בס״ד
Le
Tanya & ses hérésies d'un point de vue maïmonidien
L'âme
du Juif est-elle une partie de HaShem en haut ?
Cet
article peut être téléchargé ici.
J'ai
reçu plusieurs e-mails concernant mes articles concernant les
hérésies des Loubavitchs en particulier, et des Hasidhim
en général. Plusieurs lecteurs me questionnent notamment sur le
Tanya, que j'ai décrit comme un ouvrage remplit de ´avôdhoh Zoroh,
d'hérésies, de racisme, et de distorsions de versets bibliques, et
me demandent de préciser ma pensée. Je vais donc consacrer une
série d'articles spécialement sur le sujet du Tanya, pour exposer
méthodiquement plusieurs des erreurs fondamentales et distorsions
qu'enseigne ce livre.
Pour
les non initiés, le Tanya est comme la bible du hassidisme.
C'est dans cet ouvrage que sont mentionnées et détaillées toutes
les doctrines fondamentales de cette branche du judaïsme (qui
a été excommuniée par le Go`ôn de Wilno`). Vous pouvez
lire l'intégralité du Tanya en français sur le lien
suivant.
Nous
allons commencer par l'un des enseignements centraux et fondamentaux
du hassidisme, à savoir, que les Juifs, contrairement, aux
Gôyim, seraient dotés d'une âme Divine qui serait littéralement
une partie de Dieu en haut.
Au
tout début du chapitre 2, voici ce que dit le Tanya : ונפש
השנית בישראל היא חלק אלו-ה
ממעל ממש « Et
la seconde âme [qui se trouve exclusivement] dans l'Israélite est
véritablement une partie de Dieu en haut ».
Dans
le commentaire standard Loubavitch sur le Tanya, appelé « Leçons
de Tanya »
(que vous pouvez commander sur le site internet du Beth
Loubavitch),
voici comment est commenté ce passage :
L’expression
« partie de D.ieu en haut » est une citation des
Hagiographes (Job 31, 2). Le mot « véritablement » insiste
sur son sens littéral. En effet, certains versets emploient un
langage hyperbolique. Par exemple, le verset qui décrit « les
grandes villes fortifiées (jusqu’aux) cieux » doit
certainement être compris dans un sens figuré, et non
littéralement. Pour que l’on n’interprète pas l’expression
« une partie de D.ieu en haut » en ce sens, Rabbi Chnéour
Zalman ajoute le mot « véritablement », soulignant ainsi
que l’âme juive est littéralement une parcelle de Divinité.
|
Ainsi,
d'après le Tanya, le Juif serait doté de deux âmes que ne
possèdent pas les Gôyim. Dans le chapitre 1, le Tanya explique que
la première âme qui serait propre aux Juifs émanerait de עץ
הדעת טוב ורע
« l'arbre
de la connaissance du bien et du mal ». Et juste après avoir
déclaré cela, le Tanya poursuit en déclarant : מה
שאין כן נפשות אומות העולם הן משאר קליפות
טמאות שאין בהן טוב כלל כמו שכתוב בעץ
חיים שער מ”ט פרק ג'.
וכל
טיבו דעבדין האומות לגרמייהו עבדין
« Il
n'en est pas ainsi des âmes des nations du monde ; elles
émanent du reste des Qalippôth
impures qui ne contiennent pas le moindre bien, comme ce qui est
écrit dans le ´és
Hayyim,
Porte 49, Chapitre 3. Et tout le bien que font les nations elles ne
le font qu'à des fins personnelles ».
Ainsi, les Gôyim seraient complètement incapables de faire preuve
d'altruisme, et d'accomplir des actes envers les autres par pure
bonté et désintérêt. Seuls les Juifs en seraient capables, car
l'âme des Gôyim émaneraient des Qalippôth
impures. Le commentaire Loubavitch ajoute : « Puisque
leurs âmes procèdent des klipot dépourvues de bien, leurs bonnes
actions sont uniquement motivées par des intentions égoïstes ».
Et à présent, au Chapitre 2, le Tanya parle de la seconde âme qui
serait propre aux Juifs en la décrivant comme étant littéralement
une partie de HaShem ית׳
en
haut. Donc, les Juifs seraient dotés d'une âme Divine émanant
littéralement de HaShem, alors que les Gôyim seraient dotés
exclusivement d'une âme émanant des forces du mal les plus impures.
Et le commentaire Loubavitch ajoute que cette doctrine d'âme Juive
émanant littéralement de HaShem serait une citation de `iyôv
31:2.
Tout ceci est de la pure hérésie.
Le
Rambo''m ז״ל
et
tous les Rabbonim du Talmoudh affirment que nous ne savons rien de
l'essence de HaShem. En outre, HaShem n'a pas de partie. S'Il n'a pas
de partie, rien ne pourrait émaner d'une partie de Lui. En fait, Il
n'est comparable à rien de ce qui existerait, comme le Prophète le
déclare. En effet, en expliquant le 3ème
de ses 13 Principes de Foi, le Rambo''m écrit ceci :
Et
Il n'est pas comme un homme qui pourrait être divisé en de
nombreuses parties individuelles...et en outre, les Hakhomim ont
rejeté la notion selon laquelle HaShem serait composé ou sujet à
la division, et le Prophète a dit : וְאֶל-מִי
תְדַמְּיוּנִי,
וְאֶשְׁוֶה--יֹאמַר,
קָדוֹשׁ
« Et
à qui M'assimilerez-vous et Me comparerez-vous ?, a dit Le
Saint »
(Yasha´yohou
40:25).
|
De
ce fait, il n'y a pas d'autre mot que celui de « hérésie »
pour qualifier les propos du Tanya. Et cela fait partie du péché le
plus grave, car l'accomplissement de toutes les Miswôth
de la Tôroh devient inutile si nous avons une conception erronée de
HaShem (exactement comme les messianiques et autres disciples de
Jésus, qui croient en un dieu trinitaire, fractionné en parties).
Ces paroles du Tanya renie les principes fondamentaux du judaïsme et
l'enseignement du Prophète, mais sont également une distorsion
lamentable du verset de `iyôv
31:1-2,
sur lequel cette doctrine hérétique serait basée. En effet, voici
ce que dit le passage en question :
J'ai
contracté une alliance pour mes yeux ; et comment
contemplerai-je une vierge ? Et quelle part
aurai-je du Dieu en haut, et de l'héritage de Shadday
depuis les hauteurs ?
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בְּרִית,
כָּרַתִּי
לְעֵינָי;
וּמָה
אֶתְבּוֹנֵן,
עַל-בְּתוּלָה.
וּמֶה,
חֵלֶק
אֱלוֹהַּ מִמָּעַל;
וְנַחֲלַת
שַׁדַּי,
מִמְּרֹמִים
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Ici,
`iyôv ע״ה
déclare
qu'il est un Saddiq,
et n'a, par conséquent, jamais posé ses regards sur des femmes avec
envie. Il ajoute que s'il avait osé faire une telle chose mauvaise,
il aurait alors compromis sa חֵלֶק
אֱלוֹהַּ מִמָּעַל
« part
du Dieu en haut »,
c'est-à-dire qu'il se serait coupé de HaShem et n'aurait pas hérité
du ´ôlom Habbo`. Cela fait partie du système de récompense et
punition Divine, par lequel HaShem est toujours plus strict et
demandeur avec les Saddiqim plus qu'avec les autres personnes. Mais
le Tanya manipule les mots חֵלֶק
אֱלוֹהַּ מִמָּעַל
« part
du Dieu en haut »,
alors que la fin du verset clarifie que l'on parle d'un « héritage »,
et fait croire que HaShem aurait des « parties ». Or,
tout ce que `iyôv dit ici est qu'il risquait de compromettre sa
« part » (héritage) venant de HaShem. Par le péché,
`iyôv affirme qu'il pourrait perdre ce monde-ci et le monde-à-venir.
`iyôv ne décrit absolument pas HaShem, et ne dit pas qu'Il aurait,
Hos
Washolôm,
des parties. Il ne fait que décrire son héritage. La compréhension
que le Tanya donne à ce verset est l'une des plus grandes
falsifications kabbalistiques des Écritures. Et malheureusement,
trop souvent, les gens qui lisent des interprétations kabbalistiques
de versets du TaNa''Kh ne prennent pas le temps d'aller voir ces
versets dans leur contexte, alors que la règle fondamental est que :
« Aucune interprétation ne peut aller contre le sens simple du
verset ». C'est ainsi que l'on retrouve bon nombre
d'interprétations farfelues du TaNa''Kh dans la littérature
kabbalistique.
Sachez,
en outre, qu'en parlant du principe fondamental de l'unicité de
HaShem, Rabbénou Bahayyé
ז״ל
a
écrit ceci dans son Hôvôth
Hallavovôth (Devoirs du Cœur), Porte de l'Unicité, Chapitre 3 :
« Quiconque
néglige l'étude de l'unicité de HaShem se comporte honteusement,
et fait partie de ceux qui manquent de connaissance et de pratique ».
Ce
fondement de l'unicité de HaShem est d'une importance si capitale
pour la conception Juive authentique de HaShem, que le « Shama´
Yisro`él »
doit être récitée deux fois par jour, lorsque nous affirmons que
« HaShem
est Un ».
Et la Tôroh et les Hakhomim disent d'une seule voix que HaShem n'a
pas de parties. Le Tanya va donc à l'encontre de HaShem et des
Hakhomim,
et est prêt à manipuler des versets bibliques pour justifier les
hérésies qu'il enseigne.
Prenons
garde à toute pensée qui renie les principes fondamentaux du
judaïsme.