vendredi 26 décembre 2014

Il existe différentes façons de garder la Tôroh et les Miswoth

בס״ד

Il existe différentes façons de garder la Tôroh et les Miswoth


Le secret le mieux gardé du Judaïsme dit « Orthodoxe » est qu'il y a plus d'une voie pour garder la Tôroh et les Miswôth. De Bagdad à Londres, en passant par New York, une grande diversité de communautés ont des coutumes, des rites et des approches halakhiques qui pourraient être des expressions sincères et authentiques de Yirath Shomayim.

Contrairement à ce qui nous est enseigné aujourd'hui, ou du moins, contrairement à ce qu'une certaine branche du Judaïsme d'aujourd'hui aimerait nous faire croire, il n'a jamais existé qu'une seule façon de faire les choses. Par conséquent, ne pas agir comme la majorité n'est en rien de l'hérésie. Les Juifs ont toujours eu diverses façons de pratiquer leur foi, et cela a toujours été accepté. Par exemple, le Talmoud est rempli de divergences entre les coutumes des Juifs de Palestine et ceux de Babylone, et les deux communautés respectaient les coutumes de l'autre, à partir du moment où elles n'étaient pas contraires à des Halokhôth et coutumes déjà établies.

De même aujourd'hui, certains Juifs doivent apprendre à accepter que tout le monde n'a pas l'obligation de faire comme eux (surtout lorsque ce qu'ils nous demandent de faire n'a pas de base dans la Tôroh et le Talmoud, contredit la Halokhoh, et n'est que le fruit de l'imagination et la superstition de leurs pseudos « Gédôlîm »).

Quand on paraîtra devant HaShem, le Talmoud nous enseigne que l'une des questions qui nous sera posée par le Tribunal Céleste sera « As-tu pris le temps de creuser dans la Torôh ? » Beaucoup n'auront d'autres choix que de répondre « Non ! », car plutôt que d'essayer d'étudier la Tôroh (Écrite et Orale), ils auront préféré suivre aveuglément les paroles de leurs dirigeants (eux-mêmes égarés). Or, la Tôroh nous montre à divers endroits que lorsque des dirigeants égarent le peuple, ils sont jugés, ainsi que ceux qui les ont suivis. Que les dirigeants soient jugés est somme toute normal. Mais pourquoi ceux qui les ont suivis devraient-ils l'être aussi ? Tout simplement parce que s'ils avaient pris la peine d'étudier la Tôroh et que la Tôroh était réellement chère à leurs yeux, ils auraient refusé d'écouter et de suivre quelqu'un qui leur enseigne des choses contraires à ce qui est demandé dans la Tôroh ! Ainsi, nous voyons que se justifier, en disant « Je n'ai fait que suivre ce que me disait mon Rabbin ; c'est lui qui m'a égaré et il n'y a donc pas de raison que je sois puni », ne sera pas un argument recevable aux yeux d'HaShem, car Il nous a donné tout ce dont nous avons besoin pour savoir quoi faire.

Par conséquent, quand bien même la majorité suivrait une certaine pratique ou doctrine contraire à la Tôroh, ceux qui aiment réellement la Tôroh et croient en son éternité et immutabilité, ne peuvent pas rentrer dans le rang et faire comme les autres !

De même, lorsque deux communautés ont des coutumes différentes, mais qu'aucune ne contredit ou ne transgresse une Halokhoh de la Tôroh, il n'y a aucun problème à cette diversité. C'est ainsi qu'il existe différentes façons de nouer les fils des Sîsîth, et elles sont toutes valables :


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  1. Méthode des Hasîdîm de Radzyn (19ème siècle)1.
  2. Méthode du Rambam (première version ; 12ème siècle).
  3. Méthode du Go`ôn de Wîlno` (18ème siècle).
  4. Méthode du Séfèr HaHînoukh.
  5. Méthode du Ra'avad (12ème siècle)2.
  6. Méthode du Rov 'Amrom Go`ôn (9ème siècle).
  7. Méthode du Rambam (deuxième version ; 12ème siècle).

Ce qui est intéresant ici, c'est que diverses autorités rabbiniques avaient chacune une façon différente et valable de faire les Sîsîth, alors qu'aujourd'hui, presque tous les modèles sont calqués sur le modèle des Hasîdîm de Radzyn, qui remonte au moins au 16ème siècle. Néanmoins, même si l'on retire le fil Tékhèlèth et que l'on ne garde que des fils blancs, il y a néanmoins de nombreuses différences entre les Sîsîth d'aujourd'hui et celles des Radzyner, notamment dans le nombre de nœuds et le nombre de fois où le plus grand fil est enroulé autour des autres.

Nous ne disons donc pas que la diversité des opinions est un problème, mais seulement que certaines pratiques posent problème, car elles sont contraires à la Tôroh et à la Halokhoh. Les différences qui ne contreviennent pas à la Tôroh ou à la Halokhoh ne doivent pas être combattues, mais au contraire, doivent être soutenues. Par contre, celles qui sont en opposition avec la Tôroh et la Halokhoh doivent être rejetées et combattues, même si elles émanent de pseudos « Gédôlîm de la Génération ».

C'est ainsi que le Judaïsme a toujours fonctionné : oui à la diversité, mais non à la transgression de la Tôroh et de la Halokhoh !
1La méthode avec que des fils blancs date du 16ème siècle.

2Sa méthode est basée sur celle du Natrônî Go`ôn (9ème siècle)
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