בס״ד
Coutumes
et lois des Juifs du Yémen, des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im
Pour
(re)lire la :
2.
Les prières des jours profanes
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ב.
התפילות
בימי החול
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- Shaharith
Après
les bénédictions du matin, le Shaliah Sibbour et
l'assemblée se lèvent et commencent par dire « Hammahoullol »
et « Boroukh Sha`omar ». Ils disent les
cantiques en étant assis, et ils ne se lèvent pas à « Wayvorakh
Dowidh ».
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אחרי
"סדר
הנהגת הבוקר",
עומדים
הש"ץ
והציבור ומתחילים באמירת "המהולל"
ו"ברוך
שאמר".
את
הזמירות אומרים בישיבה ואין עומדים
בויברך דוד
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Après
les bénédictions du matin : Les Talmidhé HaRambam
et les Dôr Da´im ne récitent pas du tout les bénédictions du
matin à la Synagogue, mais chez eux, aux moments précis où ils
accomplissent les actes pour lesquels ils bénissent (voir les
articles intitulés « Suivez-vous
la Tôroh d'HaShem et de HaZaL ou celle des hommes ? »
et « Comprendre
la Tafilloh : Les Birkhôth Hashohar »). C'était
également la pratique des Juifs yéménites avant que certains
d'entre eux n'adhèrent à la « Qabboloh » et au Shoulhon
´Oroukh (voir dans l'article intitulé « Que
signifie être ''Rambamiste'' ? »).
le
Shaliah
Sibbour
et l'assemblée se lèvent et commencent par dire « Hammahoullol » :
« Hammahoullol » est une prière que bon nombre de Juifs
yéménites ont la coutume de réciter avant « Boroukh
Sha`omar ». En voici la formulation :
המהולל
לעולם ולעולמי עולמים!
אנו
עבדיך לך מודים ומעידים ומגידים:
שאין
אלוה בלתך ואין אלוה כערכך ואין אלוה
זולתך ואין אלוה אלא אתה לבדך ככתוב
בתורתך:
אתה
הראת לדעת כי ה׳ הוא האלהים אין עוד מלבדו
Ce
n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im de
réciter « Hammahoullol » avant "Boroukh Sha`omar".
Ils
disent les cantiques en étant assis, et ils ne se lèvent pas à
« Wayvorakh Dowidh » : Telle est
également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im,
contrairement aux communautés ´Ashkanazim et Safaradhim qui se
lèvent pour « Wayvorakh Dowidh ».
Il
convient de préciser que lorsqu'on parle d'être assis, cela
signifie être assis par terre, et non sur une chaise. Voir
l'illustration ci-dessous :
Après
le Cantique de la Mer, ils ajoutent tous les jours de l'année
« Wattiqah Miryom Hannavi`oh »
jusqu'à « Ki `Ani `Adhônoy Rôf`akho », et
après cela le Shaliah Sibbour dit les dix-huit
versets qui concernent la rédemption du peuple[ d'Israël (le
verset d'introduction est « Guéris-moi, ô HaShem, et je
serais guéri »1).
Après la ´Amidhoh vient la Nafillath Ponim en position assise.
On s'incline sur son côté gauche et on dit à voix basse la
prière de « Lafonakho `Ani Kôréa´ »,
« `Ovinou Malkénou », etc.
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אחרי
שירת הים מוסיפים בכל ימות השנה "ותקח
מרים הנביאה"
עד
"כי
אני ה'
רופאך"
ואח"כ
אומר הש"ץ
ח"י
פסוקים שעניינם גאולת ישראל (הפתיחה:
"רפאני
ה'
וארפא").
אחרי
העמידה נפילת פנים מיושב.
נוטה
על צידו השמאלי ואומר בלחש את תפילת
"לפניך
אני כורע",
"אבינו
מלכנו אבינו אתה"
וכו׳
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Après
le Cantique de la Mer, ils ajoutent tous les jours de l'année
« Wattiqah
Miryom Hannavi`oh » jusqu'à « Ki `Ani `Adhônoy
Rôf`akho » : C'est-à-dire, le Cantique de
Miryom, qui se trouve dans Shamôth 15:20-26.
Il
convient de mentionner que le Rambam זצ״ל
précise
qu'il n'y a aucune obligation de réciter le Cantique de la Mer, et
qu'en réalité on peut choisir les cantiques que l'on désire
réciter et ceux que l'on ne désire pas réciter. C'est pourquoi,
chez les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, il n'y a aucune obligation
de réciter le Cantique de la Mer et/ou le Cantique de Miryom. On
pourra le faire tout comme on pourra ne pas le faire. (Voir également
ce que nous avions expliqué dans l'article intitulé « Y
a-t-il une obligation de réciter trois fois par jour le Tahillim
145 ? ».)
et
après cela le Shaliah
Sibbour
dit les dix-huit versets qui concernent la rédemption du peuple[
d'Israël (le verset d'introduction est « Guéris-moi, ô
HaShem, et je serais guéri ») : Ce n'est pas
la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im ; du moins, ce
n'est pas une obligation.
Après
la ´Amidhoh vient la Nafillath Ponim : Les
supplications.
en
position assise : Conformément aux instructions
données dans le Talmoudh lui-même, et suivant ce que le Rambam a
tranché dans son Mishnéh Tôroh, la pratique des Talmidhé HaRambam
et Dôr Da´im consiste à se prosterner (Qidhoh ») ou
s'allonger au sol (Hishtahawayyoh) pour faire la Nafillath
Ponim. Voir les deux illustrations ci-dessous :
Qidhoh
Hishtahawayyoh
On
s'incline sur son côté gauche : C'est une pratique
que certains Juifs yéménites n'ont adopté que relativement
récemment, en la copiant de ceux qui suivent la « Qabboloh »
ou le Shoulhon ´Oroukh. Mais il convient de signaler que
l'expression נפילת
פנים « Nafillath
Ponim », qui désigne les supplications, signifie « tomber
sur la face », raison pour laquelle le Talmoudh et le Mishnéh
Tôroh tranchent qu'il faut les réciter en se prosternant ou se
couchant sur sa face. C'est pourquoi les Talmidhé HaRambam et Dôr
Da´im font leurs supplications dans la position de Qidhoh ou de
Hishtahawayyoh.
et
on dit à voix basse la prière de « Lafonakho `Ani Kôréa´ »,
« `Ovinou Malkénou », etc. : « `Ovinou
Malkénou » n'est pas mentionné par le Rambam dans les
supplications à faire après la ´Amidhoh, pour la simple raison
qu'il apparaît clairement du Talmoudh que cette supplication était
réservée aux jours de sécheresse ou de jeûne. Par conséquent,
les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im ne récitent pas « `Ovinou
Malkénou » dans leurs supplications. En outre, comme le
mentionne le Rambam, nos Sages n'ont pas établi de textes à réciter
en guise de supplications. Ainsi, chacun pourra s'exprimer dans ses
propres termes ou réciter ce qu'il veut en guise de supplications,
selon l'aisance de son élocution. La raison pour laquelle les
supplications sont dites à voix basse est précisément parce que
c'est censé être un moment de prière privé entre le fidèle qui
se répand en supplications et HaShem.
Après
« `Ashré » « Ouvo` LaSiyyôn »,
ils disent le Cantique du Jour. Et s'il y a un Hothon dans
la synagogue, ils disent après le Cantique du Jour « Lamnasséah
´Al-shôshannim Livné-Qôrah », tandis
que pour un endeuillé ils disent « Lamnasséah...
Shim´ou-zô`th Kol-ho´ammim ».
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אחרי
"אשרי"
"ובא
לציון"
אומרים
שיר של יום.
ואם
יש חתן בביהכ"נ
אומרים אחרי שיר של יום "למנצח
על שושנים לבני קרח".
ולאבל
אומרים:
למנצח...
שמעו
זאת כל העמים
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Après
« `Ashré » « Ouvo` LaSiyyôn »,
ils disent le Cantique du Jour :
Chaque jour de la semaine, les Léwi`im récitaient dans le Béth
Hammiqdhosh un Psaume particulier. C'est ce que nous appelons
« Cantique du Jour ».) Mais réciter le Cantique du Jour
n'est pas non plus une obligation en soi, comme le signale le Rambam
en disant2 :
ונהגו
מקצת העם,
לקרות
בכל יום אחר תחנונים אלו,
שיר
מזמור שהיו הלויים אומרים בבית המקדש
באותו היום « certains
membres du peuple se sont accoutumés à réciter chaque jour, après
ces supplications, le cantique que les Léwi`im disaient dans le Béth
Hammiqdhosh ce jour-là ».
Par conséquent, certains Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im le font,
tandis que d'autres ne le font pas. Nous avions déjà expliqué dans
l'article intitulé « Y
a-t-il une obligation de réciter trois fois par jour le Tahillim
145 ? »
que la prière est avant tout le service du cœur. Par conséquent,
nos Sages ont permis une certaine expression libre lorsqu'on prie. Et
nous pouvons ainsi réciter tout Psaume que l'on désire lorsqu'on
fait la prière, selon son degré d'inspiration et l'aisance de son
élocution.
Et
s'il y a un Hothon :
Quelqu'un qui s'est récemment marié.
dans
la synagogue, ils disent après le Cantique du Jour « Lamnasséah
´Al-shôshannim Livné-Qôrah » :
C'est-à-dire, le Tahillim
45,
en plus du Cantique du Jour.
tandis
que pour un endeuillé ils disent « Lamnasséah...
Shim´ou-zô`th Kol-ho´ammim » :
C'est-à-dire, le Tahillim
49,
en plus du Cantique du Jour.
Après le
Cantique du Jour, ils disent « LaDhowidh `Élakho
`Adhônoy Nafshi `Assoh` », « `Omar Ribbi
`Al´ozor, etc. », « `Én Ké`lôhénou »
et le Qaddish Tithqabbél.
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אחרי
מזמור של יום אומרים "לדוד
אליך ה'
נפשי
אשא",
"אמר
ר'
אלעזר...",
אין
כאלהינו וקדיש תתקבל
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Après
le Cantique du Jour, ils disent « LaDhowidh `Élakho `Adhônoy
Nafshi `Assoh` » :
C'est-à-dire,
le Tahillim
25.
C'est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im qui
récitent le Cantique du Jour, conformément aux instructions données
par le Rambam : ceux qui font le Cantique du jour récitent
après cela le Tahillim
25.
« `Omar
Ribbi `Al´ozor, etc. » :
Un
passage que l'on retrouve à différents endroits du Talmoudh, comme
par exemple dans Barokhôth
64a
ou encore Tomidh
32b.
C'est aussi la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im,
conformément à ce qu'écrit le Rambam. Mais il convient de
mentionner que n'importe quelle Mishnoh ou passage talmudique peut
être mentionné à la place. En outre, il ne s'agit pas d'une simple
récitation mais réellement d'une étude. (Voir ce que nous avions
dit au sujet du « `Ashré » dans l'article intitulé
l'article intitulé « Y
a-t-il une obligation de réciter trois fois par jour le Tahillim
145 ? ».)
« `Én
Ké`lôhénou » et le Qaddish Tithqabbél :
C'est
aussi la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, conformément
à ce qu'écrit le Rambam.
C'est
officiellement là que se termine l'office pour les Talmidhé
HaRambam et Dôr Da´im.
Aujourd'hui
s'est répandu le Minhogh de dire après le Qaddish Tithqabbél le
« Pittoum Haqqatôrath », « Tonno`
Davé `Éliyohou », « Ribbi Hananyoh »,
le Qaddish DaRabbonon, « Borkhou » et « ´Olénou
Lashabbéah ».
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היום
התפשט המנהג לומר אחרי קדיש תתקבל "פיטום
הקטורת",
תנא
דברי אליהו,
רבי
חנניה וקדיש דרבנן,
ברכו
ועלינו לשבח
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Mais
les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im n'ont pas cette pratique, et
termine l'office du matin après « `Én
Ké`lôhénou »
et le Qaddish Tithqabbél. Les yéménites qui ont l'usage d'ajouter
les passages et prières susmentionnés sont ceux qui ont accepté de
modifier le Nousah
yéménite d'origine et l'adapter aux pratiques des « kabbalistes »
et adeptes du Shoulhon
´Oroukh. Les yéménites qui ont gardé le Nousah d'origine et se
conforment aux instructions du Rambam n'ont pas l'usage de réciter
tous ces passages et prières supplémentaires.
Après le
« ´Olénou », ils ont la coutume de réciter[
trois [versets]. Ils disent quelques Mishnoyôth avec un
commentaire, un chapitre des Navi`im et un chapitre des Kathouvim.
Et s'il y a un Minyon ils disent le Qaddish DaRabbonon.
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אחרי
"עלינו"
נוהגים
ל"שלש":
לומדים
מעט משניות עם פירוש.
פרק
בנביאים ופרק בכתובים ואם יש מניין
אומרים קדיש דרבנן
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Après
le « ´Olénou » :
Les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im ne récitent jamais la prière
du ´Olénou, car elle n'est jamais mentionnée dans le Talmoudh, ni
dans les écrits du Rambam. En outre, à l'origine, lorsque cette
prière fut introduite dans le Siddour du Rov `Amrom Go`ôn זצ״ל,
elle était n'être récitée qu'à Rô`sh Hashonoh.
ils
ont la coutume de réciter[ trois [versets] :
À savoir, Mishlé
3:25,
Yasha´yohou
8:10
et Yasha
yohou 46:4.
Ce n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im.
Et
s'il y a un Minyon ils disent le Qaddish DaRabbonon :
Après ces études.
Il
est une excellente pratique d'étudier après la prière.
Les Lundis et
les Jeudis ils ont à présent la coutume de dire avant que l'on
ne sorte le Séfar Tôroh « Él Malakh » et
tout le rituel (suivant le Minhogh des Safaradhim) et ils ajoutent
le Widdouy.
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בשני
וחמישי נוהגים עתה לומר לפני הוצאת ס"ת
"אל-מלך"
וכל
הסדר (כמנהג
הספרדים)
ומוסיפים
וידוי
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Les
Lundis et les Jeudis ils ont à présent la coutume de dire avant que
l'on ne sorte le Séfar Tôroh « Él Malakh » et tout le
rituel (suivant le Minhogh des Safaradhim) :
C'est-à-dire, les Lundis et Jeudis, les yéménites qui ont changé
le Nousah
d'origine pour adopter celui des Safaradhim, suivent désormais le
même rituel que les Safaradhim concernant la lecture de la Tôroh.
Ainsi, ils procèdent à la lecture de la Tôroh de la même manière
que les Safaradhim et récitent les mêmes prières et bénédictions.
Mais
les yéménites qui ont gardé le Nousah
d'origine (les Dôr Da´im), ainsi que les Talmidhé HaRambam, ont
gardé le rituel de lecture de la Tôroh intact et suivent les
instructions données dans le Talmoudh et le Mishnéh Tôroh.
et
ils ajoutent le Widdouy :
La prière de confession des péchés. Mais telle n'est pas la
pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im.
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1Yirmayohou
17:14
2Mishnéh
Tôroh, Séfar `Ahavoh, Sédhar Hattafilloh 34