ב״ה
En
quoi consiste la Miswoh de la Soukkoh ?
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article peut être téléchargé ici.
Poursuivons
notre analyse des lois, pratiques et coutumes relatives aux fêtes de
Tishri. Dans l'article précédent, nous avions commencé à traiter
de la fête de Soukkôth.
Dans
le Chapitre 6 des Hilkôth Shôphor Wasoukkoh Walôlov de son Mishnéh
Tôroh, le Ramba''m ז״ל
présente
longuement les Halokhôth relatives à la Miswoh de résider
sous la Soukkoh durant la période de la fête de Soukkôth. Nous
avions précédemment parlé de ceux
qui étaient astreints ou exempts de la Miswoh de
résider dans la Soukkoh. À présent, nous allons concrètement voir
ce qu'implique la Miswoh de résider dans la Soukkoh.
| 
5.
   Comment [doit s'accomplir]
   la Miswoh
   de résider dans la Soukkoh ? C'est lorsqu'il mange, boit et
   habite dans la Soukkoh tous les sept jours, aussi bien en journée
   que durant la nuit, de la même façon qu'il habite dans sa maison
   les autres jours de l'année. Et l'intégralité des sept jours,
   l'homme doit faire de sa maison [une résidence] temporaire et de
   sa Soukkoh [une résidence] fixe, ainsi qu'il est dit1 :
   « Vous résiderez dans des Soukkôth sept
   jours. » Comment
   cela ? De beaux ustensiles et de belles literies sont
   [placés] dans la Soukkoh, et les ustensiles pour boire, comme par
   exemple les verres et les coupes, sont [rangés] dans la Soukkoh.
   Mais les ustensiles pour manger, comme par exemple les marmites et
   les assiettes, [doivent être laissés] en-dehors de la Soukkoh.
   Le chandelier [doit être apporté] dans la Soukkoh, et si c'est
   une petite Soukkoh, on le dépose à l'extérieur de la Soukkoh. | 
ה  כֵּיצַד
   הִיא מִצְוַת הַיְּשִׁיבָה בַּסֻּכָּה:
   שֶׁיִּהְיֶה
   אוֹכֵל וְשׁוֹתֶה וְדָר בַּסֻּכָּה,
   כָּל
   שִׁבְעַת הַיָּמִים בֵּין בַּיּוֹם
   בֵּין בַּלַּיְלָה,
   כְּדֶרֶךְ
   שְׁהוּא דָּר בְּבֵיתוֹ,
   בִּשְׁאָר
   יְמוֹת הַשָּׁנָה.
   וְכָל
   שִׁבְעַת הַיָּמִים,
   עוֹשֶׂה
   אָדָם אֶת בֵּיתוֹ עֲרַאי וְאֶת סֻכָּתוֹ
   קְבָע,
   שֶׁנֶּאֱמָר
   "בַּסֻּכֹּת
   תֵּשְׁבוּ,
   שִׁבְעַת
   יָמִים".
   כֵּיצַד:
   כֵּלִים
   הַנָּאִים וּמַצָּעוֹת הַנָּאוֹת,
   בַּסֻּכָּה,
   וּכְלֵי
   שְׁתִיָּה כְּגוֹן אֲשִׁישׁוֹת
   וְכוֹסוֹת,
   בַּסֻּכָּה;
   אֲבָל
   כְּלֵי אֲכִילָה כְּגוֹן קְדֵרוֹת
   וּקְעָרוֹת,
   חוּץ
   לַסֻּכָּה.
   הַמְּנוֹרָה,
   בַּסֻּכָּה;
   וְאִם
   הָיְתָה סֻכָּה קְטַנָּה,
   מַנִּיחָהּ
   חוּץ לַסֻּכָּה | 
| 
Comment
   [doit s'accomplir] la Miswoh de résider dans la Soukkoh ?
   C'est lorsqu'il mange, boit et habite dans la Soukkoh :
   Y accomplissant toutes les activités mentionnées dans cette
   Halokhoh-ci et dans les Halokhôth
   6, 7 et
   9. 
    
tous
   les sept jours :
   Chaque moment que l'on passe dans la Soukkoh tout au long de ces
   sept jours de fête est l'accomplissement d'une Miswoh.
   (C'est notamment la raison pour laquelle une bénédiction est
   faite chaque fois que l'on fait usage de la Soukkoh. Voir
   Halokhôth 7 et
   12.) 
aussi
   bien en journée que durant la nuit :
   La Gamoro`2
   déduit ce concept en faisant une analogie avec les sept jours de
   préparation qui ont précédé l'inauguration du Mishkon. De ce
   fait, tout comme les Kôhanim devaient rester dans le Mishkon
   durant sept jours, jour et nuit, de même, la Miswoh
   de résider dans la Soukkoh doit être observée de cette façon. 
de
   la même façon qu'il habite dans sa maison les autres jours de
   l'année :
   Suivant ainsi le concept de תשבו
   כעין תדורו,
   dont nous avions parlé précédemment. 
Et
   l'intégralité des sept jours, l'homme doit faire de sa maison
   [une résidence] temporaire et de sa Soukkoh [une résidence]
   fixe :
   Cette phrase du Ramba''m est empruntée de la Mishnoh de Soukkoh
   2:8. Dans son
   commentaire sur cette Mishnoh, il définit le terme « fixe »
   comme « de
   première importance et une pratique constante. »
   En d'autres mots, on doit passer plus de temps dans sa Soukkoh que
   dans sa maison, s'y rendre régulièrement, et y faire les choses
   les plus importantes (étudier, manger, discuter, etc.). 
Comment
   cela ? De beaux ustensiles et de belles literies sont
   [placés] dans la Soukkoh, et les ustensiles pour boire, comme par
   exemple les verres et les coupes, sont [rangés] dans la Soukkoh :
   Ce sont des signes d'honneur et de respect pour la Miswoh. 
Mais
   les ustensiles pour manger, comme par exemple les marmites et les
   assiettes, [doivent être laissés] en-dehors de la Soukkoh :
   Il est évident que lorsqu'il faudra manger, des assiettes devront
   être apportées dans la Soukkoh. Ce que le Ramba''m veut dire est
   qu'après le repas, il n'est pas nécessaire de laisser les
   assiettes dans la Soukkoh, car elles ne sont pas attirantes et
   qu'on ne range généralement pas des assiettes dans des
   garde-manger à l'extérieur de la maison. Idem pour les marmites. 
La
   source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Soukkoh
   29a. 
Le
   chandelier [doit être apporté] dans la Soukkoh :
   Afin de servir de source de lumière, et parce que c'est un bel
   objet pour honorer la Soukkoh. 
et
   si c'est une petite Soukkoh, on le dépose à l'extérieur de la
   Soukkoh :
   Par crainte qu'il ne soit la cause d'un incendie.3 
On
   le placera donc juste devant l'entrée de la Soukkoh, de façon à
   avoir de la lumière à l'intérieur. 
    | 
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6.
   On doit manger, boire et
   dormir dans la Soukkoh tout au long des sept [jours], aussi bien
   en journée que durant la nuit. Il est défendu de consommer un
   repas en-dehors de la Soukkoh tout au long des sept [jours], à
   moins qu'il s'agisse d'une consommation dérisoire [dans une
   mesure] équivalente à un œuf, ou un peu moins, ou un peu plus.
   On ne doit pas dormir en-dehors de la Soukkoh, même d'un sommeil
   bref. Il est permis de boire de l'eau et manger des fruits
   en-dehors de la Soukkoh. Et celui qui s'impose la rigueur et ne
   boit pas en-dehors de la Soukkoh, même de l'eau, est digne de
   louange. 
    | 
ו  אוֹכְלִין
   וְשׁוֹתִין וִישֵׁנִין בַּסֻּכָּה
   כָּל שִׁבְעָה,
   בֵּין
   בַּיּוֹם בֵּין בַּלַּיְלָה.
   וְאָסוּר
   לֶאֱכֹל סְעוֹדָה חוּץ לַסֻּכָּה כָּל
   שִׁבְעָה,
   אֵלָא
   אִם כֵּן אָכַל אֲכִילַת עֲרַאי,
   כַּבֵּיצָה
   אוֹ פָּחוּת אוֹ יָתֵר מְעַט;
   וְאֵין
   יְשֵׁנִין חוּץ לַסֻּכָּה,
   אַפִלּוּ
   שִׁינַת עֲרַאי.
   וּמֻתָּר
   לִשְׁתּוֹת מַיִם וְלֶאֱכֹל פֵּרוֹת,
   חוּץ
   לַסֻּכָּה;
   וּמִי
   שֶׁיַּחְמִיר עַל עַצְמוֹ וְלֹא
   יִשְׁתֶּה חוּץ לַסֻּכָּה אַפִלּוּ
   מַיִם,
   הֲרֵי
   זֶה מְשֻׁבָּח | 
| 
Il
   est défendu de consommer un repas :
   C'est-à-dire, un repas au cours duquel du pain sera consommé, ou
   un plat fait à base des cinq céréales. (Pour l'identité des
   cinq céréales, voir l'article intitulé « Quelles
   sont les cinq espèces de céréale inclues dans le ''Homés'' ? ») 
à
   moins qu'il s'agisse d'une consommation dérisoire [dans une
   mesure] équivalente à un œuf, ou un peu moins, ou un peu plus :
   La Mishnoh4
   rapporte que l'on apporta une fois du pain dans une mesure
   inférieure à la taille d'un œuf, et Rébbi Saddôq
   ז״ל
   le
   consomma en-dehors de la Soukkoh. 
Une
   consommation dérisoire est définie par le Ramba''m, dans son
   commentaire sur cette Mishnoh, comme étant « une
   petite quantité [consommée] sans qu'elle ne soit considérée
   comme un repas, afin de calmer [temporairement] sa faim, jusqu'à
   ce qu'on puisse prendre un repas complet par la suite. » 
Par
   conséquent, il est tout à fait permis de consommer une petite
   quantité de pain, de petits biscuits, etc., en-dehors de la
   Soukkoh. 
On
   ne doit pas dormir en-dehors de la Soukkoh, même d'un sommeil
   bref :
   À l'inverse de la nourriture, pour laquelle il existe une
   différence entre un repas et un casse-croûte, une telle
   distinction n'existe pas au niveau du sommeil. En effet, même une
   sieste de quelques instants peut souvent avoir un effet majeur sur
   quelqu'un.5
   De ce fait, même dormir quelques minutes en-dehors de la Soukkoh
   est défendu. 
Il
   convient de signaler que toutes les obligations relatives à la
   résidence dans la Soukkoh sont suspendues en cas de pluies
   gênantes, de vents trop violents, et même à cause du froid.
   (Voir l'article
   précédent,
   où nous avions vu que le fait de se sentir incommodé exemptait
   de la Miswoh
   de résider dans la Soukkoh.) Par conséquent, s'il fait trop
   froid que pour dormir dans la Soukkoh, on pourra dormir dans sa
   maison ; de même si le vent rend le sommeil difficile, ou
   encore s'il pleut à l'intérieur de la Soukkoh. Nous faire tomber
   malade n'est pas le but de la Miswoh
   de résider dans la Soukkoh ! 
Il
   est permis de boire de l'eau et manger des fruits en-dehors de la
   Soukkoh :
   Car ce n'est pas considéré comme un repas significatif. 
En
   outre, la permission de boire de l'eau en-dehors de la Soukkoh
   s'applique à toute autre boisson, le vin y compris.6 
La
   Gamoro`7
   rapporte que Rébbi `él`ozor ban Shamoua´ ז״ל
   consommaient
   des dattes et des raisins en-dehors de la Soukkoh, parce que « les
   fruits ne nécessitent pas une Soukkoh. » 
Et
   celui qui s'impose la rigueur et ne boit pas en-dehors de la
   Soukkoh, même de l'eau, est digne de louange :
   Pour exemplifier ce principe, la Mishnoh cite les exemples de
   Rabban Yôhonon
   ban Zakka`y ז״ל,
   qui refusa même de goûter un plat en-dehors de sa Soukkoh, et de
   Rabban Gamli`él ז״ל,
   qui refusa même de manger deux dattes et de boire un verre d'eau
   en-dehors de sa Soukkoh. 
La
   Gamoro`8
   explique que très souvent, nos Sages se sont opposés au fait
   d'accepter sur soi des Houmrôth
   (mesures de rigueur), par crainte qu'on s'enorgueillisse de sa
   propre piété. Mais dans ce cas-ci, ils n'émirent aucune
   réserve. | 
| 
7.
   Manger durant la nuit du
   premier Yôm Tôv dans la Soukkoh est une obligation. Même s'il
   n'a mangé que du pain [dans une mesure] équivalente à la taille
   d'une olive, il est quitte de son obligation. Par la suite, cela
   devient volontaire. S'il désire prendre un repas, il doit le
   prendre dans la Soukkoh. S'il désire ne manger tout au long des
   sept [jours] que des fruits ou des noix en-dehors de la Soukkoh,
   il peut le faire, comme pour la règle de la consommation de la
   Massoh
   à Pasah. | 
ז  אֲכִילָה
   בְּלֵילֵי יוֹם טוֹב הָרִאשׁוֹן
   בַּסֻּכָּה,
   חוֹבָה:
   אַפִלּוּ
   אָכַל כַּזַּיִת פַּת,
   יָצָא
   יְדֵי חוֹבָתוֹ.
   מִכָּאן
   וְאִלַּךְ,
   רְשׁוּת:
   רָצָה
   לֶאֱכֹל סְעוֹדָה,
   סוֹעֵד
   בַּסֻּכָּה;
   רָצָה,
   אֵינוּ
   אוֹכֵל כָּל שִׁבְעָה אֵלָא פֵּרוֹת
   אוֹ קְלָיוֹת חוּץ לַסֻּכָּה--אוֹכֵל
   כְּדִין אֲכִילַת מַצָּה בַּפֶּסַח | 
| 
Manger
   durant la nuit du premier Yôm Tôv dans la Soukkoh est une
   obligation :
   La Gamoro` fait une analogie entre la première nuit de Soukkôth
   et la première nuit de Pasah :
   tout comme consommer du pain dans une mesure équivalente à la
   taille d'une olive (Kazzayith) le 15 Nison est une Miswoh,
   de même, chaque Israélite de sexe masculin a l'obligation de
   manger dans la Soukkoh le 15 Tishri. 
Même
   s'il n'a mangé que du pain [dans une mesure] équivalente à la
   taille d'une olive :
   C'est la mesure minimale requise par la Tôroh pour toutes les
   Miswôth
   relatives à l'alimentation. 
Concernant
   ce que vaut réellement un Kazzayith, je vous invite à (re)lire
   la série d'articles intitulée « Que
   vaut réellement un Kazzayith ? » 
il
   est quitte de son obligation. Par la suite, cela devient
   volontaire :
   C'est-à-dire qu'après la première nuit de Yôm Tôv, où
   prendre un repas est obligatoire, chacun pourra choisir de
   lui-même s'il désire prendre ou pas un repas le reste des jours
   de la fête. 
La
   différence entre la première nuit de la fête et le reste des
   jours de la fête a d'autres ramifications pratiques. Comme cela a
   été mentionné à la Halokhoh
   2
   (voir l'article
   précédent),
   celui qui est incommodé dans la Soukkoh est exempt de son
   obligation d'y résider. Mais cette exemption ne s'applique
   qu'après avoir pris au moins un repas sous la Soukkoh la première
   nuit de la fête.9 
S'il
   désire prendre un repas, il doit le prendre dans la Soukkoh :
   Ainsi, lorsque nous disons que manger la première nuit dans la
   Soukkoh est une obligation, mais que par la suite cela devient
   volontaire, cela ne veut pas dire qu'après la première nuit de
   la fête on peut décider de prendre ou pas son repas dans la
   Soukkoh. Cela ne se peut pas, puisque prendre ses repas dans la
   Soukkoh est une obligation tout au long des sept jours de la fête.
   Cela signifie plutôt que la première nuit de la fête, nous
   avons l'obligation de prendre un repas. Par contre, les autres
   jours et nuits de la fête, prendre un repas n'est pas
   obligatoire, et on pourra se contenter de casse-croûtes les
   autres jours. Mais si la personne fait le choix de prendre un
   repas les autres jours et nuits de la fête, elle devra alors
   veiller à le prendre dans la Soukkoh, car tout au long de la fête
   nous ne pouvons prendre un repas que sous la Soukkoh. 
S'il
   désire ne manger tout au long des sept [jours] que des fruits ou
   des noix en-dehors de la Soukkoh, il peut le faire :
   Puisque ces aliments ne constituent pas un repas. 
comme
   pour la règle de la consommation de la Massoh à Pasah :
   Comme le Ramba''m l'explique dans les Hilkôth
   Homés
   Oumassoh
   6:1, après la
   première nuit de Pasah
   il n'y a plus d'obligation de consommer de la Massoh
   si on ne le désire pas (par contre, il y a toujours, évidemment,
   l'interdiction de consommer du Homés),
   et notre alimentation le reste de la fête peut être constituée
   d'autres aliments non Homés,
   comme des fruits, du poisson, etc. De même, à Soukkôth,
   l'obligation du repas ne s'applique que la première nuit, et le
   reste de la fête on peut faire le choix de ne consommer que des
   aliments qui ne nécessitent pas d'être consommés dans la
   Soukkoh, comme des fruits, du pain en petite quantité, des
   biscuits en petites quantités, etc. Mais prendre un repas
   en-dehors de la Soukkoh continuera à être défendu tout au long
   des sept jours de la fête. | 
| 
9.
   Tout au long des sept jours,
   on lit à l'intérieur de la Soukkoh. Mais lorsqu'on tente de
   comprendre en profondeur et en détails ce qu'on lit, on le fait
   en-dehors de la Soukkoh, de sorte que l'on ait l'esprit apaisé.
   Celui qui prie, s'il le désire, peut prier dans la Soukkoh ou
   en-dehors de la Soukkoh. | 
ט  כָּל
   שִׁבְעַת הַיָּמִים,
   קוֹרֶא
   בְּתוֹךְ הַסֻּכָּה;
   וּכְשֶׁמֵּבִין
   וּמְדַקְדֵּק בְּמַה שֶׁיִּקְרָא,
   יָבִין
   חוּץ לַסֻּכָּה,
   כְּדֵי
   שֶׁתִּהְיֶה דַּעְתּוֹ מְיֻשֶּׁבֶת
   עָלָיו.
   הַמִּתְפַּלֵּל--רָצָה--לְהִתְפַּלַּל
   בַּסֻּכָּה,
   אוֹ
   חוּץ לַסֻּכָּה | 
| 
Tout
   au long des sept jours, on lit à l'intérieur de la Soukkoh :
   Puisqu'on doit considérer la Soukkoh comme notre résidence
   principale ou comme notre maison tout au long de la fête de
   Soukkôth, en plus de manger et boire, on doit également y
   accomplir toutes les autres activités de la vie quotidienne.
   Voilà pourquoi on doit même lire dans la Soukkoh, tout comme on
   lirait dans sa maison. 
Mais
   lorsqu'on tente de comprendre en profondeur et en détails ce
   qu'on lit, on le fait en-dehors de la Soukkoh :
   C'est ce qui est tranché dans la Gamoro`. 
de
   sorte que l'on ait l'esprit apaisé :
   Car le fait de ne pas comprendre pleinement ce qu'il lit pourrait
   l'amener à être nerveux, nonchalant, colérique, soucieux, etc.,
   des attitudes qui ne sont pas appropriées sous la Soukkoh, qui
   est une Miswoh.
   Or, une Miswoh
   ne doit pas être accomplie au milieu de la colère, de
   l'inquiétude, etc. 
Le
   Moghén `avrohom10
   ז״ל
   ajoute
   une raison supplémentaire pour étudier à la maison si on
   s'adonne à une étude difficile : étant donné que l'on
   étudie un sujet qui est compliqué et que l'on ne parvient pas à
   bien comprendre, on pourrait être amené à faire de nombreux
   aller-retour entre la maison et la Soukkoh pour amener d'autres
   livres dans la Soukkoh qui nous permettront de mieux comprendre ou
   les ramener ensuite à la maison après les avoir utilisés, ou
   quitter à plusieurs reprises la Soukkoh pour aller vérifier dans
   des livres à la maison, etc. Tout cela n'est pas commode, et il
   vaudrait alors mieux étudier les sujets compliqués dans sa
   maison plutôt que dans la Soukkoh, et ne réserver à la Soukkoh
   que les études et lectures simples. 
Mais
   si quelqu'un est tout autant à l'aise d'étudier dans la Soukkoh
   comme il le serait dans sa maison, il a l'obligation d'étudier
   dans la Soukkoh, qu'il s'agisse de sujets compliqués ou simples. 
Celui
   qui prie, s'il le désire, peut prier dans la Soukkoh ou en-dehors
   de la Soukkoh :
   C'est-à-dire, là où il sera capable de mieux se concentrer. Si
   c'est dans la Soukkoh, qu'il prie dans la Soukkoh ; mais s'il
   n'est pas capable de se concentrer dans la Soukkoh, qu'il prie
   en-dehors. | 
Dans
le prochain article, Dieu voulant, nous aborderons d'autres Halokhôth
relatives à la façon de traiter la Soukkoh durant la période de
Soukkôth.
1Wayyiqro`
 23:42
2Soukkoh
 43a
3Les
 Tôsofôth, sur Soukkoh 29a
4Soukkoh
 2:4
5Voir
 le Talmoudh Bavli, dans Soukkoh 26a, et le Talmoudh
 Yaroushlami, dans Soukkoh 2:5
6Voir
 Shoulhon ´oroukh, `ôrah
 Hayim 639:2
7Soukkoh
 27a
8Ibid.,
 26b
9Voir
 le commentaire du Moguidh Mishnéh, ainsi que le Shoulhon
 ´oroukh, `ôrah Hayim
 639:3
10639:13

