ב״ה
Quand
mettre et retirer les Tafillin ?
Troisième
Partie
Cet
article peut être téléchargé ici.
Pour
(re)lire la première partie, voir ici.
Pour
(re)lire la deuxième partie, voir ici.
Le
Ramba''m ז״ל
explique
les moments où l'on peut mettre les Tafillin et où l'on doit les
retirer au Chapitre 4 des Hilkôth Tafillin Oumazouzoh Waséfar Tôroh
dans son Mishnéh Tôroh. Terminons notre analyse.
15.
Les Tafillin nécessitent un
corps propre comme `alisho´, en ce que l'on doit veiller à ne
pas lâcher de flatulences tout le temps qu'elles sont sur soi.
C'est pourquoi il est défendu de dormir avec elles, qu'il
s'agisse d'un sommeil régulier ou d'un sommeil temporaire.
Cependant, si on place sur elles un tissu et qu'il n'y a pas de
femme avec soi, on peut dormir avec elles un sommeil temporaire.
Comment doit-on agir ? On place sa tête entre ses genoux et
on dort tout en étant assis.
|
טו תְּפִלִּין
צְרִיכִין גּוּף נָקִי כֶּאֱלִישָׁע,
שֶׁיִּזָּהֵר
שֶׁלֹּא תֵצֵא מִמֶּנּוּ רוּחַ
מִלְּמַטָּה,
כָּל
זְמָן שְׁהֶן עָלָיו.
לְפִיכָּךְ
אָסוּר לִישַׁן בָּהֶן,
שִׁינַת
קְבָע;
וְלֹא
שִׁינַת עֲרַאי,
אֵלָא
אִם הִנִּיחַ עֲלֵיהֶן סוּדָר,
וְלֹא
הָיְתָה עִמּוֹ אִשָּׁה--יָשֵׁן
בָּהֶן שִׁינַת עֲרַאי:
כֵּיצַד
הוּא עוֹשֶׂה--מַנִּיחַ
רֹאשׁוֹ בֵּין בִּרְכָּיו,
וְהוּא
יוֹשֵׁב וְיִישַׁן
|
en
ce que l'on doit veiller à ne pas lâcher de flatulences tout le
temps qu'elles sont sur soi :
Comme cela a été mentionné à la Halokhoh 13 (voir dans la
deuxième
partie), celui qui n'est
pas capable de se contrôler et sent qu'il libérera souvent du gaz,
est exempt de l'obligation de porter les Tafillin.
C'est
pourquoi il est défendu de dormir avec elles :
Le Talmoudh
explique que nos Sages, de mémoire bénie, ont interdit de dormir en
Tafillin par crainte que l'on relâche accidentellement des
flatulences. Mais il est intéressant de noter que ce n'est pas le
fait même de dormir en Tafillin qui fut interdit. Et cela est
indiqué en sous-entendu également par le Ramba''m dans la suite de
cette Halokhoh, de sorte que s'il est possible de trouver un moyen
qui va nous rappeler que l'on a sur soi les Tafillin en dormant,
dormir avec elles n'est pas interdit.
qu'il
s'agisse d'un sommeil régulier ou d'un sommeil temporaire :
C'est-à-dire qu'il s'agisse d'un long sommeil ou d'une sieste.
Cependant,
si on place sur elles un tissu :
Cette condition est mentionnée dans Soukkoh 26a, et le Kasaf Mishnéh
l'interprète comme indiquant que ce tissu placé sur les Tafillin
servira à garder l'attention de la personne focalisée sur les
Tafillin et l'empêcher de libérer du gaz.
et
qu'il n'y a pas de femme avec soi :
Ce qui pourrait amener à avoir des relations sexuelles, ce qui est
interdit en présence de Tafillin exposées, comme cela sera
mentionné à la Halokhoh 24.
on
peut dormir avec elles un sommeil temporaire. Comment doit-on agir ?
On place sa tête entre ses genoux et on dort tout en étant assis :
Cette position l'empêchera de tomber dans un sommeil profond par
lequel il pourrait perdre le contrôle de lui-même.
16. Si
quelqu'un a les Tafillin enroulées autour de sa main il est
permis de dormir avec elles même un sommeil régulier. On ne peut
consommer avec elles qu'un casse-croûte. Mais si quelqu'un entre
pour un repas régulier, il doit les retirer et les placer sur sa
table jusqu'à ce qu'il ait lavé ses mains. Après cela, il doit
les mettre et bénir pour sa sustentation tout en les portant.
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טז הָיוּ
תְּפִלָּיו כְּרוּכִין בְּיָדוֹ--מֻתָּר
לִישַׁן בָּהֶן,
אַפִלּוּ
שִׁינַת קְבָע.
וְאֵינוּ
אוֹכֵל בָּהֶן,
אֵלָא
אֲכִילַת עֲרַאי;
אֲבָל
אִם נִכְנַס לִסְעוֹדַת קְבָע--חוֹלְצָן
וּמַנִּיחָן עַל שֻׁלְחָנוֹ עַד
שֶׁיִּטֹּל יָדָיו,
וְאַחַר
כָּךְ יַנִּיחֵם,
וִיבָרַךְ
עַל מְזוֹנוֹ,
וְהוּא
לָבוּשׁ בָּהֶן
|
Si
quelqu'un a les Tafillin enroulées autour de sa main il est permis
de dormir avec elles même un sommeil régulier :
Puisqu'il ne les porte pas de la façon ordinaire dont on les
porterait (les boîtes sont normalement fixées sur le biceps et le
crâne), il n'est pas considéré comme portant les Tafillin et il
n'y a alors pas de problème à dormir avec même s'il libère du
gaz.
On
ne peut consommer avec elles qu'un casse-croûte :
Un repas sommaire.
Mais
si quelqu'un entre pour un repas régulier, il doit les retirer :
Par crainte qu'il ne s'enivre au cours du repas et se comporte ainsi
d'une façon inappropriée tout en ayant sur soi les Tafillin.
Il
va de soi que puisque c'est la raison invoquée pour interdire de
manger avec les Tafillin sur soi, celui qui ne boit pas de vin au
cours du repas (ou en très petites quantités) pourra porter ses
Tafillin tout en prenant son repas.
il
doit les retirer et les placer sur sa table jusqu'à ce qu'il ait
lavé ses mains : On parle
ici du lavage des mains qui suit le repas et que l'on appelle
communément מַיִם
אַחֲרוֹנִים
« Mayim
`aharônim ».
Après
cela, il doit les mettre et bénir pour sa sustentation :
C'est-à-dire réciter la Birakhath Hammozôn ou le Mé´én Sholôsh
Barokhôth, selon ce qu'il aura mangé.
tout
en les portant : Réciter
les bénédictions qui suivent un repas tout en ayant mis sur soi les
Tafillin ajoutera à sa concentration sur les bénédictions.
17. Si
quelqu'un portait les Tafillin et a besoin [de se rendre] à la
Béth Hakkissé`, il ne doit pas placer les Tafillin dans les
trous qui sont proches du domaine public et entrer, par crainte
que des passants ne les prennent. Comment doit-il agir ? Même
s'il [n']a besoin [que] d'uriner, il doit retirer les Tafillin à
une distance [d'au moins] quatre `ammôth et les enrouler dans son
vêtement comme un Séfar Tôroh, en les tenant dans sa main
droite contre le cœur. Il doit veiller à ce que la lanière ne
ressorte pas de dessous sa main [dans une mesure] d'un Tafah.
Il entre [ensuite] et fait ses besoins. Et lorsqu'il sort, il doit
s'éloigner de quatre `ammôth de la Béth Hakkissé` et les
porter.
|
יז הָיָה
לָבוּשׁ תְּפִלִּין,
וְהֻצְרַךְ
לְבֵית הַכִּסֵּא--לֹא
יַנִּיחַ תְּפִלָּיו בַּחוֹרִים
הַסְּמוּכִין לִרְשׁוּת הָרַבִּים
וְיִכָּנֵס,
שֶׁמֶּא
יִטְּלוּם עוֹבְרֵי דְּרָכִים.
כֵּיצַד
יַעֲשֶׂה--אַפִלּוּ
הֻצְרַךְ לְהַשְׁתִּין מַיִם,
חוֹלֵץ
תְּפִלָּיו בְּרֵחוּק אַרְבַּע אַמּוֹת,
וְגוֹלְלָן
בְּבִגְדוֹ כְּמִין סֵפֶר תּוֹרָה,
וְאוֹחֲזָן
בִּימִינוֹ כְּנֶגֶד לִבּוֹ;
וְיִזָּהֵר
שֶׁלֹּא תֵצֵא רְצוּעָה מִתַּחַת יָדוֹ
טֶפַח,
וְנִכְנָס
וְעוֹשֶׂה צְרָכָיו.
וּכְשֶׁיֵּצֵא,
מַרְחִיק
אַרְבַּע אַמּוֹת מִבֵּית הַכִּסֵּא,
וְלוֹבְשָׁן
|
Il
convient de signaler que dans les temps talmudiques, les lieux pour
faire ses besoins étaient des dépendances situées dans les champs.
il
ne doit pas placer les Tafillin dans les trous qui sont proches du
domaine public et entrer, par crainte que des passants ne les
prennent : Le Talmoudh
rapporte qu'une fois, un Talmidh Hokhom
laissa ses Tafillin dans un trou du mur d'une Béth Hakkissé`
publique. Une femme s'en empara et se rendit par la suite au Béth
Hammidhrosh. Elle dit aux collègues de ce Talmidh Hokhom :
« Voyez ce qu'Untel
m'a donné en guise de paiement ! ».
Lorsque
ce Talmidh Hokhom
en entendit parler, il monta sur le toit du Béth Hammidhrosh afin de
s'y cacher, tellement sa honte était grande. Quelques instants plus
tard, il glissa, tomba du toit et mourut. Lorsque l'histoire fut
connue, les Sages ordonnèrent de rentrer avec ses Tafillin dans une
Béth Hakkissé` afin que cela ne se reproduise plus.
Comment
doit-il agir ? Même s'il [n']a besoin [que] d'uriner, il doit
retirer les Tafillin à une distance [d'au moins] quatre `ammôth :
De l'entrée de la Béth Hakkissé`.
Rash''i
ז״ל
explique
que retirer ses Tafillin avant d'entrer dans une Béth Hakkissé est
un décret rabbinique institué par crainte qu'on ne fasse ses
besoins tout en les ayant sur soi. Il n'y a pas d'interdiction de la
Tôroh elle-même d'avoir sur soi les Tafillin lorsqu'on se trouve
dans un lieu sale.
Pour
rappel, une `ammoh (coudée) vaut 45 cm. Quatre `ammôth valent donc
1,80 mètre.
et
les enrouler dans son vêtement comme un Séfar Tôroh :
Afin de les couvrir quand on s'apprête à entrer dans la Béth
Hakkissé`.
Signalons
que si l'on a avec soi le sac dans lequel on range généralement ses
Tafillin, on peut alors tout simplement se contenter de les placer
dedans avant d'entrer dans la Béth Hakkissé`.
La
raison pour laquelle les Tafillin doivent être couvertes est
qu'elles contiennent des parchemins de Tôroh et que le nom de Dieu
est inscrit sur les Tafillin. Il ne convient pas de faire entrer la
Tôroh ou le nom de Dieu dans de tels endroits ou en présence d'une
nudité ou toute chose inconvenante.
en
les tenant dans sa main droite contre le cœur :
Car on utilise généralement sa main gauche pour s'essuyer.
Il
doit veiller à ce que la lanière ne ressorte pas de dessous sa main
[dans une mesure] d'un Tafah :
Tout comme les boîtes, les lanières des Tafillin possèdent une
dimension de sainteté. Par conséquent, on doit également veiller à
les couvrir comme on le ferait pour les boîtes.
Pour
rappel, un Tafah
(palme) vaut 8 centimètres.
Il
entre [ensuite] et fait ses besoins. Et lorsqu'il sort, il doit
s'éloigner de quatre `ammôth de la Béth Hakkissé` et les porter :
Lorsque HaZa''l
ont institué le décret interdisant à quelqu'un d'avoir sur soi les
Tafillin lorsqu'il se trouve dans une Béth Hakkissé`, ils ont
ajouté cette distance comme mesure de sauvegarde.
Il
est très important de signaler que cette Halokhoh et les Halokhôth
18 et 19 ne s'appliquent plus à notre époque, puisqu'à présent
les maisons sont équipées de toilettes et qu'il n'y a plus de
nécessité à utiliser des dépendances publiques. En outre, il
n'est pas du tout certain que les toilettes d'aujourd'hui puissent
être qualifiées de « Béth
Hakkissé` »
comparables à celles des temps talmudiques. Voir à cet égard
l'article intitulé « Statut
des toilettes et salles de bain modernes d'un point de vue halakhique
– Deuxième Partie ».
À
la maison, ou tout autre endroit où il est possible de mettre les
Tafillin en sûreté, il convient de ne pas entrer aux toilettes avec
les Tafillin.
20. Si
quelqu'un a oublié et est entré dans une Béth Hakkissé` tout
en portant les Tafillin, il doit placer sa main sur elles jusqu'à
ce qu'il ait terminé la première expulsion, puis il sort et
retire [les Tafillin]. Ensuite, il entre [à nouveau] et fait tous
ses besoins, car s'il s'interrompt en [plein milieu] de la
première expulsion, que ce soit pour déféquer ou uriner, il
risquerait des maladies qui entraînent un grand danger.
|
כ שָׁכַח
וְנִכְנַס לְבֵית הַכִּסֵּא וְהוּא
לָבוּשׁ תְּפִלִּין--מַנִּיחַ
יָדוֹ עֲלֵיהֶן עַד שֶׁיִּגְמֹר עַמּוּד
רִאשׁוֹן,
וְיוֹצֶא
וְחוֹלֵץ;
אַחַר
כָּךְ נִכְנָס וְעוֹשֶׂה כָּל צְרָכָיו:
שְׁאִם
יַפְסִיק בְּעַמּוּד רִאשׁוֹן,
בֵּין
בִּגְדוֹלִים בֵּין בִּקְטַנִּים--יָבוֹא
לִידֵי חֳלָאִים שֶׁיֵּשׁ בָּהֶן
סַכָּנָה גְּדוֹלָה
|
il
doit placer sa main sur elles jusqu'à ce qu'il ait terminé la
première expulsion : De
selles ou d'urine.
Ensuite,
il entre [à nouveau] et fait tous ses besoins, car s'il s'interrompt
en [plein milieu] de la première expulsion, que ce soit pour
déféquer ou uriner, il risquerait des maladies qui entraînent un
grand danger : Nos Sages
ont interdit de se retenir lorsqu'on ressent la nécessité de se
soulager. C'est très mauvais pour le corps d'agir ainsi, et il est
strictement interdit de se mettre volontairement en danger. Par
conséquent, mieux vaut se soulager une première fois en ayant sur
soi les Tafillin si on avait oublié de les retirer plutôt que de
s'en abstenir. (Mais on veillera toutefois à couvrir les Tafillin
pendant que l'on fait ses besoins, si on n'a pas pu les retirer
avant.)
21. Si
quelqu'un a oublié et fait usage de son lit avec les Tafillin,
celui-ci ne doit tenir ni la lanière ni le compartiment, jusqu'à
ce qu'il ait lavé ses mains. [Alors,] il les retire. [Il doit
tout d'abord se laver les mains] parce que les mains sont actives.
|
כא שָׁכַח
וְשִׁמַּשׁ מִטָּתוֹ בִּתְפִלָּיו--הֲרֵי
זֶה לֹא יֶאֱחֹז לֹא בָּרְצוּעָה וְלֹא
בַּקְּצִיצָה,
עַד
שֶׁיִּטֹּל יָדָיו;
וְיִטְּלֵם,
מִפְּנֵי
שֶׁהַיָּדַיִם עַסְקָנִיּוֹת
|
Si
quelqu'un a oublié et fait usage de son lit avec les Tafillin :
« Faire usage de
son lit » est un
euphémisme désignant le fait d'avoir des rapports sexuels.
Voir
la Halokhoh 24 qui interdit d'avoir des rapports sexuels dans une
pièce dans laquelle se trouve des Tafillin n'étant pas couvertes.
[Il
doit tout d'abord se laver les mains] parce que les mains sont
actives : On craint donc
qu'elles aient touché les parties génitales (soit les siennes, soit
celles de sa partenaire).
Les Tafillin contenant le nom de Dieu et des parchemins de la Tôroh,
il est inapproprié de les toucher lorsqu'il existe la possibilité
que les mains aient pu être en contact avec les parties génitales.
C'est pourquoi il est défendu de les toucher tout le temps du
rapport sexuel et qu'après cela on lavera ses mains. Alors là, on
pourra toucher ses Tafillin et les retirer.
22. Celui
qui entre au bain : là où les gens se tiennent habillés il
est permis de mettre les Tafillin ; là où certains se
tiennent nus et d'autres habillés on ne doit pas retirer les
Tafillin ni les mettre a priori ; là où les gens se
tiennent nus on doit retirer les Tafillin et il est inutile de
dire que l'on ne doit pas les mettre.
|
כב הַנִּכְנָס
לַמֶּרְחֵץ--מְקוֹם
שֶׁבְּנֵי אָדָם עוֹמְדִין לְבוּשִׁין,
מֻתָּר
לְהַנִּיחַ תְּפִלִּין;
וּמְקוֹם
שֶׁבְּנֵי אָדָם עוֹמְדִין שָׁם
מִקְצָתָן עֲרֻמִּין וּמִקְצָתָן
לְבוּשִׁין,
אֵינוּ
חוֹלֵץ תְּפִלָּיו וְאֵינוּ מַנִּיחַ
שָׁם תְּפִלִּין לְכַתְּחִלָּה;
מְקוֹם
שֶׁבְּנֵי אָדָם עוֹמְדִין שָׁם
עֲרֻמִּין,
חוֹלֵץ
תְּפִלָּיו,
וְאֵין
צָרִיךְ לוֹמַר,
שְׁאֵינוּ
מַנִּיחַ
|
Cette
Halokhoh se base sur la description d'une בֵּית
הַמֶּרחָץ
« Béth
Hammarhos
– maison de bain »
faite dans le Talmoudh.
Il y avait trois pièces : une salle d'attente (où tout le
monde était habillé), un vestiaire (où certains étaient habillés
et d'autres nus) et la salle de bain (où tout le monde était nu).
Pour
de plus amples informations, voir les deux parties de l'article
intitulé « Statut
des toilettes et salles de bain modernes d'un point de vue
halakhique ».
Il
convient de signaler que ces Halokhôth ne s'appliquent qu'aux
maisons de bain dans lesquelles on retrouve de la saleté. À
l'inverse, ces restrictions contre le port des Tafillin ne
s'appliquent pas dans la salle de bain d'un Miqwah propre ou de sa
maison si personne ne s'y trouve nu.
23. Un
homme ne doit pas marcher dans un cimetière avec les Tafillin sur
sa tête. Même dans les quatre `ammôth d'un mort ou d'une tombe,
il faut retirer les Tafillin jusqu'à ce que l'on se soit éloigné
de quatre `ammôth. Un homme ne doit pas revêtir les Tafillin
jusqu'à ce qu'il ait couvert sa nudité et revêtu ses vêtements.
Celui qui porte une charge sur sa tête doit retirer les Tafillin
de la tête jusqu'à ce qu'il ait déposé la charge. Même un
mouchoir il est défendu de la mettre sur une tête sur laquelle
se trouve des Tafillin. Par contre, on peut porter un turban sur
ses Tafillin.
|
כג לֹא
יְהַלַּךְ אָדָם בְּבֵית הַקְּבָרוֹת,
וּתְפִלִּין
בְּרֹאשׁוֹ,
וְאַפִלּוּ
בְּתוֹךְ אַרְבַּע אַמּוֹת שֶׁלַּמֵּת,
אוֹ
שֶׁלַּקֶּבֶר;
צָרִיךְ
לַחְלֹץ תְּפִלָּיו,
עַד
שֶׁיַּרְחִיק אַרְבַּע אַמּוֹת.
וְלֹא
יִלְבֹּשׁ אָדָם תְּפִלִּין,
עַד
שֶׁיְּכַסֶּה עֶרְוָתוֹ וְיִלְבֹּשׁ
בְּגָדָיו.
הַנּוֹשֵׂא
מַשּׂאוּי עַל רֹאשׁוֹ--חוֹלֵץ
תְּפִלִּין שֶׁלָּרֹאשׁ,
עַד
שֶׁיָּסִיר הַמַּשּׂאוּי;
אַפִלּוּ
מִטְפַּחַת,
אָסוּר
לְהַנִּיחַ עַל הָרֹאשׁ שֶׁיֵּשׁ בּוֹ
תְּפִלִּין,
אֲבָל
צוֹנֵף הוּא מִצְנַפְתּוֹ,
עַל
תְּפִלָּיו
|
Un
homme ne doit pas marcher dans un cimetière :
Qui est un lieu impur. Cette règle s'applique même s'il ne se
trouve pas dans les quatre `ammôth d'une tombe.
avec
les Tafillin sur sa tête :
Par contre, il n'est pas nécessaire de retirer les Tafillin du bras,
puisqu'elles sont portées sous la manche et donc couvertes.
Comme
cela a été mentionné à la Halokhoh 4 (voir dans l'article
intitulé « Comment
mettre les Tafillin ? »),
les deux Tafillin sont deux Miswôth
distinctes et indépendantes l'une de l'autre, de sorte que l'absence
d'une des deux n'empêche pas de mettre l'autre.
Même
dans les quatre `ammôth d'un mort ou d'une tombe, il faut retirer
les Tafillin :
De la tête.
jusqu'à
ce que l'on se soit éloigné de quatre `ammôth :
Au-delà de cette distance, nous ne sommes plus considérés comme
étant en présence du mort.
Si
un cimetière est entouré d'un mur, on pourra mettre les Tafillin à
l'extérieur du mur même si on est encore dans les quatre `ammôth
autour d'une tombe, car le mur constitue alors une séparation.
Un
homme ne doit pas revêtir les Tafillin jusqu'à ce qu'il ait couvert
sa nudité :
C'est-à-dire ses parties génitales.
Du
Talmoudh Yarousholmi
il ressort qu'en plus de porter un vêtement sur son corps, on doive
également couvrir ses parties génitales avant de mettre les
Tafillin.
et
revêtu ses vêtements :
Afin de ne pas se trouver nu en présence de textes sacrés et le nom
Divin.
Celui
qui porte une charge sur sa tête doit retirer les Tafillin de la
tête jusqu'à ce qu'il ait déposé la charge :
le Talmoudh
considère être un manque de respect pour les Tafillin de les avoir
sur sa tête tout en portant une charge sur la tête, puisque la
charge est située plus haut que les Tafillin, qui sont décrites
comme une couronne sur notre tête et la splendeur d'Israël.
Même
un mouchoir il est défendu de le mettre sur une tête sur laquelle
se trouve des Tafillin :
Cette interdiction ne s'applique pas qu'à un mouchoir mais également
tout article qui ne soit pas un vêtement et n'est normalement pas
porté sur la tête.
Par
contre, on peut porter un turban sur ses Tafillin :
Puisque le turban se porte comme un vêtement et est également
décrit comme une couronne et la splendeur d'Israël (lorsqu'on met
un turban, on récite la bénédiction suivante : בָּרוּךְ
אַתָּה יהוה אֱלהֵינוּ מֶלֶךְ הָעולָם,
עוֹטֵר
יִשְׂרָאֵל בְּתִפְאָרָה
« Béni
Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'univers, Qui coiffe
Yisro`él de splendeur »),
ce n'est pas un manque de respect envers les Tafillin que d'en porter
un sur sa tête. Le Talmoudh rapporte que le Kôhén Godhôl portait
son turban au-dessus des Tafillin
et que le roi d'Israël portait sa couronne au-dessus des Tafillin.
Il
convient de préciser que le turban peut même recouvrir les Tafillin
de la tête.
Ici,
le turban est simplement au-dessus des Tafillin :
Ici,
le turban couvre les Tafillin :
24. Une
pièce dans laquelle se trouvent des Tafillin ou un Séfar Tôroh
il est défendu d'y faire usage de son lit jusqu'à ce qu'on les
ait sorties ou qu'on les ait placées dans un contenant lui-même
placé dans un autre contenant non désigné spécifiquement à
cet effet. Mais si le second contenant est spécifique, [cela est
défendu,] même s'il y a dix contenants, car [ils sont tous]
considérés comme un seul contenant. Si on les a placées dans un
contenant se trouvant lui-même dans un autre contenant, il est
permis de les poser à la tête du lit, entre un oreiller et un
coussin, de façon à ce qu'elles ne soient pas sous sa tête,
afin de les garder, même si sa femme est avec lui dans le lit.
|
כד בַּיִת
שֶׁיֵּשׁ בּוֹ תְּפִלִּין,
אוֹ
סֵפֶר תּוֹרָה--אָסוּר
לְשַׁמַּשׁ בּוֹ מִטָּתוֹ,
עַד
שֶׁיּוֹצִיאֵם,
אוֹ
יַנִּיחֵם בִּכְלִי וְיַנִּיחַ הַכְּלִי
בִּכְלִי אַחֵר שְׁאֵינוּ כֶּלְיָן;
אֲבָל
אִם הָיָה הַכְּלִי הַשֵּׁנִי מְזֻמָּן
לָהֶן,
אַפִלּוּ
הָיוּ עֲשָׂרָה כֵּלִים כִּכְלִי אֶחָד
הֶם חֲשׁוּבִין.
וְאִם
הִנִּיחָן כְּלִי בְּתוֹךְ כְּלִי,
מֻתָּר
לוֹ לְהַנִּיחָן תַּחַת מְרַאֲשׁוֹתָיו
בֵּין כַּר לְכֶסֶת שֶׁלֹּא כְּנֶגֶד
רֹאשׁוֹ,
כְּדֵי
לְשָׁמְרָן,
וְאַפִלּוּ
אִשְׁתּוֹ עִמּוֹ בַּמִּטָּה
|
Une
pièce dans laquelle se trouvent des Tafillin ou un Séfar Tôroh il
est défendu d'y faire usage de son lit jusqu'à ce qu'on les ait
sorties ou qu'on les ait placées dans un contenant lui-même placé
dans un autre contenant non désigné spécifiquement à cet effet :
Couvrir le contenant des Tafillin par un autre vêtement est
suffisant. Il n'y aura alors pas besoin d'un second contenant.
Le
sac dans lequel on range généralement les Tafillin est considéré
comme étant spécifique à cet effet. Par conséquent, un deuxième
contenant sera nécessaire.
Mais
si le second contenant est spécifique, [cela est défendu,] même
s'il y a dix contenants, car [ils sont tous] considérés comme un
seul contenant :
Il convient de noter qu'au Chapitre 10, le Ramba''m propose une autre
alternative : placer une séparation de dix Tafohim
(80 cm) de haut (comme par exemple un paravent) entre un Séfar Tôroh
et le lit. Cette solution est également valable pour les Tafillin.
Si
on les a placées dans un contenant se trouvant lui-même dans un
autre contenant, il est permis de les poser à la tête du lit :
Les placer au pied du lit est considéré être un manque de respect
pour les Tafillin et est donc défendu, même lorsqu'on ne dort pas
avec sa femme.
entre
un oreiller et un coussin :
Cette traduction des termes כַּר
« Kar »
et כֶּסֶת
« Kasath »
est basée sur la version du Commentaire sur la Mishnoh du Ramba''m
que possédait le Rov Qa`ppah
ז״ל.
D'autres, comme le ´oroukh, les traduisent plutôt de la manière
suivante : « entre
le matelas et le coussin ».
de
façon à ce qu'elles ne soient pas sous sa tête :
Placer les Tafillin sous sa tête équivaudrait à les utiliser comme
coussin, ce qui serait un manque de respect envers les Tafillin. Par
conséquent, c'est défendu en toutes circonstances.
afin
de les garder :
Des voleurs ou des rats.
même
si sa femme est avec lui dans le lit :
Et qu'ils ont l'intention d'avoir des rapports sexuels.
Fin !