mercredi 25 septembre 2019

Les vœux, les serments, et leur annulation


בס״ד

Les vœux, les serments, et leur annulation


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Le pouvoir de parler distingue l'homme de l'animal. Les mots ont un pouvoir par eux-mêmes et peuvent créer des redevabilités qui doivent être honorées. Si quelqu'un fait un vœu, un נֶדֶר « Nadhar », à HaShem ית׳, ou un serment, ְבוּעָה « Shavou´oh », pour s'obliger, il ne peut pas violer sa parole.

La conséquence d'une Shavou´oh ou d'un Nadhar est que des choses que la personne n'avait avant cela aucune obligation d'accomplir doivent à présent être accomplies, tandis que des choses qui autrement lui auraient été permises deviennent à présent interdites. Par exemple, quelqu'un pourrait faire la Shavou´oh de courir 15 km ou de ne pas déjeuner aujourd'hui. Une telle Shavou´oh est appelée dans la terminologie halakhique ְבוּעַת בִּטּוּי « Shavou´ath Bittouy ».

L'une des principales distinctions entre un Nadhar et une Shavou´oh est que le Nadhar crée une obligation par rapport aux choses (חוֹבַת חֶפְצָה « Hôvath Haphsoh »), tandis que la Shavou´oh crée une obligation vis-à-vis de la personne elle-même (חוֹבַת גַּבְרָא « Hôvath Gavro` »). Par conséquent, si quelqu'un a fait la Shavou´oh de ne pas s’asseoir dans une Soukkoh à Soukkôth, ou de ne pas mettre les Taphillin, ou de ne pas manger de la Massoh la première nuit de Pasah, la Shavou´oh ne l'exempte pas de l'accomplissement de la Miswoh. La raison en est que nous avions déjà juré au Sinaï d'accomplir les Miswôth. Il s'agit donc d'une Shavou´oh futile (ְבוּעַת שָׁוְא « Shavou´ath Show` »), et la personne qui ferait une telle Shavou´oh transgresse la troisième des Dix Paroles, celle d'utiliser le nom de HaShem en vain.

Toutefois, il est possible de faire un Nadhar de ne pas s'asseoir dans une Soukkoh ou de ne pas mettre les Taphillin en formulant l'interdiction de telle façon à ce qu'elle ne s'applique qu'à la Soukkoh ou aux Taphillin plutôt qu'à soi-même. Ainsi, si quelqu'un a émis un Nadhar selon lequel « s'asseoir dans la Soukkoh m'est interdit » plutôt que d'émettre le Nadhar en disant « Je ne m'assoirai pas dans la Soukkoh », le Nadhar est valide et entre en vigueur. Et de façon tout à fait étonnante, une telle personne devient à présent interdite de s'asseoir dans une Soukkoh jusqu'à ce que le Nadhar soit annulé. La Soukkoh est désormais un objet qui lui est interdit – tout comme s'il s'agissait d'une Soukkoh volée.

Il y a toutefois des situations pour lesquelles même une Shavou´oh peut obliger quelqu'un à s'abstenir de l'accomplissement d'une Miswoh. Tel est le cas lorsque quelqu'un énonce une Shavou´oh selon laquelle il n'accomplira pas une activité qui est une Miswoh lorsqu'elle est accomplie à certains moments de l'année mais n'est pas une Miswoh si elle était accomplie à d'autres moments. Par exemple, plutôt que de jurer qu'il ne mangera pas de la Massoh à Pasah ou qu'il ne s'assoira pas dans une Soukkoh à Soukkôth, ce qui serait une Shavou´ath Show`, quelqu'un pourrait plutôt jurer qu'il ne mangera pas de Massoh ou ne s'assoira pas dans une Soukkoh pendant deux ans. Étant donné que cette Shavou´oh a une application pour tous ces jours de l'année, y compris lorsqu'il n'est pas une Miswoh d'accomplir ces activités, elle s'applique également à Pasah et Soukkôth. Comme le Nadhar, ce type de Shavou´oh nécessitera une annulation.

Afin de se libérer des conséquences négatives du non respect d'une Shavou´oh ou d'un Nadhar, la Shavou´oh ou le Nadhar doit être annulé. L'annulation est appelée פֶּתַח « Pathah », qui signifie littéralement « une porte, une entrée, une ouverture ». Les rabbins auprès de qui la personne cherche l'annulation tenteront de lui trouver un Pathah, une porte pour se sortir du Nadhar ou de la Shavou´oh. Et il existe deux bases possibles pour agir de la sorte. L'une est que la Shavou´oh ou le Nadhar fut émis sans la Kawwonoh approprié (la personne qui l'a émis n'était pas pleinement au courant de tout ce qu'impliquait sa Shavou´oh ou son Nadhar) ou par erreur (טָעוּת « To´outh »). L'autre Pathah est appelé חֲרָטָה « Harotoh » (qui signifie littéralement « regret, remord, contrition »), et se réfère au fait que la Shavou´oh ou le Nadhar fut émis dans un état où l'esprit de la personne n'était pas calme ; c'est-à-dire qu'il a été émis sous le coup de l'émotion.

Une Shavou´oh ou un Nadhar est considéré ayant été émis sans la Kawwonoh appropriée ou par erreur si la personne était inconsciente de toutes les conséquences au moment où elle l'a émis. Si Yiphtah savait que la première personne qui passerait la porte de sa maison pour le rencontrer aurait été sa propre fille, il n'aurait jamais émis le Nadhar de la sacrifier. On considère qu'une Shavou´oh ou un Nadhar a été émis sous le coup de l'émotion si la personne l'a émis par colère ou impétuosité et que la personne regrette à présent sa colère ou sa hâte. L'annulation dans tous ces cas se fait aujourd'hui devant un Béth Din de trois individus (dont au moins un des trois est rabbin ou un Talmidh Hokhom). L'effet de l'annulation est rétroactif, comme si la Shavou´oh ou le Nadhar n'avait jamais été émis. En outre, un père pourrait annuler les Nadhorim de sa fille mineure et un mari pourrait annuler certains des Nadhorim prononcés par son épouse qui, soit affligent l'épouse, soit ont un effet néfaste sur la relation de couple.

Des Nadhorim pourraient également être annulés prospectivement. C'est ainsi qu'il est écrit dans le Talmoudh1 :

Et celui qui désire qu'aucun de ses Nadhorim ne tienne se lèvera à Rô`sh Hashshonoh et dira : « Tout Nadhar que je pourrais faire dans le futur, qu'il soit annulé ». [Ses vœux sont alors invalidés] à moins qu'il s'en souvienne au moment du Nadhar.
והרוצה שלא יתקיימו נדריו כל השנה יעמוד בראש השנה ויאמר כל נדר שאני עתיד לידור יהא בטל ובלבד שיהא זכור בשעת הנדר

Ainsi, il est possible d'annuler prospectivement un Nadhar à la condition qu'au moment où l'on a fait le Nadhar, on ne s'était pas souvenu de la déclaration d'annulation que l'on avait faite à Rô`sh Hashshonoh. Ce passage talmudique est utilisé pour servir de base à la cérémonie de הַתָּרַת נְדָרִים « Hattorath Nadhorim », qui est faite par les Orthodoxes devant un « Béth Din » de trois ou de dix à ´arav Rô`sh Hashshonoh, dans laquelle tous les vœux qui seraient faits durant l'année à venir sont annulés.

Le judaïsme, qui célèbre la joie de vivre, refuse les restrictions volontaires. Ce que HaShem nous a permis ne doit pas être interdit à nous-mêmes. Le vin est un bon exemple. Plutôt que de l'interdire, HaShem nous demande de boire du vin afin de sanctifier le Shabboth et nous-mêmes. Le Talmoudh nous dit que « Si on émet un Nadhar, c'est comme si on avait construit un faux Mizbéah ».

Tout comme HaShem n'a aucun désir pour les Qôrbonôth qui ne sont pas offerts dans Son Béth Hammiqdosh, il n'a aucun désir pour les restrictions personnelles qui ne sont pas requises par Sa sainte Tôroh. Cependant, si malgré Son aversion pour le fait de rendre la vie humaine inutilement difficile, vous faites un Nadhar, vous devez l’annuler. L’obligation d’annuler les Nadhorim est tellement importante que nous n’osons pas entrer dans le Jour du Jugement avec des Nadhorim non tenus dans notre registre (puisque tous nos actes sont consignés dans un livre). C'est pourquoi nous devons faire l'annulation des vœux à Rô`sh Hashshonoh.
1Nadhorim 23b

vendredi 20 septembre 2019

HaShem est-Il l'auteur du mal ?


בס״ד

HaShem est-Il l'auteur du mal ?


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Il est écrit ceci dans le TaNa''Kh[1] :

Je forme la lumière et crée l'obscurité ; Je fais la paix et crée le mal. Moi, HaShem, Je fais tous ceux-ci.
יוֹצֵר אוֹר וּבוֹרֵא חֹשֶׁךְ, עֹשֶׂה שָׁלוֹם וּבוֹרֵא רָע; אֲנִי ה׳, עֹשֶׂה כָל-אֵלֶּה

Certaines personnes, sur base de ce verset, prêchent que tout le mal qui se produit dans le monde provient donc également de HaShem ית׳, puisqu'il est dit ici que HaShem בוֹרֵא רָע « crée le mal ». Mais en est-il réellement ainsi ?

Ribbénou ז״ל traite de cette question dans son Môréh Navoukhim[2]. Il commence par clarifier une idée fausse du mot « créer ». Il cite la secte des מותכלמין « Mouthkallamim » qui considérait la cécité et la surdité comme des propriétés positives, les considérant ainsi comme des créations effectives de Dieu. Ribbénou démontre leur erreur par une analogie : celui qui supprime un obstacle au mouvement de quelqu'un est en quelque sorte « en train de » créer un mouvement. De même, celui qui supprime le pilier de support d'un bâtiment « crée » en quelque sorte le mouvement descendant du plafond. Bien que dans les deux cas, l'action de la personne a été appliquée respectivement à l'obstacle et à la poutre, et non au « mouvement ». Néanmoins, nous disons que la personne agissant sur l'obstacle et la poutre est un « créateur » du mouvement résultant. De même, on dit que celui qui élimine la lumière d'une pièce a créé l'obscurité, bien que l'obscurité ne soit pas quelque chose de réel, au contraire de la lumière. Les ténèbres sont simplement ce qui reste lorsque la lumière est supprimée. On peut être appelé le créateur des ténèbres en ce sens, bien que rien de positif n'ait été créé, les ténèbres n’ayant pas d’existence positive.

Ayant établi cette distinction claire et valable entre deux types de création, c’est-à-dire la création réelle d’une entité positive et la création « supposée » de choses telles que les ténèbres, Ribbénou poursuit son analyse en citant le passage susmentionné de Yasha´yohou : יוֹצֵר אוֹר וּבוֹרֵא חֹשֶׁךְ, עֹשֶׂה שָׁלוֹם וּבוֹרֵא רָע « Je forme la lumière et crée l'obscurité, Je fais la paix et crée le mal ».  Ribbénou souligne la distinction entre les différents mots appliqués à la lumière et aux ténèbres, à la paix et au mal. En ce qui concerne la lumière, le mot utilisé est יוֹצֵר « Yôsér », ce qui signifie former une chose à partir d'une matière déjà existante. Le soleil a été fabriqué à partir d'un matériau existant déjà, c'est pourquoi le terme « Yôsér » est utilisé. Cependant, quand on décrit la « création » de l'obscurité et du mal, le mot utilisé par HaShem est בּוֹרֵא « Bôré` », ce qui signifie agir sur le néant, comme dans בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre »[3]. Ici aussi, HaShem ayant créé notre monde à partir du néant, le mot « Bôré` » est utilisé pour enseigner précisément ce point. La règle est que lorsque HaShem Se réfère au néant, le terme « Bôré` » est utilisé.

Lorsque ce passage dit que HaShem a créé les ténèbres et le mal, cela signifie qu'Il les créés dans le sens suivant : Il n'est la cause des ténèbres et du mal que dans la mesure où Il a créé la lumière et la paix qui peuvent être supprimées - laissant les ténèbres et le mal. Le fait que HaShem ne crée pas les ténèbres comme Il crée un objet est clair : Il ne crée que des entités positives. La création en soi signifie affecter un objet réel d'une certaine manière. Quand il y a un objet, on peut dire qu'il a été créé. Mais les ténèbres et le mal ne sont pas des entités positives. Comment alors peut-on agir sur ce qui n'est pas positif, mais simplement une privation ? La création est une force qui fait émerger quelque chose de nouveau en tant qu’entité positive, telle que la création de la Terre, du Soleil ou de tout autre objet réel. Mais les ténèbres ne sont pas un objet et ne peuvent donc pas être créées.

Ribbénou passe ensuite à la démonstration de ce qu'est le « mal ». Il montre que tous les maux sont des privations et non des entités positives. Le mal est qualifié de manque - ce n'est pas positif. Par exemple, le fait que l'homme soit pauvre, affamé, aveugle ou ignorant est un mal. Et dans tous ces cas, le mal réside dans le fait que l'homme n'a pas atteint le succès financier, n'a pas mangé, a perdu la vue ou ne s'est jamais rendu sage. Le mal dans tous ces cas est la privation d'un objet réel et positif. Par conséquent, ces maux n'ont pas été créés, car les maux n'existent pas vraiment. Ce sont des termes dénotant le manque de véritables entités positives comme la nourriture, la sagesse ou la richesse. Pour cette raison même, Ribbénou enseigne que le terme « et c'était bon » est utilisé dans la Genèse en référence à la création de chaque jour. HaShem ne produit qu'une existence réelle et toute existence est bonne. Toutes les voies de HaShem sont bonnes. HaShem ne peut pas créer le mal, car le mal ne peut être créé.

Je suppose que beaucoup auraient pu s'attendre à ce que la réponse prenne un cours bien différent, peut-être plus discutable sur la possibilité de méchanceté en Dieu. Cependant, nous sommes guidés par l'analyse véridique de Ribbénou sur les termes « créer » et « mal », ainsi que le passage de Yasha´yohou, jusqu'à ce qu'il élucide leur véritable sens. Nous concluons que HaShem ne peut pas être le créateur du mal. Mais Il a créé les choses de telle façon que l'absence de lumière « crée » l'obscurité, et que l'absence de paix « crée » le mal, car les choses négatives ne sont que l’absence de quelque chose, le reflet d'un manque.



[1]     Yasha´yohou 45:7
[2]    Volume 3, Chapitre 10
[3]    Baré`shith 1:1

dimanche 8 septembre 2019

Forum d'étude sur le Mishnéh Tôroh


ב״ה


Pour tous les passionnés du Rambo''m et ceux qui souhaiteraient découvrir sa pensée halakhique pour la suivre, j'ai récemment créé un forum d'étude quotidienne du Mishnéh Tôroh, que vous pouvez consulter en cliquant ici.

Sans aucune prétention, il me semble que c'est le premier forum francophone du genre, consacré au Mishnéh Tôroh du Rambo''m.

N'hésitez pas à vous inscrire, et à enrichir le forum par vos questions et observations relatives à chaque chapitre.

vendredi 6 septembre 2019

Les femmes dans la philosophie du Rambo''m


בס״ד

Les femmes dans la philosophie du Rambo''m


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  • Introduction

Ribbénou Môshah ban Maymôn ז״ל (HaRambo''m) est né à Cordoue (Espagne) en 1138 et est décédé à Fostat (dans le Vieux Caire), en Égypte, en 1204. Au cours de sa vie, il voyagea avec sa famille d’Espagne à Fès, au Maroc, où il étudia la médecine et exerça en tant que médecin, et de là il se rendit en Palestine, mais finit par s'installer en Égypte, où il devint le chef de la communauté. Les vastes écrits juridiques et philosophiques du Rambo''m abordent de nombreux sujets liés aux femmes et à leur statut. Nous allons parcourir ensemble tout ce qu'il a écrit à ce propos.

  • Philosophie générale sur la femme

Ribbénou ז״ל accepte la vision aristotélicienne qui identifie le mâle à la forme et la femelle à la matière, qui ne reçoit de sens que par rapport à la forme.1 Cette relation de la matière à la forme fait que les femmes, qui désirent toujours être dans une relation intime avec des hommes, sont facilement séduites par un adultère.2 Ribbénou explique ainsi le verset, וְהוּא, יִמְשָׁל-בָּךְ « et il dominera sur toi » (Baré`shith 3:16) non pas comme une description, mais plutôt comme un commandement souhaité par HaShem après le péché du jardin d'Éden.3 Ribbénou croit également que les femmes sont biologiquement inférieures aux hommes4; Cependant, son point de vue sur l'embryologie rompt avec la pensée philosophique traditionnelle qui considère la femme comme un récipient passif. Il se range plutôt aux côtés des médecins, qui croient que les femmes ont de la semence et participent activement à la création.5

  • Relation entre le mari et son épouse

La recette du Rambo''m pour un mariage « agréable et honorable » implique des instructions claires pour une épouse soumise. La peur de son mari devrait la gouverner et elle devrait l'honorer au-delà de toute limite. L'épouse devrait avoir l'intuition de tous les désirs de son mari, supprimer toutes les haines de son mari, suivre tous ses ordres et devrait considérer son mari comme un prince ou un roi.6 En retour, le mari ne devrait pas lui faire peur, mais agir avec douceur, sans colère.7 Si le mari blesse sa femme, il doit payer une indemnisation complète pour ses blessures, son humiliation, sa douleur et ses frais médicaux. S'il y a un reste de l'argent qu'il a donné à son épouse en guise d'indemnisation, il appartient uniquement à elle et le Rambo''m déclare, contrairement aux sources anciennes (Tôsaphto`, Bavo` Qammo` 9:14), que le mari ne peut en tirer aucun profit. Si le mari la blesse lors de rapports sexuels consensuels, il est également responsable des dommages et doit l'indemniser.8 Toutefois, si la femme refuse de faire l'une des activités ménagères légalement obligatoires pour son mari, le Rambo''m indique que les Botté Dinim peuvent la contraindre à se soumettre en la frappant avec une tige. Si le mari et la femme présentent des arguments différents en ce qui concerne le comportement de l'épouse, le Béth Din doit désigner une personne qui restera avec eux et témoignera de la situation réelle.9 La position du Rambo''m dans ce cas semble provenir de sa conviction profonde que la paresse d'une femme conduit à l’immoralité.10

Le Rambo''m autorise tous les types d'interactions sexuelles entre mari et femme, dans la mesure où l'acte est consensuel et ne se produit pas de manière excessive. Le mari peut avoir des relations sexuelles quand il le souhaite, quand sa femme le lui permet, et embrasser et toucher n’importe quelle partie du corps de la femme comme il le souhaite. Il peut avoir des relations sexuelles vaginales ou anales avec sa femme. Le Rambo''m dit qu'il ne faut pas avoir de rapports sexuels en pensant à quelqu'un d'autre, en état d'ébriété, au beau milieu d'une bagarre, quand l'un est endormi, quand l'un déteste l'autre, ou après qu'il a décidé dans son cœur de divorcer. Le Rambo''m déclare explicitement que le mari ne doit pas la forcer à avoir des rapports sexuels contre sa volonté ou si elle a peur de lui.11 Le Rambo''m déclare : וְלֹא יֶאֱנֹס אוֹתָהּ, וְהִיא אֵינָהּ רוֹצָה--אֵלָא בִּרְצוֹן שְׁנֵיהֶם, וּבְשִׂמְחָתָן « Et il ne la forcera pas tandis qu'elle ne le veut pas, mais seulement par consentement des deux et par joie mutuelle ».12

Le Rambo''m attend des femmes qu'elles se comportent avec une extrême pudeur. Le mari doit fournir, en plus d'un foulard, un voile à sa femme. (Si elle sort sans voile là où un voile est requis, elle peut être répudiée et perdre l'argent de sa Kathoubboh, même si elle portait un foulard.13) Le Rambo''m déclare que, la femme n’étant pas emprisonnée, elle est autorisée à quitter la maison pour se rendre chez son père ou à un mariage; cependant, il serait inconvenant qu'elle quitte trop souvent sa maison et le mari devrait donc empêcher sa femme de le faire, sauf une ou deux fois par mois. Puisque כָּל-כְּבוּדָּה בַת-מֶלֶךְ פְּנִימָה « tout l'honneur de la fille du roi est à l'intérieur »14, elle devrait plus se retrouver dans sa maison que dehors.15

  • Questions relatives au mariage

En tant que rationaliste, le Rambo''m prend parfois en compte le sentiment de la femme vis-à-vis du mariage (et du divorce, voir ci-dessous). Il était opposé au fait qu'un père marie sa fille mineure, car il pensait qu'il serait préférable de lui permettre d'atteindre l'âge adulte, puis qu'elle déclare par elle-même si elle consentait ou non à épouser celui que lui proposait ses parents.16 En Égypte, il passa un « décret pour les filles d'Israël » dans lequel une stipulation a été insérée dans la Kathoubboh indiquant que le mari ne peut épouser une femme supplémentaire ni embaucher un serviteur détesté sans avoir au préalable obtenu l'autorisation de sa femme ou lui avoir accordé un Gat.17 Il ordonna au Béth Din de ne pas célébrer un mariage entre une femme et un homme extérieur à la communauté tant que ce dernier n'avait pas apporté la preuve ou juré qu'il n'était pas déjà marié ou avait divorcé de sa première femme. Tout homme qui quittait la communauté pour voyager, même avec la permission de sa femme, était tenu de lui écrire un Gat (document de répudiation) avec une date limite au cas où il ne reviendrait pas.18

En Égypte, comme dans les déclarations faites dans le Talmoudh, une קטלנית « Qatlonith » (épouse mortelle ; c'est-à-dire une femme considérée comme une épouse meurtrière étant donné que ses deux précédents maris sont décédés au cours de leur mariage avec elle) était empêchée de se marier une troisième fois. Le Rambo''m s'est fermement opposé à cette pratique irrationnelle et a déclaré qu'aucune interdiction n'existait. Il ridiculise les imbéciles qui comparent cette situation à la situation dangereuse de la circoncision et affirme que toute crainte de cette femme était basée sur la superstition imaginaire et la sorcellerie. Il s'inquiétait tout particulièrement de ce qu'une telle action ferait perdre à une jeune femme et la contraindrait à rechercher les voies de l'immoralité. Il ordonne aux Botté Dinim d'informer une telle femme qu'il lui est permis de trouver quelqu'un pour se marier et qu'après les Qiddoushin, les Botté Dinim, contrairement à la plupart des mariages, écrivent la Kathoubboh et récitent les sept bénédictions nuptiales.19 Il semble que le Rambo''m ait demandé aux Botté Dinim d'intervenir pour tenter de modifier des points de vue bien établis de la société qu'il considérait basés sur des superstitions et autres croyances irrationnelles.

Malgré ses propres restrictions contre la polygamie, le Rambo''m croyait que le commandement biblique du mariage lévirat (Yibboum) prenait le pas sur d'autres questions et que si l'homme était déjà marié et que sa femme protestait, elle pourrait obtenir le divorce avant qu'il n'accomplisse le rituel. Le Rambo''m considère le Yibboum comme une exigence qui prime sur l'option de la Halisoh.20 Une femme peut légalement refuser le Yibboum uniquement pour des raisons de défauts physiques chez l'homme.21

  • Divorce

Le Rambo''m explique que le divorce est autorisé dans la Tôroh pour prévenir l'immoralité et l'adultère.22 Il n'est pas d'accord avec l'opinion de Ribbi ´aqivoh ז״ל selon qui un homme peut divorcer de sa femme simplement parce qu'il trouve quelqu'un de plus joli, car il explique que sa femme n'a commis aucune infraction.23 Après dix ans sans enfants en raison de l'infertilité de son mari, une femme peut demander le divorce et le divorce lui est accordé24, tandis qu'un homme est contraint par le Béth Din, frappé d'un bâton, de divorcer après dix ans d'années d'infertilité, même contre la volonté du mari.25 Si c'est elle qui est stérile ou si la cause est inconnue, le mari la répudie et elle perd l'essentiel de sa Kathoubboh (´iqar Kathoubboh), mais reçoit l'argent du supplément (Tôsaphath Kathoubboh).26

Dans une décision très controversée qui a suscité beaucoup d'opposition, le Rambo''m a déclaré que si la femme prétend ne pas pouvoir vivre avec son mari et entretenir des relations intimes avec lui parce qu'il la dégoûte ou qu'elle le déteste, sa demande est acceptée sans contestation et le divorce lui est immédiatement accordé, bien qu’elle perde, évidemment, l’argent de sa Kathoubboh.27 Le Rambo''m va jusqu'à dire que le Gat est toujours valable même si le Béth Din doit forcer le mari par des coups de fouet jusqu'à ce qu'il se déclare prêt à donner le Gat. Et cela est toujours valable si ce aussi des Gôyim qui le forcent à écouter le Béth Din.28 Le Rambo''m, apparemment motivé par sa pensée rationaliste, ne pouvait imaginer obliger une femme à rester dans une relation violente ou personnellement indésirable; ainsi, il crée une issue légale au mariage sans lui demander d'expliquer sa demande, mais plutôt en énonçant simplement ses souhaits.

  • Lesbianisme

Le Rambo''m interdit les relations intimes entre femmes et les compare au comportement des Égyptiens, que la Tôroh nous met en garde de ne pas imiter, bien qu'il déclare qu'on ne puisse pas recevoir de coups de fouet pour lesbianisme puisque la Tôroh n'a pas explicitement énoncé l'interdiction. Le Rambo''m ne peut concevoir une relation lesbienne et explique ainsi que ces femmes qui ont eu des relations sexuelles avec d'autres femmes ne sont pas interdites à leurs maris et peuvent être épousées par des Kôhanim, puisque dans la définition torahique une relation sexuelle lesbienne n'est pas une relation sexuelle dans le sens plein du terme (qui demande une pénétration vaginale ou anale avec le sexe d'un homme). Le Rambo''m demande au mari d'être strict avec sa femme et de l'empêcher de fréquenter des femmes lesbiennes connues.29

  • La Niddoh et les Karaïtes

Vivant en Égypte au sein d’une grande population karaïte, le Rambo''m s’est parfois opposé à leurs pratiques. Il déclare spécifiquement qu'une Niddoh peut tenir un rouleau de la Tôroh.30 Il s'est battu intensément contre une révolte organisée de femmes qui ont refusé de s'immerger dans la Miqwoh mais qui, à l'instar des Karaïtes, prenaient une douche à la place. La révolte, qui a duré plusieurs années, a été très bien coordonnée et dirigée par les femmes de la communauté, qui n’écoutaient aucune autorité. Pour y mettre fin, le Rambo''m décréta que toute femme qui n'utilisait pas la Miqwoh perdrait l'argent de sa Kathoubboh. Une veuve ou un divorcée devait jurer qu'elle gardait les sept jours propres et qu'elle s'immergeait dans la Miqwoh ou encourait une sanction pécuniaire. Le Rambo''m demanda que le décret soit lu à haute voix dans la synagogue et qu'il soit contraignant pour les Botté Dinim à venir.31

  • L'intelligence des femmes et l'étude de la Tôroh

À première vue, le Rambo''m ne semble pas accorder une grande importance aux capacités intellectuelles des femmes et semble la placer dans la même catégorie que les enfants et les imbéciles. En effet, le Rambo''m est la seule autorité légale à codifier la loi énoncée dans le Siphri selon laquelle les femmes ne peuvent être nommées à aucun type de poste de direction dans la communauté juive.32 Comme les femmes ne savent pas qu’il existe une interdiction supplémentaire de manger avant le Yôm Hakkippourim (c'est pourquoi le jeûne commence déjà le 9 Tishri, quand il fait encore clair), le Rambo''m préconise de les laisser dans leur ignorance, car on ne peut pas s’attendre à ce que les hommes soient les policiers de leur maison et les avertir constamment.33 Comme elle est à la maison, il incombe à la femme d’allumer des bougies de Shabboth, bien que l’homme soit obligé de lui rappeler et de s'assurer qu'elle le fait.34 Contrairement à d'autres Pôsaqim, le Rambo''m trouve que les femmes sont dignes de confiance pour inspecter le Homés.35 Il explique que tout homme qui croit en la vérité de la sorcellerie est un imbécile, manquant de compréhension et appartenant à la même classe que les femmes et les enfants, dont l'intellect est incomplet.36 À l'instar du texte rabbinique, le Rambo''m affirme que les femmes sont dispensées de l'obligation d'étudier la Tôroh.37 Cependant, il ajoute que si une femme étudie, elle reçoit une récompense, bien que différente de celle d'un homme. Utilisant le langage du conseil, il poursuit en déclarant que les Hakhomim interdisaient à un homme d'enseigner à sa fille la Tôroh מִפְּנֵי שֶׁרֹב הַנָּשִׁים, אֵין דַּעְתָּן מְכֻוֶּנֶת לְהִתְלַמַּד, וְהֶן מוֹצִיאִין דִּבְרֵי תּוֹרָה לְדִבְרֵי הֲבָאי, לְפִי עֲנִיּוּת דַּעְתָּן « parce que la plupart des femmes, leur esprit n'est pas orienté vers l'étude, et elles changent les paroles de la Tôroh en paroles insignifiantes, à cause de la pauvreté de leur esprit ».38

Cependant, dans plusieurs autres sources, le Rambo''m semble reconnaître que les femmes ont un potentiel intellectuel et des capacités similaires à celles de leurs homologues masculins. Le Rambo''m explique que si l'on commence à étudier la Tôroh non pour elle-même, ce comportement le mènera à étudier par amour pour HaShem. Par conséquent, il recommande de donner aux enfants, aux femmes ou aux ´ammé Ho`oras une première instruction à servir HaShem par crainte ou par récompense, en ne révélant la vérité que petit à petit, jusqu'à ce que leurs connaissances augmentent et qu'ils acquièrent une grande sagesse. Ce n'est qu'alors qu'ils pourront comprendre qu'il est nécessaire de servir HaShem par amour.39 Dans son Séphar Hammiswôth, le Rambo''m affirme que les femmes sont obligées de connaître HaShem et Son unité et de L'aimer, de Le craindre, de prier et de s'attacher à Lui.40 Ces obligations sont remplies en entrant dans le Pardés, qui, selon le Rambo''m, fait partie du Talmoudh.41 Le Rambo''m explique qu'il est impossible d'utiliser les quatre méthodes du Pardés pour apprendre tant que le ventre n'est pas plein de « pain et de viande » (c'est-à-dire les discussions du Talmoudh sur ce qui est interdit et autorisé). Le Rambo''m explique que cette connaissance est accessible à tous, jeunes et vieux, hommes et femmes, dotés d'une grande capacité intellectuelle ainsi que ceux dont l'intelligence est limitée.42 D'après ces textes, il semble que le Rambo''m pense que les femmes ont l’obligation d’étudier la Tôroh, obligation qui découle de leur relation avec HaShem et du fait qu’il s’agit d’une Miswoh qu'elles ont le potentiel et les capacités de remplir. Cette position plus égalitaire vis-à-vis du potentiel intellectuel des femmes peut également être vue dans les écrits philosophiques du Rambo''m. À la fin d'une longue discussion dans son Môréh Navoukhim43, le Rambo''m discute du renforcement de l'intellect de la vieillesse à mesure que l'on aborde la compréhension de HaShem dès le début de la mort. Il cite le Midhrosh selon lequel Môshah Rabbénou ע״ה, `aharôn Hakkôhén ע״ה et Miryom Hannavi`oh ע״ה ont tous « péri par la bouche de HaShem ». Ce baiser Divin marque l'intimité spirituelle, l'expérience de l'amour passionné Divin par l'intellect du prophète. Selon le Rambo''m, la prophétie n’est pas quelque chose de surnaturel, mais plutôt le résultat direct de la recherche de la perfection morale et intellectuelle. Si le Rambo''m présente Miryom comme l’un des exemples de paradigme d’un individu ayant atteint cette relation suprême avec le Divin, il doit considérer cet accomplissement comme également possible pour les autres femmes.44 Bien que le Rambo''m considère les femmes comme étant immatures sur le plan intellectuel, il reconnaît aux femmes le potentiel inhérent à de plus grandes capacités intellectuelles qui pourraient être développées et atteintes avec le temps.

  • Pratique rituelle

Globalement, dans le domaine de l'accomplissement rituelle des Miswôth, le Rambo''m présente la Halokhoh telle qu’elle a été énoncée dans les textes antérieurs du Talmoudh. Concernant toutes les interdictions, les femmes et les hommes sont astreints de la même manière. Il déclare que les femmes sont exemptées des Miswôth ´aséh Shahazzamon Garomo`, qu'il explique comme étant des Miswôth dont les obligations se réalisent de temps à autre et ne sont pas constantes. Il précise ensuite qu'il existe un certain nombre d'exceptions à la règle, telles que le Qiddoush, la Massoh, le Qôrban Pasah, le Haqhél et les réjouissances des fêtes.45 Il explique que les femmes peuvent, toutefois, accomplir des Miswôth dont elles sont exemptées, bien que sans réciter la bénédiction correspondante.46 Le Rambo''m déclare clairement que les femmes sont exemptées de la prière rabbinique mais sont astreintes à la prière biblique.47 Il déclare que les femmes sont obligées de dire la Birakhath Hammozôn et sont donc également obligées de faire un Zimmoun. Cependant, comme le Rambo''m ne sait pas si l’obligation des femmes vis-à-vis de la Birakhath Hammozôn est biblique ou rabbinique, il déclare que les femmes ne peuvent faire le Zimmoun qu'avec d'autres femmes, mais qu'elles ne comptent pas dans le Zimmoun des hommes. mais pas les hommes.48 Apparemment, le Rambo''m pense que les femmes peuvent réciter les sept bénédictions nuptiales.49 Il déclare que les femmes sont également tenues de lire la Maghilloh à Pourim et qu'elles peuvent donc lire pour les hommes.50 Cependant, les femmes ne peuvent pas lire en public la Tôroh car elles porteraient atteinte à l'honneur de la communauté.51 Le Rambo''m pense que tous les Israélites, y compris les femmes, sont astreints au Qiddoush HaShem (mourir en martyr).52 Contrairement à de nombreuses autres autorités rabbiniques, le Rambo''m ne laisse pas ses opinions sur les femmes et la pudeur, ou la place des femmes dans la société, interférer avec ses décisions halakhiques concernant les obligations des femmes en matière de rituels; les déclarations de textes rabbiniques antérieurs semblent constituer l'unique facteur de codification de la loi sur ces questions, et non des opinions personnelles.

Nous avons ainsi terminé de parcourir l'intégralité des propos tenus par le Rambo''m sur les femmes.
1Môréh Navoukhim Volume 1 Chapitre 17
2Ibid., Volume 3 Chapitre 8
3Ibid.
4Ibid., Volume 9 Chapitre 48
5Ibid., Volume 2 Chapitre 17
6Mishnéh Tôroh, Hilkôth `ishouth 15:20
7Ibid., Halokhoh 19
8Mishnéh Tôroh, Hilkôth Hôvél Oumazziq 4:14
9Mishnéh Tôroh, Hilkôth `ishouth 21:10
10Ibid., Halokhoh 2
11Mishnéh Tôroh, Hilkôth `issouré Bi`oh 21:10, 13
12Mishnéh Tôroh, Hilkôth Dé´ôth 5:8
13Mishnéh Tôroh, Hilkôth `ishouth 24:11
14Tahillim 45:14
15Mishnéh Tôroh, Hilkôth `ishouth 13:14
16Ibid., 3:25 ; Tashouvoh n°196 et 364
17Tashouvoh 1:88
18Ibid., 2:347
19Ibid., 2:218
20Ibid., 2:218 et 2:373
21Mishnéh Tôroh, Hilkôth Yibboum Wahalisoh 2:11 et 15
22Môréh Navoukhim, Volume 3, Chapitre 49
23Commentaire du Rambo''m sur la Mishnoh, Gittin 9:10
24Mishnéh Tôroh, Hilkôth `ishouth 15:11, 15
25Ibid., Halokhoh 8
26Ibid., Halokhôth 9-10
27Ibid., 14:10-11, 15
28Mishnéh Tôroh, Hilkôth Géroushin 2:16
29Mishnéh Tôroh, Hilkôth `issouré Bi`oh 21:8-9
30Mishnéh Tôroh, Hilkôth Taphillin Oumazouzoh Waséphar Tôroh 10:8
31Tashouvoh 2:242
32Mishnéh Tôroh, Hilkôth Malokhim Oumilhomôth 1:6
33Mishnéh Tôroh, Hilkôth Shavithath ´osôr 1:7
34Mishnéh Tôroh, Hilkôth Shabboth 5:3
35Mishnéh Tôroh, Hilkôth Homés Oumassoh 2:17
36Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:18
37Mishnéh Tôroh, Hilkôth Talmoudh Tôroh 1:1
38Ibid., Halokhoh 16
39Mishnéh Tôroh, Hilkôth Tashouvoh 10:8-9
40Séphar Hammiswôth, Miswôth ´aséh n°1-6
41Mishnéh Tôroh, Hilkôth Talmoudh Tôroh 1:13
42Mishnéh Tôroh, Hilkôth Yasôdhé Hattôroh 4:20-21
43Volume 3, Chapitre 51
44Voir aussi le Chapitre 4 des Shamônah Paroqim ; Môréh Navoukhim, Volume 2, Chapitre 32
45Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 12:4
46Mishnéh Tôroh, Hilkôth Sisith 3:10
47Mishnéh Tôroh, Hilkôth Taphilloh 1:1 et 6:10 ; Commentaire du Rambo''m sur la Mishnoh, Qiddoushin 1:7
48Mishnéh Tôroh, Hilkôth Barokhôth 5:1, 5-6
49Ibid., 2:9
50Mishnéh Tôroh, Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh 1:1-2
51Mishnéh Tôroh, Hilkôth Taphilloh 12:17
52Mishnéh Tôroh, Hilkôth Yasôdhé Hattôroh 5:1, 8

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