dimanche 7 juin 2020

Comment comprendre les enseignements des Sages


בס״ד

Comment comprendre les enseignements des Sages

Le Rambo’’m VS le Mahara’’l


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Le Rambo’’m ז״ל (Maïmonide) est connu comme le paradigme du judaïsme rationaliste. Chaque fois que quelqu'un veut montrer à quel point le judaïsme est rationnel, il se retrouve souvent à citer le Rambo’’m. D'un autre côté, le Mahara’’l ז״ל est le champion de l'approche non rationaliste (mystique) du judaïsme. On entendra souvent une Gamaro`, qui semble absurde, être expliquée allégoriquement en raison de l'approche du Mahara’’l. En outre, le fait que le Mahara’’l croyait en l'astrologie, les démons et autres créatures et méthodes mystiques, alors que le Rambo’’m rejetait leur réalité (ou les concevait différemment), sépare ces deux grands penseurs. Cependant, après avoir lu l’ « Introduction au chapitre de Ḥélaq » du Rambo’’m, nous pouvons voir que ces deux géants de la Ṭôroh, qui sont aux extrêmes opposées du conflit rationnel vs non rationnel, avaient une approche très similaire pour comprendre les parties `aggadiques de la Gamaro`.

Voyons tout d’abord ce que dit le Mahara’’l :[1]

Tu verras maintenant que la plupart des mots des Sages étaient sous forme de métaphores et d'analogies des sages ... à moins qu'ils ne déclarent qu'une histoire particulière n'est pas une métaphore, il faut supposer que c'est une métaphore. Les questions d'une grande profondeur ont été généralement exprimées par les Sages en utilisant des métaphores et doivent être comprises comme des métaphores à moins qu'elles ne soient explicitement indiquées comme devant être prises à la lettre. Et par conséquent, il ne faut pas s'étonner de trouver dans les paroles des Sages des choses qui semblent illogiques et éloignées de l'esprit. (Barokhôth 61a : le Yéṣar Hora´ ressemble à une mouche.)

Le Mahara’’l explique donc les parties `aggadiques de la Gamaro`, en règle générale, comme des allégories et des métaphores. C'est ce que l'on attend d'un non-rationaliste, car il essaie de montrer comment les Sages n'ont jamais eu tort. Par conséquent, tout ce qu'ils disent qui peut être mal interprété ou mal compris comme étant une erreur des Sages est automatiquement transformé en allégorie afin de montrer qu'ils avaient un sens plus profond, et ainsi ils sont sauvés de l'embarras d'être susceptibles de s’être trompés. Cependant, ne supposerions-nous pas qu'une approche rationaliste consisterait à supposer que les Sages ont fait des déclarations incorrectes ?

Il semble, en effet, que ce soit l’approche du Rambo’’m et de son fils, Ribbénou `avrohom ban HaRambo’’m ז״ל. Voici ce que ce dernier déclare dans son essai sur les parties `aggadiques de la Gamaro` (essai qui a été repris intégralement en introduction du ´én Ya´aqôv) :

Pour commencer, permettez-moi de souligner que si une personne avance une certaine théorie sans offrir de preuve, s'attendant à ce que les gens l'acceptent sans broncher simplement parce qu'ils le respectent, elle se trompe malheureusement; son approche va à la fois contre la Ṭôroh et le bon sens. Cela va à l'encontre du bon sens, car elle veut que les gens croient quelque chose sans évaluer et enquêter si cela correspond aux faits. Et cela va à l'encontre de la Ṭôroh, car cela va à l'encontre de la vérité et est contraire à l'éthique. La Ṭôroh [nous dit de ne favoriser personne], disant [à un juge] :[2] « Ne prêtes pas une attention particulière aux pauvres et ne respectes pas les grands ». Et il est également dit :[3] « Ne prêtes aucune attention particulière à qui que ce soit lors du jugement ». Et il n'y a pas de différence entre une personne qui croit une idée sans preuves à l'appui et une personne qui fait confiance à la déclaration d'une personne simplement parce qu'elle la respecte et soutient qu'elle doit être vraie car elle vient d'un grand savant. Cela ne prouve pas que la déclaration est vraie.

En conséquence, nous ne sommes pas tenus d'approuver toutes les théories des Sages du Ṭalmoudh sur la médecine, la physique et l'astronomie à tous égards simplement parce que nous savons que les auteurs sont des personnalités exceptionnelles et d'éminents érudits dans toutes les facettes de la Ṭôroh. Bien sûr, en ce qui concerne la connaissance de la Ṭôroh, l'érudition des Sages est inégalée, et c'est leur responsabilité de nous l'enseigner, comme il est dit :[4] « Tu garderas la Ṭôroh telle qu’ils l'interprètent pour toi », mais cela ne s'applique pas nécessairement à toutes les autres branches de la connaissance. Vous pouvez voir que même les Sages eux-mêmes, confrontés à un problème qui ne pouvait pas être prouvé par un débat et des arguments logiques, ont dit :[5] « Je jure, que même si Yahôshoua[UW1] ´  bin Noun l'avait dit, je ne lui aurais pas obéi ! ». Ce qui signifie : « Je ne le croirais pas bien qu'il était un prophète, car il ne peut pas prouver son point de vue par les règles talmudiques de l'argument logique ».

Permettez-moi de vous offrir une preuve concluante que personne ne réfutera. La voici : Nous constatons que les Sages eux-mêmes ont dit que les opinions exprimées dans la Gamaro` à propos de la médecine générale ne sont pas confirmées, comme par exemple lorsque la Gamaro` dit que le port d'une « pierre de conservation » est une garantie contre les fausses couches, ou d’autres choses mentionnées dans le traité Shabboth. Ils ont testé ces remèdes et ont constaté qu'ils n'avaient aucune valeur thérapeutique.

De plus, le Rambo’’m lui-même parle de la capacité des Sages à faire des erreurs en matière scientifique. Il dit :[6]

Cependant, tu ne dois pas t’attendre à ce que tout ce que nos Sages disent concernant les questions astronomiques soit en accord avec l'observation, car les mathématiques n'étaient pas entièrement développées à cette époque : et leurs déclarations n'étaient pas basées sur l'autorité des Prophètes, mais sur la connaissance qu’eux-mêmes possédaient ou ont déduite des hommes de science contemporains.

Nous voyons donc que Ribbénou `avrohom et son père, le Rambo’’m, admettent que les Sages pourraient se tromper dans des domaines non liés à la Ṭôroh. Cependant, cela ne signifie pas que nous sommes censés comprendre systématiquement leurs `aggodhôth de manière littérale. Car Ribbénou `avrohom dit aussi dans l’introduction sur son essai sur la `aggodhoh de la Gamaro :

Il est important de comprendre que les expositions et histoires homilétiques du Ṭalmoudh ont des significations sous-jacentes qui sont entourées de secret, et la plupart des commentateurs n'ont même pas tenté de sonder leur signification plus profonde.

.... Si vous suivez mes directives pour comprendre les enseignements `aggadiques des Sages, vous en arriverez à saisir leur signification plus profonde et, par conséquent, vous ne les prendrez pas à la légère ou ne nierez pas qu'ils sont vrais. Vous ne tomberez pas non plus dans le piège de penser que les miracles qui sont arrivés aux Sages sont aussi importants que ceux qui sont arrivés à Möshah et à Israël lors de la partition du Yam Souph, ou aussi remarquables que la partition du Yardén pour `alisho´ et `éliyohou. De telles idées fausses surviennent lorsque vous prenez le Darosh (c'est-à-dire les interprétations homilétiques) littéralement et n'acceptez que la signification superficielle du texte. Mais il existe de nombreuses preuves pour montrer que les histoires et les enseignements `aggadiques, en dehors de leur sens ordinaire, ont une profonde signification cachée.

Le Rambo’’m discute également de cette idée à différents endroits. Tout d'abord, le Rambo’’m dit plus loin dans le même chapitre du Môréh Navoukhim cité plus haut :

Mais je ne dénoncerai pas pour autant ce qu'ils disent correctement, conformément à la réalité, comme faux ou accidentellement vrai. Au contraire, chaque fois que les paroles d’une personne peuvent être interprétées de telle manière qu’elles concordent avec des faits pleinement établis, il est du devoir de tout homme instruit et honnête de le faire.

Le Rambo’’m souligne ici que, dans tous les cas où nous POUVONS interpréter les enseignements `aggadiques des Sages comme étant en harmonie avec les faits, nous devrions le faire. Cette idée est encore plus explicitement discutée dans l'introduction du Rambo’’m à son Péraq Ḥélaq.[7] Le Rambo’’m discute de trois groupes de personnes qui interprètent les paroles `aggadiques des Sages :

Ce que vous devez savoir, en ce qui concerne les questions relatives aux paroles des Sages (que l'on se souvienne d'eux pour leurs bénédictions), c'est qu'il y a trois groupes de personnes (qui interprètent leurs paroles).

1) Le premier groupe, et c'est la majorité de ce que j'ai vu [dans le sens où] j'ai vu leurs livres ou que j'ai entendu d’autres personnes ce qu'ils disent, [est composé de gens] qui interprètent les Sages sur la base sur leur simple lecture et ils ne croient pas que les Sages aient une signification cachée en aucune façon. [Les gens de ce groupe croient] que les choses impossibles que disent les Sages sont obligatoires pour l'existence. En effet, ces gens [interprètent les Sages de cette façon] parce qu'ils ne comprennent pas les Sciences et qu'ils sont loin de comprendre [des significations plus profondes]. Il n'y en a aucun parmi eux qui sont des hommes intègres qui peuvent s'en rendre compte par eux-mêmes (que certaines des paroles des Sages sont des comparaisons et donc le message caché est le point principal et non le sens simple) et il n'y a personne qui le signale pour eux. Les [gens de ce premier groupe] soutiennent que les Sages, qu'on se souvienne d'eux pour leurs bénédictions, avec toutes leurs paroles justes et douces, ne visaient que ce qui pouvait être compris en fonction de leurs connaissances, qui est la lecture simple (vulgaire. [Ils le croient] même si certains [des mots des Sages (compris selon le sens simple)] mènent à la calomnie contre les Sages et ils (les mots) semblent être loin d'être intelligents [à tel point que] s'ils étaient lus et expliqué selon leur signification simple et vulgaire à une personne ordinaire, encore plus à une personne sage, la [personne ordinaire ou la personne sage] se demanderait comment [quelqu’un pourrait penser cela] et ils diraient : « Comment se peut-il qu'il y ait un homme dans le monde qui pense comme ça?!?! Aussi, [comment pourrait-il être] que quelqu'un pense que c'est une croyance acceptable et encore plus que c'est une croyance appropriée ? ».

C'est le groupe qui a un manque de connaissances qui se met dans une situation difficile à cause de sa sottise parce qu'il honore et glorifie les Sages, selon leur compréhension, [mais vraiment] ils dénigrent les [Sages] sans les comprendre. Par la vie de D.ieu ! Ce groupe détruit la beauté de la Ṭôroh et assombrit son éclat et ils assignent à la Ṭôroh de D.ieu l'opposé de ce qu'elle est censée être. Car D.ieu a dit à propos de la Ṭôroh parfaite :[8] « [Les nations du monde] entendront tous ces décrets et diront : ‘’C'est sûrement un peuple sage et perspicace, une grande nation !’’ ». Cependant, ce groupe rapporte les mots littéraux (non pas selon l'allégorie et le vrai sens) de nos Sages, que l'on se souvienne d'eux pour les bénédictions, que lorsque d'autres nations entendent ces mots, elles disent : « Seule une nation de fous et de scélérats qui est une piètre nation [dirait cela] ».

La plupart du temps, c'est ce qui se passe avec les interprètes [de ce groupe] : ils expliquent et font connaître à la grande nation [des idées] qu'ils ne connaissent pas (ce qui leur fait déformer ces idées des Sages). Qui accorderait du crédit [aux gens de ce groupe], puisqu'ils ne savent pas ou ne comprennent pas, qu'ils devraient se taire [, ce serait sage pour eux]. De la même manière qu'il est dit :[9] « Qui pourrait faire que vous tombiez complètement dans le silence; ce serait une chose sage pour vous ! » Ou ils devraient dire : « Nous ne comprenons pas les intentions des Sages dans ce cas, et nous ne savons pas comment l'expliquer ». Cependant, ils pensent qu'ils le comprennent et essaient de le faire connaître et de l'expliquer à la nation en fonction de leurs faibles capacités mentales - ils n'expliquent pas ce que les Sages ont réellement dit. Ils prêchent à la tête de la nation [leur compréhension de la] Masakhath Barokhôth et du Péraq Ḥélaq et d'autres choses selon la compréhension littérale, mot pour mot.

Ce que le Rambo’’m dit ici est très claire. Nous devons comprendre les paroles des Sages, quand elles semblent contraires à la vérité, de manière allégorique et métaphorique lorsque cela est possible. Les Sages, par leurs enseignements `aggadiques, essayaient de nous enseigner des significations plus profondes et la simple lecture de leurs mots est sans valeur. Non seulement sans valeur, mais préjudiciable ! Le Rambo’’m insiste pour que nous comprenions les paroles des Sages d'une manière plus profonde et ne les rendions pas inintelligents. Or, c’est précisément le préjudice que causent bon nombre de Ḥarédhim et Ḥasidhim de notre temps, qui se bornent à prendre littéralement les enseignements de nos Sages, créant ainsi une moquerie de notre foi en les Sages ! Ils agissent exactement comme les gens de ce premier groupe décrit par le Rambo’’m, étant incapables de voir la profondeur des paroles des Sages.

Cette vision du Rambo’’m semble le placer presque dans le camp du Mahara’’l. Les deux croient que les paroles des Sages ont un sens plus profond et exclure ce sens plus profond est une façon incorrecte d'étudier la `aggodhoh. La seule chose qui sépare le Ramboo’m et le Mahara’’l est de savoir dans quelle mesure les paroles des Sages devaient être transformées en allégories. Le Rambo’’m et son fils, comme nous l'avons montré plus haut, croient que les Sages avaient tort de croire au pouvoir de l'astrologie et d'autres types de choses mystiques. Cependant, le Mahara’’l croit que l'astrologie et d'autres choses mystiques, comme les Shédhim, ont une réelle influence et un véritable pouvoir.

Par conséquent, le Mahara’’l et le Ramba’’m sont d'accord sur la plupart des choses dans la Gamaro` : lorsque les Sages disent quelque chose qui semble insoutenable, nous devons essayer de comprendre le sens plus profond de leurs paroles. Là où le Mahara’’l et le Rambo’’m semblent différer, c'est essentiellement leur propre point de vue sur certaines lois de la science. Le Mahara’’l croyait au mysticisme et, par conséquent, n'avait pas besoin de transformer les paroles des Sages en allégorie car elles l’étaient automatiquement, tandis que le Rambo’’m devait forcément faire de ces Gamarôth des allégories ou des opinions individuelles de Sages.

Cependant, que vous soyez un rationaliste comme le Rambo’’m ou un mystique comme le Mahara’’l, il semble que, contrairement à ce que font les Ḥarédhim et Ḥasidhim d’aujourd’hui, personne ne devrait tolérer une interprétation littéraliste simple des Gamarôth intenables à moins qu'il soit IMPOSSIBLE d'expliquer le contraire. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'on peut affirmer, selon le Rambo’’m, que cette Gamaro` est un Da´ath Yoḥidh (opinion individuelle que nous ne suivons pas). Le Mahara’’l dit que les paroles des Sages doivent être comprises comme des métaphores « à moins qu’ils ne déclarent qu'une histoire particulière n'est pas une métaphore ». Montrant ainsi qu'il n'y a pratiquement aucune `aggodhoh de la Gamaro` que l'on puisse supposer littérale (puisqu’il n’y a que très peu d’endroits où il est explicitement dit qu’il ne s’agit pas d’une métaphore). Le Rambo’’m dit également (dans le Péraq Ḥélaq en traitant du troisième groupe, qui représente la bonne façon de comprendre les Sages) : « Tout ce que les Sages disent qui est impossible, nous devons les comprendre comme parlant à travers le langage des énigmes et des paraboles ».

Toutefois, il y a certaines Gamarôth que le Rambo’’m trouve impossible à expliquer en tant que paraboles et est prêt à accepter qu'il y a quelques croyances erronées pouvant être trouvées chez les Sages. Cependant, il explique que ces croyances ne sont pas des croyances communes des Sages. Quand il y a des croyances qu’ont les Sages et qu’elles contredisent la logique et la réalité ET qu'il est impossible de les relier par des allégories ou des métaphores ALORS le Rambo’’m attribue ces croyances à une opinion minoritaire parmi les Sages. Comme le dit le Rambo’’m dans sa lettre sur l'astrologie :

Je sais que vous pouvez rechercher et trouver des paroles de certains Sages dans le Ṭalmoudh et les Midhroshim dont les mots semblent maintenir qu'au moment de la naissance d'un homme, les étoiles lui feront telle ou telle chose. Ne considérez pas cela comme une difficulté, car il n'est pas approprié qu'un homme abandonne la loi en vigueur et soulève à nouveau les contre-arguments et les réponses (qui ont précédé sa promulgation). De même, il n'est pas approprié d'abandonner des questions de raison qui ont déjà été vérifiées par des preuves, de s'en débarrasser et de dépendre des paroles d'un seul des Sages dont le sujet lui était peut-être caché. Ou il peut y avoir une allusion dans ces mots; ou ils peuvent avoir été prononcés en fonction de l'époque et des conditions qui l'ont précédé. (Vous savez sûrement combien de versets de la sainte Ṭôroh ne doivent pas être pris au pied de la lettre. Puisqu'on sait par des preuves de raison qu'il est impossible que la chose soit littéralement ainsi, le targoumiste [`ounqalôs] l'a interprété sous une forme que la raison acceptera. Un homme ne devrait jamais jeter sa raison derrière lui, car les yeux sont fixés devant, pas derrière ...

Ce que nous voyons à partir de tout ceci, c'est que le Rambo’’m semble être presque identique au Mahara’’l dans sa compréhension des déclarations difficiles des Sages. Il semble que peu importe que vous soyez rationaliste ou non rationaliste, les sens simples problématiques des enseignements des Sages ne révèlent pas de réelle difficulté sur l'ensemble des Sages. Dans l'ensemble, les Sages ne se sont jamais trompés, selon le Rambo’’m et le Mahara’’l. Cependant, il y avait certains Sages qui, individuellement, avaient une mauvaise compréhension de certaines sciences. Cela expliquerait également pourquoi le Rambo’’m et son fils semblent attribuer des erreurs aux Sages. Ils voulaient juste dire qu'il y a des SAGES INDIVIDUELS qui se trompent et croient en la puissance de l'astrologie et d'autres choses mystiques. Mais pas que TOUS LES SAGES étaient ainsi. Et c’est un drame dans le judaïsme actuel où, lorsqu’on veut rapporter un enseignement talmudique que l’on apprécie, beaucoup ont tendance à dire « Les Sages ont enseigné ceci ou cela », alors que dans la plupart des cas il s’agit d’un enseignement individuel et non d’un enseignement des Sages. En outre, cela contrevient à l’enseignement talmudique selon quoi : « Il faut rapporter toute chose d’après le nom de son auteur ». Par conséquent, n’attribuez pas à TOUS les Sages les enseignements INDIVIDUELS de CERTAINS Sages, mais rapportez toute chose d’après le nom de son auteur. C’est ce que le Rambo’’m et son fils veulent nous faire comprendre.

Comme indiqué tout au long de cet article, il semble que le Rambo’’m et le Mahara’’l ne diffèrent pas dans la façon de comprendre la Gamaro`. Ils divergent plutôt sur des faits scientifiques. Le Mahara’’l croit au mysticisme et, par conséquent, croit que les Sages croyaient également au mysticisme et ne trouve aucune raison d’expliciter que ces enseignements des Sages sont des allégories. Le Rambo’’m n'est pas d'accord sur le mysticisme non enraciné dans la raison et, par conséquent, il rapporte ces déclarations des Sages comme des allégories.


[1] Ba`ér Haggôloh 4 (page 51)
[2] Wayyiqro` 19 :15
[3] Davorim 1 :17
[4] Ibid., 17 :11
[5] Barokhôth 24b
[6] Môréh Navoukhim, Volume 3, Chapitre 14
[7] Chapitre 10 de Sanhédhrin dans le Yaroushlami, et Chapitre 11 dans le Bavli.
[8] Davorim 4 :6
[9] `iyôv 13 :5


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