lundi 20 avril 2015

Coutumes et lois des Juifs du Yémen, des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im - Troisième Partie

בס״ד

Coutumes et lois des Juifs du Yémen, des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im


Pour (re)lire la :

2. Les prières des jours profanes
ב. התפילות בימי החול

  • Minhoh

Ils commencent par « WaHou Rahoum », « `Ashré » (et s'il y a du temps, ils disent avant cela « Lamnasséah ´Al-haggittith », « Parashath Hattomidh », et « Pittoum Haqqatôrath »), le Qaddish et prient la ´Amidhoh à voix basse et la répète, ou ne font qu'une seule prière à voix haute. Ils tombent sur leurs faces comme durant Shaharith, mais ils ne disent pas le Widdouy. [Il y a ensuite] le Qaddish Tithqabbél, « Mizmôr LaDhowidh `Adhônoy Qaro`thikho », « Maskil LaDhowidh Bihyôthô Vamma´oroh », « Ribbi Hananyoh » et Qaddish DaRabbonon. Ils ne disent pas le « `Olénou » à la conclusion de la prière de Minhoh.
מתחילים "והוא רחום", אשרי (ואם יש זמן אומרים לפני כן למנצח על הגתית, פרשת התמיד, פיטום הקטורת), קדיש ומתפללים עמידה בלחש וחזרה או תפילה אחת בקול רם. נופלים על פניהם כמו בשחרית, אבל אין אומרים וידוי. קדיש תתקבל. מזמור לדוד ה' קראתיך, משכיל לדוד בהיות במערה, ר' חנניה וקדיש דרבנן. אין אומרים "עלינו" בסיום תפילת מנחה

Ils commencent par « WaHou Rahoum », « `Ashré » : Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im.

(et s'il y a du temps, ils disent avant cela : C'est-à-dire, avant le « WaHou Rahoum » et le « `Ashré ».

« Lamnasséah ´Al-haggittith » : À savoir, le Tahillim 84. Mais telle n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im.

« Parashath Hattomidh » : La lecture de la section de la Tôroh ayant trait au sacrifice quotidien que l'on apportait le matin et l'après-midi du temps où le Béth Hammiqdhosh existait. Ce n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im de lire/réciter cette section.

et « Pittoum Haqqatôrath ») : C'est-à-dire, le passage de Karithôth 6a-b (qui se retrouve également dans le Yarousholmi, Yômo` 4:5) qui explique comment se déroulait l'offrande d'encens dans le Béth Hammiqdhosh et de quoi cet encens était composé. Là encore, ce n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im de réciter ce passage.

Les yéménites qui récitent tous ces passages avant « WaHou Rahoum » sont ceux qui ont changé le Nousah yéménite d'origine pour l'adapter à celui des Safaradhim. Mais puisque ces passages ne faisaient pas partie du Nousah yéménite d'origine, ils ne les récitent que s'il y a suffisamment de temps que pour les réciter sans que l'heure de la prière ne passe, indiquant bien par-là que la récitation de ces passages ne constitue en rien une obligation. Mais comme cela a été dit plus haut, aucun de ces passages n'est de toute façon récité par les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im. (Voir d'ailleurs la fin de l'article intitulé « Y a-t-il une obligation de réciter trois fois par jour le Tahillim 145 ? », où nous avions expliqué que nos Sages n'ont jamais demandé de réciter les passages relatifs aux sacrifices, mais ont plutôt exigé qu'on les étudie et comprenne les messages explicites et implicites qu'ils nous transmettent. C'est seulement ainsi que nous serons considérés par HaShem comme ayant réellement apporté un sacrifice.)

le Qaddish et prient la ´Amidhoh à voix basse et la répète, ou ne font qu'une seule prière à voix haute : Voir dans la première partie, où nous avions expliqué qu'il n'y a pas de répétition de la ´Amidhoh chez les Talmidhé HaRambam, Dôr Da´im et les Israélites de rite égyptien, conformément aux instructions données par le Rambam זצ״ל. C'est aussi la pratique de certaines communautés Safaradhim de ne faire la ´Amidhoh qu'une seule fois, à voix haute.

Ils tombent sur leurs faces : Après la ´Amidhoh, pour faire les supplications.

comme durant Shaharith : Voir dans la deuxième partie, où nous avions expliqué comment se déroulent les supplications à Shaharith.

Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, de tomber littéralement sur leurs faces après la ´Amidhoh afin de faire les supplications.

mais ils ne disent pas le Widdouy : La prière de la confession des péchés. Chez les Dôr Da´im et Talmidhé HaRambam, il est permis de faire le Widdouy lorsqu'on prie en privé et que l'on ressent le besoin de le faire, conformément aux instructions données par le Rambam, qui écrit qu'après la ´Amidhoh celui qui prie seul est libre de s'étendre autant qu'il veut dans les supplications et peut ajouter et réciter tout ce qu'il veut, notamment le Widdouy de Yôm Hakkippourim. Mais il précise que cela ne se fait pas en communauté, afin de ne pas rallonger excessivement la prière et en faire un fardeau pour certains.

[Il y a ensuite] le Qaddish Tithqabbél : Après les supplications. C'est à la récitation de ce Qaddish Tithqabbél que se termine la prière de Minhoh pour les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im.

« Mizmôr LaDhowidh `Adhônoy Qaro`thikho » : Le Tahillim 141.

« Maskil LaDhowidh Bihyôthô Vamma´oroh » : Le Tahillim 142.

« Ribbi Hananyoh » et Qaddish DaRabbonon : Comme cela a été dit plus, les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im achèvent la prière de Minhoh au Qaddish Tithqabbél. Par conséquent, ils ne récitent pas durant la prière communautaire les passages de Tahillim 141 et 142, la Mishnoh qui commence par « Ribbi Hananyoh » et le Qaddish DaRabbonon. Par contre, étant donné que lorsqu'on prie en privé rien n'interdit d'ajouter ce que l'on désire, on peut tout à fait réciter ces passages bibliques et mishnaïques sans aucun problème, si on le désire.

Ils ne disent pas le « `Olénou » à la conclusion de la prière de Minhoh : Bien qu'ils le disent à la conclusion de la prière de Shaharith. Nous avions expliqué dans la deuxième partie que les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im ne récitent jamais la prière du ´Olénou, car elle n'est jamais mentionnée dans le Talmoudh, ni dans les écrits du Rambam.

  • ´Arvith

Le Shaliah Sibbour introduit [l'office] par « WaHou Rahoum », « Borkhou », la récitation du Shama´ et ses bénédictions, comme d'habitude. La bénédiction de « Hashkivénou » est particulièrement longue et on y ajoute de nombreux versets de requête. Ils la concluent par « Boroukh `Attoh `Adhônoy Hammôlékh Bikhvôdhô Hay Waqayyom Tomidh Yimlôkh La´ôlom Wo´adh. ´Omén ». [Ils font ensuite] le Qaddish et la prière à voix basse.
הש"ץ פותח "והוא רחום", ברכו, ק"ש וברכותיה כנהוג. ברכת השכיבנו היא ארוכה במיוחד ומוסיף בה פסוקי בקשה רבים וחותמים אותה ב"ברוך אתה ה', המולך בכבודו חי וקיים תמיד, ימלוך לעולם ועד, אמן". קדיש ותפילת לחש

Le Shaliah Sibbour introduit [l'office] par « WaHou Rahoum », « Borkhou », la récitation du Shama´ et ses bénédictions, comme d'habitude : Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im. Et il faut attendre la tombée de la nuit pour réciter le Shama´ et ses bénédictions, car celui qui les récite avant la tombée de la nuit n'est pas quitte de son devoir. (Pour de plus amples détails, voir l'article intitulé « Prier Ma´ariv avant la tombée de la nuit ».) Notez également que d'après le Talmoudh, le troisième paragraphe du Shama` n'est pas récitée le soir, mais seulement le matin.

La bénédiction de « Hashkivénou » : Qui est récitée après le Shama´ du soir.

est particulièrement longue et on y ajoute de nombreux versets de requête : C'est-à-dire, des versets bibliques qui ont pour thème une demande de protection et de bénédiction, afin qu'HaShem nous protège et nous bénisse durant la nuit, qui est une période de grands dangers.

Ils la concluent par « Boroukh `Attoh `Adhônoy Hammôlékh Bikhvôdhô Hay Waqayyom Tomidh Yimlôkh La´ôlom Wo´adh. ´Omén » : C'est-à-dire, « Béni Tu es HaShem, Qui règne dans Sa gloire. Celui qui est Vivant et subsiste éternellement règnera pour l'éternité et à jamais. Amen ! ». Les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im emploient la même formulation, à la différence près que le Rambam n'inclut par le mot « `Omén » à la fin de cette bénédiction.

[Ils font ensuite] le Qaddish et la prière à voix basse : La raison pour laquelle la ´Amidhoh est faite à voix basse lors de la prière de ´Arvith, alors qu'elle est faite à voix haute lors des prières de Shaharith et Minhoh, est que faire la ´Amidhoh le soir n'est pas du tout une obligation religieuse. La faire à voix haute pour Shaharith et Minhoh permet d'acquitter ceux qui ne sauraient pas prier, car lorsqu'ils répondent au Shaliah Sibbour ils sont considérés comme ayant eux-mêmes priés et s'acquittent donc de leur devoir à travers la récitation à voix haute du Shaliah Sibbour. Mais puisqu'il n'y a pas un devoir de faire la ´Amidhoh à ´Arvith et qu'il n'y a donc permet à acquitter de son devoir, la ´Amidhoh est faite à voix basse, de sorte que ceux qui savent la faire la font, tandis que ceux qui ne savent pas (ou ne veulent pas) la faire ne la font pas.

À la conclusion de la prière de la ´Amidhoh, le Shaliah Sibbour dit le Qaddish Tithqabbél, le Psaume « Lamnasséah ´Al Haggittith Mizmôr LaDhowidh », « Shir Lamma´alôth `Assoh` ´Énay `Al Hahorim », le Qaddish DaRabbonon, « Borkhou » et « ´Olénou »
בסיום תפילת העמידה אומר הש"ץ קדיש תתקבל. מזמור "למנצח על הגתית מזמור לדוד" "שיר למעלות אשא עיני אל ההרים", קדיש דרבנן, ברכו ועלינו

À la conclusion de la prière de la ´Amidhoh, le Shaliah Sibbour dit le Qaddish Tithqabbél : Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, qui concluent d'ailleurs l'office de ´Arvith à ce moment-là.

le Psaume « Lamnasséah ´Al Haggittith Mizmôr LaDhowidh » : C'est-à-dire, le Tahillim 8.

« Shir Lamma´alôth `Assoh` ´Énay `Al Hahorim » : C'est-à-dire, le Tahillim 121.


le Qaddish DaRabbonon, « Borkhou » et « ´Olénou » : Mais ce n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im de réciter les Tahillim 8 et 121, le Qaddish DaRabbonon, Borkhou et ´Olénou, car, comme cela a été dit plus haut, ils concluent l'office avec le Qaddish Tithqabbél récité après la ´Amidhoh silencieuse. En outre, le ´Olénou n'est même jamais récité par les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, car cette prière n'est pas mentionnée dans le Talmoudh ni dans les écrits du Rambam.

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