בס״ד
Qu'est-ce
qui ne va pas avec le Zôhar ?
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La
Qabboloh depuis le `AriZa''l
- Le `Ari
Rabbi
Yishoq Louria` ban Shalômôh est un `Ashkanazi qui serait né
à Jérusalem (il y a des doutes à ce propos) et orphelin de père
depuis son très jeune âge. Après le décès de son père, sa
famille s'installa en Égypte pour vivre chez le frère Safaradhi de
sa mère, qui était collecteur d'impôt. Il étudia à la Yashivoh
du Radhba''z (Rabbi Dowidh ban Shalômôh `Ibn `Abbi Zimro`). Marié
à 14 ans à sa cousine de premier degré (la fille de son oncle
Safaradhi), il resta à la Yashivoh jusqu'à l'âge de 16 ans, puis
se lança dans l'épicerie verte pour gagner sa vie (il était
végétarien). Un reçu qu'il a rédigé durant cette période a été
préservé.
D'après
le Séfar Kawwonôth Ouma´asah Nissim, qui n'existe qu'en version
manuscrite, lorsqu'il fut âgé de 20 ans, il était assis à la
Synagogue lorsqu'un marrane espagnol y entra, tenant en main un livre
étrange. Après avoir demandé à le voir et feuilleté quelques
pages, le `Ari compris que c'était un livre de Qabboloh. Il demanda
à ce Juif espagnol de le lui vendre, mais ce dernier refusa, disant
qu'il l'avait reçu d'un héritage. Après beaucoup d'insistance de
la part du `Ari, il accepta finalement de lui vendre à la condition
de pouvoir convaincre son oncle, le collecteur d'impôt, de renoncer
à percevoir de sa part une large somme qu'il devait payer pour
l'importation de produits. Le problème fut réglé, et le `Ari
acquit le livre. Apparemment, ce n'était pas le Zôhar mais un autre
livre. Néanmoins, il l'étudia ardemment, puis passa à l'étude du
Zôhar. Il adopta un mode de vie solitaire, passant ses jours et ses
nuits à étudier le Zôhar dans une hutte sur les berges du Nil, et
ne retournait dans sa famille que pour Shabboth. Cela dura de
nombreuses années. Durant cette période, son mode de vie lui fit
gagner une réputation de grandeur et de sainteté. Il écrivait
également beaucoup, mais ne publia jamais rien. Il avait l'habitude
de pèleriner à Méron à l'occasion de La''gh Bo`ômar, et c'est là
qu'il coupa les cheveux de son fils lorsqu'il fut âgé de trois ans.
(C'est de là que provient la coutume qu'ont les Hasidhim de
monter à Méron chaque année pour La''gh Bo`ômar et y couper les
cheveux de leurs fils, en imitation de ce que faisait le `Ari.)
En
l'an 1570, il émigra à Safath (Safed), où il étudia un
temps sous la supervision du Rama''q (Rabbi Môshah Qôrdôvérô).
Et peu après que ce dernier eut quitté ce monde (il est justement
décédé en 1570), le `Ari forma autour de lui ses propres
disciples. Il avait la réputation d'être capable de savoir de qui
chacun était la réincarnation, ce que chacun avait fait dans une
réincarnation antérieure, de voir les démons et d'autres
phénomènes spirituels invisibles, et prédire l'avenir. Il
prétendait parler à `Éliyohou Hannovi` et avoir expérimenté des
ascensions spirituelles devant la Yashivoh Céleste où HaShem
Lui-même lui enseignait la Qabboloh. Il affirmait également que
rien qu'en se couchant sur une tombe anonyme il se voyait révéler
qui y était enterré. C'est ainsi qu'il a prétendu avoir trouvé
les tombes de grandes personnalités juives des temps anciens, et
c'est sur la base de ses révélations que jusqu'à aujourd'hui on
prétend que la tombe d'untel se trouve ici et là, malgré que
certains des emplacements de tombes posent problèmes. Ainsi, c'est
grâce au `Ari que l'on aurait découvert les tombes de Rébbi
´Aqivoh et bon nombre des Sages des temps mishnaïques et
talmudiques, et que l'on pourrait donc pèleriner sur leurs tombes.
Il désigna Rabbi Hayyim Vital afin qu'il soit son principal
disciple, et l'informa qu'il était venu dans ce monde uniquement
pour lui révéler de profonds secrets et que s'il le méritait il
pourrait être le Moshiah ban Yôséf. Le `Ari le prit avec
lui pour un voyage en bateau sur le Qinarath (Lac de Tibériade) et
lui fit boire de l'eau du lac, disant que c'était l'eau du Puits de
Miryom et qu'elle lui conferra la capacité d'acquérir des
connaissances plus élevées.
Le
`Ari était visité par des gens venus du monde entier qui le
suppliaient de leur enseigner la Qabboloh et les conseiller en cas de
besoin. Rabbi Hayyim Vital, bien qu'il fut un scribe loyal et
un intermédiaire pour enseigner aux autres disciples du `Ari, admet
dans ses propres mains n'avoir pas été le plus facile des
disciples, et qu'il harcelait régulièrement son maître afin qu'il
lui enseigne certains concepts que le `Ari refusait de lui enseigner,
ou afin qu'il enseigne à un public plus large.
20
mois après s'être installé à Safath, le `Ari décéda à
la suite d'une plaie qui frappa toute la localité.
Les
seuls écrits personnels que nous avons de lui sont un commentaire
sur la Sifro` Dasani´outho`, le Séfar Hahaqdomôth et cinq
chants kabablistiques de Shabboth (« `Athqinou Sa´oudhatho` »,
« `Azammér Bishvohin », « `Asaddér
Lis´oudhatho` », « Yôm Zah LaYisro`él » et
« Bané Hékholo` ». Tous ces chants sont en araméen,
excepté « Yôm Zah LaYisro`él »). Mais son disciple,
Rabbi Hayyim Vital, a rédigé de nombreux volumes sur ses
enseignements, ainsi que des témoignages mystiques sur le `Ari dans
ce que l'on appelle le « ´És Hayyim »
(l'Arbre de Vie). Son fils, Rabbi Shamou`él Vital, rassembla toutes
ces publications dans le « Shamônéh Sha´arim », puis
dans le « Sha´ar Hakkawwonôth ». Il convient toutefois
de noter que le Rov Hayyim Vital n'avait pas l'intention de
publier ses écrits sur le `Ari..
Dans
le même temps, d'autres disciples du `Ari, tels que Rabbi Mé`ir
Papiras ou encore Rabbi Yisro`él Srouq, qui avaient connu le `Ari
bien longtemps avant Rabbi Hayyim Vital, publièrent des
volumes similaires sur les enseignements du `Ari. Et les nombreuses
différences entre leurs témoignages et ceux de Rabbi Hayyim
Vital sont évidentes.
- Le Séfar `Ari Nôham
Puis,
à la fin du 16ème siècle parut un autre livre intitulé « `Ari
Nôham », par Rabbi Yahoudhoh `Aryéh de Modène. Ce livre
s'opposait à toute la Qabboloh, affirmant qu'elle n'était rien
d'autre qu'une version revisitée du néo-platonisme et non une
philosophie d'origine Divine. Il cita même une remarquable phrase de
Rabbi Yisro`él Srouq (que l'on a cité plus haut comme l'un des
disciples du `Ari), qu'il rencontra personnellement, qui se vantait
que la Qabboloh était tellement en adéquation avec la philosophie
grecque et comment il expliquait les enseignements du `Ari en
reprenant des termes empruntés aux philosophes classiques.
Rabbi
Yahoudhoh `Aryéh se moqua de toute la Qabboloh, qu'il décrivit
comme une farce, disant que les kabbalistes ne l'ont jamais reçue et
que ce n'était qu'un jeu avec tous leurs Rô`shé Tévôth (les
lettres initiales d'une phrase), leurs Sôfé Tévôth (les lettres
finales d'une phrase) et leurs Gamatriyôth servant à soutenir des
innovations kabbalistiques. On peut « prouver » tout et
n'importe quoi avec ces tours de passe-passe kabbalistiques. Même
les Chrétiens s'y sont mis ! Combien de fois n'ai-je pas
rencontré des Chrétiens utilisant la Gamatriyoh (science des
chiffres) pour « prouver » ceci ou cela concernant leur
Messie et certaines aberrations chrétiennes ?
Il
rapporta également les incohérences généalogiques que l'on
retrouve dans le Zôhar, ainsi que quelques arguments sur les
chronologies erronées du Zôhar, arguments que soulèvera à son
tour le Rov Ya´aqôv Emden 150 ans plus tard.
Mais
là encore, cela ne permit pas de susciter un mouvement anti-Qabboloh
de son vivant, en dépit de la justesse de tout ce qu'il écrit dans
son livre. Au contraire, son livre provoqua la publication de
nombreux livres défendant le Zôhar et la Qabboloh, et qui
affirmaient que Rabbi Yahoudhoh `Aryéh n'avait pas saisi la finesse
et la profondeur de la Qabboloh, d'autant plus que lui-même
reconnaissait ne pas s'être plus intensément focalisé sur le Zôhar
que pour l'intérioriser, ce qui l'aurait amené à tirer de telles
conclusions d'après les kabbalistes. Ses détracteurs lui
répondirent que bon nombre des arguments qu'il avançait contre le
Zôhar et la Qabboloh pouvaient tout autant être invoqués contre la
Gamoro`, et peut-être même contre la Tôroh (!!!).
Au
17ème siècle, les histoires entourant le `Ari et qui étaient
répandues par ses admirateurs, créèrent un esprit de ferveur et
d'aspiration messianique dans de nombreuses communautés en Europe et
ailleurs, et des copies des rassemblements de ses enseignements (par
Rabbi Hayyim Vital et Rabbi Shamou`él Vittal) se répandirent
rapidement dans les communautés, en dépit du fait que Rabbi Hayyim
Vital fut férocement opposé à leur dissémination. (Voir notamment
ici.)
Les
Safaradhim reçurent avec grand enthousiasme la littérature
lurianique (un terme désignant les enseignements du `Ari) et
adoptèrent la plupart de ses pratiques.
Et
même parmi les `Ashkanazim, et plus particulièrement chez les
simples d'esprits de la génération, certaines pratiques défendues
par le `Ari furent adoptées. C'est à cette époque que
l'incantation du לשם
יחוד « LaShém
Yihoudh », à réciter avant l'accomplissement de la
moindre Miswoh et avant chaque office de prière, se
popularisa parmi les masses, comme nous pouvons le voir dans une
Responsa du Hawwoth Yo`ir (qui rapporte lui-même qu'il fut
réprimandé par un membre influent de sa propre communauté pour
avoir refusé de réciter cette incantation, car il ne savait pas ce
qu'elle voulait dire). Et on adopta également durant cette période
la pratique consistant à réciter le Tahillim 27 durant la
prière, qui provient des instructions kabbalistiques du `Ari. Ces
pratiques et d'autres furent amenées aux masses par le Moghén
`Avrohom (Rabbi `Avrohom `Abbélé Halléwi Gombiner, 1635-1682) et
deux autres ouvrages popularisant les pratiques des kabbalistes. L'un
fut le Shém Tôv Qoton, par Rabbi Binyomin Bénish ban Rabbi
Yahoudhoh Hakkôhén (qui est l'auteur de la prière pseudépigraphiée
dite sur les tombes après avoir récité les Mishnoyôth). L'autre
ouvrage fut le Séfar Hazzikkorôn
Tout
cela ajouté à une prédiction du Zôhar selon quoi le Messie
apparaîtrait aux alentours de l'an 1648 amena le peuple juif à
accepter dans un premier temps très joyeusement et avec beaucoup de
conviction Shabbathaï Sévi, qui passait toutes ses journées
à étudier le Zôhar, comme le Messie.
D'éminents rabbins tels que le Ta''z et ses fils, ou encore le Rov
Ya´aqôv Zak, acceptèrent Shabbathaï Sévi comme le vrai
Messie. Le Rov Ya´aqôv Zak alla
jusqu'à excommunier le Gabboy de sa Synagogue pour avoir refusé de
réciter un « Mi Shabbérakh » pour le Roi-Messie
Shabbathaï Sévi !
Heureusement
pour le peuple juif, Shabbathaï Sévi
alla trop loin trop vite, et tout le monde expérimenta un réveil
brutal en le voyant ouvertement défier la Tôroh, transgresser les
Miswôth, et enfin
se convertir à l'Islam.
À
la suite de cela, le Rov Ya´aqôv Zak démissionna du rabbinat,
s'estimant indigne d'assumer plus longtemps ses fonctions après
avoir fortement soutenu ce canular atroce. Il ordonna à ses
disciples de pourchasser et détruire pour toujours tout ce qui
pourrait rester de l'héritage de Shabbathaï Sévi.
- Nahamyoh Hayyoun
Cependant,
des poches d'adhérents au sabbatéisme restèrent, justifiant chaque
comportement déplacé de Shabbathaï Sévi
par des explications kabbalistiques et entraînant de nombreuses
masses ignorantes dans une nouvelle fausse religion basée sur le
Zôhar et Shabbathaï Sévi.
Les nombreux disciples de Shabbathaï Sévi
continuèrent à intriguer le monde pendant de nombreuses décennies
sans opposition, et l'un d'eux, Nahamyoh
Hayyoun, s'installa
à Amsterdam, où coexistaient deux communautés, une ashkénaze,
dirigée par le fils du Rov Ya´aqôv Zak, Rabbi Sévi
Hirsch `Ashkanazi (le célèbre Hokhom
Sévi), et une
séfarade, dirigée le Rov Shalômôh `Aylôn (un ancien disciple de
Shabbathaï Sévi
qui s'était apparemment repenti).
Au
moment de son arrivée à Amsterdam, il n'était pas encore une
certitude si Hayyoun
était un disciple de Shabbathaï Sévi
ou pas.
Hayyoun
prit l'attitude d'un kabbaliste pieux et passait ses jours à étudier
le Zôhar à la Synagogue. Le Hokhom
Sévi commença à
avoir de sérieux doutes sur ce nouveau venu, et après avoir
inspecté les publications de Hayyoun,
il découvrit des preuves de son allégeance à Shabbathaï Sévi.
Ayant
été publiquement exposé par le Hokhom
Sévi, et vu
l'ampleur de l'opposition de la communauté ashkénaze qui s'en
suivit contre lui, Hayyoun
chercha refuge Rov Shalômôh `Aylôn, qui le protégea. Le Rov
`Aylôn critiqua publiquement l'attitude du Hokhom
Sévi, affirmant
que ce n'était rien d'autre qu'une tentative de dénigrer la
communauté séfarade.
Le
Hokhom Sévi
excommunia Hayyoun,
tandis que le Rov `Aylôn dénonça le Hokhom
Sévi aux autorités
pour troubles à l'ordre public, et obtint que le Hokhom
Sévi fut banni
d'Amsterdam.
- Le Rov Ya´aqôv Emden (1697-1776)
C'est
en ces temps troubles que vint au monde le Rov Ya´aqôv Emden, fils du Hokhom Sévi.
Il ne vit pas beaucoup son père, qui avait quitté l'Europe alors
qu'il n'avait que sept ans. Son enfance fut très calme, mais sa vie
commença à prendre une tournure agitée lorsqu'il arriva à l'âge
du mariage. Son père, en apprenant qu'il désirait épouser la fille
d'un homme qui l'avait hébergé durant ses années passées à la
Yashivoh, réapparu soudainement dans sa vie et l'exhorta plutôt à
épouser la fille d'un célèbre Talmidh Hokhom.
Le Rov Emden n'aima jamais l'épouse que lui avait imposé son père
et passa de nombreuses années à déprimer, errant de communautés
en communautés dans toute l'Europe, avant de s'installer à Altona
et gagner sa vie en tant qu'imprimeur dans une imprimerie qu'il avait
acquise. Il fut deux fois veuf, avant d'épouser dans la quarantaine
sa jeune nièce. À partir de là, il devint un homme plus heureux.
Il
connut de nombreuses querelles dans sa vie, se faisant de célèbres
ennemis car il prenait le parti des pauvres et des opprimés et
critiquait ouvertement les riches pour leurs transgressions de
nombreux péchés tels que l'usure, l'absence de charité, etc. Il se
disputa également à de nombreuses reprises avec le Rov des « Trois
Communautés » (Altona, Habourg et Wandsbeck), le Rov Yônothon
Eybeschoutz, ce qui le contraint à s'exiler.
Comme
nous le savons, une vie agitée est une terrain très fertile pour la
réflexion, et le Rov Ya´aqôv fut un auteur très prolifique.
C'était un penseur ingénieux, et ses nombreux ouvrages reflètent
de vastes connaissances, une méthode d'analyse très critique, et
une plume audacieuse.
Ses
études englobaient tous les éléments de la pensée juive : le
TaNaKh, la Halokhoh, le Talmoudh, la `Aggodhoh, la Qabboloh,
certaines polémiques, des documentaires, et même une
autobiographie. Il avait en principe le statut de Pôséq et
Maqqoubbol. En principe seulement, parce qu'il ne fut jamais
considéré comme quelqu'un à consulter pour des questions
halakhiques, et il n'assuma une position rabbinique publique que pour
une très courte période de sa vie, quatre ans à Emden, la ville
par le nom de laquelle on l'appellera pour toujours. Après sa
démission, il avait l'habitude de blaguer en disant ברוך
שלא עשני אב"ד
« Boroukh
Shallô` ´Osoni `Avé''dh – Béni soit Celui qui ne m'a pas fait
`Avé''dh », `Avé''dh étant l'acronyme de אב
בית דין
« `Ov
Béth Din »), le titre officiel porté par le Rov d'une
communauté en ces temps-là.
Il
fut une de ces autres autorités responsables de l'introduction de
nombreux éléments kabbalistiques dans la prière en raison de la
diffusion très large du Siddour kabbalistique qu'il publia, à
savoir le Siddour עמודי
שמים
« ´Amoudhé
Shomayim ». C'est ce qui fait toute l'ironie du Rov Ya´aqôv,
puisque dans ses dernières années il publia un ouvrage fortement
controversé, unique et plein d'audace, le premier du genre ;
une critique méthodique et compréhensible des textes du Zôhar. Cet
ouvrage est le מטפחת
ספרים
« Mitpahath
Saforim », que tout le monde devrait lire. (Il est
téléchargeable en Hébreu : première
partie,
deuxième
partie).
Ce
qui est extraordinaire, c'est qu'en dépit des coups terribles que
cet ouvage porte au Zôhar, personne n'osa publiquement s'y opposer.
Des gens comme le Hydho''`
(Rabbi Hayyim
Dowidh `Azoula`y)), furent choqués par le contenu du livre et
tentèrent de répondre aux nombreux questions et remises en question
qu'il soulevait, mais aucune condamnation publique, ni réponse
émotionnelle, contrairement à ce qui s'était produit notamment
avec les publications du Bahinath
Haddath ou du `Ari Nôham. Ce fut assez remarquable, puisque les
condamnations publiques et excommunications ont pour effet de
condamner à l'oubli certains ouvrages.
Mais
deux éléments ont joué en faveur du Rov Ya´aqôv et ont contribué
à museler toute opposition publique. Le premier est la réputation
du Rov Ya´aqôv aussi bien en tant que Go`ôn et Maqqoubbol. On ne
pouvait ainsi pas le soupçonner d'être simple d'esprit, de faire
preuve de caricatures dans ses descriptions du Zôhar, ni même de
rechercher un quelconque intérêt personnel. Le deuxième élément
est qu'il commence et termine son livre par des déclarations qui
octroient au Zôhar un haut degré de sainteté, et qu'il inclut tout
au long de ses critiques du Zôhar de pseudo contre-arguments pour la
défense du Zôhar.
À
présent que tout cela a été dit, nous allons commencer à examiner
dans les prochains articles les arguments anti-zôhariques solides
rapportés dans le Mitpahath
Saforim.