בס״ד
L'obligation
du Qiddoush pour les femmes
Peu
de gens le savent, mais l'obligation du Qiddoush à Shabbôth incombe
autant aux hommes qu'aux femmes et de la même manière. Le vendredi
soir, les hommes et les femmes ont un commandement de la Tôroh de
réciter ou d'écouter le Qiddoush.
La
Miswoh de Qiddoush est, à cet égard, exceptionnelle, car les
femmes sont généralement exemptées des מצוות
עשה שהזמן גרמא « Miswôth
´Aséh Shahazzéman Garomo` – Commandements positifs dépendant du
temps », c'est-à-dire, des Miswôth dont la mise en
application est limitée dans le temps ou doit s'accomplir à des
moments bien précis. Évidemment, le Qiddoush ne s'applique qu'à
Shabbôth. C'est donc une Miswoh ponctuelle, qui ne se réalise
qu'à des moments bien précis. Nous aurions, par conséquent, pu
supposer que les femmes sont exemptées de cette obligation.
La
raison pour laquelle les femmes sont néanmoins incluses dans la
Miswoh de Qiddoush découle de l'enseignement de nos Sages
selon qui les deux commandements de base du Shabbôth, à savoir,
שמור
« Shomôr
– souviens-toi » et זכור
« Zokhôr
– garde » le jour du Shabbôth pour le sanctifier, furent
donnés ensemble, en une seule parole. « Zokhôr » fait
référence à la Miswoh de prononcer des paroles sur la
sainteté du Shabbôth, ce qu'on appelle le קידוש
« Qiddoush »,
tandis que « Shomôr » fait référence à l'obligation
de respecter les interdictions relatives au Shabbôth, c'est-à-dire,
les 39 travaux interdicts à Shabbôth que l'on appelle מלאכות
« Mal`okhôth ».
Étant donné que « Shomôr » fut prononcé en même
temps que « Zokhôr » par la bouche d'HaShem י״ת,
le Talmoud explique que toute personne qui a l'obligation de
« Shomôr » a donc également l'obligation de « Zokhôr ».
Par conséquent, puisque les femmes ont tout autant l'obligation que
les hommes de s'abstenir des 39 Mal`okhôth, elles sont elles aussi
incluses dans l'obligation du Qiddoush.
Étant
donné que les femmes ont le même degré d'obligation que les hommes
concernant la Miswoh de Qiddoush, une femme peut réciter le
Qiddoush pour un homme afin de l'acquitter de son devoir. Bien qu'il
ne soit pas de coutume que les femmes récitent le Qiddoush afin
d'acquitter des hommes, si une homme, pour quelque raison que ce
soit, ne peut pas réciter le Qiddoush, comme dans le cas où il est,
Hos WaSholôm, malade, une femme peut réciter le Qiddoush
pour lui, et il sera ainsi acquitté de son obligation à travers
elle.
Cela
s'applique même si cette femme a déjà récité ou écouté le
Qiddoush au préalable ce Shabbôth-là, et a donc déjà accompli
son obligation ; elle peut le réciter à nouveau pour acquitter
d'autres personnes qui n'ont pas encore récité ou écouté le
Qiddoush, y compris des hommes. La base de cette Halokhoh est le
concept de ערבות
« ´Arvouth
– responsabilité ». Le principe selon lequel כל
ישראל ערבים זה לזה « Kol
Yisro`él ´Arévim Zah Lozzah – tous les Israélites sont
responsables les uns les autres » établit que même
lorsqu'un Israélite a accompli une Miswoh, il n'a pas
complètement satisfait à son obligation tant qu'il sait que
d'autres Israélites n'ont pas pu accomplir cette Miswoh. Par
conséquent, si, par exemple, quelqu'un a déjà écouté sonner le
Shôfor à Rô`sh Hashonoh, il peut néanmoins ensuite sonner le
Shôfor pour quelqu'un d'autre qui n'a pas encore écouté sonner le
Shôfor ce jour-là. Même si quelqu'un a sonné le Shôfor cent fois
à Rô`sh Hashonoh, il peut sonner une cent et unième fois pour
quelqu'un d'autre qui accomplira son obligation à travers lui. Il en
est de même pour la lecture de la Magilath `Astér à
Pourim : quelqu'un peut lire la Magilloh une dizaine de
fois durant la journée de Pourim si c'est pour acquitter ceux qui ne
l'ont pas encore lue ou qui ne savent pas la lire. Bien qu'il ait
déjà accompli son obligation de lire la Magilloh, son
accomplissement est incomplète tant que d'autres Israélites, qu'il
a le pouvoir d'acquitter, n'ont pas accompli leur obligation. Il est
par conséquent qualifié pour lire la Magilloh en faveur des
autres, peu importe combien de fois il l'a déjà lue cette
journée-là !
Cela
s'applique également au Qiddoush : une même persone peut
réciter le Qiddoush en faveur des autres autant de fois que cela
sera nécessaire, quand bien même elle aurait déjà accompli sont
obligation, à cause du concept de ´Arvouth. Le concept de ´Arvouth
inclut à la fois les hommes et les femmes, sans discrimination. Par
conséquent, une femme qui a déjà récité ou écouté le Qiddoush
peut le réciter à nouveau pour un homme qui ne l'a pas encore
récité, ou n'est pas en mesure de le faire.
Comme
cela a été mentionné plus haut, il n'est pas de coutume pour une
femme de réciter le Qiddoush en faveur d'un homme. Néanmoins, cette
Halokhoh met en avant le fait que les femmes ont exactement la même
obligation que les hommes vis-à-vis de la Miswoh du Qiddoush.
Il est important de le signaler, étant donné que beaucoup de femmes
considèrent le Qiddoush comme « une Miswoh d'hommes »
et ne font donc pas l'effort d'écouter attentivement leurs maris
lorsque ceux-ci récitent le Qiddoush. Or, puisque les femmes ont
exactement la même obligation que les hommes dans la Miswoh
de Qiddoush, elles se doivent d'écouter attentivement le Qiddoush
récité par leurs maris, car elles ne seront alors pas du tout
quitte de leur obligation. Une femme qui croit que c'est une Miswoh
d'hommes et n'écoute pas, transgresse lorsqu'elle boit le vin, car
n'ayant pas écouté elle ne s'est pas acquittée de son devoir. Elle
devra donc refaire elle-même le Qiddoush pour s'acquitter.