בס״ד
Réciter
et chanter des versets de la Tôroh
Nous
lisons ceci dans le Talmoud :
Sanhédrîn
101a
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Tonnou
Rabbonon : Celui qui récite un verset de Shîr Hashîrîm et
en fait quelque chose de semblable à un chant [profane], et celui
qui récite un verset dans une maison de beuverie1
sans que ce soit son temps2,
provoque le mal sur le monde, parce que la Tôroh se ceint d'un
cilice3
et se tient devant le Saint, béni soit-Il, et dit devant Lui :
« Ribbônô Shèl 'Ôlom4 !
Tes enfants m'ont rendu semblable à une harpe sur laquelle ils
jouent des futilités ! »5.
Il lui dit : « Ma fille, quand ils mangent et
boivent, par quoi devraient-ils s'occuper ? » Elle
dit devant Lui : « Ribbônô Shèl 'Ôlom !
S'ils maîtrisent l’Écriture, qu'ils s'occupent dans la Tôroh,
les Névî`îm et les Kéthouvîm ! S'ils maîtrisent la
Mishnoh, qu'ils s'occupent dans la Mishnoh, dans la Halokhoh et
dans les Haggodôth. S'ils maîtrisent le
Talmoud, qu'ils s'occupent dans les Halokhôth de Pésah
à Pésah, dans les Halokhôth de 'Asérèth6
à 'Asérèth,
dans les Halokhôth de la Fête7
lors de la Fête ! » Rabbî Shim'on bèn `Èl'ozor
a attesté au nom de Rabbî Shim'on bèn Hananyo` :
« Celui qui récite un verset en son temps apporte du
bien au monde, car il est dit8 :
''Et une parole en son heure, quelle est bonne !'' »
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תנו
רבנן הקורא פסוק של שיר השירים ועושה
אותו כמין זמר והקורא פסוק בבית משתאות
בלא זמנו מביא רעה לעולם מפני שהתורה
חוגרת שק ועומדת לפני הקדוש ברוך הוא
ואומרת לפניו רבונו של עולם עשאוני בניך
ככנור שמנגנין בו לצים אמר לה בתי בשעה
שאוכלין ושותין במה יתעסקו אמרה לפניו
רבונו של עולם אם בעלי מקרא הן יעסקו
בתורה ובנביאים ובכתובים אם בעלי משנה
הן יעסקו במשנה בהלכות ובהגדות ואם בעלי
תלמוד הן יעסקו בהלכות פסח בפסח בהלכות
עצרת בעצרת בהלכות חג בחג העיד רבי שמעון
בן אלעזר משום רבי שמעון בן חנניא כל
הקורא פסוק בזמנו מביא טובה לעולם שנאמר
ודבר בעתו מה טוב
|
La
raison pour laquelle ce passage du Talmoud, qui est pourtant
un « Tonnou Rabbonon », est si méconnu est que
l'écrasante majorité des Juifs le transgresse de nos jours !
En dépit des interdictions répétées de tous les
Pôsqîm majeurs, de nombreux Juifs religieux organisent des concerts
durant lesquels des versets de la Tôroh sont chantés (certains
allant jusqu'à chanter devant un public mixte, comme ce fut le cas
récemment avec Avrohom Fried, qui a vu une pluie de critiques
s'abattre sur lui pour avoir chanté devant un public mixte lors de
son dernier concert en `Èrès Yisro`él), d'autres encore
tournent des clips vidéos de divertissement dans lesquels ils
chantent des Divréi Tôroh. Tout cela fut condamné depuis les temps
anciens, et par les Pôsqîm de toutes les générations. Utiliser
des Divréi Tôroh dans un cadre inapproprié et à des fins de
divertissement (ou d'une manière qui amène les gens à faire de ce
verset un sujet de plaisanterie ou de divertissement, parce que la
musique sur laquelle ces Divréi Tôroh ont été chantés, ou que le
clip vidéo dans lequel ils ont été chantés, sont amusants,
drôles, etc.) est précisément ce qu'interdit le passage talmudique
susmentionné, allant jusqu'à comparer une telle situation à celui
qui prend une harpe (un instrument sacré utilisé dans le Béith
Hammiqdosh pour la 'Avôdath HaShem) pour jouer avec des
chants profanes ! Oui, toutes les personnes qui font cela
profane les Divréi Tôroh qu'ils récitent ou chantent. Il y a des
moments où il n'est pas approprié de réciter des Divréi Tôroh,
et des cadres et environnements dans lesquels cela est strictement
interdit, comme lorsque c'est fait avec légèreté, pour divertir
les gens, etc.
Penchons-nous
sur ce sujet sensible et analysons les paroles de HaZaL, les
Talmîdéi Hakhomîm brillants et dévoués, qui nous
ont expliqué la Tôroh en accord avec la Volonté d'HaShem. À
l'image de tous les grands Pôsqîm, le Rambam, le Ramban, `Ibn
'Èzro`, et d'innombrables autres, qui citaient HaZaL avec
respect, puissions-nous développer une estime profonde et véritable
envers HaZaL et la Tôroh qu'ils nous ont transmise.
Quelles
sont les questions suscitées par ce passage du Talmoud ?
- Quel est le « mal » qui est provoqué dans le monde lorsqu'on chante des versets de la Tôroh dans un cadre et un moment inapproprié ?
- Quel est le sens de la question qu'HaShem posa à la Tôroh ?
- Pourquoi la Tôroh est-elle celle qui doit répondre, et non HaShem Lui-même ?
- Que nous enseigne la métaphore du deuil pris par la Tôroh ?
Commençons
par la première question. Quel mal peut-il y avoir dans le fait de
chanter des versets de la Tôroh lorsque le cadre et le moment ne
sont pas appropriés ?
Quel
est le but pour lequel HaShem a donné les versets de l’Écriture ?
Il les a donnés pour que l'on comprenne les concepts qu'ils
renferment ; Il les a fait écrire pour imprégner l'homme de la
crainte et de l'appréciation de son Créateur !
Les
versets de l’Écriture servent à communiquer les idéaux de D.ieu.
En outre, les versets de l’Écriture furent rédigés d'une façon
quelque peu cryptée de façon à pousser l'homme à creuser dans ces
concepts par une analyse profonde des textes et leurs nuances,
développant ainsi davantage son esprit au fur et à mesure de ses
investigations pour comprendre la Volonté Divine. Comme l'a résumé
Shélômôh Hammèlèkh ע״ה :9
Si
tu la creuses comme de l'argent et la recherches comme des trésors
enfouis, tu comprendras alors la crainte d'HaShem et tu trouveras
la connaissance de D.ieu !
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אִם-תְּבַקְשֶׁנָּה
כַכָּסֶף;
וְכַמַּטְמוֹנִים
תַּחְפְּשֶׂנָּה.
אָז--תָּבִין,
יִרְאַת
ה׳;
וְדַעַת
אֱלֹהִים תִּמְצָא
|
Non
seulement ces versets enseignent que la connaissance ne s'acquiert
qu'après des efforts, mais ils font également comprendre que la
connaissance et la vraie crainte d'HaShem ne peuvent s'obtenir
qu'avec du Lîmoud Tôroh, un ensemble de livres écrits sous
la dictée Divine et qui furent formulés de façon à ce qu'ils
aiguisent et affinent l'intelligence de celui qui les étudie. Aucun
autre livre ne peut prétendre à cela !
Prendre
un verset et en faire un chant profane, ce qui ne sert qu'à faire
appel à certaines émotions, est loin du plan de D.ieu lorsqu'Il a
décidé de faire don à l'humanité du livre le plus sacré qui
soit ! Les gens pourront dire que c'est du divertissement
« Koshér » et que certaines personnes sont devenues
religieuses grâce à ce genre de musique et ce genre de clips et
chansons divertissantes, et en assistant à des concerts
« religieux ». Mais abaissez la Tôroh à ce point pour
la rendre « populaire » et plus « agréable »,
c'est profaner la Tôroh ! C'est précisément pour cela que la
Tôroh se ceint d'un cilice ! Elle prend le deuil pour la perte
de son vrai compagnon, qui est l'intellect de l'homme, qui a été
remplacé par l'émotion et la poursuite des choses sensuelles. La
Tôroh pleure la disparition de l'homme qui savait l'apprécier en
l'étudiant, et qui a été remplacé par quelqu'un qui en a fait un
instrument de musique sacré avec laquelle on joue des futilités qui
ressemblent aux chants appréciés par les moqueurs ! Et la
Tôroh devient alors une œuvre comme les autres, comme celles
étudiées par les « philosophes ». C'est le mal que l'on
fait pénétrer dans le monde ! L'homme suit ses instincts et
ses émotions, et non son intelligence. Ce fut précisément le péché
de `Odom et Hawwoh dans le Gan 'Èdèn.
Il
ne faut pas prendre à la légère le fait que HaZaL aient
décrit une telle situation par l'analogie du deuil, car l'homme qui
se laisse aller à des gratifications émotionnelles se trouve
réellement dans un état dévastateur. Ne vous laissez pas tromper
en croyant que chanter des Divréi Tôroh dans les situations
susmentionnées est une expérience « religieuse »,
simplement parce que les paroles de la chanson sont tirées de la
Tôroh ! C'est une conclusion superficielle, car cela rabaisse
la Tôroh ! Ne soyez pas impressionnés par le nombre de
chanteurs Hassidiques
de grand calibre qui organisent des concerts musicaux et les rois du
divertissement Hassidiques, comme Lipa Schmeltzer (qui a
récemment sorti une chanson dans laquelle il justifiait le fait de
se raser la barbe en disant que la barbe n'était pas si importante à
notre époque et que l'essentiel était ailleurs. Imaginez l'effet
que ces rois du divertissement, qui se sont tous modernisés,
certains allant carrément jusqu'à complètement renoncer à la
pratique religieuse comme le chanteur de ragga ex-Hassidique
Matisyahou, ont sur les jeunes générations de Hasîdîm qui
les écoutent) et compagnie, car la Gémoro` fut rédigée par des
Rabbins qui étaient beaucoup plus savants qu'eux. Ne vous laissez
pas avoir par la vague de gens qui pourraient se moquer de cette
Gémoro` susmentionnée, comme ils le font effectivement, puisque, en
dépit de tous les avertissements des Pôsqîm des temps passés et
présents qui interdisent ces activités, les concerts Hassidiques,
la musique religieuse de divertissement, etc., ces gens se moquent de
HaZaL et des Pôsqîm, et font, au final, ce que eux veulent.
Pensez à votre propre voie et dîtes-vous qu'il est tout à fait
possible que même la majorité peut s'égarer de la voie de la
Tôroh. Cela est arrivé aux Israélites qui ont vu de leurs propres
yeux les Dix Plaies d’Égypte et la division de la Mer. Cette
génération-là était composée de prophètes ! Cette
génération-là était la plus élevée de toutes les générations
d'Israélites à avoir vécu sur terre ! Et HaShem nous dit
qu'il n'y aura plus jamais de générations comparables à celle-là
jusqu'à la venue du Moshîah (puisse-t-il paraître
prochainement et de nos jours). Et pourtant, ils se sont égarés à
de très nombreuses reprises ! Pourquoi pas nous ? C'est
l'un des domaines dans lesquels nous nous sommes égarés, tandis que
la Gémoro` et les Pôsqîm ont raison ! Penchez-vous sur les
paroles des Sages et des Pôsqîm avant de les mépriser, et analysez
objectivement la situation dans laquelle nous nous trouvons avant de
conclure que vous avez raison d'agir ainsi.
Le
mal provoqué dans ce monde, lorsqu'on rabaisse la Tôroh à un tel
niveau ou qu'on la « popularise » de cette façon, est,
par conséquent, dû au fait qu'on ne poursuit pas par-là une vie
intelligente, qui est à présent remplacée par des poursuites
émotionnelles destinées à rassasier les sens. Cette aspiration
profane va tellement loin que certains ont le culot de traiter des
Divréi Tôroh comme une mise en bouche. C'est pourquoi la Tôroh
prend le deuil ! Elle se rend compte que tout ce qui faisait sa
particularité en tant que texte Divin a été supprimé. Voilà qu'à
présent, on traite les versets de la Tôroh comme on traiterait
n'importe quel chant profane ! On les utilise pour le
divertissement, pour rire, pour l'amusement, etc. Elle est devenue la
harpe du divertissement ! On ne doit pas « laïciser »
pour la répandre !
Quel
est alors le sens de la question posée par HaShem, « Ma
fille, quand ils mangent et boivent, par quoi devraient-ils
s'occuper ? » Cette question nous enseigne que le
dessein de D.ieu pour les hommes incluent aussi des moments de
divertissement et de relaxation, des instants où l'être humain peut
aussi s'adonner à ce qui touche ses émotions et ses sens. Il défend
cet aspect de la nature de l'homme, qui recherche la satisfaction de
ces désirs. Mais la Tôroh n'a pas pour but de servir à cela !
L'être humain a de nombreuses autres solutions pour satisfaire ses
besoins émotionnels, sensuels, etc., plutôt que d'utiliser des
Divréi Tôroh ! C'est pourquoi, même prendre des versets tirés
du Shîr Hashîrîm pour en faire un chant d'amour, ou rédiger un
poème, etc., est strictement interdit ! Ainsi, bien qu'HaShem
reconnaît cet aspect de la nature de l'homme, il ne doit pas
utiliser la Tôroh pour satisfaire ces désirs-là, car la Tôroh
sert à satisfaire les besoins de l'intellect et de l'âme. Voilà
pourquoi c'est la Tôroh elle-même qui doit répondre et expliquer
que son rôle est précisément d'aider l'homme à transcender ses
émotions, et non d'être rabaissée aux émotions de l'homme, de
façon à élever l'homme au rang de צלם
אלקים « Sèlèm
`Èlôqîm » (image de D.ieu).
Si
la Tôroh répond, c'est pour nous apprendre qu'elle contient toutes
les réponses ! HaShem l'a créée parfaite, de sorte que celui
qui recherche vraiment la sagesse la trouvera et récoltera les
fruits de sa recherche de D.ieu ! Par conséquent, la Tôroh ne
peut pas être utilisée pour autre chose que cela. Les mots et
formulations des textes du TaNaKh, de la Mishnoh, de la Halokhoh, des
Haggodôth, etc., offriront à la fois les questions et les réponses
à celui qui poursuit sincèrement la sagesse de D.ieu et désire
s'occuper d'une façon appropriée et sainte, et non légère et
frivole. C'est pourquoi, Shélômôh Hammèlèkh poursuit le verset
susmentionné et dit10 :
Car
c'est HaShem qui donnera la sagesse. C'est de Sa bouche qu'émanent
la connaissance et la compréhension.
|
כִּי-יְהוָה,
יִתֵּן
חָכְמָה;
מִפִּיו,
דַּעַת
וּתְבוּנָה
|
C'est
pour cela que la Tôroh fut donnée ; pour développer la
sagesse, la connaissance et la compréhension (parler à l'intellect
de l'homme), et non pour divertir les gens ! C'est pourquoi,
ceux qui le peuvent, doivent s'ocuper dans la Tôroh pour croître en
sagesse, plutôt que de l'utiliser comme le font les 'Améi Ho`orès,
c'est-à-dire, pour le plaisir, la frivolité, la légèreté, la
plaisanterie, etc.
La
Gémoro` se poursuit par les mots suivants : « et celui
qui récite un verset dans une maison de beuverie sans que ce soit
son temps, provoque le mal sur le monde ». C'est-à-dire,
même lorsque quelqu'un récite des Divréi Tôroh dans le cadre
d'une Mitswoh, comme par exemple lors d'un banquet de mariage, si
cela va amener les gens à rire et à prendre ses paroles à légère,
car ils sont ivres, c'est un énorme péché qu'il a commis en
récitant ces Divréi Tôroh, car cela rabaisse la Tôroh. Ce n'était
alors pas le moment, ni le cadre approprié, pour des Divréi Tôroh.
Et c'est notamment la raison pour laquelle il n'est pas permis de
réprimander quelqu'un lorsqu'on sait qu'il n'écoutera pas la
réprimande, car le fait de le réprimander par des Divréi Tôroh
rabaisse la Tôroh, car la personne méprise les Divréi Tôroh qu'on
lui a fait entendre !
Cette
partie de la Gémoro` enseigne donc que même si quelqu'un récite
effectivement des Divréi Tôroh pour l'étude, et pour développer
la sagesse, la connaissance et la compréhension des voies d'HaShem,
quand bien même ces versets auraient été discutés comme il se
doit, néanmoins, étant donné que l'étude a servi de moyen pour la
frivolité (ou qu'elle ne s'est pas faite dans le cadre approprié),
le Talmoud classe cela dans les péchés.
À
notre époque, c'est exactement comme cela que fonctionnent les clips
musicaux de divertissement qui utilisent des Divréi Tôroh. Ce n'est
pas parce que les paroles chantées sont saintes que cela fait de ces
clips des choses saintes. La preuve en est que les gens les regardent
en boucle pour rire, se divertir, et parce qu'ils trouvent le clip
amusant et drôle, et non pas pour les Divréi Tôroh qui y sont
chantés. Ils les regardent d'abord pour eux, pour les émotions
personnelles que ces clips éveillent, et secondairement pour les
paroles. Et encore.
Il
y a deux erreurs grossières qui sont donc commises :
- ces Divréi Tôroh sont profanées par ceux qui les chantent dans un cadre et moment innaproprié ;
- ceux qui chantent ces Divréi Tôroh ignorent la nature réelle des versets, qui doivent servir au développement de la sagesse, de l'intelligence, de la connaissance et de la compréhension des voies d'HaShem, mais sont utilisés uniquement à des fins de gratification personnelle.
HaRov
Moshèh Feinstein11
זצ״ל,
par exemple, rappelle cette interdiction talmudique de chanter
des versets tirés du TaNaKh dans toutes ces situations mentionnées
dans notre Gémoro`, et écrit que bien que cette pratique soit
répandue, et que même des Talmîdéi Hakhomîm s'y
adonnent, c'est interdit. Il ajoute qu'il n'existe aucune
justification sur laquelle peuvent s'appuyer ceux qui transgressent
cette interdiction. Cependant, à la fin de sa lettre, il précise
que l'interdiction de chanter des versets du TaNaKh ne s'appliquent
que lorsque c'est fait avec frivolité, légèreté, pour s'amuser,
rire, faire rire les autres, ou dans le cadre de quelque chose qui
est clairement du divertissement (comme lorsqu'on fait des clips
musicaux « drôles »). Mais dans les cas où chanter sert
à faire ressortir la signification profonde des mots à des fins
éducatives et/ou à d'autres fins constructifs, cela n'est pas
problématique.
Nous
pouvons corroborer cette interprétation d'un autre angle. HaRov
Feinstein applique l'interdiction de chanter des Divréi Tôroh
également aux enseignements de la Tôroh Orale. Ainsi, cela signifie
qu'il nous est interdit des Bérokhôth, des passages de la Mishnoh,
de la Gémoro`, etc. Et pourtant, le Talmoud critique ouvertement
השונה
בלא זמרה
« Hashônèh
Bélô` Zimroh – celui qui étudie sans chant »,
car chanter les paroles que nous étudions nous aide à les
mémoriser. Il est donc clair que cette interdiction ne s'applique
que dans des situations où le chant de Divréi Tôroh sert à autre
chose que le but pour lequel ils ont été donnés par HaShem.
Lorsque des Bérokhôth ou passages de la Mishnoh sont chantés d'une
façon frivole ou utilisés à des fins personnelles, cela
contrevient à l'interdiction de chanter des Divréi Tôroh dans les
situations mentionnées dans la Gémoro`. De l'autre côté, lorsque
le chant de ces Divréi Tôroh sert à intensifier notre
concentration sur ces paroles de Tôroh, à mieux les mémoriser,
pour étudier, et pour toute autre chose de constructif (par exemple,
il arrive souvent que les paroles d'une bénédiction ou d'un passage
de la Mishnoh reflètent notre état d'esprit actuel, et on se met
alors à le chanter pour exprimer cet état. Ou encore pour se donner
du cœur à l'ouvrage, etc.), cela est permis. Ainsi, il n'y a rien
d'interdit à réciter le verset de אִם-אֶשְׁכָּחֵךְ
יְרוּשָׁלִָם « `Im
`Èshkohékh Yérousholoyim – Si je t'oublies, Jérusalem »12
lorsqu'on brise le verre sous la Houppoh,
car ce verset est récité pour rappeler aux mariés leur obligation
de se souvenir du Hourbon
(destruction du Temple), car tant que le Béith Hammiqdosh ne sera
pas rebâtit, aucune joie dans ce monde, pas même la joie des
mariés, ne pourra être complète. De même, chanter des Divréi
Tôroh lors d'un mariage n'est pas un problème, car cela entre dans
le cadre de la Mitswoh elle-même. Et c'est à condition que ce soit
fait vraiment pour la Mitswoh et dans l'esprit de la Mitswoh, car,
comme cela a été dit plus haut, même dans le cadre d'une Mitswoh,
si quelqu'un récite des Divréi Tôroh en se comportant avec
frivolité et légèreté (comme s'il ne les prenait pas au sérieux),
ou qui vont amené les gens à se comporter avec légèreté et
frivolité, ou qu'il les chante dans un cadre frivole et léger
(comme par exemple, lorsqu'il y a de la nudité , ou que les hommes
et les femmes sont mélangés et dansent ensemble), c'est un énorme
péché !
1C'est
le terme par lequel on désignait l'endroit où des boissons
alccolisées étaient servies, comme par exemple à l'occasion d'une
fête, ou encore d'un mariage.
2Faisant
donc de ce verset un sujet de plaisanterie ou de divertissement.
3Un
signe de deuil.
4Souverain/Maître
du Monde.
5Alors
que la harpe est un instrument sacré, qui était utilisé
uniquement pour l'adoration du Créateur, comme il est dit :
הוֹדוּ
לַה׳ בְּכִנּוֹר
« Louez HaShem avec la harpe ! »
(Téhîlîm 33:2).
6Terme
qui désigne la fête de Shovou'ôth.
7Terme
qui désigne la fête de Soukkôth.
8Mishléi
15:23
9Mishléi
2:4-5
10Mishléi
2:6
11Yôréh
Dé'oh 2:142
12Téhîlîm
137:5