ב״ה
Faire
publiquement honte à la foi israélite
Illustration :
Un Juif Harédhi en avion qui se couvre dans un sac plastique
parce que sa foi stupide lui défend de survoler des cimetières
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article peut être téléchargé ici.
La
Tôroh nous parle de la requête soumise par les tribus de Ra`ouvén
et Godh de s'installer de façon permanente dans la région conquise
à l'Est du Yardén, plutôt que de rejoindre les autres tribus qui
allaient s'installer en Terre Sainte à l'Ouest du Yardén. Môshah
Rabbénou accéda à leur requête à la condition que les hommes de
Ra`ouvén et Godh prennent part à la campagne de conquête de la
Terre Sainte. Il ajouta que s'ils respectaient cette condition,
וִהְיִיתֶם
נְקִיִּם מֵיְהוָה,
וּמִיִּשְׂרָאֵל
« alors
vous serez innocents vis-à-vis de `adhônoy et vis-à-vis
d'Israël. »1
HaZa''l
ont interprété cette phrase comme étant la source de la Miswoh
d'être innocent aussi bien aux yeux d'HaShem ית׳
que
ceux des hommes. Ainsi, par exemple, la Mishnoh2,
citant ce verset, établit certaines instructions sur la façon de
gérer les fonds publics. Le Kôhén qui prend les pièces du trésor
du Béth Hammiqdosh ne doit pas entrer dans la pièce avec des poches
ou d'autres types de vêtements dans lesquels il pourrait dissimuler
des pièces, afin de ne pas susciter la moindre suspicion. La Tôroh
exige d'un Israélite qu'il accomplisse non seulement ses obligations
à l'égard d'HaShem, mais qu'il évite également la suspicion de la
part d'autres êtres humains.
Le
Ramba''m ז״ל,
dans son `iggarath Hashamodh3,
s'étend sur cette Halokhoh en l'analysant dans le contexte du
concept de Hilloul
HaShem, qui est l'interdiction de causer la disgrâce ou la honte sur
HaShem et Sa Tôroh. Il écrit ceci :
La
deuxième sorte [de Hilloul
HaShem] se réfère à quelqu'un qui affiche un mépris cynique pour
l'opinion publique sur son comportement physique et est, à cause de
cela, soumis au ridicule et à la calomnie publique. Un tel individu,
même s'il n'aurait commis aucun péché, a néanmoins profané le
Saint Nom. Chaque individu se doit d'être sensible à la critique
publique, tout comme il se doit de se préserver des péchés contre
le Créateur, ainsi qu'il est dit : « et
alors vous serez innocents vis-à-vis d'HaShem et vis-à-vis
d'Israël. »
Le
Ramba''m poursuit ensuite en décrivant les deux manifestations de
cette sorte de Hilloul
HaShem :
La
première représente un individu pieux rempli de fierté qui
accomplit un acte qui, bien qu'il soit légalement défendable, ne
sied pas à un homme de haute stature, de qui on attend généralement
plus que d'une personne ordinaire. Un tel homme est coupable de
profanation du Saint Nom... La seconde [manifestation]... décrit un
homme érudit qui conduit les affaires qu'il a avec son prochain avec
dédain et d'une manière inconvenante et hideuse. Il reçoit les
gens d'une façon irascible et méprisante, évite d'afficher un
comportement social affable ou ne fait pas preuve de la discrétion
usuelle et des politesses courtoises. Un tel individu est coupable de
profanation du Saint Nom.
Obéir
aux normes sociales de courtoisie et de bonnes manières est d'une
importance si capitale que le Ramba''m affirme avoir pensé à
rédiger un traité intégralement consacré à définir les modes de
comportement que nous devrions suivre :
Si
je n'avais pas eu peur de prolonger inutilement cet essai et de
dévier du thème désiré, je me serai étendu sur les politesses
sociales qu'il nous incombe d'observer, et j'aurais également décrit
les bonnes sortes d'activités et de conversations dans lesquelles
s’impliquer, et par dessus tout l'art de saluer nos prochains d'une
manière qui susciterait la louange de toute personne avec laquelle
nous communiquons et sommes en contact. J'aurais également davantage
développer le dicton rabbinique selon quoi « Être
honnête dans les transactions commerciales et doux dans ses
conversations avec ses prochains. »
Mais cela nécessiterait un long traité.
Nous
vivions fort malheureusement à une époque où les Harédhim
dominent de plus en plus le judaïsme actuel et où il ne se passe
pas un jour sans qu'ils ne commettent des actes de Hilloul
HaShem en public qui salissent le nom de l'entièreté du peuple
juif : ils crachent sur des femmes n'étant pas assez pudiques à
leurs yeux ; ils émettent des décrets plus idiots les uns que
les autres ; ils font des scandales dans les avions parce qu'on
les a placés à côtés de femmes ; d'autres ont des
comportements publics qui suscitent les railleries des Gôyim et font
honte au judaïsme (comme l'homme qui se couvre d'un sac plastique en
avion pour ne pas être souillé au cas où l'avion survolerait un
cimetière) ; d'autres font des trafics illégaux en tout
genre ; d'autres refusent de parler à une femme juste parce que
c'est une femme ; d'autres ne saluent pas les Juifs qui ne sont
pas de leur communauté ; et nous pourrions multiplier les
exemples indéfiniment, pour notre grand malheur. Mais en dépit de
toutes les critiques publiques qui pourraient être émises, ils ne
se remettront pas en question, car ils se considèrent si purs et les
gardiens de la vraie tradition qu'aucune remarque contre eux n'est
recevable à leurs yeux. Pour eux, les critiques émises par les
autres Juifs ne sont que la marque de la bassesse des autres Juifs,
tandis qu'eux sont si spirituellement élevés !
À
une époque où les Juifs extérieurement religieux sont scrutés
constamment à la loupe et font l'objet de critiques de leurs
coreligionnaires et de la société générale, il nous incombe tous
de nous comporter non seulement correctement, mais également d'une
manière qui n'invite aucune suspicion ou profanation du Saint Nom et
de la Tôroh. Comme le Ramba''m le souligne ici, cette exigence
s'applique à tous les modes de comportement, parmi lesquels
l'éthique dans les affaires financières ou encore les bonnes
manières sociétales. En adhérant aux normes éthiques et
sociétales les plus élevées, nous évitons de commettre un Hilloul
HaShem et nous assurons que notre comportement cause du respect et de
l'admiration envers le Tout-Puissant, la Tôroh et le peuple
d'Israël.
1Bamidhbor
32:22
2Shaqolim
3:2
3Chapitre
4