בס״ד
Ḥanoukkoh :
Il a livré les nombreux en la main des peu nombreux
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A l’approche de Ḥanoukkoh,
il est juste de se poser la question suivante : Comment se fait-il que les
Juifs, en infériorité numérique, purent vaincre les syro-grecs ? Etait-ce
simplement un miracle ou y a-t-il d’autres facteurs à prendre en compte ?
En ces temps-là, le
peuple Juif faisait de l’agriculture son occupation principale. Mais à côté de
cela, les Juifs étaient des experts dans un tout autre domaine : le
mercenariat. Ils étaient mondialement connus pour exceller dans cette
occupation. Bayeb, en Egypte, était le foyer d’un groupe de mercenaires Juifs déjà
au 5ème siècle avant l’Ere Courante. Les Ptoléméens déportèrent de
nombreux Juifs d’Israël et les placèrent comme soldats en Egypte. A la fin du 2ème
siècle avant l’Ere Courante, c’est-à-dire la période des événements entourant Ḥanoukkoh,
il y avait des officiers militaires Juifs dans les armées des Ptoléméens. Antiochos
III le Grec transplanta 1000 familles Juives depuis la Babylonie jusqu’à Lod et
Pugia qui se trouvaient en Asie Mineure pour établir une forteresse militaire. Les
rois grecs à l’est faisaient usage de soldats mercenaires Juifs, comme d’autres.
Par exemple, le Yémen est un pays connu pour avoir longtemps fait usage, jusqu’à
ce qu’elle soit devenue une république, de soldats Juifs pour assurer la garde
des rois yéménites.
Les mercenaires
Juifs étaient connus pour leur courage : ils étaient prêts à attaquer tout
en sachant qu’ils pourraient être blessés ou tués. Un Juif ne se retenait
devant rien lorsqu’il se battait pour ce en quoi il croyait. Le monde
gréco-romain se méfait énormément des héros Juifs de guerre. Lorsque les
recrues romaines firent face aux Juifs zélés de Galilée en l’an 60 de l’Ere
Courante, ils admirent qu’à leur époque ils n’avaient pas rencontrés un ennemi aussi
difficile que les Juifs.
L’histoire de Ḥanoukkoh
doit, à la lumière de ces faits, être analysée d’une manière différente. Trop
souvent, afin d’embellir le récit, on nous raconte que les Juifs qui
affrontèrent les syro-grecs étaient de pauvres fermiers, peu équipés et peu expérimentés
dans l’art du combat. C’est totalement faux ! Une part conséquente de la
victoire militaire dont les Juifs jouirent à l’époque de Ḥanoukkoh doit être
attribuée à leurs compétences en tant que soldats. En lisant les récits
bibliques nous trouvons d’ailleurs de nombreuses références aux compétences
militaires des Juifs. Et parmi les instructions que Dowidh Hammalakh ע״ה donna
à la tribu de Yahoudhoh, nous retrouvons ceci :[1]
Et il dit d’enseigner
aux fils de Yahoudhoh la Qashath. Voici, cela est écrit sur le Rouleau
de Yoshor ! |
וַיֹּאמֶר, לְלַמֵּד בְּנֵי-יְהוּדָה קָשֶׁת,
הִנֵּה כְתוּבָה, עַל-סֵפֶר הַיָּשָׁר |
Qu’est-ce que la
Qashath ? Rash''i ז״ל, commentant ce verset, nous
explique que le terme « Qashath », ne désigne pas,
contrairement à ce qu'ont traduit certains, le tir à l'arc, mais un art martial
au corps à corps. Ainsi, de façon à toujours être capable de se défendre,
Dowidh Hammalakh a exhorté tous les descendants de Yahoudhoh à
apprendre un art martial qui leur permettra de se battre en face en face !
Et cet ordre du roi fut dérivé du Rouleau de Yoshor. Rash''i explique que ce rouleau
est le Séphar Baré`shith, qui est appelé « Rouleau de Celui
qui est Droit », car le Séphar Baré`shith nous enseigne la
morale. Et Rash''i pose alors la question suivante : où est-il enseigné
dans le Séphar Baré`shith que les descendants de Yahoudhoh
doivent obligatoirement apprendre l'art du combat rapproché, au corps à
corps ? Et il répond que cet ordre se retrouve dans la bénédiction que Ya´aqôv
`ovinou ע״ה a donnée à
Yahoudhoh :[2]
יָדְךָ, בְּעֹרֶף אֹיְבֶיךָ « ta main sera
sur la nuque de tes ennemis ».
Ainsi, depuis les
temps les plus reculés les Juifs ont toujours été des valeureux combattants qui,
en plus de leurs activités agricoles, d’élevages d’animaux, d’études de la Ṭôroh
et la prière, consacraient du temps à apprendre l’art du combat ! C’est en
grande partie grâce à cela que la victoire fut rendue possible contre les
armées syro-grecques du temps de Ḥanoukkoh ! Cessez donc de voir nos ancêtres
comme de simples paysans inexpérimentés !