בס״ד
Le
jeûne mystérieux du 9 Tévéth
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Nous sommes
aujourd’hui le 10 Tévéth, un jour de jeûne. Mais ce n’est pas de cela que nous
parlerons dans cet article, mais du jeûne mystérieux du 9 Tévéth, beaucoup
moins connu et dont l’origine est obscure.
Dans la Gamoroˋ[1] il nous est dit quelque chose d’étrange, à savoir que
les romains שאין להן לא כתב ולא לשון « n’ont ni écriture ni
langue ». Rash’’i ז״ל ajoute à cela une déclaration encore plus déroutante : אחרים תקנו להן כל ספריהם « D’autres ont institué pour eux tous leurs
livres » (c’est-à-dire que tous les livres des romains furent en
réalité écrits par d’autres personnes, et non par les romains eux-mêmes). Nous
y reviendrons à la fin de l’article pour élucider tout cela.
Le Shoulḥon ´oroukh[2]
décrit un certain nombre de jours de jeûne qui correspondent à divers anniversaires
de décès (Nodhov et ˋavihou ע״ה, Shamouˋél Hannoviˋ ע״ה, etc.). La
liste est tirée d'une Barraythoˋ
datant approximativement du 8ème siècle. Pourtant, le Rov Yôséph Qaˋrô ז״ל déclare dans son œuvre
antérieure, le Béth Yôséph (son commentaire sur le Tour ז״ל) qu'il ne
connaît personne qui respecte réellement ces jeûnes ! Si tel est le cas,
pourquoi a-t-il donc inclus cette section dans son Shoulḥon ´oroukh ? De
plus, il y a un jour de jeûne pour lequel il déclare que nous ne savons même pas
quelle tragédie nous est arrivée : le 9 Tévéth.
Voici un résumé des différentes
opinions de la littérature juive quant à la raison du jeûne du 9 Tévéth :
·
Le Raˋava’’d ז״ל (Ribbénou ˋibn Daoud du 12ème siècle) rapporte dans
son Séphar Haqqabboloh que c'était le jour où Yôséph Halléwi Hannoghidh הי״ד (le fils de Shamouˋél Hannoghidh ז״ל) fut martyrisé en 1066 de l’Ere
Courante, et qu’ « on le pleura dans chaque ville et dans chaque
village. (En fait, un jeûne avait été décrété pour le 9 Tévéth dès les jours de
nos anciens rabbins, qui composèrent la Maghillath Ṭa´nith ;
mais la raison n'en était pas connue. De cet [incident] nous voyons qu'ils
avaient indiqué prophétiquement ce jour même.) » Cette suggestion ne
peut pas être prise au sérieux en raison d'un problème beaucoup plus important
que l'affirmation de la prophétie : tant d'autres personnalités
importantes qui ont été martyrisées n'ont pas été inclus dans cette liste.
·
La prochaine source qui mentionne ce jour de jeûne est le Rama’’ˋ
ז״ל (16ème
siècle) dans son commentaire sur la Maghillath ˋasṭér. Dans ˋasṭér 2 :16, ˋasṭér ע״ה est prise par ˋaḥashwérôsh
au mois de Tévéth. Le Rama’’ˋ
déclare que ce très triste jour s'est produit le 9ème jour du mois
de Tévéth, et que c’est en commémoration de cela que le jeûne du 9 Tévéth fut
institué. La faiblesse de cet argument est que le 9 n'est jamais mentionné dans
le texte biblique, ni par aucune tradition de l’époque de ḤaZa’’l. Un autre
problème est qu'il n'y a aucune raison pour laquelle cette explication aurait
dû être omise comme base de ce jour de jeûne.
·
Ensuite, nous avons le Ta’’z ז״ל et le Moghén ˋavrohom ז״ל (17ème siècle) qui
déclarent tous deux que le 9 Tévéth est l’anniversaire du décès de ´azroˋ Hassôphér ע״ה, mais ils n'expliquent pas
pourquoi la raison a été cachée dans l'énumération des jours de jeûne. Si ce
jour commémorait le décès d’une personnalité aussi importante de notre
tradition, il ne fait aucun doute qu’on n’aurait pas tenté de le dissimuler.
·
Enfin, Yônothon Eybeschutz (18ème siècle) dans le Ya´arôth Davosh
déclare que ce jour commémore l’anniversaire du décès de ´azroˋ Hassôphér, mais déclare qu'en vérité nous ne savons
pas le jour exact de sa mort. Eybeschutz fait un lien entre ne pas savoir où Môshah
Rabbénou ע״ה a été enterré et comment ´azroˋ est comparé à plusieurs égards à Môshah. Le problème
avec cette explication est que nous connaissons la date de la mort de Môshah
Rabbénou, et il n'y a aucune raison pour que la date appropriée soit cachée.
Ainsi, il ne nous
reste aucune source juive traditionnelle qui donne une explication raisonnable
du jeûne du 9 Tévéth.
Les érudits juifs de
la Wissenschaft du 19ème siècle (Zunz, Rapoport, etc.) évoquent le
philosophe et astronome espagnol ˋavrohom bar Ḥiyoˋ (mort en 1136) dont l’ouvrage, bien qu'écrit en 1122,
a été publié pour la première fois en 1851. Il déclare que le fondateur du
christianisme est né le 25 décembre, et a calculé que cette date durant l'année
de sa naissance tombait le 9 Tévéth ! Les savants déclarent alors que le
jeûne du 9 Tévéth commémore l'anniversaire de Yéshou´ ימש״ו qui fut une
grande tragédie pour le peuple juif à cause de tout le mal que ses
enseignements et disciples nous ont fait, et que les rabbins ont choisi de ne
pas révéler la raison du jeûne du 9 Tévéth par prudence. En d’autres mots,
c'était pour éviter les problèmes avec les autorités chrétiennes si jamais
elles tombaient sur des manuscrits contenant des passages offensants pour
elles, puisque l’Eglise censurait et brûlait tout écrit considéré
blasphématoire contre elle. C'est depuis lors devenu l'explication acceptée
pour le jeûne du 9 Tévéth.
Mais ce raisonnement
n’est pas satisfaisant. Premièrement, la Barraythoˋ originale a longtemps précédé la première impression
en masse en Europe. Au 8ème siècle, il n’y avait pas encore
d’autodafé de l’Eglise. Deuxièmement, l'auteur de la Barraythoˋ originale savait-il que le 25 décembre de l’an 3
avant notre ère était un 9 Tévéth ? Troisièmement, et c’est le plus
important, bar Ḥiyoˋ
fonde l'anniversaire du 25 décembre sur la date chrétienne traditionnelle, mais
il déclare également que nulle part dans le « Nouveau Testament »
cette date n'est mentionnée. Personne ne connaît en réalité la date de
naissance de Yéshou´ ימש״ו ; plusieurs jours ont été proposés et cinq
jours différents sont actuellement observés par divers groupes chrétiens :
·
Le 24 décembre par l’Eglise Norvégienne ;
·
Le 25 décembre par l’écrasante majorité des chrétiens occidentaux et
quelques Eglises Orthodoxes Orientales ;
·
Le 6 janvier par l’Eglise Apostolique Arménienne, l’Eglise Catholique
Arménienne, certains anabaptistes comme les Amish ;
·
Le 7 janvier par l’Eglise Copte d’Alexandrie, l’Eglise Ethiopienne Orthodoxe
Tewahedo, l’Eglise Erythréenne Orthodoxe Tewahedo, les Eglises P’ent’ay
(évangéliques éthiopiens et érythréens), certains catholiques de rite byzantin,
les Luthériens de rite byzantin, plusieurs églises Orthodoxes Orientales
(Russie, Géorgie, Ukraine, Macédoine, Biélorussie, Moldavie, Monténégro, Serbie
et Jérusalem) ;
·
Le 19 janvier par le Patriarcat Arménien de Jérusalem.
L’hypothèse de la
naissance de Yéshou´ ימש״ו le 9 Tévéth ne peut donc pas être correcte,
puisqu’uniquement basée sur la « tradition » des Chrétiens
d’Occident, alors que, comme nous venons de le voir, de nombreux autres
chrétiens ont des « traditions » différentes quant à sa date de
naissance supposée.
Rov Boroukh Frankel Ṭéˋumim ז״ל (auteur de « Boroukh Ta´am »,
décédé en 1828) écrit qu'il a trouvé un manuscrit dans lequel il est dit que Shim´ôn
Haqqalpôs est mort le 9 Tévéth ; ce Shim´ôn aurait sauvé les Juifs d'une
grande tragédie au temps des pécheurs (c’est-à-dire, à l’époque où Yéshou´ ימש״ו et ses
disciples tentaient de répandre leurs idéologies au sein du peuple juif). Son anniversaire
de décès serait devenu un jeûne permanent à Jérusalem.
Rov ˋaharôn Worms ז״ל (le rabbin de Metz, en France,
décédé en 1836) écrit dans son Maˋôré ˋôr
qu'il a trouvé un livre commémoratif disant que Shim´ôn Haqqalpôni a conclu un
pacte avec les Juifs qui est resté caché, et que dans la Maghillath Ṭa´nith
les Ḥakhomim n'ont pas voulu donner les détails de ce pacte et la
raison du jeûne.
Ainsi, il existe
deux références disparates traitant de ce qui est certainement la même personne,
mais appelée différemment : Shim´ôn Haqqalpôs et Shim´ôn Haqqalpôni. Ces
deux noms de Shim´ôn n'apparaissent nulle part ailleurs dans la littérature
talmudique.
Alors, qui est ce Shim´ôn
Haqqalpôs / Haqqalpôni ? Il est le héros du Ṭôladhôth Yéshou´.
Il s'agit d'un manuscrit contenant ce qui est apparemment l’histoire de la vie
de Yéshou´ ימש״ו sous une perspective juive. Le Ṭôladhôth Yéshou´ apparaît
sous diverses formes et a apparemment été écrit quelque temps avant le 8ème
siècle. Ce qui suit est l'extrait pertinent de cet ouvrage :
Les
Sages voulaient séparer d'Israël ceux qui continuaient à revendiquer Yéshou´
comme le Messie, et ils firent appel à un homme très instruit, Shim´ôn Képho`,
pour obtenir de l'aide. Shim´ôn se rendit à Antioche, ville principale des
Nazaréens et leur proclama : « Je suis le disciple de Yéshou´. Il
m'a envoyé pour vous montrer le chemin. Je vous donnerai un signe comme Yéshou´
l'a fait ».
Shim´ôn,
ayant acquis le secret du Nom Ineffable, guérit un lépreux et un boiteux grâce
à lui et trouva ainsi l'acceptation comme un vrai disciple. Il leur dit que Yéshou´
était au ciel, à la droite de son Père, en accomplissement du Ṭahillim
110: 1. Il ajouta que Yéshou´ désirait qu'ils se séparent des Juifs et ne
suivent plus leurs pratiques, comme Yasha´yohou l'avait dit :
« Vos nouvelles lunes et vos fêtes, Mon âme les déteste ». Ils
devaient maintenant respecter le premier jour de la semaine au lieu du
septième, la Résurrection au lieu de Pasaḥ, l'Ascension au Ciel au lieu de la
Fête de Shovou´ôth, la découverte de la Croix au lieu de Rô`sh Hashshonoh, la
Fête de la Circoncision au lieu de Yôm Hakkippourim, le nouvel an au lieu de Ḥanoukkoh ;
ils devaient être indifférents à l'égard de la circoncision et des lois
alimentaires. Ils devaient aussi suivre l'enseignement de tourner à droite si
on était frappé à gauche et l'acceptation douce de la souffrance. Toutes ces
nouvelles ordonnances que Shim´ôn Képho` (ou Paul, comme il était connu des
Nazaréens) leur enseigna visaient réellement à séparer ces Nazaréens du peuple
d'Israël et à mettre un terme aux conflits internes.
La compréhension qui ressort de cette source est
celle-ci : Les premiers chrétiens causaient énormément de troubles et de
confusions de par leur croyance en un faux messie combinée aux pratiques juives
qu’ils conservaient. Il y avait donc une crise à cette époque où il était
difficile de distinguer un Juif d'un judéo-chrétien. Les Ṭannoˋim proposèrent une solution radicale :
l'un des leurs devait infiltrer la faction judéo-chrétienne, accéder à une
position d’autorité en raison de ses connaissances rabbiniques et de sa
stature, et finalement les détourner de la Ṭôroh en leur faisant abroger les Miṣwôth
les plus essentielles tout en maintenant certaines autres Miṣwôth morales (les
10 Commandements et les 7 Lois Noaḥides). Ainsi, cet agent infiltré, qu’on
appellerait aujourd’hui une cinquième colonne, instituerait clandestinement de
nouvelles pratiques qui aboutiraient finalement à un schisme entre les deux
groupes, créant une religion distinctement différente du judaïsme. Ce Shim´ôn se
porta volontaire pour la mission après s'être assuré qu'il ne perdrait pas pour
cela sa part dans le ´ôlom Habboˋ.
Shim´ôn rejoignit le groupe des judéo-chrétien, et
finit par être surnommé Képhoˋ,
également connu sous le nom de Simon Pierre ! (« Képhoˋ » = « rocher »
= « petros » = « Pierre », faisant allusion
au rocher sur lequel l'église a été construite.) Le texte nous informe qu’en
réalité Shim´ôn est celui que les chrétiens appellent Paul, dont l’histoire
telle qu’elle est rapportée dans le « Nouveau Testament »
ressemble beaucoup à celle de Shim´ôn rapportée dans le Ṭôladhôth
Yéshou´ : Comme Shim´ôn, Paul aurait été un érudit rabbinique ; comme
Shim´ôn, il aurait intégré le camp des Nazaréens après en avoir été un
persécuteur ; comme Shim´ôn, il a été la cause de nombreux conflits au
sein des Nazaréens en raison des doctrines nouvelles qu’il enseignait au sein
de la secte ; et il est intéressant de noter que même dans le « Nouveau
Testament » il est dit que ses enseignements étaient incompréhensibles
et même que de nombreux Nazaréens doutaient de son apostolat et de lui. Même le
« Nouveau Testament » confirme qu’il existait de sérieux soupçons
qu’il soit un infiltré au sein de la secte dont les enseignements pouvaient être
vus comme contraire au message supposé de Yéshou´ ; et enfin, le surnom de
« Képhoˋ » est en
réalité plus approprié pour Paul que pour le Simon Pierre du « Nouveau
Testament », puisque c’est effectivement davantage sur les doctrines
de Paul que celles même de Yéshou´ que l’Eglise est bâtie. Les lettres et
enseignements de Paul sont revêts d’une haute autorité par les chrétiens du
monde entier. Ils sembleraient ici qu’avec le temps passant, les chrétiens
soient tombés dans une certaine confusion et firent de Simon Pierre et Paul
deux personnages différents, dont l’un aurait été l’apôtre des Juifs et l’autre
l’apôtre des Goyim, alors que cela pourrait représenter tout simplement les
deux facettes différentes d’une même personne : Simon Pierre, Juif fidèle
à la Ṭôroh et grand érudit rabbinique avant son infiltration, et Paul,
prédicateur d’enseignements contraires à la Ṭôroh après son infiltration !
N’oubliez pas que le « Nouveau Testament » a été écrit de nombreux
siècles après les faits qu’il prétend rapporter, et que de nombreuses erreurs, inexactitudes
et autres aberrations se sont insérées dans le texte, ainsi que des légendes au
sujet d’autres personnes ayant vécu à d’autres époques. Ce n’est donc pas
incohérent de conclure ce qui vient d’être dit au sujet de Simon Pierre et
Paul, qui seraient en fait la même personne.
Il existe un manuscrit du Ṭôladhôth Yéshou´
(l'édition Huldreich imprimée en 1705 aux Pays-Bas) qui n'existe plus bien que
nous ayons l'édition imprimée. Il est en hébreu et est différent de tous les
autres manuscrits en ce qu'il mentionne le nom de Shim´ôn Haqqalpôni ! Il
déclare en outre qu'il est mort le 9 Tévéth et que cette journée a été
transformée en jour de jeûne pour commémorer la mort d'un héros Juif qui s’est sacrifié
pour rendre possible la séparation définitive et efficace du judaïsme et du
judéo-christianisme.
L'édition Huldreich explique comment Shim´ôn a pu
abroger les Miṣwôth : il a codifié des lois et coutumes chrétiennes comme cela
le lui avait été ordonné par les Ḥakhomim de Judée ; il a
transformé l'alphabet hébraïque en créant l'alphabet latin pour le
christianisme (l’alphabet latin était originellement un alphabet secret connu
seulement par les prêtres chrétiens) ; il a composé pour eux de nombreux
livres, des livres qui font partie du « Nouveau Testament » et
qui enseignent l'abrogation de la loi juive.
Grâce à tout cela, nous pouvons à présent mieux
comprendre le passage talmudique et le commentaire de Rash’’i par lesquels nous
avions commencé l’article. Ce commentaire de Rash’’i est en réalité une version
censurée par l’Eglise. Voici à présent le texte original non censuré
(disponible dans « Diqdouqé Sôpharim ») :
...
d'autres ont écrit leurs livres pour eux. À savoir, Jean, Paul et Simon Pierre,
tous juifs. La langue fait référence à la grammatika, le latin parlé par les
prêtres. Eux, les juifs, ont transformé la langue des romains en une langue
obscure, afin de les séparer d'Israël. Eux, les Juifs, n'étaient pas des
apostats, ils ont plutôt agi de la meilleure des intentions au profit des
Juifs. Ils ont vu que les Juifs étaient opprimés par les actes trompeurs des
disciples de Yéshou´, ils se sont fait passer pour des prêtres et ont ordonné
toutes les lois et coutumes chrétiennes ainsi que leurs livres comme cela est
explicitement indiqué dans les récits du Ṭôladhôth Yéshou´.
Ainsi, cette version de 1705 du Ṭôladhôth Yéshou´
était disponible à l'époque de Rash’’i, au 11ème siècle ! Et il
est raisonnable de supposer que l'auteur du 8ème siècle de la liste
des jeûnes en avait également une copie, mais n'a pas voulu indiquer clairement
la raison de ce jeûne du 9 Tévéth, qui commémorerait non pas un héros mais plusieurs
héros Juifs ayant accepté d’infiltrer les judéo-chrétiens pour inventer exprès
des doctrines antijuives et rédiger des livres antijuifs permettant de définitivement
séparer cette secte du judaïsme et réduire ainsi leur capacité de nuisance au
sein du peuple juif. Les chrétiens vénèreraient donc des Juifs qui étaient en
fait de faux disciples qui les ont volontairement égarés pour les séparer du
judaïsme !
Puisse Hashshém accorder à tous ceux qui jeûnent en
cette date du 10 Tévéth un jeûne léger et inspirant !