ב״ה
Les
alternatives aux Shamônah ´asréh
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article peut être téléchargé ici.
Une
question se pose souvent : existe-t-il d'autres moyens de
s'acquitter de l'obligation de la prière ? Il arrive
fréquemment que faire l'intégralité des Shamônah ´asréh
paraisse long et lourd. (Les Shamônah ´asréh peuvent être
téléchargés sur la colonne de droite du blog, à la rubrique
« Bénédictions et prières ».) Parfois, on n'a tout
simplement pas la concentration adéquate pour faire l'intégralité
des Shamônah ´asréh, et à d'autres occasions on peut être pressé
par le temps. Dans ces moments-là, peut-on s'acquitter de
l'obligation de la prière par des méthodes alternatives ?
La
Mishnoh offre deux alternatives à la récitation intégrale des
Shamônah ´asréh. Tout d'abord, la Mishnoh mentionne ce qu'elle
appelle מֵעֵין
שְׁמֹנֶה עֶשְׂרֵה
« Mé´én
Shamônah ´asréh – un abrégé des Shamônah ´asréh »1 :
Rabbon
Gamli`él dit : « Chaque jour, un homme doit prier
les Shamônah ´asréh ». Rébbi Yahôshoua´ dit :
« Un abrégé des Shamônah ´asréh ». Rébbi
´aqivoh dit : « Si
sa prière est fluide dans sa bouche, il prie les Shamônah
´asréh. Et si ce n'est pas le cas, un abrégé des Shamônah
´asréh ».
|
רַבָּן
גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר:
בְּכָל
יוֹם מִתְפַּלֵּל אָדָם שְׁמוֹנֶה
עֶשְׂרֵה.
רַבִּי
יְהוֹשֻׁעַ אוֹמֵר:
מֵעֵין
שְׁמוֹנֶה עֶשְׂרֵה.
רַבִּי
עֲקִיבָה אוֹמֵר:
אִם
שְׁגוּרָה תְפִלָּתוֹ בְפִיו,
מִתְפַּלֵּל
שְׁמוֹנֶה עֶשְׂרֵה;
וְאִם
לָאו,
מֵעֵין
שְׁמוֹנֶה עֶשְׂרֵה
|
Cette
Mishnoh présente trois opinions concernant les Shamônah ´asréh, à
première vue contradictoires. (Mais en réalité, elles ne se
contredisent pas.) D'un côté, Rabbon Gamli`él ז״ל
soutient
que chaque jour, on doit toujours faire l'intégralité des Shamônah
´asréh. De l'autre côté, Rébbi Yahôshoua´ ז״ל
soutient
que chaque jour, on peut toujours faire une version abrégée des
Shamônah ´asréh. Une troisième opinion, celle de Rébbi ´aqivoh
ז״ל,
est donc rapportée pour clarifier le débat entre Rabbon Gamli`él
et Rébbi Yahôshoua´ : lorsque Rabbon Gamli`él dit que l'on
doit chaque jour faire l'intégralité des Shamônah ´asréh, c'est
seulement si la prière est fluide est dans notre bouche,
c'est-à-dire si on a facile à faire l'intégralité de la prière,
sans problème. Par contre, lorsque Rébbi Yahôshoua´ affirme que
l'on peut chaque jour se contenter d'un abrégé des Shamônah
´asréh, c'est lorsqu'on a difficile à faire l'intégralité de la
prière comme il faut (mais qu'on se sent capable de pouvoir prier
avec concentration, si la prière était abrégée). Et la Halokhoh
suit l'approche de Rébbi ´aqivoh. Par conséquent, toute personne
qui, pour quelque raison que ce soit, aurait des difficultés à
faire l'intégralité des Shamônah ´asréh, peut s'acquitter par
une version abrégée des Shamônah ´asréh. Mais quelle est cette
version « abrégée » ?
Le
Talmoudh Yarousholmi2
la rapporte précisément de la façon suivante :
« Accorde-nous
du discernement, agrée notre repentance, pardonne-nous,
délivre-nous, guéris nos maladies, bénis nos années... (si
c'est [durant la saison des] pluies3,
on dit ''[bénis nos années] par des pluies de bénédiction''.
Si c'est [durant la saison des] rosées, on dit ''[bénis nos
années] par les rosées de bénédiction''), rassemble-nous
car nous sommes dispersés, nous dépendons de Toi pour la
justice, fais tomber Ta main sur les méchants, et tous ceux qui
se confient en Toi se réjouiront dans la reconstruction de Ta
ville et dans la restauration de Ta sainte Maison, car avant que
nous n'ayons invoqué, Toi, Tu auras répondu, comme il est dit4 :
''Avant qu'ils n'invoquent, Je répondrai ; alors qu'ils
seront encore en train de parler, J'exaucerai''. ''Béni soit
`adhônoy, car il a entendu ma voix suppliante''.5
Béni Tu es `adhônoy, Qui écoute la prière ». Et il
dit les trois premières bénédictions et les trois dernières
bénédictions.
|
הֲבִינֵנוּ,
רְצֵה
תְּשׁוּבָתֵנוּ,
סְלַח
לָנוּ,
גֳּאָלֵנוּ,
רַפֵּא
חֳלָיֵינוּ,
בָּרֵךְ
שְׁנוֹתֵינוּ...
אִם
הָיוּ גְּשָׁמִים,
אוֹמְרִים
"בְּגִשְׁמֵי
בְרָכָה",
אִם
הָיוּ טְלָלִים אוֹמְרִים "בְּטַלְלֵי
בְּרָכָה".
"כִּי
מְפֻזָּרִים אַתָּה מְקַבֵּץ,
וְתוֹעִים
עָלֶיךָ לִשְׁפֹּט,
וְעַל
הָרְשָׁעִים תָּשִׁיב יָדֶךָ,
וְיִשְׂמְחוּ
כָּל חוֹסֵי בָךְ בְּבִנְיַן עִירָךְ,
וּבְחִדּוּשׁ
בֵּית מִקְדָּשָׁךְ,
כִּי
טֶרֶם נִקְרָא,
אַתָּה
תַעֲנֶה,
כָּאָמוּר:
"וְהָיָה
טֶרֶם יִקְרָאוּ וַאֲנִי אֶעֱנֶה,
עוֹד
הֵם מְדַבְּרִים וַאֲנִי אֶשְׁמָע".
"בָּרוּךְ
יְהוָה
כִּי שָׁמַע קוֹל תַּחֲנוּנָי."
בָּרוּךְ
אַתָּה יְהוָה
שׁוֹמֵעַ תְּפִלָּה."
וְאוֹמֵר
שָׁלֹשׁ בְּרָכוֹת רִאשׁוֹנוֹת,
וְשָׁלֹשׁ
בְּרָכוֹת אַחֲרוֹנוֹת
|
Cette
prière, connue sous le nom de הֲבִינֵנוּ
« Havinénou »
(qui est le mot par lequel elle commence), intègre donc tous les
thèmes des douze bénédictions intermédiaires des Shamônah
´asréh, et sa conclusion est d'ailleurs la phrase de conclusion de
la dernière des bénédictions intermédiaires, שׁוֹמֵעַ
תְּפִלָּה
« Shôméa´
Tafilloh » (Qui écoute la prière).
Comme
cela est précisé par le Talmoudh Yarousholmi, celui qui fait le
Havinénou doit d'abord réciter les trois premières bénédictions
des Shamônah ´asréh, puis faire le Havinénou, et conclure par les
trois dernières bénédictions des Shamônah ´asréh. Il aura donc
fait une ´amidhoh de sept bénédictions (comme à Shabboth).
Mais
dans la Mishnoh juste après6,
il nous est rapporté une prière appelée תְּפִלָּה
קְצָרָה
« Tafilloh
Qasoroh
– prière raccourcie » :
Rébbi
Yahôshoua´ dit : « Celui qui se rend dans un lieu
de danger fait une prière raccourcie et dit : ''Sauve, ô
`adhônoy, Ton peuple, Israël. Dans toutes leurs crises, que
leurs besoins soient devant Toi. Béni Tu es `adhônoy, Qui écoute
la prière'' ».
|
רַבִּי
יְהוֹשֻׁעַ אוֹמֵר:
הַמְּהַלֵּךְ
בִּמְקוֹם הַסַּכָּנָה,
מִתְפַּלֵּל
תְּפִלָּה קְצָרָה מֵעֵין שְׁמוֹנֶה
עֶשְׂרֵה,
וְאוֹמֵר:
"הוֹשִׁיעָה
יְהוָה
אֶת עַמְּךָ אֵת יִשְׂרָאֵל;
כָּל
פָּרָשַׁת הָעִבּוּר יִהְיוּ צָרְכֵיהֶם
לְפָנֶיךָ;
בָּרוּךְ
אַתָּה יְהוָה
שׁוֹמֵעַ תְּפִלָּה
|
Mais
les deux Talmoudhin7
nous disent que la version de la prière raccourcie à faire est
celle des autres Sages, et non celle de Rébbi Yahôshoua´. Quelle
est cette version ? Le Talmoudh Yarousholmi l'énonce ainsi :
Les autres disent :
« Les besoins de Ton peuple Israël sont nombreux et leur
capacité [à les exprimer] est limitée. Mais que cela soit
agréable de devant Toi, `adhônoy notre Dieu et Dieu de nos
ancêtres, que Tu accordes à chaque créature ses nécessités,
et à chaque personne ce dont elle manque. ''Béni soit `adhônoy,
car il a entendu ma voix suppliante''.8
Béni Tu es `adhônoy, Qui écoute la prière ». Rav
Hisdo` a dit : « La Halokhoh est conforme [à
l'opinion des] autres ». Rav Hisdo` a dit :
« Et il dit les trois premières bénédictions et les
trois dernières bénédictions ». |
אֲחֵרִים
אוֹמְרִין:
"צָרְכֵי
עַמָּךְ יִשְׂרָאֵל מְרֻבִּין,
וְדַעְתָּן
קְצָרָה,
אֶלָּא
יְהִי רָצוֹן מִלְּפָנֶיךָ,
יְהוָה
אֱלֹהֵינוּ וֵאלֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ,
שֶׁתִּתֵּן
לְכָל בִּרְיָה וּבִרְיָה צְרָכֶיהָ,
וּלְכָל
גְּוִיָּה וּגְוִיָּה דֵּי מַחְסוֹרָהּ,
"בָּרוּךְ
יְהוָה
כִּי שָׁמַע קוֹל תַּחֲנוּנָי."
בָּרוּךְ
אַתָּה יְהוָה
שׁוֹמֵעַ תְּפִלָּה."
רַב
חִסְדָּא אָמַר:
הֲלָכָה
כָּאֲחֵרִים.
רַב
חִסְדָּא אָמַר:
וְאוֹמֵר
שָׁלֹשׁ בְּרָכוֹת הָרִאשׁוֹנוֹת
וְשָׁלֹשׁ הָאַחֲרוֹנוֹת
|
Étant
donné que cette personne se trouve dans un lieu dangereux, et n'a
donc pas l'esprit tranquille pour faire les Shamônah ´asréh
correctement, ni même pour énoncer ses besoins et requêtes, elle
peut s'acquitter par cette prière raccourcie. Puisque HaShem ית׳
est
omniscient, Il verra les besoins se trouvant dans le cœur de cette
personne, qu'elle n'a pas pu énoncer par sa bouche. Et tout comme
pour l'abrégé des Shamônah ´asréh, on commencera par les trois
premières bénédictions des Shamônah ´asréh, puis on fera cette
prière raccourcie, et on conclura par les trois dernières
bénédictions des Shamônah ´asréh.
Le
Talmoudh Yarousholmi9
précise que quelqu'un qui est malade, et veut néanmoins prier, peut
s'acquitter de son devoir par cette prière raccourcie.
Pourquoi
ai-je cité le Talmoudh Yarousholmi plutôt que le Bavli ? Car
il y a contradiction entre les deux, et chaque fois qu'il y a
contradiction entre les deux Talmoudhin, c'est le Yarousholmi qui a
la priorité. En effet, le Talmoudh Bavli10
explique que la différence entre l'abrégé des Shamônah ´asréh
et la prière raccourcie est que l'abrégé des Shamônah ´asréh
est précédé des trois premières bénédictions des Shamônah
´asréh et suivi des trois dernières, ce qui n'est pas le cas de la
prière raccourcie. Or, le Yarousholmi nous dit explicitement que
même la prière raccourcie est précédée des trois premières
bénédictions des Shamônah ´asréh et suivie des trois dernières.
Le Bavli nous dit également que l'abrégé des Shamônah ´asréh
doit être récité debout, tandis que la prière raccourcie peut
être faite debout ou en marchant. (Ce qui est correcte, puisque la
personne étant dans un endroit dangereux, elle ne peut pas se
permettre de s'immobiliser pour faire la prière raccourcie. Elle
pourra donc la faire tout en marchant.) Une troisième différence
mentionnée par le Bavli est que lorsqu'on a fait l'abrégé des
Shamônah ´asréh, on sera quitte de la prière, tandis que
lorsqu'on a fait la prière raccourcie on devra prier à nouveau en
rentrant chez soi. Mais le Yarousholmi ne mentionne pas cette
exigence, et du contexte il est clair qu'il est quitte de son devoir
par la prière raccourcie et n'aura pas à prier à nouveau. Une
dernière différence mentionnée dans le Bavli est que l'abrégé
des Shamônah ´asréh pourrait être faite toute l'année, sauf à
Môso`é
Shabboth, Môso`é
Yôm Tôv et durant toute la saison des pluies, ce que ne dit pas le
Yarousholmi, qui permet littéralement de faire l'abrégé des
Shamônah ´asréh durant toute l'année (sauf à Shabboth et Yôm
Tôv, évidemment, puisque ces jours-là les Shamônah ´asréh sont
déjà abrégés) et inclut même la phrase à ajouter durant la
saison des pluies (voir plus haut), indiquant bien par-là que
l'abrégé des Shamônah ´asréh peut se faire même durant la
saison des pluie.
Lors de chacune de ces
trois prières, chaque jour un homme doit faire ces dix-neuf
bénédictions suivant l'ordre. Dans quel cas ces paroles
s'appliquent-elles ? Lorsque sa concentration n'est pas
entravée et qu'il est capable de les réciter avec fluidité.
Mais s'il est perturbé ou dans une situation pressante, ou qu'il
ne peut s'exprimer avec fluidité, il doit faire les trois
premières [bénédictions], une bénédiction qui est un abrégé
de toutes les [bénédictions] intermédiaires, puis les trois
dernières bénédictions[, et il est quitte de son devoir. |
בְּכָל
תְּפִלָּה מִשָּׁלוֹשׁ תְּפִלּוֹת
אֵלּוּ שֶׁבְּכָל יוֹם,
מִתְפַּלֵּל
אָדָם תְּשַׁע עֶשְׂרֵה בְּרָכוֹת
אֵלּוּ עַל הַסֵּדֶר.
בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
בְּשֶׁמָּצָא
דַּעְתּוֹ מְכֻוֶּנֶת וּלְשׁוֹנוֹ
תְּמַהַר לִקְרוֹת;
אֲבָל
אִם הָיָה טָרוּד וְדָחוּק,
אוֹ
שֶׁקָּצְרָה לְשׁוֹנוֹ--מִתְפַּלֵּל
שָׁלוֹשׁ רִאשׁוֹנוֹת וּבְרָכָה אַחַת
מֵעֵין כָּל הָאֶמְצָעִיּוֹת וְשָׁלוֹשׁ
אַחֲרוֹנוֹת,
וְיָצָא
יְדֵי חוֹבָתוֹ
|
Au
niveau pratique, celui qui est pressé par le temps, qui craint de ne
pas pouvoir suffisamment se concentrer, qui craint qu'il pourrait
devoir s'interrompre (ou qu'il risque d'être interrompu par
quelqu'un ou quelque chose. Par exemple, il désire prier, mais sait
que dans très peu de temps quelqu'un pourrait sonner à la porte, ce
qui l'obligerait à s'interrompre ou pourrait le distraire), ou qui
se sent trop fatigué pour faire l'intégralité de la prière, s'il
désire néanmoins prier, il pourra s'acquitter de son devoir en
faisant l'abrégé des Shamônah ´asréh. Par contre, celui qui doit
passer par un lieu dangereux et qu'arrive l'heure de la prière, ou
qui est malade mais désire néanmoins prier, il s'acquittera de son
devoir en faisant la prière raccourcie, et il pourra même la faire
tout en marchant (ou en étant couché ou assis, s'il est malade ou
se sent faible).
Il
n'y a pas de honte à ressentir pour avoir fait une version abrégée
des Shamônah ´asréh. Au contraire, non seulement elle est valable,
mais en plus nos Sages reconnaissaient clairement qu'il pouvait y
avoir de nombreuses situations ne nous permettant pas de faire
l'intégralité des Shamônah ´asréh. En outre, mieux vaut faire
une version abrégée des Shamônah ´asréh avec concentration que
l'intégralité des Shamônah ´asréh sans concentration. En effet,
nos Sages ont dit que celui qui prie par fardeau ou fait de sa prière
une activité « fixe » (ce qui est expliqué dans le
Yarousholmi comme le fait de faire sa prière comme si on lisait une
lettre, c'est-à-dire de la pure récitation sans émotion), sa
prière n'est même ps une prière, et il n'est donc pas quitte. Or,
aujourd'hui, beaucoup de Juifs font les Shamônah ´asréh sans
aucune concentration. Ils les récitent juste parce qu'ils doivent le
faire, mais n'y accordent aucune importance ou attention. Certains
même récitent les Shamônah ´asréh tout en regardant autour d'eux
ce que font les autres, ou tout en tendant leurs oreilles vers les
conversations des autres pour ne rien manquer de ce qui se dit autour
d'eux. C'est une honte, et leurs prières ne sont pas des prières.
Les choses seraient beaucoup plus claires et convenables si les gens
savaient que la Halokhoh permet de s'acquitter de son devoir par des
versions abrégées des Shamônah ´asréh. Et cela peut être fait
toute l'année, car mieux vaut peu de paroles avec concentration que
beaucoup sans concentration.
Vous
pouvez retrouver ces deux alternatives aux Shamônah ´asréh dans la
colonne de droite du blog, à la rubrique « Bénédictions et
prières ».
1Barokhôth
4:3
2Barokhôth
4:3f
3L'hiver
4Yasha´yohou
65:24
5Tahillim
28:6
6Mishnoh,
Barokhôth 4:4
7Talmoudh
Bavli, Barokhôth 29b ; Talmoudh Yarousholmi, Barokhôth 4:4f
8Tahillim
28:6
9Barokhôth
4:4e
10Barokhôth
30a
11Hilkôth
Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 2:2