lundi 6 août 2018

La « destinée »


ב״ה

Exposer les fausses notions

La « destinée »



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Chacun d'entre nous a-t-il une Destinée, un but qui fut déterminé à l'avance pour lui par le Créateur pour une raison inconnue de nous ? La notion de Destinée est-elle conforme à la Tôroh et aux enseignements de l'école rationaliste du judaïsme ?

L'être humain a été doté d'un libre-arbitre depuis sa création. Pour le judaïsme traditionnel, cette notion de libre-arbitre est un fondement et une vérité absolue. Le terme de « destinée » indique que nous ne jouons aucun rôle véritable dans notre but, qui requiert l'usage de notre libre-arbitre pour être atteint. Personne ne peut abandonner sa responsabilité. Ce terme de « destinée » est également souvent utilisé de travers, voire romancé, comme pour se dédouaner, se rassurer ou « se la couler douce » dans la vie. Cette idée est fausse et insensée et n'a rien à voir avec la Tôroh.

Pour beaucoup, le mot « destinée » semble plus grand que la vie elle-même, si divin et pur, une chose qui nous dépasse et sur laquelle nous n'avons aucun contrôle. Et pourtant, toutes ces connotations sont fausses, et ne constituent pas l'approche de la Tôroh, qui est la seule opinion absolue et véritablement objective de ce qui est réel et vrai. Prétendre à une destinée c'est ne prétendre à aucune responsabilité pour nos actes, et cette compréhension va complètement à l'encontre du système de récompense et de punition Divine, qui est pourtant l'un des treize principes fondamentaux du judaïsme. En effet, si les choses sont prédéterminées, ou prédestinées, pourquoi et comment HaShem pourrait-Il punir ou récompenser qui que ce soit ? Le concept de destinée nie également tout le concept même de la Tôroh : la Tôroh enseigne un système pour toute l'humanité, alors que la destinée affirme que chaque individu possède une voie unique, ce qui est contraire à la Tôroh !

HaShem promet bien une destinée à ceux qui vivent avec justice et à ceux qui vivent avec iniquité. Mais cette « destinée » ne signifie pas qu'Il détermine nos actes. Elle se réfère plutôt et uniquement au ´ôlom Habbo`, et n'affecte pas notre libre-arbitre.

Mais affirmer qu'il y aurait une destinée pour chaque membre de l'humanité ici sur Terre, c'est affirmer que notre libre-arbitre qui est une vérité allant d'elle-même est...inutile ! Suggérer une telle approche augmente l'erreur que pourrait commettre celui qui croit en la notion de destinée, car c'est comme affirmer qu'HaShem fait également preuve d'imperfection pour avoir donné à l'homme l'outil d'une volonté indépendante, mais sans lui permettre d'en faire usage. HaShem aurait alors œuvré en vain ! Une telle idée est étrangère à tout ce qui est vrai et rationnel. HaShem est, au contraire, parfait, et ne crée que ce qui a besoin d'être créé, que ce qui réalisera son but. S'Il a créé le libre-arbitre, il ne peut y avoir de destinée, car la destinée rend inutile le libre-arbitre. En outre, la notion même de destinée amène beaucoup à « dormir » spirituellement et à ne pas prendre des mesures concrètes pour se réaliser dans la vie, car ils sont bercés de l'illusion que de toute façon tout est écrit et décidé à l'avance pour lui. Il ne leur reste plus qu'à se croiser les bras et à attendre ! Tout cela n'a rien à voir avec la Tôroh !

La Tôroh nous mène à la conclusion que le filet de sécurité que constitue la notion de destinée, et dans laquelle croient de nombreux rêveurs aveugles, est une fausseté qui convient de laisser pour Hollywood.

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