ב״ה
Exposer
les fausses notions
La
« destinée »
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Chacun
d'entre nous a-t-il une Destinée, un but qui fut déterminé à
l'avance pour lui par le Créateur pour une raison inconnue de
nous ? La notion de Destinée est-elle conforme à la Tôroh et
aux enseignements de l'école rationaliste du judaïsme ?
L'être
humain a été doté d'un libre-arbitre depuis sa création. Pour le
judaïsme traditionnel, cette notion de libre-arbitre est un
fondement et une vérité absolue. Le terme de « destinée »
indique que nous ne jouons aucun rôle véritable dans notre but, qui
requiert l'usage de notre libre-arbitre pour être atteint. Personne
ne peut abandonner sa responsabilité. Ce terme de « destinée »
est également souvent utilisé de travers, voire romancé, comme
pour se dédouaner, se rassurer ou « se la couler douce »
dans la vie. Cette idée est fausse et insensée et n'a rien à voir
avec la Tôroh.
Pour
beaucoup, le mot « destinée » semble plus grand que la
vie elle-même, si divin et pur, une chose qui nous dépasse et sur
laquelle nous n'avons aucun contrôle. Et pourtant, toutes ces
connotations sont fausses, et ne constituent pas l'approche de la
Tôroh, qui est la seule opinion absolue et véritablement objective
de ce qui est réel et vrai. Prétendre à une destinée c'est ne
prétendre à aucune responsabilité pour nos actes, et cette
compréhension va complètement à l'encontre du système de
récompense et de punition Divine, qui est pourtant l'un des treize
principes fondamentaux du judaïsme. En effet, si les choses sont
prédéterminées, ou prédestinées, pourquoi et comment HaShem
pourrait-Il punir ou récompenser qui que ce soit ? Le concept
de destinée nie également tout le concept même de la Tôroh :
la Tôroh enseigne un système pour toute l'humanité, alors que la
destinée affirme que chaque individu possède une voie unique, ce
qui est contraire à la Tôroh !
HaShem
promet bien une destinée à ceux qui vivent avec justice et à ceux
qui vivent avec iniquité. Mais cette « destinée » ne
signifie pas qu'Il détermine nos actes. Elle se réfère plutôt et
uniquement au ´ôlom Habbo`, et n'affecte pas notre libre-arbitre.
Mais
affirmer qu'il y aurait une destinée pour chaque membre de
l'humanité ici sur Terre, c'est affirmer que notre libre-arbitre qui
est une vérité allant d'elle-même est...inutile ! Suggérer
une telle approche augmente l'erreur que pourrait commettre celui qui
croit en la notion de destinée, car c'est comme affirmer qu'HaShem
fait également preuve d'imperfection pour avoir donné à l'homme
l'outil d'une volonté indépendante, mais sans lui permettre d'en
faire usage. HaShem aurait alors œuvré en vain ! Une telle
idée est étrangère à tout ce qui est vrai et rationnel. HaShem
est, au contraire, parfait, et ne crée que ce qui a besoin d'être
créé, que ce qui réalisera son but. S'Il a créé le
libre-arbitre, il ne peut y avoir de destinée, car la destinée rend
inutile le libre-arbitre. En outre, la notion même de destinée
amène beaucoup à « dormir » spirituellement et à ne
pas prendre des mesures concrètes pour se réaliser dans la vie, car
ils sont bercés de l'illusion que de toute façon tout est écrit et
décidé à l'avance pour lui. Il ne leur reste plus qu'à se croiser
les bras et à attendre ! Tout cela n'a rien à voir avec la
Tôroh !
La
Tôroh nous mène à la conclusion que le filet de sécurité que
constitue la notion de destinée, et dans laquelle croient de
nombreux rêveurs aveugles, est une fausseté qui convient de laisser
pour Hollywood.