בס״ד
Hellénisme
contre Tôroh : une lutte perpétuelle
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Il
existe deux façons générales d'analyser le monde, et qui sont en
totale opposition l'une par rapport à l'autre.
La
première façon est l'approche de la société occidentale moderne
dans laquelle nous vivons, qui n'est pas seulement séculariste, mais
également humaniste. Cette approche met l'homme au centre de tout et
prétend que la connaissance et la sagesse séculières ont une
valeur intrinsèque, et que l'intelligence humaine est l'outil le
plus élevé pour les atteindre, et par conséquent le seul arbitre
permettant de déterminer la vérité et définir la morale. Un
Créateur pourrait exister comme Il pourrait ne pas exister. Mais le
centre de tout devra rester l'homme et ses capacités
intellectuelles. À l'époque de Hanoukkoh, c'était l'approche de la
société syro-grecque et des Israélites assimilationnistes appelés
« Hellénistes ».
À
l'opposé de tout cela, notre Sainte Tôroh enseigne que HaShem ית׳
est
la seule vraie réalité : אֵין
עוֹד,
מִלְּבַדּוֹ
« Il
n'y a rien d'autre en-dehors de Lui ».1
Il est l'Être sur lequel l'univers entier dépend totalement. Le
Ramba''m ז״ל
commence
d'ailleurs son Mishnéh Tôroh de la façon suivante2 :
1.
Le fondement de tous les
fondements et le pilier des sagesses consiste à savoir qu'il a un
Être Primaire. Il a amené à l'existence tout ce qui existe ;
tous les êtres parmi les cieux et la terre et ce qu'il y a entre
eux ne sont venus à l'existence qu'à partir de la réalité de
Son existence. Et s'il s'élève dans l'esprit [de quelqu'un]
qu'Il n'existe pas, rien d'autre ne pourrait exister. Et s'il
s'élève dans l'esprit [de quelqu'un] que tous les êtres, à
part Lui, n'existent pas, Lui seul [continuerait] d'exister, et
leur annulation n'annulerait pas [Son existence], car tous les
êtres ont besoin de Lui [pour exister], tandis que Lui, béni
soit-Il, n'a pas besoin d'eux [pour exister], et [Son existence] n
[dépend] d'aucun d'entre eux.
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א יְסוֹד
הַיְּסוֹדוֹת וְעַמּוּד הַחָכְמוֹת,
לֵידַע
שֶׁיֵּשׁ שָׁם מָצוּי רִאשׁוֹן.
וְהוּא
מַמְצִיא כָּל הַנִּמְצָא;
וְכָל
הַנִּמְצָאִים מִן שָׁמַיִם וָאָרֶץ
וּמַה בֵּינֵיהֶם,
לֹא
נִמְצְאוּ אֵלָא מֵאֲמִתַּת הִמָּצְאוֹ.
וְאִם
יַעֲלֶה עַל הַדַּעַת שְׁהוּא אֵינוּ
מָצוּי,
אֵין
דָּבָר אַחֵר יָכוֹל לְהִמָּצֹאות.
וְאִם
יַעֲלֶה עַל הַדַּעַת שְׁאֵין כָּל
הַנִּמְצָאִים מִלְּבַדּוֹ מְצוּיִים,
הוּא
לְבַדּוֹ יִהְיֶה מָצוּי וְלֹא יִבָּטֵל
הוּא לְבִטּוּלָם:
שֶׁכָּל
הַנִּמְצָאִים צְרִיכִין לוֹ;
וְהוּא
בָּרוּךְ הוּא אֵינוּ צָרִיךְ לָהֶם,
וְלֹא
לְאֶחָד מֵהֶם
|
2.
Par conséquent, Sa réalité
n'est pas comme la réalité [de l'existence] d'un d'entre eux.
C'est ce que voulait dire le Prophète [dans le verset suivant3 :]
« Et HaShem `alôhim est vrai ! ».
[C'est-à-dire,] Lui seul est réel, et il n'existe pas d'autre
réalité comme la Sienne. C'est ce que voulait dire la Tôroh
[dans le verset suivant4 :]
« Il n'y a rien d'autre en-dehors de Lui ! »,
c'est-à-dire, en-dehors de Lui, il n'y a pas d'existence
véritable comme la Sienne.
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ב לְפִיכָּךְ
אֵין אֲמִתָּתוֹ כַּאֲמִתַּת אֶחָד
מֵהֶם.
הוּא
שֶׁהַנָּבִיא אוֹמֵר "וַה'
אֱלֹהִים
אֱמֶת"
--הוּא
לְבַדּוֹ הָאֱמֶת,
וְאֵין
לְאַחֵר אֱמֶת כַּאֲמִתּוֹ.
וְהוּא
שֶׁהַתּוֹרָה אוֹמֶרֶת "אֵין
עוֹד,
מִלְּבַדּוֹ",
כְּלוֹמַר
אֵין שָׁם מָצוּי אֱמֶת מִלְּבַדּוֹ
כְּמוֹתוֹ
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Étant
donné que la foi en HaShem est la base de toutes les sagesses, route
sagesse qui n'est pas basée sur le fondement de l'existence unique
d'HaShem est une sagesse erronée et entièrement centrée sur
l'homme. De même en est-il d'une sagesse ,'incluant pas un
engagement ferme à utiliser l'ensemble des connaissances qu'elle
contient (qui, comme tout ce qui existe dans ce monde, sont en fait
des dons d'En-Haut) pour accomplir Sa volonté. Ou, pour reprendre
les termes du Talmoudh5 :
« Tout ce que
Dieu a créé dans Son monde, Il ne l'a créé que pour Sa gloire ».
C'est pour cette approche-là que les Hashmounna`im
(Hasmonéens) se sont battus et ont été prêts à donner leurs
vies.
Depuis
les quelques derniers siècles, l'approche séculariste est
particulièrement dominante dans le monde académique qui s'est
abrogé le droit d'analyser toute chose, de tout classifier, de tout
définir « objectivement » et de nous imposer ses
conclusions. Si leurs recherches concluent qu'il n'existe pas de
Dieu, nous devons le croire. S'ils concluent que nous descendons du
singe, nous devons le croire. Ce sont eux qui détiendraient toutes
les clefs du savoir, et par conséquent, nous ne pouvons nous opposer
à leur façon de voir les choses.
Bien
que les académiciens prétendent avoir une autorité absolue et une
vraie objectivité dans leurs analyses, leur point de départ selon
quoi Dieu n'existe pas nécessairement, ou qu'il est évident qu'Il
n'existe pas, est faux, et par conséquent ils sont tout sauf
objectifs.
Ainsi,
même lorsqu'ils étudient les mêmes textes qu'étudient les
Israélites qui craignent Dieu (par exemple le TaNa''Kh), les
sécularistes feront tout pour réduire les saintes paroles
éternelles et précieuses d'HaShem en une étude intellectuelle et
détachée. Ils prendront dans le TaNa''Kh toutes les informations
qui pourraient leur être utiles d'un point de vue historique et
archéologique, tout en traitant le TaNa''Kh comme un ouvrage de
folklore dépassé ! Dans leur position de sceptiques assurés
d'avoir la science infuse, les sécularistes n'hésiteront pas une
seule seconde à remettre en question ou même rejeter la moindre
idée rapportée dans la Tôroh pour laquelle leur cerveau humain ne
peut concevoir d'explications rationnelles pour l'accepter. Parfois,
ils ne se donneront en fait pas même la peine de trouver une
explication, mais se contenteront de tout simplement balayer d'un
revers de la main toute idée qui leur semblerait « bizarre »
ou irait à l'encontre de leur façon de voir les choses.
À
l'inverse, l'Israélite qui craint Dieu étudie également le
TaNa''Kh, mais pas parce qu'il désire connaître la sagesse qui y
est contenue. Il utilise plutôt l'intelligence qui lui a été
accordée par Dieu, et avec une discipline rigoureuse, comme un moyen
lui permettant d'atteindre une fin : faire tout ce qu'il peut
pour comprendre la Volonté Divine et faire ce qui plaît au
Très-Haut. L'usage de son intelligence ne découle pas de la
conviction arrogante des sécularistes selon quoi il peut tout
connaître, tout expliquer et tout maîtriser. Bien au contraire,
elle découle d'un profond sentiment d'humilité, car il comprend que
la vérité ne peut être obtenue qu'en soumettant son esprit
faillible et imparfait à « l'Esprit » omniscient de
Dieu, Sa sagesse infinie dont Il a imprégné Sa Tôroh. Par
conséquent, l'Israélite qui craint Dieu étudiera le TaNa''Kh pour
que la volonté Divine imprègne sa conscience et sa vie quotidienne.
En
outre, il comprend que tout comme Dieu est parfait, ainsi en est-il
de Sa sagesse. Ainsi, quand il tombe sur quelque chose de difficile à
comprendre dans la Tôroh, il considère cette difficulté comme
n'étant rien d'autre que le résultat de ses propres limites
humaines, et non une faute dans la parole d'HaShem !
De
même, quand un Israélite qui craint Dieu étudie quelque chose de
« profane », il le fait Lashém Shomayim (pour l'amour du
Ciel), avec une idée bien précise dans la tête : Comment
puis-je utiliser cette connaissance « profane » pour
mieux « comprendre » et servir HaShem ?
En
d'autres mots, les sécularistes prennent ce qui est sacré et en
font quelque chose de profane, à tel point que ne pas croire en Dieu
est devenue une chose sainte à leurs yeux, alors que l'Israélite
qui craint Dieu prend le profane pour en faire quelque chose de
saint, et rejette toute notion de la non-existence de Dieu.
Il
ne peut y avoir ainsi aucun compromis entre ces deux approches.
Cela
se reflète aussi dans les objectifs respectifs qu'ils ont pour la
société : l'humaniste attend avec impatience le jour où tout
le monde abandonnera la croyance « superstitieuse » de
l'existence de Dieu, et n'adorera que l'intelligence et les capacités
humaines, qui sont les dieux des humanistes. Mais à l'inverse,
l'Israélite qui craint Dieu attend avec impatience le jour où toute
l'humanité reconnaîtra que « tout ce qui existe dans les
cieux et sur la terre, et ce qu'il y a entre les deux, n'existe que
par la vérité de Son existence ». Et alors là, l'humanité
n'adorera que Dieu Lui-même.
Que
le Tout-Puissant puisse réaliser les paroles suivantes tirées de la
prière du ´olénou : « Toute
l'humanité invoquera Ton nom, et tous les méchants de la terre se
tourneront vers Toi. Alors, tous les habitants du monde reconnaîtront
et sauront que c'est devant Toi que chaque genou doit fléchir,
HaShem, notre Dieu. Ils s'agenouilleront et se prosterneront, et
rendront honneur à la gloire de Ton Nom et accepteront sur eux le
Joug de Ta souveraineté. Puisses-tu bientôt régner sur eux pour
l'éternité de l'éternité, car la domination T'appartient, et pour
toujours Tu régneras avec gloire, comme il est écrit dans Ta
Tôroh6 :
''HaShem régnera d'éternité en éternité.'' Et il est aussi
dit7 :
''HaShem sera Roi sur le monde entier. Et en ce jour-là, HaShem sera
Un et Un sera Son Nom !'' ».
1Davorim
4:35
2Hilkôth
Yasôdhé Hattôroh 1:1-2
3Yirmayohou
10:10
4Davorim
4:35
5Yômo`
38a
6Shamôth
15:18
7Zakharyoh
14:9