lundi 16 février 2015

L'obligation du Qiddoush pour les femmes

בס״ד

L'obligation du Qiddoush pour les femmes


Peu de gens le savent, mais l'obligation du Qiddoush à Shabbôth incombe autant aux hommes qu'aux femmes et de la même manière. Le vendredi soir, les hommes et les femmes ont un commandement de la Tôroh de réciter ou d'écouter le Qiddoush.

La Miswoh de Qiddoush est, à cet égard, exceptionnelle, car les femmes sont généralement exemptées des מצוות עשה שהזמן גרמא « Miswôth ´Aséh Shahazzéman Garomo` – Commandements positifs dépendant du temps », c'est-à-dire, des Miswôth dont la mise en application est limitée dans le temps ou doit s'accomplir à des moments bien précis. Évidemment, le Qiddoush ne s'applique qu'à Shabbôth. C'est donc une Miswoh ponctuelle, qui ne se réalise qu'à des moments bien précis. Nous aurions, par conséquent, pu supposer que les femmes sont exemptées de cette obligation.

La raison pour laquelle les femmes sont néanmoins incluses dans la Miswoh de Qiddoush découle de l'enseignement de nos Sages selon qui les deux commandements de base du Shabbôth, à savoir, שמור « Shomôr – souviens-toi » et זכור « Zokhôr – garde » le jour du Shabbôth pour le sanctifier, furent donnés ensemble, en une seule parole. « Zokhôr » fait référence à la Miswoh de prononcer des paroles sur la sainteté du Shabbôth, ce qu'on appelle le קידוש « Qiddoush », tandis que « Shomôr » fait référence à l'obligation de respecter les interdictions relatives au Shabbôth, c'est-à-dire, les 39 travaux interdicts à Shabbôth que l'on appelle מלאכות « Mal`okhôth ». Étant donné que « Shomôr » fut prononcé en même temps que « Zokhôr » par la bouche d'HaShem י״ת, le Talmoud explique que toute personne qui a l'obligation de « Shomôr » a donc également l'obligation de « Zokhôr ». Par conséquent, puisque les femmes ont tout autant l'obligation que les hommes de s'abstenir des 39 Mal`okhôth, elles sont elles aussi incluses dans l'obligation du Qiddoush.

Étant donné que les femmes ont le même degré d'obligation que les hommes concernant la Miswoh de Qiddoush, une femme peut réciter le Qiddoush pour un homme afin de l'acquitter de son devoir. Bien qu'il ne soit pas de coutume que les femmes récitent le Qiddoush afin d'acquitter des hommes, si une homme, pour quelque raison que ce soit, ne peut pas réciter le Qiddoush, comme dans le cas où il est, Hos WaSholôm, malade, une femme peut réciter le Qiddoush pour lui, et il sera ainsi acquitté de son obligation à travers elle.

Cela s'applique même si cette femme a déjà récité ou écouté le Qiddoush au préalable ce Shabbôth-là, et a donc déjà accompli son obligation ; elle peut le réciter à nouveau pour acquitter d'autres personnes qui n'ont pas encore récité ou écouté le Qiddoush, y compris des hommes. La base de cette Halokhoh est le concept de ערבות « ´Arvouth – responsabilité ». Le principe selon lequel כל ישראל ערבים זה לזה « Kol Yisro`él ´Arévim Zah Lozzah – tous les Israélites sont responsables les uns les autres » établit que même lorsqu'un Israélite a accompli une Miswoh, il n'a pas complètement satisfait à son obligation tant qu'il sait que d'autres Israélites n'ont pas pu accomplir cette Miswoh. Par conséquent, si, par exemple, quelqu'un a déjà écouté sonner le Shôfor à Rô`sh Hashonoh, il peut néanmoins ensuite sonner le Shôfor pour quelqu'un d'autre qui n'a pas encore écouté sonner le Shôfor ce jour-là. Même si quelqu'un a sonné le Shôfor cent fois à Rô`sh Hashonoh, il peut sonner une cent et unième fois pour quelqu'un d'autre qui accomplira son obligation à travers lui. Il en est de même pour la lecture de la Magilath `Astér à Pourim : quelqu'un peut lire la Magilloh une dizaine de fois durant la journée de Pourim si c'est pour acquitter ceux qui ne l'ont pas encore lue ou qui ne savent pas la lire. Bien qu'il ait déjà accompli son obligation de lire la Magilloh, son accomplissement est incomplète tant que d'autres Israélites, qu'il a le pouvoir d'acquitter, n'ont pas accompli leur obligation. Il est par conséquent qualifié pour lire la Magilloh en faveur des autres, peu importe combien de fois il l'a déjà lue cette journée-là !

Cela s'applique également au Qiddoush : une même persone peut réciter le Qiddoush en faveur des autres autant de fois que cela sera nécessaire, quand bien même elle aurait déjà accompli sont obligation, à cause du concept de ´Arvouth. Le concept de ´Arvouth inclut à la fois les hommes et les femmes, sans discrimination. Par conséquent, une femme qui a déjà récité ou écouté le Qiddoush peut le réciter à nouveau pour un homme qui ne l'a pas encore récité, ou n'est pas en mesure de le faire.


Comme cela a été mentionné plus haut, il n'est pas de coutume pour une femme de réciter le Qiddoush en faveur d'un homme. Néanmoins, cette Halokhoh met en avant le fait que les femmes ont exactement la même obligation que les hommes vis-à-vis de la Miswoh du Qiddoush. Il est important de le signaler, étant donné que beaucoup de femmes considèrent le Qiddoush comme « une Miswoh d'hommes » et ne font donc pas l'effort d'écouter attentivement leurs maris lorsque ceux-ci récitent le Qiddoush. Or, puisque les femmes ont exactement la même obligation que les hommes dans la Miswoh de Qiddoush, elles se doivent d'écouter attentivement le Qiddoush récité par leurs maris, car elles ne seront alors pas du tout quitte de leur obligation. Une femme qui croit que c'est une Miswoh d'hommes et n'écoute pas, transgresse lorsqu'elle boit le vin, car n'ayant pas écouté elle ne s'est pas acquittée de son devoir. Elle devra donc refaire elle-même le Qiddoush pour s'acquitter.
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