jeudi 19 mai 2016

Quand mettre et retirer les Tafillin ? - Première Partie

ב״ה

Quand mettre et retirer les Tafillin ?

Première Partie


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Le Ramba''m ז״ל explique les moments où l'on peut mettre les Tafillin et où l'on doit les retirer au Chapitre 4 des Hilkôth Tafillin Oumazouzoh Waséfar Tôroh dans son Mishnéh Tôroh. Voici ce qu'il rapporte :

10. Le moment pour mettre les Tafillin est la journée et non la nuit, car il est dit1 : « de jours en jours ». Ce « décret » (dont parle ce verset) se réfère à la Miswoh des Tafillin. De même, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim ne sont pas un temps [pour mettre] les Tafillin, car il est dit2 : « elles seront pour toi un signe ». Or, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim sont eux-mêmes un « signe ». Quand commence la plage horaire pour les mettre ? Dès l'instant où l'on peut voir son ami à une distance de quatre `ammôth et le reconnaître, jusqu'à ce que le soleil se soit couché.
י  זְמָן הַנָּחַת תְּפִלִּין בַּיּוֹם, לֹא בַּלַּיְלָה: שֶׁנֶּאֱמָר "מִיָּמִים, יָמִימָה"--"חֻקָּה" זוֹ, הִיא מִצְוַת תְּפִלִּין. וְכֵן שַׁבָּתוֹת וְיָמִים טוֹבִים, אֵינָן זְמָן תְּפִלִּין, שֶׁנֶּאֱמָר "וְהָיוּ לְךָ לְאוֹת", וְשַׁבָּתוֹת וְיָמִים טוֹבִים הֶן עַצְמָן אוֹת. וּמֵאֵימָתַי זְמָן הַנָּחָתָן--מִכְּדֵי שֶׁיִּרְאֶה אֶת חֲבֵרוֹ בְּרֵחוּק אַרְבַּע אַמּוֹת וְיַכִּירֵהוּ, עַד שֶׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה

Le moment pour mettre les Tafillin est la journée et non la nuit, car il est dit : « de jours en jours ». Ce « décret » (dont parle ce verset) se réfère à la Miswoh des Tafillin : La majorité des commentaires sur la Tôroh déclarent clairement que ce verset se réfère en fait à l'agneau pascal, et interprètent donc l'expression מִיָּמִים, יָמִימָה « Miyomim Yamimoh » comme voulant dire « d'années en années ».

Bien que ce soit la lecture acceptée du sens simple de ce verset, le sujet de ce verset fait l'objet d'un débat entre les Sages d'un point de vue halakhique3, et l'interprétation suivie par le Ramba''m est celle proposée par Rébbi Yôsé le Galiléen ז״ל. Pour l'autre interprétation, voir les articles intitulés « Mettre ou ne pas mettre les Tafillin durant Hôl Hammô`édh » et « Mettre ou ne pas mettre les Tafillin à Shabboth, Yôm Tôv et durant Hôl Hammô`édh ».

De même, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim ne sont pas un temps [pour mettre] les Tafillin : L'expression יָמִים טוֹבִים « Yomim Tôvim » se réfère aux jours des fêtes de pèlerinage où s'appliquent les mêmes restrictions qu'à Shabboth (excepté en ce qui concerne la nourriture). Cela n'inclut pas les jours de Hôl Hammô´édh de ces fêtes. Par conséquent, le Ramba''m requiert de mettre les Tafillin durant Hôl Hammô´édh.

car il est dit : « elles seront pour toi un signe » : Comme cela a été dit plus haut, il existe une divergence d'opinion entre les Sages concernant le verset וְשָׁמַרְתָּ אֶת-הַחֻקָּה הַזֹּאת, לְמוֹעֲדָהּ, מִיָּמִים, יָמִימָה « Et tu garderas ce décret en son temps, Miyomim Yamimoh », s'il se réfère aux Tafillin ou à l'agneau pascal.

Rébbi Yôsé le Galiléen l'interprète comme se référant aux Tafillin et explique que ce verset enseigne que les Tafillin ne doivent pas être mises la nuit ni les Shabbothôth ni les Yomim Tôvim. Rébbi ´aqivo` ז״ל diverge et interprète ce verset comme se référant à l'agneau pascal. Bien qu'il soutienne que les Tafillin doivent également être mises la nuit, il est d'accord avec l'opinion selon laquelle elles ne doivent pas être mises les Shabbothôth et Yomim Tôvim, mais il déduit ce concept du verset qui déclare : וְהָיוּ לְךָ לְאוֹת « et elles seront pour toi un signe ».

Le Ramba''m cite donc les versets utilisés par les deux camps en divergence parce que chacun soutient néanmoins les principes halakhiques qu'il recherche à exprimer. C'est la raison pour laquelle il ne voit aucun problème à citer le verset וְשָׁמַרְתָּ אֶת-הַחֻקָּה הַזֹּאת, לְמוֹעֲדָהּ, מִיָּמִים, יָמִימָה « Et tu garderas ce décret en son temps, Miyomim Yamimoh » dans les Hilkôth Qiddoush Hahôdhash 1:7 d'après l'interprétation de Rébbi ´aqivo`, alors qu'ici il le cite d'après celle de Rébbi Yôsé le Galiléen !

Or, les Shabbothôth et les Yomim Tôvim sont eux-mêmes un « signe » : Comme il est écrit4 : אַךְ אֶת-שַׁבְּתֹתַי, תִּשְׁמֹרוּ: כִּי אוֹת הִוא בֵּינִי וּבֵינֵיכֶם, לְדֹרֹתֵיכֶם « Toutefois, gardez Mes Shabbothôth car c'est un signe entre Moi et vous pour vos générations ». Ce signe se réfère à l'interdiction d'accomplir des Malo`khôth à Shabboth et Yôm Tôv.

Deux témoins sont requis par la Tôroh pour établir un fait. Ainsi, nous devons chaque fois avoir deux signes de notre engagement envers la Tôroh. L'un est le signe de la circoncision dans notre chair et l'autre est soit le signe des Tafillin sur notre tête et notre bras soit le signe du Shabboth soit le signe de Yôm Tôv. Puisqu'à Shabboth ou Yôm Tôv nous avons le signe de la circoncision et celui du Shabboth ou de Yôm Tôv, le signe des Tafillin n'est plus nécessaire.

Quand commence la plage horaire pour les mettre ? Dès l'instant où l'on peut voir son ami à une distance de quatre `ammôth et le reconnaître : En d'autres mots, nous parlons ici de l'aube, lorsqu'il y a suffisamment de lumière naturelle que pour reconnaître quelqu'un que l'on connait, malgré qu'il fasse encore légèrement sombre.

Le Talmoudh Yarousholmi5 explique que l'on se réfère ici à un ami ou collègue avec lequel on a des contacts occasionnels.

La raison pour laquelle les Tafillin sont associées au fait de voir quelqu'un est que la Tôroh elle-même fait cette association dans le verset suivant וְרָאוּ כָּל-עַמֵּי הָאָרֶץ, כִּי שֵׁם יהוה נִקְרָא עָלֶיךָ; וְיָרְאוּ, מִמֶּךָּ « Et tous les peuples de la terre verront que le nom de `adhônoy est invoqué sur toi et ils auront la crainte de toi », que HaZa''l interprètent comme se référant aux Tafillin6, sur lesquelles se retrouvent les lettres du nom « Shadday ».

jusqu'à ce que le soleil se soit couché : Ce qui marque le début de la période de Bén Hashamoshôth, lorsque le soleil est complètement descendu sous la ligne d'horizon mais que les étoiles ne sont pas encore sorties dans le ciel. À partir de ce moment, on ne pourra pas commencer à mettre les Tafillin.

11. Celui qui met les Tafillin avant que le soleil ne se soit couché et que l'obscurité arrive et qu'elles sont [encore] sur lui, même si elles [restent] sur lui toute la nuit c'est permis. Mais on ne doit pas enseigner cela en public. Plutôt, on enseigne à chacun que l'on ne doit pas mettre sur soi les Tafillin mais plutôt les retirer à partir du coucher du soleil. Quiconque met les Tafillin a priori après que le soleil se soit couché transgresse une interdiction, car il est dit7 : « et tu garderas ce décret en son temps ».
יא  מִי שֶׁהִנִּיחַ תְּפִלִּין קֹדֶם שֶׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה, וְחָשֵׁכָה וְהֶן עָלָיו--אַפִלּוּ הֶן עָלָיו כָּל הַלַּיְלָה, מֻתָּר; וְאֵין מוֹרִין דָּבָר זֶה בָּרַבִּים, אֵלָא מְלַמְּדִין אֶת הַכֹּל, שֶׁלֹּא יַנִּיחוּ תְּפִלִּין עֲלֵיהֶן, אֵלָא יַחְלְצוּ אוֹתָן מִשְּׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה. וְכָל הַמַּנִּיחַ תְּפִלִּין לְכַתְּחִלָּה אַחַר שֶׁתִּשְׁקַע הַחַמָּה--עוֹבֵר בְּלָאו, שֶׁנֶּאֱמָר: וְשָׁמַרְתָּ אֶת-הַחֻקָּה הַזֹּאת, לְמוֹעֲדָהּ

Celui qui met les Tafillin avant que le soleil ne se soit couché et que l'obscurité arrive et qu'elles sont [encore] sur lui, même si elles [restent] sur lui toute la nuit c'est permis : En d'autres mots, la Halokhoh précédente ne parlait que de l'heure limite à partir de laquelle on pouvait commencer à mettre les Tafillin, à savoir lorsque le soleil s'est couché. Mais cela ne veut pas dire qu'il soit interdit d'avoir sur soi les Tafillin la nuit, après la sortie des étoiles. En effet, si on avait sur soi les Tafillin avant que le soleil ne se soit couché, il sera permis de les garder sur soi durant la nuit (mais on les retirera avant de dormir, car dormir avec les Tafillin est interdit comme cela sera expliqué à la Halokhoh 15, dans la deuxième partie).

Le Talmoudh8 rapporte que la pratique que Rov `ashi ז״ל consistait à ne pas retirer ses Tafillin la nuit (sauf au moment de se coucher).

Mais on ne doit pas enseigner cela en public : Par crainte que les gens simples et ignorants ne traitent pas la Miswoh de la façon la plus appropriée.

Plutôt, on enseigne à chacun que l'on ne doit pas mettre sur soi les Tafillin : La nuit.

mais plutôt les retirer à partir du coucher du soleil : Pour éviter que l'on en arrive à dormir avec.

Quiconque met les Tafillin a priori après que le soleil se soit couché transgresse une interdiction : Mais cette interdiction n'est pas inclue dans le compte des 613 Miswôth de la Tôroh et sa transgression n'est pas punissable de flagellation.

Puisque la Halokhoh est que l'on peut continuer à porter ses Tafillin la nuit si on les avait mises sur soi avant le coucher du soleil, nous voyons que cette interdiction n'a pas le même degré de contrainte que les autres et n'est, par conséquent, pas punissable.

car il est dit : « et tu garderas ce décret en son temps » : Un verset qui a précédemment été interprété comme voulant dire que le temps des Tafillin était la journée et non la nuit.

14. Un homme a l'obligation de toucher ses Tafillin tout le temps qu'elles sont sur lui, afin qu'elles ne s'écartent pas de son esprit ne serait-ce qu'un instant, car leur sainteté est plus grande que celle du Sis, puisque le Sis ne contenait qu'une seule fois le nom [de Dieu], tandis que celles-ci possèdent vingt-et-une fois le nom Yôdh Hé` dans celle de la tête, exactement comme dans celle de la main.
יד  חַיָּב אָדָם לְמַשְׁמַשׁ בִּתְפִלָּיו, כָּל זְמָן שְׁהֶן עָלָיו, שֶׁלֹּא יַסִּיחַ דַּעְתּוֹ מֵהֶן, אַפִלּוּ רֶגַע אֶחָד--שֶׁקְּדֻשָּׁתָן גְּדוֹלָה מִקְּדֻשַּׁת הַצִּיץ: שֶׁהַצִּיץ אֵין בּוֹ אֵלָא שֵׁם אֶחָד; וְאֵלּוּ יֵשׁ בָּהֶן אֶחָד וְעֶשְׂרִים שֵׁם שֶׁלְּיוֹד הֵא בְּשֶׁלָּרֹאשׁ, וּכְמוֹתָן בְּשֶׁלַּיָּד

Un homme a l'obligation de toucher ses Tafillin tout le temps qu'elles sont sur lui : On parle ici de les toucher de temps en temps.

afin qu'elles ne s'écartent pas de son esprit ne serait-ce qu'un instant : Puisque les Tafillin peuvent (et devraient) être portées toute la journée (et dans les temps talmudiques, elles étaient portées même lorsqu'on faisait des activités mondaines, comme travailler), on pourrait en arriver à oublier qu'on les a sur soi. Par conséquent, afin de s'en rappeler, il convient de les toucher de temps en temps.

Il est important de signaler qu'il est évident que lorsque le Talmoudh et le Ramba''m font mention de cette Halokhoh, cela concerne uniquement les Tafillin aux petites boîtes et non des Tafillin aux grosses boîtes. En effet, plus les boîtes des Tafillin sont grosses moins il est possible d'oublier qu'on les a sur soi. (Or, les boîtes des Tafillin des temps talmudiques étaient très petites.) En outre, la Tafilloh de la main est normalement censée être couverte sous la manche de son vêtement et non exposée comme le font la majorité des Juifs d'aujourd'hui. Le fait que la boîte ne soit pas visible peut amener à oublier qu'on la porte.

car leur sainteté est plus grande que celle du Sis : Le צִיץ « Sis » est la tiare dorée que portait le Kôhén Godhôl par-dessus son turban.9

puisque le Sis ne contenait qu'une seule fois le nom [de Dieu] : Sur le Sis étaient gravés les mots קֹדֶשׁ לַיהוה « Qôdhash Ladhônoy – Consacré à `adhônoy ».

tandis que celles-ci possèdent vingt-et-une fois le nom Yôdh Hé` dans celle de la tête, exactement comme dans celle de la main : Lorsqu'on additionne le nombre de fois où le Tétragramme est mentionné dans les quatre passages bibliques que contiennent les Tafillin, cela nous fait vingt-et-une fois.

En insistant sur cette grande sainteté des Tafillin, le Ramba''m veut nous faire comprendre que détourner son esprit des Tafillin lorsqu'on les porte équivaut à un acte d'irrespect envers Dieu. Par conséquent, il est interdit d'en détourner son esprit tout le temps où on les porte, et c'est pourquoi on veillera à les toucher de temps en temps tout le temps qu'on les a sur soi.

25. La sainteté des Tafillin est une sainteté immense, car tout le temps où les Tafillin sont sur la tête de quelqu'un et sur son bras, il est humble et craint [Dieu] et ne s'adonne pas à la légèreté et aux conversations futiles. Il ne conçoit pas de pensées mauvaises mais oriente plutôt son cœur vers les paroles de vérité et de justice. C'est pourquoi un homme doit essayer de les avoir sur lui toute la journée, car telle est la meilleure façon d'accomplir la Miswoh. Il a été dit concernant Rov, le disciple de Rabbénou Haqqodhôsh, que toute sa vie on ne l'a [jamais] vu parcourir quatre `ammôth sans Tôroh, sans Sisith et sans Tafillin.
כה  קְדֻשַּׁת תְּפִלִּין, קְדֻשָּׁה גְּדוֹלָה הִיא: שֶׁכָּל זְמָן שֶׁתְּפִלִּין עַל רֹאשׁוֹ שֶׁלָּאָדָם, וְעַל זְרוֹעוֹ--הוּא עָנָו וְיָרֵא, וְאֵינוּ נִמְשָׁךְ בִּשְׂחוֹק וּבְשִׂיחָה בְּטֵלָה, וְאֵינוּ מְהַרְהֵר בְּמַחְשָׁבוֹת רָעוֹת, אֵלָא מְפַנֶּה לִבּוֹ לְדִבְרֵי הָאֱמֶת וְהַצֶּדֶק. לְפִיכָּךְ צָרִיךְ אָדָם לְהִשְׁתַּדַּל לִהְיוֹתָן עָלָיו, כָּל הַיּוֹם--שֶׁמִּצְוָתָן, כָּךְ הִיא. אָמְרוּ עָלָיו עַל רָב תַּלְמִיד רַבֵּנוּ הַקָּדוֹשׁ, שֶׁכָּל יָמָיו לֹא רָאוּהוּ שֶׁהָלַךְ אַרְבַּע אַמּוֹת בְּלֹא תּוֹרָה, אוֹ בְּלֹא צִיצִית, אוֹ בְּלֹא תְּפִלִּין

La sainteté des Tafillin est une sainteté immense : Voir la Halokhoh 14.

car tout le temps où les Tafillin sont sur la tête de quelqu'un et sur son bras, il est humble et craint [Dieu] et ne s'adonne pas à la légèreté et aux conversations futiles : Comme cela est sous-entendu d'une anecdote rapportée dans le Talmoudh.10

Il ne conçoit pas de pensées mauvaises mais oriente plutôt son cœur vers les paroles de vérité et de justice : Le Talmoudh11 déclare que tout le temps où quelqu'un a les Tafillin sur sa tête et son bras il n'en arrivera pas à commettre un péché.

C'est pourquoi un homme doit essayer de les avoir sur lui toute la journée : Comme cela était le cas dans les temps talmudiques.

Chaque fois qu'il est possible pour quelqu'un de porter ses Tafillin en-dehors des moments de la prière, comme par exemple pour étudier, ou quand il est chez lui dans l'intimité de sa maison, ou qu'il n'a pas honte de les porter en public, etc., il convient qu'il essaie de les porter.

Il a été dit concernant Rov, le disciple de Rabbénou Haqqodhôsh, que toute sa vie on ne l'a [jamais] vu parcourir quatre `ammôth sans Tôroh, sans Sisith et sans Tafillin : Voir les Hilkôth Yasôdhé Hattôroh 5:15, où le Ramba''m décrit un tel acte comme un exemple de Qiddoush HaShem.

Il convient de noter que bien que le Ramba''m parle de Rov ז״ל, le Talmoudh12 dit plutôt que c'est Rébbi Zéro´ ז״ל qui agissait de la sorte. Il semble donc que le Ramba''m se soit appuyé sur une responsa des Ga`ônim qui rapporte dix actes de piété pouvant décrire Rov, parmi lesquels le fait qu'on ne le voyait jamais sans Tôroh, sans Sisith et sans Tafillin.

26. Bien que la meilleure façon d'accomplir la Miswoh soit de les porter toute la journée, le moment le plus approprié est pendant la prière. Les Sages ont dit13 « Quiconque procède à la récitation du Shama´ sans Tafillin est comparable à celui qui porte contre lui-même un faux témoignage ». Quiconque ne met pas les Tafillin transgresse huit [commandements] positifs, car dans les quatre sections se retrouve le commandement relatif aux Tafillin de la tête et aux Tafillin de la main. Mais quiconque s'habitue aux Tafillin [aura] de longs jours, car il est dit14 : « Le Seigneur est sur eux ; ils vivront ! »
כו  אַף עַל פִּי שֶׁמִּצְוָתָן לְלָבְשָׁן כָּל הַיּוֹם, בְּשָׁעַת תְּפִלָּה יָתֵר מִן הַכֹּל: אָמְרוּ חֲכָמִים, כָּל הַקּוֹרֶא קִרְיַת שְׁמַע בְּלֹא תְּפִלִּין, כְּאִלּוּ מֵעִיד עֵדוּת שֶׁקֶר בְּעַצְמוֹ; וְכָל שְׁאֵינוּ מַנִּיחַ תְּפִלִּין, עוֹבֵר בִּשְׁמוֹנֶה עֲשֵׂה--שֶׁהֲרֵי בְּאַרְבַּע הַפָּרָשִׁיּוֹת צִוָּה עַל תְּפִלִּין שֶׁלָּרֹאשׁ, וְעַל תְּפִלִּין שֶׁלַּיָּד. וְכָל הָרָגִיל בַּתְּפִלִּין--מַאֲרִיךְ יָמִים, שֶׁנֶּאֱמָר: אֲדֹנָי, עֲלֵיהֶם יִחְיוּ

Bien que la meilleure façon d'accomplir la Miswoh soit de les porter toute la journée, le moment le plus approprié est pendant la prière : Car c'est pendant la prière que l'on est le plus focalisé sur Dieu, que l'on a l'humilité et la crainte de Lui, ce qui sont des sentiments liées aux Tafillin comme cela a été vu à la Halokhoh 25.

Les Sages ont dit « Quiconque procède à la récitation du Shama´ sans Tafillin est comparable à celui qui porte contre lui-même un faux témoignage » : Puisque la Miswoh des Tafillin est mentionnée dans deux des trois paragraphes du Shama´, celui qui récite le Shama´ sans Tafillin est comme quelqu'un qui porte un faux témoignage contre lui-même. En effet, il récite des passages faisant mention du fait d'obéir à toutes les Miswôth de Dieu, en particulier celles de l'étude de la Tôroh, de la mise des Tafillin sur son bras et sa tête, de la mise des Mazouzôth aux poteaux de sa maison et à l'ajout de Sisith sur chaque vêtement à quatre coins dont il se couvre, mais il n'accomplit pas même la Miswoh des Tafillin qu'il est pourtant en train de mentionner en récitant le Shama´.

Mais quiconque s'habitue aux Tafillin [aura] de longs jours, car il est dit : « Le Seigneur est sur eux ; ils vivront ! » : Ce verset est interprété comme se référant à celui qui met les Tafillin, puisque lorsqu'un Israélite porte les Tafillin c'est la seule fois où le nom d'HaShem est sur lui (puisque Son nom est marqué sur les Tafillin que l'on porte sur la tête).

À suivre...

1Shamôth 13:10
2Ibid., verset 9
3Voir Talmoudh, Manohôth 36b
4Shamôth 31:13
5Barokhôth 1:2
6Manohôth 35b
7Shamôth 13:10
8Manohôth 36a
9Voir Shamôth 28:36-39
10Barokhôth 30b
11Manohôth 43b
12Maghilloh 28a
13Barokhôth 14b

14Yasha´yohou 38:16
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