ב״ה
Le
récit de la création de l'homme et de la femme vu par le Ramba''m
Première
Partie
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Lorsqu'on
lit dans la Tôroh le récit de la création de l'homme et de la
femme, nous ne pouvons qu'admettre le fait que le texte est
« difficile » à comprendre. Nous savons que HaZa''l
et les Ri`shônim ont enseigné que les deux premiers chapitres de
Baré`shith étaient imagés. La difficulté consiste à comprendre
les messages cachés derrière ces images. Et une façon d'y
parvenir, et qui est sans aucun doute la meilleure, consiste à se
pencher sur ce que le maître de l'école rationaliste du Judaïsme a
écrit sur le sujet. Nous voulons évidemment parler du Ramba''m ז״ל.
Il
existe deux endroits dans le Môréh Navoukhim où le Ramba''m traite
du récit de la création de l'homme et de la femme, ainsi que leurs
« aventures » dans le Gan ´édhan (Jardin d’Éden). La
toute première fois est au chapitre 2 du premier volume, où il
écrit :
Un
homme de science m'a fait, il y a déjà plusieurs années, une
objection remarquable qui mérite considération, ainsi que la
réponse que nous avons faite pour la détruire. Mais avant de
rapporter l'objection et la manière de la détruire, voici ce que
j'ai à dire. Tout Hébreu sait que le nom de `alôhim (אֱלֹהִים)
est homonyme, s'appliquant à Dieu, aux anges et aux gouvernants
régissant les états. Déjà `ônqalôs, le prosélyte, a expliqué
(et son explication est vraie) que par les mots : וִהְיִיתֶם,
כֵּאלֹהִים,
יֹדְעֵי,
טוֹב
וָרָע « et
vous serez comme des `alôhim connaissant le bien et le mal »1,
on a eu en vue le dernier sens ; car il dit (dans sa traduction
chaldaïque) : וּתְהוֹן,
כְּרַבְרְבִין
« et
vous serez comme les grands personnages ».
Après cette observation préliminaire sur l'homonymie de ce nom2,
nous allons rapporter l'objection.
Il
paraîtrait, d'après le sens littéral du texte, disait l'auteur de
l'objection, que l'intention primitive dans [la création de] l'homme
était qu'il fût comme le reste des animaux, sans intelligence et
sans réflexion, et sans savoir distinguer entre le bien et le mal ;
mais que, ayant désobéi, sa désobéissance lui mérita cette
grande perfection particulière à l'homme, c'est-à-dire de posséder
ce discernement qui est en nous, qui est la chose la plus noble de
notre existence et qui constitue notre substance. Mais c'est là une
chose étonnante que sa punition pour sa désobéissance ait été de
lui donner une perfection qu'il n'avait pas eue, savoir,
l'intelligence. C'est absolument comme l'assertion de ceux qui ont
dit qu'un certain homme, après avoir désobéi [à Dieu] et commis
des excès d'injustice, fut transformé et placé comme astre au
ciel.3
La
personne qui avait interrogea le Ramba''m lui avait posé la question
suivante : Avant le péché, l'homme ne connaissait pas le bien
et le mal, et était donc certainement comme un animal en ce qu'il
n'était pas doté d'un développement intellectuel. Après le péché,
l'homme connut le bien et le mal, se développa donc
intellectuellement et se démarqua ainsi d'un animal, tout en
devenant plus comme Dieu. Comment l'homme peut-il, par conséquent,
avoir possédé l'image de Dieu avant le péché ? Et de quelle
façon fut-il puni ?
Tel
était le but et la pensée de l'objection, quoiqu'elle ne fut pas
[présentée] dans les mêmes termes. Écoute maintenant de quelle
manière nous y avons répondu.
Ô
toi, disions-nous, qui examines [les choses] avec un esprit
superficiel et irréfléchi, et qui crois comprendre un livre, guide
des anciens et des modernes, en le parcourant dans quelques moments
de loisir [dérobés aux plaisirs] de la boisson et de la
cohabitation, comme on parcourrait quelque livre d'histoire ou
quelque poème ! Arrête-toi et examine ; car la chose
n'est pas telle que tu la croyais au premier abord, mais telle
qu'elle se manifestera quand on aura considéré ce que je vais dire.
La raison que Dieu a fait émaner sur l'homme, et qui constitue sa
perfection finale, est celle que `odhom possédait avant sa
désobéissance ; c'est pour elle qu'il a été dit de lui qu'il
était [fait] à l'image de Dieu et à sa ressemblance.
Au
chapitre 1 du premier volume du Môréh Navoukhim, le Ramba''m avait
expliqué que תּוֹאַר
« Tô`ar »
est le terme hébraïque par lequel on désigne l'apparence physique,
tandis que צֶלֶם
« Salam »
se réfère à l'essence. L'expression צֶלֶם
אֱלֹהִים
« Salam
`alôhim – image de Dieu » décrit donc la faculté
rationnelle de l'être humain. (Voir l'article intitulé « Faisons
l'homme à notre image ! ».)
Et l'homme en fut sans aucun doute doté dès l'origine.
Et
c'est à cause d'elle que la parole lui fut adressée et qu'il reçut
des ordres, comme dit [l’Écriture] : וַיְצַו
ה׳ אֱלֹהִים
« Et
HaShem Dieu ordonna, etc. »4,
car on ne peut pas donner d'ordres aux animaux ni à celui qui n'a
pas de raison. Par la raison on distingue entre le vrai et le faux,
et cette faculté il [`odhom] la possédait parfaitement et
complètement.
Le
Ramba''m répond qu'il existe une différence entre connaître le
bien et le mal et connaître le vrai et le faux. Bien que l'homme,
avant le péché, ne pouvait distinguer entre le bien et le mal, il
possédait néanmoins un intellect et de fait était qualitativement
différent d'un animal. La preuve de cela est qu'il était capable de
recevoir un ordre. On ne peut donner d'ordres à un animal. On ne
peut que dresser un animal, c'est-à-dire développer en lui, au
moyen de récompenses et de punitions, le comportement qu'on aimerait
qu'il adopte.
Mais
le laid et le beau existent dans les [choses des] opinions
probables,
et dans les choses
intelligibles ;
car on ne dit pas que cette proposition : le
ciel est sphérique,
soit beau, ni que cette autre : la
terre est plane,
soit laide ; mais on appelle l'une vraie
et l'autre fausse.
Ainsi, dans notre langue on emploie [en parlant] du vrai
et du faux
[les mots] אֱמֶת
« `amath »
et שֶׁקֶר
« Shaqar »,
et pour beau
et laid
[on dit] טוֹב
« Tôv »
et רַע
« Ra´ ».
Par la raison donc l'homme distingue le vrai
du faux,
et ce »ci a lieu dans toutes les choses intelligibles.
Dans
le système du Ramba''lm (basé sur Aristote, et non Platon), il
existe quatre types de connaissance :
- La connaissance rationnelle (מוּשְׂכָּלוֹת « Mouskolôth »)
Cette
connaissance est objective et immuable ; elle se rapporte à la
vérité et au mensonge et est entièrement indépendante de l'homme.
Les lois de la nature tombent dans cette catégorie.
- La connaissance sensorielle (מוּחֲשׁוֹת « Mouhashôth »)
Les
mains de quelqu'un peuvent sentir la chaleur ; c'est la
connaissance sensorielle.
- La connaissance acquise via une tradition (מְקוּבָּלוֹת « Maqoubbolôth »)
Un
exemple de cela serait les informations que nous avons acquises par
la Tôroh.
- Les conventions acceptées (מְפוּרְסָמוֹת « Mafoursomôth »)
Ce
sont des normes éthiques universellement comprises, établies par le
consentement commun, comme par exemple les faits que tuer et voler
soient mauvais. Ces connaissances diffèrent de celles des
Maqoubbolôth en ce qu'elles ont un sens inhérent qui leur est
attaché et qu'elles se retrouvent à travers différentes cultures,
quoiqu'avec quelques variations. Mais elles ne sont pas liées à
l'intellect et ne dépendent pas du vrai ou du faux ; voler
n'est pas « faux ». Le Judaïsme est également un
système de Mafoursomôth, quoique d'une nature supérieure en raison
de son origine Divine. Ainsi, au niveau des lois religieuses il n'y a
pas de vrai ou de faux, mais seulement du bien et du mal. C'est par
l'éducation et l'habitude que l'on renforce cette connaissance, tout
comme lorsqu'on dresse un animal.
Lors
donc qu'il [`odhom] était encore dans son état le plus parfait et
le plus complet, n'ayant que sa nature primitive et ses notions
intelligibles, à cause desquelles il a été dit de lui :
וַתְּחַסְּרֵהוּ
מְּעַט,
מֵאֱלֹהִים
« Et
Tu l'as placé peu au dessous des êtres divins »5,
il n'y avait en lui aucune faculté qui s'appliquait aux opinions
probables
d'une manière quelconque, et il ne les comprenait même pas ;
de telle sorte que ce qu'il y a de plus manifestement laid par
rapport aux opinions
probables,
c'est-à-dire de découvrir les parties honteuses, n'était point
laid pour lui, et il n'en comprenait même pas la laideur. Mais
lorsque, désobéissant, il pencha vers ses désirs venant de
l'imaginatif et vers les plaisirs corporels de ses sens, comme dit
[l’Écriture] : כִּי
טוֹב הָעֵץ לְמַאֲכָל וְכִי תַאֲוָה-הוּא
לָעֵינַיִם
« ...que
l'arbre était bon pour en manger et qu'il était un plaisir pour les
yeux »6,
il fut puni par la privation de cette compréhension intellectuelle ;
c'est pourquoi il transgressa7
l'ordre qui lui avait été donné à cause de sa raison, et, ayant
obtenu la connaissance des opinions
probables,
il fut absorbé par ce qu'il devait trouver laid ou beau, et il
connut alors ce que valait la chose qui lui avait échappé et dont
il avait été dépouillé, et dans quel état il était tombé.
Le
questionneur avait donc tort de penser que ne pas connaître le bien
et le mal est une déficience. Cela marque plutôt un avantage. Être
nu n'est pas « faux », il n'y a de ce fait aucun mal à
l'être. L'homme fut créé comme un être préoccupé par la vie de
l'intellect, sans passions, et de ce fait sans besoin ou intérêt
pour les Mafoursomôth.
Mais
c'est là que l'homme pécha, ce que le Ramba''m décrit comme le
fait d'avoir couru après ce qui paraissait beau à l’œil,
c'est-à-dire que le péché commença bien avant qu'il ne mange.
L'homme n'est pas qu'une pure intelligence ; il a aussi un corps
physique et il peut choisir la sorte d'existence qu'il désire.
L'homme s'est éloigné des évaluations absolues de l'intellect et
passa à une existence de désirs et passions subjectifs. Avant le
péché, l'homme n'avait pas besoin de stimulants ou stupéfiants ;
quel aurait pu être son besoin de se donner du plaisir ? Mais
comme conséquence de sa chute, il eût besoin de règles de
conduite.
C'est
pourquoi il a été dit : וִהְיִיתֶם,
כֵּאלֹהִים,
יֹדְעֵי,
טוֹב
וָרָע
« et
vous serez comme des `alôhim connaissant le bien et le mal »8,
et on n'a pas dit : « connaissant
le faux et le vrai »,
ou : « comprenant
le faux et le vrai » ;
tandis que dans le [domaine du] nécessaire9
il n'y a pas du tout de bien nu de mal, mais du faux et du vrai.
C'est
ici le point central, mais il y a de nombreux enseignements profonds
à en retirer. Le questionneur comprenait la Tôroh comme voulant
dire que le serpent dit à Hawwoh
ע״ה
qu'elle
deviendrait comme Dieu, connaissant le bien et le mal. Mais d'après
le Ramba''m, ce n'est pas exact. Dieu ne connait pas le bien et le
mal (puisqu'il n'a aucun
désir, ni passion) ; Il ne connait que le vrai et le faux. Et
d'après le Ramba''m, le serpent ne dit pas à Hawwoh
qu'elle deviendrait comme Dieu ; et effectivement, le serpent ne
dit pas « tu seras comme Lui », mais lui dit plutôt
qu'elle sera comme `alôhim. Et si nous retournons au commentaire
d'introduction que fait le Ramba''m au début de ce chapitre, nous
voyons qu'il préparait en fait le terrain pour cet argument :
Mais
avant de rapporter l'objection et la manière de la détruire, voici
ce que j'ai à dire. Tout Hébreu sait que le nom de `alôhim
(אֱלֹהִים)
est homonyme, s'appliquant à Dieu, aux anges et aux gouvernants
régissant les états. Déjà `ônqalôs, le prosélyte, a expliqué
(et son explication est vraie) que par les mots : וִהְיִיתֶם,
כֵּאלֹהִים,
יֹדְעֵי,
טוֹב
וָרָע
« et
vous serez comme des `alôhim connaissant le bien et le mal »10,
on a eu en vue le dernier sens ; car il dit (dans sa traduction
chaldaïque) : וּתְהוֹן,
כְּרַבְרְבִין
« et
vous serez comme les grands personnages ».
Après cette observation préliminaire sur l'homonymie de ce nom11,
nous allons rapporter l'objection.
Par
conséquent, ce verset ne déclare pas que l'homme deviendra comme
Dieu. Mais qu'en est-il alors de Baré`shith
3:22,
où Dieu déclare que : הֵן
הָאָדָם הָיָה כְּאַחַד מִמֶּנּוּ,
לָדַעַת,
טוֹב
וָרָע
« Voici
que l'homme est devenu comme l'un de nous, connaissant le bien et le
mal » ?
Le Ramba''m12,
se basant se basant sur le Targoum `ônqalôs, explique différemment
ce verset. Il le lit ainsi : הֵן
הָאָדָם הָיָה כְּאַחַד
« Voici
que l'homme est devenu comme un »,
c'est-à-dire unique, en ce que מִמֶּנּוּ,
לָדַעַת,
טוֹב
וָרָע
« de
lui-même, il y a une connaissance du bien et du mal »,
c'est-à-dire que de lui-même l'homme a commencé à façonner des
définitions relatives aux Mafoursomôth, les normes morales. (Nous
ne devrons jamais oublier qu'il n'existe pas de ponctuation dans la
Langue Sainte. Par conséquent, un verset peut se lire de différentes
façons, selon l'endroit où on décide de couper la phrase.)
Ainsi,
lorsque le serpent dit que « et
vous serez comme `alôhim »,
cela signifie que l'homme deviendra comme les dirigeants puissants
qui usent de conventions pour établir des nombres comportementales
en réponse aux pulsions de la passion humaine, qui est elle-même
causée par la faculté imaginative de l'homme. Du point de vue de
Dieu, c'est la mort ; mais du point de vue du serpent, c'est une
vie passionnante.
Considère
aussi ces paroles : וַתִּפָּקַחְנָה,
עֵינֵי
שְׁנֵיהֶם,
וַיֵּדְעוּ,
כִּי
עֵירֻמִּם הֵם
« Et
les yeux de tous les deux s'ouvrirent et ils RECONNURENT qu'ils
étaient nus ».13
On ne dit pas : « Et
les yeux de tous les deux s'ouvrirent et ils virent » ;
car ce que [l'homme] avait vu
auparavant, il le voyait
aussi après. Ce n'est pas qu'il y ait sur l’œil un voile qui
[ensuite] ait été enlevé ; mais il lui survint un autre état
dans lequel il trouvait laid ce qu'il n'avait pas trouvé laid
auparavant. Sache que ce mot, je veux dire פקח,
ne s'emploie absolument que dans le sens de : ouvrir
la vue morale
[et ne se dit] pas de la renaissance du sens de la vue ; par
exemple : וַיִּפְקַח
אֱלֹהִים אֶת-עֵינֶיהָ
« Et
Dieu lui ouvrit les yeux »14 ;
אָז
תִּפָּקַחְנָה,
עֵינֵי
עִוְרִים
« Alors
les yeux des aveugles s'ouvriront »15 ;
פָּקוֹחַ
אָזְנַיִם,
וְלֹא
יִשְׁמָע
« Les
oreilles ouvertes ils n'entendent pas »16,
ce qui ressemble à ces mots : אֲשֶׁר
עֵינַיִם לָהֶם לִרְאוֹת וְלֹא רָאוּ
« Ceux
qui ont des yeux pour voir et ne voient pas »17.
Quant
à ce qui est dit de `odhom : מְשַׁנֶּה
פָנָיו,
וַתְּשַׁלְּחֵהוּ
« Quand
il changea de face Tu le renvoyas »1819,
il faut l'interpréter et commenter ainsi : « Lorsqu'il
changea de direction il fut expulsé » ;
car פָּנִים
[face,
visage] est un nom dérivé de פנה
[se
tourner], parce que l'homme se dirige avec son visage vers la chose
qu'il veut atteindre. On dit donc : Quand il eut changé de
direction et qu'il se fut dirigé vers la chose vers laquelle il lui
avait été défendu précédemment de se diriger, il fut expulsé du
Gan ´édhan. Et ce fut là un châtiment pareil à sa désobéissance,
mesure pour mesure20 ;
car il lui avait été permis de manger des choses agréables et de
se délecter dans le repos et la tranquillité ; mais étant
devenu avide, ayant suivi ses plaisirs et son imaginatif, comme nous
l'avons dit, et ayant mangé ce qu'il lui avait été défendu de
manger, il fut privé de tout et forcé de manger ce qu'il y avait de
plus vil en fait d'aliments et ce qui ne lui avait pas servi de
nourriture auparavant, [et cela encore] à force de peine et de
fatigue, comme dit [l’Écriture] : וְקוֹץ
וְדַרְדַּר,
תַּצְמִיחַ
לָךְ...בְּזֵעַת
אַפֶּיךָ
« Elle
te fera pousser des ronces et des épines, etc., à la sueur de ton
front, etc. »21,
et ensuite on dit clairement : וַיְשַׁלְּחֵהוּ
יהוה אֱלֹהִים,
מִגַּן-עֵדֶן--לַעֲבֹד,
אֶת-הָאֲדָמָה
« Et
HaShem Dieu le renvoya du Gan ´édhan pour cultiver la terre »22.
Et Il l'assimila aux animaux dans sa nourriture et dans la plupart
des circonstances, comme dit [l’Écriture] : וְאָכַלְתָּ,
אֶת-עֵשֶׂב
הַשָּׂדֶה
« Et
tu mangeras l'herbe du champ »23.
Et comme pour expliquer ce passage [le psalmiste] a dit :
וְאָדָם
בִּיקָר,
בַּל-יָלִין;
נִמְשַׁל
כַּבְּהֵמוֹת נִדְמוּ
« L'homme
ne restera pas dans sa dignité, et il fut assimilé aux bêtes
muettes »24.
Louange au Maître de cette volonté dont on ne saurait comprendre le
dernier terme et la sagesse !
Dans
la deuxième partie, nous traiterons du deuxième endroit du Môréh
Navoukhim où le Ramba''m traite avec de plus amples détails du
récit rapporté dans les premiers chapitres de Baré`shith
concernant `odhom ע״ה,
Hawwoh
et le serpent.
1Baré`shith
3:5
2Sur
laquelle nous reviendrons plus tard
3Le
Ramba''m fait allusion à une fable racontée par certains
Orientaux, selon qui Nimrôdh se révolta contre Dieu et fit
construire la Tour de Babel, et qu'ils disent avoir été placé au
ciel en l'identifiant avec la constellation du Géant ou de l'Orion
4Ibid.,
2:16
5Tahillim
8:6
6Baré`shith
3:6
7C'est-à-dire :
il manifesta sa désobéissance par un acte
8Ibid.,
3:5
9C'est-à-dire
dans ce qui est du domaine de l'intelligence et nécessairement vrai
en soi-même. Le Ramba''m veut dire que l'intelligence pure n'a à
s'occuper que du vrai et du faux. Le bien et le mal sont du domaine
de l'opinion probable
10Baré`shith
3:5
11Sur
laquelle nous reviendrons plus tard
12Shamônah
Paraqim Chapitre 8
13Baré`shith
3:7
14Ibid.,
21:19
15Yasha´yohou
35:5
16Ibid.,
45:20
17Yahazqé`l
12:2
18`iyôv
14:20
19Nos
Sages de mémoire bénie appliquent ce verset à `odhom : Dieu
avait d'abord doué `odhom d'une force immortelle ; mais ayant
négligé l'avis de Dieu et suivi celui du serpent, il fut expulsé
du Gan ´édhan
20C'est-à-dire
le châtiment était entièrement conforme au péché commis
21Baré`shith
3:18-19
22Ibid.,
verset 23
23Ibid.,
verset 18
24Tahillim
45:13