternel et non maternel. De ce fait, nous ne pouvons pas conclure qu'un Israélite est Israélite si sa mère est Israélite, car dans le cas de mariages normaux, c'est le père qui transmet son statut d'Israélite à ses enfants ! Mais lorsqu'une union est interdite par la Tôroh, l'enfant reçoit le statut du parent défaillant, c'est-à-dire de la personne avec laquelle un Israélite avait l'interdiction de se marier. Dans le cas d'une femme Israélite ayant eu un enfant avec un homme non Israélite, c'est l'homme non Israélite qui est la partie défaillante dans le couple. Par conséquent, il est logique de conclure que l'enfant aura alors le statut non Israélite du père !

Le but de cette Mishnoh est précisément de nous avertir et nous éloigner le plus loin possible des relations interdites par la Tôroh, car autrement les enfants auront un statut défaillant et non pas un statut d'Israélites de plein droit. Or, si on dit que l'enfant d'une femme Israélite est toujours Israélite même si son père n'est pas Israélite, mais que dans le même temps on dit qu'il est interdit à une femme Israélite d'épouser un non Israélite, n'est-ce pas néanmoins encourager les femmes non Israélites à avoir des relations avec des hommes non Israélites, puisque de toute façon leurs enfants seront Israélites ? C'est précisément pour éviter ce genre de raisonnement que cette Mishnoh nous a été donnée ! Un Israélite a intérêt à épouser une personne qui lui est permise par la Tôroh, car autrement ses enfants auront un statut défaillant ! Il n'est pas logique de dire qu'un homme Israélite a l'interdiction d'épouser une femme non Israélite et que s'il le fait ses enfants ne seront pas Israélites, tout en disant de l'autre côté qu'une femme Israélite a l'interdiction d'épouser un homme non Israélite mais que si elle le fait quand même ses enfants seront Israélites !

Un autre indice de notre Mishnoh nous permet d'avoir une conclusion différente de celle qui est faite aujourd'hui : la Mishnoh nous dit que « Et toute femme qui ne peut contracter de Qiddoushin avec une personne en particulier, mais peut contracter des Qiddoushin avec une autre personne, la progéniture est Mamzér. De quel cas s'agit-il ? C'est le cas lorsque quelqu'un a des relations sexuelles avec n'importe laquelle des ´aroyôth mentionnées dans la Tôroh ». Or, les Gôyim font partie des gens avec lesquels les Israélites ont l'interdiction par la Tôroh de se marier ! Donc, si nous suivons notre Mishnoh, une femme Israélite qui a l'interdiction d'épouser une personne en particulier, mais qui aurait pu se marier à d'autres personnes, si elle a quand même épousé celui avec lequel elle ne pouvait pas se marier, ses enfants sont des Mamzérim, c'est-à-dire, nés d'une relation illicite. Pourquoi ne pourrions-nous donc pas appliquer cela au cas d'une femme Israélite ayant eu des enfants avec un Gôy, puisque les relations avec les Gôyim sont strictement interdites ?

Même en lisant la Gamoro`5 sur cette Mishnoh, il n'est pas du tout clair pourquoi l'enfant d'une Israélite et d'un non Israélite aurait le statut d'Israélite, tandis que l'enfant d'un Israélite et d'une non Israélite aurait le statut d'un non Israélite. En outre, cet enseignement est donné par Rébbi Yôhonon ז״ל au nom de Rébbi Shim´ôn ban Yôho`y ז״ל, qui a interprété Davorim 7:3-4 comme voulant dire que si la mère est Israélite l'enfant est Israélite tandis que si la mère est une païenne l'enfant est un non Israélite. Le raisonnement est celui-ci (tel qu'il a été donné par Rash''i ז״ל) : Bien que la Tôroh mentionne aussi bien l'interdiction pour un Israélite d'épouser une non Israélite que celle pour une Israélite d'épouser un non Israélite, elle donne néanmoins une raison pour l'interdiction du mariage mixte, à savoir, כִּי-יָסִיר אֶת-בִּנְךָ מֵאַחֲרַי « car il détournera ton fils de derrière Moi ».6 L'emploi du « il » rend perplexe, car il présuppose que l'on ne parle donc que d'un seul cas et non des deux. En d'autres mots, le texte voudrait nous dire qu'il existerait une crainte que le père non Israélite de l'enfant (qui est le « il » dans le texte) « détournera ton fils », c'est-à-dire, le fils de ta fille qui serait légalement un Israélite, « de derrière Moi », c'est-à-dire, de suivre la Tôroh, alors que dans le cas d'une femme non Israélite mariée à un Israélite, la Tôroh ne dit pas « elle détournera ton fils de derrière Moi ». On suppose donc que si la Tôroh ne le dit pas, c'est que de toute façon l'enfant suit le statut de sa mère non Israélite et n'est donc pas considéré être « ton fils ». C'est ainsi que l'on déduira cette règle de la transmission matrilinéaire du Judaïsme.

Mais cette explication rend perplexe et n'est pas du tout en phase avec la Mishnoh, qui nous informe que dans toute relation ordinaire et permise entre deux Israélites l'enfant est Israélite, pas parce que sa mère est Israélite (même s'il est vrai qu'elle l'est) mais parce que son père est Israélite et s'est marié à une Israélite. À l'inverse, dans toute relation anormale ou interdite par la Tôroh, le statut de l'enfant suit celui du partenaire déficient dans la relation.

En outre, l'interprétation susmentionnée est la façon dont Rash''i a expliqué les propos de Rébbi Shim´ôn. Il convient également de mentionner que le Maharsha''l (Rabbi Shim´ôn Louria`, 1510-1574), dans son commentaire sur la Gamoro` de Yavomôth 16b, ainsi que le Mahari''t `Alghazi (Rabbi Yôm Tôv ban Yisro`él Ya´aqôv, 1727-1802), dans son commentaire sur la Gamoro` de Barokhôth 47a, soutiennent que l'enfant d'une Israélite et d'un non Israélite n'est Israélite QUE si sa mère l'a élevé comme un Israélite, c'est-à-dire, seulement s'il a mené sa vie comme un Israélite. Si ce n'est pas le cas, il n'est pas du tout Israélite. Selon eux, il ne suffit donc pas seulement d'avoir une mère Israélite ; il faut aussi avoir été élevé comme un Israélite. Si un enfant né d'une mère Israélite et d'un père non Israélite n'a pas été élevé comme un Israélite, il est un Gôy et devra se convertir pour être considéré comme Israélite.

Il y en a d'autres qui disent que durant la grossesse, la mère n'est pas légalement considérée être la « mère » du fœtus, mais le père est appelé « père » dès lors que la grossesse devient évidente. En d'autres mots, c'est uniquement lorsque la mère a accouché de l'enfant qu'elle commence à être considérée comme la mère de l'enfant. D'après ces rabbins, durant la grossesse, il n'y a pas de mère légale, seulement un père. Ainsi, si le père est un Gôy, le fœtus est alors Gôy. Mais une fois que l'enfant naît, et qu'il a un père et une mère, c'est l'identité religieuse de la mère qui deviendrait alors l'élément déterminant pour le statut de l'enfant. Et qui sont ces rabbins qui soutiennent une telle opinion ? Le Rov Yôséf Engel, dans son Béth Ho`ôsér, Kalal 4, `Ov, et le Dayyon Fisher, dans son ´Avan Yisro`él sur le Rambam 7:16 (troisième paragraphe). Si on adopte cette position, qu'en est-il alors d'un enfant né d'un père Israélite et d'une mère non Israélite ? Ces rabbins diraient-ils que durant la grossesse le fœtus était Israélite car le père était Israélite, mais qu'ensuite, au moment de l'accouchement, par un tour de passe-passe, le bébé est devenu non Israélite ? Tout cela ne tient pas la route !

Même le Rov Môshah Feinstein soutenait comme le Maharsha''l et le Mahari''t `Alghazi qu'un enfant né d'une femme Israélite et d'un père non Israélite n'est Israélite que s'il a été élevé comme un Israélite. Cette position est beaucoup plus logique et tient beaucoup plus la route.

La Tôroh interdit toute forme de mariage mixte, par conséquent on ne peut pas dire à quelqu'un que simplement parce que sa mère est Juive, lui aussi est Juif ! Si l'enfant né d'une telle relation n'a pas été élevé comme un Israélite, il est Gôy et devra se convertir plus tard pour être considéré comme un Israélite. S'il n'y avait pas de conséquence sur l'enfant et qu'il suffirait d'avoir une mère Israélite pour être Israélite, la Tôroh n'aurait jamais interdit les mariages mixtes. Et il n'est pas logique de donner le statut de non Israélite à un enfant né d'une mère non Israélite, mais de l'accorder à un enfant né d'une mère Israélite.

Le statut de l'enfant suit celui du parent déficient. Et dans le cas où les deux parents sont Israélites, son statut suit celui du père. Il est donc Israélite parce que son père l'était et non pas parce que sa mère l'était (même s'il est vrai qu'elle aussi doit être Israélite). Nous ne pouvons donc pas prouver ou même expliquer que la judéité se détermine par la mère ! Et ce n'est pas du tout ce que soutient la Mishnoh !

1Qiddoushin 3:13 (3:12, dans certaines éditions)
2Un Israélite qui n'est ni Kôhén, ni Léwi
3Une femme non Israélite
4Lire Yahôshoua´ 9:19-23 ; Talmoudh, Yavomôth 70b
5Qiddoushin 66b-69a

6Davorim 7:4
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