ב״ה
Les
trente-neuf Malo`khôth expliquées clairement
Dosh
– Battre
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- Introduction
Avec notre
Malo`khoh suivante, celle de דָּשׁ
« Dosh »,
nous passons à un ensemble de Malo`khôth qui possèdent de très
nombreuses applications pratiques quotidiennes. Rien que la Malo`khoh
de Dosh couvre diverses activités, dont la majorité sont liées aux
préparations alimentaires.
Comme nous l'avons
vu avec les Malo`khôth précédentes, HaZa''l ont déduit
toutes les Malo`khôth des activités qui étaient nécessaires à la
construction, entretien et fonctionnement du Mishkon. (Voir la leçon
n°1.) Les onze premières Malo`khôth reflètent les actes
nécessaires à la préparation du pain. Quand nous nous sommes
quittés la dernière fois (voir la leçon précédente), le blé
avait été gerbé après la récolte. Il est à présent temps de le
transformer. La première étape dans la transformation consiste à
battre le blé afin de séparer la partie comestible de la balle (la
partie non comestible).
L'activité
réalisée dans le battage du blé est la séparation d'une chose
qui pousse de sa coquille, écorce ou pelure naturelle
(c'est-à-dire, la balle ou l'écale). Cette activité définit la
Malo`khoh de Dosh (qui signifie « battre »).
Étant
donné que le battage se faisait normalement par le piétinement du
blé, au niveau de la Tôroh on ne transgresse le `ov Malo`khoh de
Dosh que
si on utilise la force des pieds. Aujourd'hui, nous utilisons
principalement nos mains pour réaliser la sorte d'activité couverte
par la Malo`khoh de Dosh. De ce fait, lorsque nous utilisons nos
mains, ce n'est pas la Malo`khoh de Dosh en elle-même que nous
transgressons, mais une Tôladhoh de Dosh appelée מְפָרֵק
« Maforéq »,
qui signifie littéralement « décharger » ou
« séparer ».
Comme certaines
autres Malo`khôth, Dosh ne s'applique qu'à des choses qui poussent
de la terre. HaZa''l ont déterminé que cela n'incluait pas
que les céréales, les fruits et les légumes, mais également, dans
une certaine mesure, aux êtres humains et aux animaux. C'est
pourquoi, des activités telles que traire une vache ou extraire du
lait des mamelles d'une femme sont couvertes par la Malo`khoh de
Dosh. (Nous reviendrons plus tard sur ces deux cas particuliers.)
Nous pouvons
diviser la Malo`khoh de Dosh en trois catégories d'activités, à
savoir :
- peler des fruits (ou des choses semblables),
- extraire du liquide, et
- retirer du liquide absorbé dans un aliment ou la neige/glace.
Nous allons passer
en revue chacune de ces trois catégories d'activité.
- Peler des fruits et des choses semblables
Une application
courante de la Malo`khoh de Dosh est le fait de retirer une pelure ou
écorce. Nous pouvons donner comme exemple le décorticage du maïs
(c'est-à-dire, retirer la couche filandreuse et non comestible qui
couvre les graines) ou retirer des petits pois de leur cosse non
comestible. (Précisons que si la cosse est encore fraîche et
comestible, comme c'est parfois le cas, il sera permis de retirer les
petits pois, dès lors que vous désirez les petits pois et non la
cosse. La raison de cette permission est qu'il n'y a pas d'interdit à
Shabboth de séparer quelque chose de comestible d'une autre chose
comestible.)
Mais toutes les
pelures ne posent pas problème. En effet, il nous est permis de
retirer la pelure de la majorité des fruits (comme des oranges, des
bananes, etc.) directement avant leur consommation. Il y a deux
raisons à cela :
- la Malo`khoh de Dosh ne s'applique pas aux pelures fines qui sont étroitement attachées au fruit, puisqu'on considère alors que ces pelures font partie du fruit lui-même ;
- Dosh ne s'applique pas non plus aux pelures qui restent sur le fruit jusqu'à ce qu'on soit prêt à le consommer (c'est-à-dire que si on enlevait la pelure et qu'on laissait le fruit ainsi, sans le manger, il pourrait s’abîmer plus vite que si la pelure n'avait pas été retirée).
Pour ces deux
raisons, peler la plupart des fruits ne pose aucun problème à
Shabboth.
Comme cela a été
dit, la Malo`khoh de Dosh s'applique à tout ce qui pousse de la
terre, même aux plantes non comestibles telles que le coton et le
lin. Ces plantes sont utilisées pour faire des vêtements (la plante
de lin est la source du lin). Les deux contiennent des graines qui
nécessitent d'être retirées avant d'obtenir les fibres. Retirer
ces graines à Shabboth est donc une violation de la Malo`khoh de
Dosh, puisque cela équivaut à séparer les graines de leur
enveloppe naturelle.
- Extraire du liquide
Pour
utiliser des liquides, nous avons souvent besoin de les extraire de
leurs conteneurs naturels. Dans cette partie-ci de la leçon, nous
analyserons un certain nombre de situations classiques.
- Allaiter
Comme
nous l'avions dit plus haut, dans une moindre mesure, HaZa''l
ont appliqué la Malo`khoh de Dosh aux êtres humains, plus
particulièrement aux femmes. C'est ainsi qu'allaiter tombe dans la
catégorie de Dosh. Alors, évidemment, il va de soi qu'allaiter un
bébé est parfaitement permis à Shabboth ; c'est vital pour la
santé du bébé et est par conséquent permis. Ce qu'on veut dire
par le fait qu' « allaiter » est une Malo`khoh, c'est le
fait de presser du lait hors des mamelles d'une femme dans le but de
le stocker. En effet, c'est une pratique que font beaucoup de femmes,
notamment pour les banques de lait maternel ou encore de façon à
avoir un stock de lait maternel qu'elles préfèrent donner à leurs
bébés plutôt que du lait de commerce. Puisque le bébé ne profite
pas de cette extraction de lait à ce moment-là (le lait étant
extrait des mamelles pour que l'enfant puisse en consommer plus tard,
mais par sur l'instant), séparer le lait de sa source naturelle (les
mamelles de la femme) est une forme de Dosh. (C'est uniquement dans
ce cas-là que cette Malo`khoh s'applique aussi aux êtres humains.)
Il va également de soi qu'un excès de lait cause un inconfort chez
les femmes, comme des douleurs mammaires. La solution et assez
simple : les femmes qui ont un excès de lait mammaire, mais ne
comptent pas ou ne peuvent pas allaiter l'enfant sur le moment afin
de se débarrasser de cet excès de lait, doivent presser le lait de
telle façon à ce qu'il ne puisse pas être utilisé plus tard,
comme par exemple en pressant le lait dans un évier ou un récipient
savonneux. En d'autres mots, dès lors qu'il est clair qu'elle
n'extrait pas du lait de ses mamelles afin de le stocker pour plus
tard, cela ne pose aucun problème.
- Traire une vache
Tout
comme la Halokhoh est soucieuse du bien-être d'une femme qui
allaite, elle se soucie également du bien-être des animaux. Il est
bien connu que les animaux souffrent aussi lorsqu'ils ont du lait
qu'ils ne peuvent décharger.
Bien
que la plupart des gens aujourd'hui ne soient pas producteurs de
lait, il vaut la peine de comprendre ce que HaZa''l
ont dit à ce sujet.
Premièrement,
la traite peut être réalisée par un Gôy. Bien qu'il soit
normalement interdit de demander à un Gôy d'accomplir pour nous une
Malo`khoh, puisque c'est pour le bien de l'animal, et que faire
souffrir un animal est strictement interdit (en termes halakhiques,
cela s'appelle צַעֲר
בַּעֲלֵי חַיִּים « Sa´ar
Ba´alé Hayim
– Souffrance des créatures vivantes »), cela ne pose pas de
problème. Néanmoins, deux conditions doivent être remplies :
1) il doit s'agir d'un Gôy qui trait la vache de l'Israélite
également de temps en temps en semaine, et 2) on ne doit pas le
payer spécifiquement pour la traite du Shabboth (cela signifie que
s'il a un salaire fixe, et non journalier, cela ne pose pas de
problème, puisque ce qu'il touche pour la traite du Shabboth est
inclus dans son salaire général, et n'est donc pas un paiement à
part).
Deuxièmement,
s'il n'est pas possible de demander à un Gôy de le faire (parce
qu'il ne remplit pas les deux conditions susmentionnées),
l'Israélite peut lui-même traire sa vache, mais à la condition
qu'il ne collecte pas le lait. En d'autres mots, le lait doit tomber
au sol, car si le lait est collecté cela montre qu'il n'extrait pas
le lait seulement pour éviter à l'animal de souffrir, mais
également pour son propre profit. (Exactement comme pour la femme
qui extrait du lait mammaire à Shabboth afin de le stocker pour plus
tard ; cela montre qu'elle ne le fait pas seulement pour
s'éviter des douleurs mais aussi pour un but ultérieur.)
- Presser du jus d'un fruit
Cette
action est connue sous le nom de סְחִיטָה
« Sahitoh »,
et est certainement l'application la plus connue de la Malo`khoh de
Dosh. Par conséquent, nous allons longuement nous étendre dessus.
Rivqoh
est dans sa cuisine, se préparant au repas de Shabboth matin. Parmi
les aliments qu'elle prévoit d'utiliser pour son menu, on retrouve
du jus d'orange pressé, des olives vertes et du saumon cuit au four.
Rivqoh
devrait faire attention aux Halokhôth de Dosh avant de préparer son
repas. Pourquoi ? Parce que retirer du jus d'un fruit est
semblable au fait de séparer un aliment comestible d'une coquille
non comestible. Lorsque quelqu'un ne désire que le jus, le fruit
n'est, dans ce contexte, « pas comestible » à ce
moment-là (puisqu'on va le jeter).
Ainsi,
il ne serait pas permis d'extraire du jus d'un fruit à Shabboth, peu
importe que le jus soit pressé dans un récipient ou dans un autre
liquide. (Par contre, il est permis de presser un fruit si on compte
consommer le fruit sans son jus. À ce moment-là, extraire le jus
est un acte destructif, puisqu'on ne fait rien avec.) Aujourd'hui,
cette restriction a été appliquée à pratiquement tous les fruits,
mais il existe des nuances très importantes à faire. Nous nous
pencherons sur trois catégories différentes :
- les olives et les raisins,
- les baies et les grenades, et
- les melons.
Les
olives et les raisins : Au
niveau biblique, ce sont les seuls fruits que nous avons
l'interdiction de presser pour en extraire le jus. Pourquoi les jus
de ces deux fruits sont-ils différents des autres ?
Rappelez-vous que toutes les Malo`khôth sont déduites des activités
réalisées pour le Mishkon. Il n'y avait que deux fruits qui étaient
pressés pour les nécessités du Mishkon : les olives, dont on
extrayait l'huile pour allumer la Manôroh, et les raisins, dont on
extrayait le jus évidemment pour faire le vin cérémoniel.1
En d'autres mots, ce sont des fruits que l'on ne faisait pousser que
pour leur jus, et non pas pour les fruits en eux-mêmes. Par
conséquent, lorsqu'on extrait le jus de ces deux fruits, la
Malo`khoh de Dosh serait transgressée au niveau biblique.
Les
mûres et les grenades :
Le Talmoudh2
mentionne que dans les temps talmudiques, les jus de mûres et de
grandes constituaient des boissons très importantes. On faisait donc
pousser ces fruits autant pour les fruits en eux-mêmes que pour leur
jus. Par conséquent, presser ces deux fruits à Shabboth fut
interdit au niveau rabbinique.
De
là, nous apprenons une règle très importante : si on a fait
pousser un fruit autant pour le fruit en lui-même que pour son jus,
il sera interdit de le presser à Shabboth au niveau rabbinique. Mais
si on a fait pousser le fruit exclusivement pour le fruit en
lui-même, ou qu'il est rare de presser ce fruit pour son jus, le
presser à Shabboth pour en extraire le jus sera permis.3
La base de cette Halokhoh est que même si quelqu'un presse le fruit
pour en extraire le jus, avec lequel il compte faire une boisson,
puisque la pratique populaire de l'endroit où il se trouve n'est pas
de faire du jus à partir de ce fruit-là, son intention personnelle
d'en faire du jus n'est d'aucune conséquence !
Aujourd'hui,
pratiquement tous les fruits sont concernés, étant donné que de
nombreux fruits sont autant utilisés pour le fruit en lui-même,
mais également pour leur jus. Les exemples courants sont les pommes,
les oranges, les ananas, les pamplemousses, etc., qui sont tous des
fruits que l'on peut consommer ou à partir desquels on peut faire du
jus de fruit. Mais cette Halokhoh n'est pas fixe, et dépend de la
culture
locale.
Ainsi, si dans un pays A il est courant de faire du jus de betterave,
mais que cela n'est pas courant dans le pays B, ce n'est pas parce
que cela se fait dans le pays A que les habitants du pays B auront
l'interdiction de presser des betteraves pour en extraire le jus.
Puisque ce n'est pas une pratique courante dans le pays B, un
résident du pays B qui presse des betteraves chez lui pour en
extraire le jus n'a pas transgressé la Tôladhoh de Sahitoh.
En d'autres mots, ne sont inclus dans la Tôladhoh de Sahitoh
que les fruits qui, dans
un endroit donné,
sont fréquemment utilisés pour leur jus. HaZa''l
l'ont interdit de presser ces fruits également, et c'est à un
niveau inférieur au fait de presser des olives ou des raisins. (Mais
ce n'est pas parce que c'est à un niveau inférieur qu'il ne faut
pas y obéir. Cela va de soi. Il était cependant important de faire
cette nuance, pour bien comprendre que les fruits qu'il est interdit
de presser au niveau rabbinique sont uniquement les fruits qu'il est
courant d'utiliser, dans une localité spécifique, pour leur jus. Si
cela n'est pas courant dans cette localité, il sera alors
parfaitement permis de les presser à Shabboth.)
Les
melons : Il
y a un petit groupe de fruits qui ne sont presque jamais utilisés
pour faire du jus. L'exemple principal est les variétés de melons,
comme le cantaloup et la pastèque. (Il doit y avoir d'autres
exemples de fruits pratiquement jamais utilisés pour leur jus, mais
je n'en ai pas à l'esprit. Si vous en connaissez d'autres, n'hésitez
pas à me le faire savoir.) Étant donné que ces aliments ne sont
pratiquement jamais utilisés pour en faire du jus, HaZa''l
ne les ont pas inclus dans la Tôladhoh de Sahitoh.
Par conséquent, si vous désirer presser l'un de ces fruits pour
leur jus, vous pouvez le faire.
Qu'est-ce
que cela nous apprend dans le cas de Rivqoh ? Jusque là, elle
sait qu'elle ne peut pas presser les oranges pour en faire du jus.
Elle ne peut pas non plus presser les olives, qu'il est interdit de
presser au niveau biblique.
Presser
dans un aliment : C'est
là que l'on va avoir besoin du saumon. Disons que l'un des invités
de Rivqoh désire presser du jus de citron pour assaisonner le
poisson. Cela devrait être interdit, si on se base sur ce que nous
avons dit plus haut. Mais une exception a été faite pour le
pressage de jus dans un aliment solide. Dans un tel cas, le jus n'a
jamais atteint le statut indépendant de « jus » :
vous ne faîtes que le transférer d'un aliment (le citron) à un
autre aliment (le poisson), et il n'est pas interdit d'extraire un
aliment (le jus) d'un autre (le citron) pour les besoins d'un
troisième aliment (le poisson).
Mais
pour que cela soit permis, le jus doit soit réellement améliorer le
goût de l'aliment, soit le jus extrait doit, dans sa majorité, être
absorbé dans l'aliment. En outre, cette permission ne s'applique que
si le jus est pressé pour tomber directement dans l'aliment. Il
n'est pas permis de presser le jus pour qu'il tombe dans un
récipient, même si, par la suite, les invités de Rivqoh
utiliseront ce récipient pour déverser le jus pressé sur leur
poisson.
- Liquides absorbés dans un aliment ou de la neige/glace
- Absorbé dans des aliments
Jusqu'à
présent, nous avions parlé du fait de retirer des jus se trouvant
naturellement dans un fruit. Dans la plupart des cas, il ne nous est
pas permis de le faire, étant donné que c'est semblable au fait de
retirer un élément comestible d'une coquille non comestible (ce qui
est la définition essentielle de Dosh). Mais qu'en serait-il d'un
aliment ayant absorbé son liquide à la suite de la cuisson ou du
marinage ? (C'est-à-dire que le liquide en question n'est pas
naturel à l'aliment, mais provient d'une source extérieure.)4
Nous est-il permis de retirer ce liquide ?
La
position majoritaire est que cela est permis, dès lors que vous
extrayez le liquide pour vous en débarrasser, en d'autres mots pour
améliorer le goût de l'aliment que vous consommez. Dans un tel cas,
l'extraction est à but purement « destructeur ». Mais si
vous extrayez le liquide afin de le garder pour un autre usage, alors
cette action n'est pas permise.
Par
exemple, vos galettes de pomme de terre ont trop d'huile, et vous les
pressez pour en extraire l'huile. Autre exemple : des cornichons
ayant trop de vinaigre. Dans ces deux cas, si l'huile ou le vinaigre
sont extraits pour rendre l'aliment plus consommable, il n'y a aucun
problème. Mais si vous extrayez l'huile pour l'utiliser ensuite pour
assaisonner un autre aliment, ou le vinaigre afin de l'utiliser pour
une future mayonnaise que vous comptez faire, c'est alors interdit.
- Absorbé dans de la neige/glace
Notre
dernier problème de Dosh se rapporte à l'usage de la neige et la
glace. Ce n'est, en réalité, pas un problème de Dosh, étant donné
qu'elles ne poussent pas de la terre, mais cela a été inclus dans
cette catégorie par décret rabbinique. HaZa''l
ont vu de nombreuses similitudes entre les Tôladhôth de Dosh et le
fait d'écraser de la neige ou de la glace afin d'en extraire de l'eau que l'on compte utiliser.
Cet écrasement est appelé רִיסוּק
« Risouq ».
Mais
si l'extraction de l'eau de la glace ou de la neige est moins
évidente, et/ou lorsqu'il est clair que nous ne sommes pas du tout
intéressés par l'eau qui est extrait, il n'y a aucun problème. Par
exemple, il nous est permis :
- de placer de la glace dans une boisson froide pour la rendre plus froide, ou
- de placer de la glace dans une boisson chaude pour la refroidir.
Il
est également permis de marcher dans de la neige ou sur de la glace,
puisqu'il est impossible de ne pas le faire lorsqu'il neige ou qu'il
y a du verglas. En outre, lorsqu'on marche dans de la neige ou sur de
la glace, extraire de l'eau est le cadet de nos soucis. Cela ne fait
pas partie de nos intentions.
Enfin,
qu'en serait-il du fait de répandre du sel au seuil de votre porte à
Shabboth ? Nous le faisons, évidemment, pour faire fondre la
neige et/ou éviter aux gens de tomber. Mettre du sel ne pose aucun
problème, même si la neige fondra à cause de cela, car la fonte se
produit indirectement. (Voir la leçon
n°2,
intitulée « Travail réfléchi », dans laquelle nous
avions parlé des résultats causés indirectement.)
Quant
à ceux qui appliquent également cette Malo`khoh de Dosh au fait
d'extraire de l'eau d'une éponge et d'autres choses du genre, ils
sont dans l'égarement total ! La Malo`khoh de Dosh ne
s'applique que dans le cas de choses naturelles qui poussent du sol,
à l'exception d'une femme qui extrait du lait mammaire, aux animaux
qui doivent être traits, ainsi qu'à la glace et la neige, comme
nous l'avons vu. Une éponge n'est pas une chose naturelle, ce n'est
pas non plus quelque chose qui pousse de la terre, et c'est encore
moins quelque chose qui peut servir à se nourrir !
1Talmoudh,
Shabboth 143b
2Ibid.,
144b
3Voir
le Mishnéh Tôroh, Hilkôth Shabboth 21:12
4Talmoudh,
Shabboth 145a