dimanche 18 septembre 2016

Comment sonner le Shôphor à Rô`sh Hashonoh

ב״ה

Comment sonner le Shôphor à Rô`sh Hashonoh

Méthodologie des Yahoudhé Témon et Talmidhé HaRamba''m


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Comme nous l'avions expliqué dans l'article intitulé « Combien de sons de Shôphor devons-nous sonner à Rô`sh Hashonoh ? », il existe différents Minhoghim quant à la façon de sonner le Shôphor à Rô`sh Hashonoh. Nous présenterons ici la méthodologie développée par le Ramba''m ז״ל, et qui est suivie par les Yahoudhé Témon et les Talmidhé HaRamba''m.

C'est dans le Chapitre 3 des Hilkôth Shôphor Wasoukkoh Walôlov que le Ramba''m détaille la procédure à suivre pour sonner du Shôphor à Rô`sh Hashonoh. Passons en revue les Halokhôth les plus pertinentes de ce chapitre.

1. Combien de sonneries quelqu'un a-t-il l'obligation d'écouter au Yôm Tôv de Rô`sh Hashonoh ? Neuf sonneries, parce que [le mot] « Tarou´oh », vis-à-vis du Yôvél et de Rô`sh Hashonoh, est mentionné à trois reprises. Chaque Tarou´oh doit être précédée et suivie d'un simple [son long]. Et de tradition orale il nous a été enseigné que toutes les sonneries du septième mois sont les mêmes, que ce soit à Rô`sh Hashonoh ou au Yôm Hakkippourim du Yôvél. Neuf sonneries sont [donc] sonnées à chacune de ces deux [fêtes] : une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh ; une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh ; une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh.
א  כַּמָּה תְּקִיעוֹת חַיָּב אָדָם לִשְׁמֹעַ בְּיוֹם טוֹב שֶׁלְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה, תֵּשַׁע תְּקִיעוֹת: לְפִי שֶׁנֶּאְמְרָה תְּרוּעָה בַּיּוֹבֵל וּבְרֹאשׁ הַשָּׁנָה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים, וְכָל תְּרוּעָה פְּשׁוּטָה לְפָנֶיהָ וּפְשׁוּטָה לְאַחֲרֶיהָ; וּמִפִּי הַשְּׁמוּעָה לָמְדוּ שֶׁכָּל תְּרוּעוֹת שֶׁלְּחֹדֶשׁ הַשְּׁבִיעִי, אֶחָד הֶן, בֵּין בְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה בֵּין בְּיוֹם הַכִּפּוּרִים שֶׁלַּיּוֹבֵל, תֵּשַׁע תְּקִיעוֹת תּוֹקְעִין בְּכָל אֶחָד מִשְּׁנֵיהֶן--תְּקִיעָה וּתְרוּעָה וּתְקִיעָה, תְּקִיעָה וּתְרוּעָה וּתְקִיעָה, תְּקִיעָה וּתְרוּעָה וּתְקִיעָה

Combien de sonneries quelqu'un a-t-il l'obligation d'écouter au Yôm Tôv de Rô`sh Hashonoh ? Neuf sonneries : D'après la loi de la Tôroh. Par contre, comme nous le verrons par la suite, nos Sages de mémoire bénie ont exigé que l'on en sonne beaucoup plus.

parce que [le mot] « Tarou´oh », vis-à-vis du Yôvél et de Rô`sh Hashonoh, est mentionné à trois reprises : Dans les passages de Wayyiqro` 23:24 et Bamidhbor 29:1 vis-à-vis de Rô`sh Hashonoh, et dans le passage de Wayyiqro` 25:9 vis-à-vis du Yôvél.

La déduction exégétique rapportée ici par le Ramba''m est mentionnée dans le Talmoudh.1

Chaque Tarou´oh doit être précédée et suivie d'un simple [son long] : Le verset de Wayyiqro` 25:9 déclare, וְהַעֲבַרְתָּ שׁוֹפַר « tu feras passer un Shôphor », et תַּעֲבִירוּ שׁוֹפָר « vous ferez passer un Shôphor. » Dans les deux cas, le verbe employé signifie « faire passer. » De cette expression nos Sages, de mémoire bénie, déduisent qu'une longue note doit être sonnée avant la Tarou´oh.2

Sur base de cela, nous pouvons déduire que l'élément central et essentiel de la Miswoh est le son « Tarou´oh », puisque c'est ce son-là qui est explicitement requis par la Tôroh. Les Taqi´ôth (sons longs) ne sont requises qu'en tant que facteur supplémentaire de la Miswoh.

Et de tradition orale il nous a été enseigné que toutes les sonneries du septième mois sont les mêmes, que ce soit à Rô`sh Hashonoh ou au Yôm Hakkippourim du Yôvél : Le Talmoudh fait remarquer que les trois versets qui décrivent la sonnerie du Shôphor lors de ces deux fêtes partagent un mot commun, qui est « Tarou´oh. » Une analogie est donc faite entre les deux. Par conséquent, à chacune de ces deux fêtes les trois mêmes séries de sonneries doivent être sonnées.

Neuf sonneries sont [donc] sonnées à chacune de ces deux [fêtes] : une Taqi´oh : Qui est le long son qui précède la Tarou´oh.

une Tarou´oh : Qui est un son interrompu par des sons plus courts, comme cela sera décrit par la suite.

et une Taqi´oh : Le simple son long qui suit la Tarou´oh.

une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh ; une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh : La série est répétée à deux autres reprises, pour nous donner un total de neuf sonneries.

2. Du fait de la longueur des années et des nombreux exils, nous avons un doute concernant la Taqi´oh qui est mentionnée dans la Tôroh, et nous ne savons pas quelle est sa nature ; si c'est un [son semblable au] gémissement de femmes qui se plaignent, ou [si ce son est plutôt semblable aux] soupirs qu'un homme préoccupé par un cas de force majeure laisse entendre à plusieurs reprises, ou les deux en même temps : le soupir, et le gémissement qui lui fait suite, et qui est appelé « Tarou´oh. » Car telle est l'habitude de celui qui se plaint ; il soupire au début, puis gémit. C'est pourquoi nous faisons toutes les possibilités] : le soupir et le gémissement. Le gémissement est ce que nous appelons « Tarou´oh. » Les soupirs répétés sont ce que nous appelons « les trois Shavorim. » Il s'avère donc que l'ordre des sonneries se déroule de la façon suivante :
ב  תְּרוּעָה זוֹ הָאֲמוּרָה בַּתּוֹרָה, נִסְתַּפַּק לָנוּ בָּהּ סָפֵק לְפִי אֹרֶךְ הַשָּׁנִים וְרֹב הַגָּלִיּוֹת, וְאֵין אָנוּ יוֹדְעִין הֵיאַךְ הִיא: אִם הִיא הַיְּלָלָה שֶׁמְּיַלְּלִין הַנָּשִׁים בִּנְהִיָּתָן בְּעֵת שֶׁמְּיַבְּבִין, אוֹ הָאֲנָחָה כְּדֶרֶךְ שֶׁיֵּאָנַח הָאָדָם פַּעַם אַחַר פַּעַם כְּשֶׁיִּדְאַג לִבּוֹ מִדָּבָר גָּדוֹל, אוֹ שְׁנֵיהֶם כְּאֶחָד הָאֲנָחָה וְהַיְּלָלָה שֶׁדַּרְכָּהּ לָבוֹא אַחֲרֶיהָ הֶן הַנִּקְרָאִין תְּרוּעָה, שֶׁכָּךְ דֶּרֶךְ הַדּוֹאֵג מִתְאַנֵּחַ תְּחִלָּה וְאַחַר כָּךְ מְיַלֵּל; לְפִיכָּךְ אָנוּ עוֹשִׂין הַכֹּל, הָאֲנָחָה וְהַיְּלָלָה. וְהַיְּלָלָה, הִיא שֶׁאָנוּ קוֹרְאִין תְּרוּעָה; וְהָאֲנָחָה זוֹ אַחַר זוֹ, הִיא שֶׁאָנוּ קוֹרְאִין אוֹתָהּ שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים. נִמְצָא סֵדֶר הַתְּקִיעוֹת כָּךְ הוּא

Du fait de la longueur des années et des nombreux exils, nous avons un doute concernant la Taqi´oh qui est mentionnée dans la Tôroh, et nous ne savons pas quelle est sa nature : Le Talmoudh explique que notre Minhogh sur la façon de sonner du Shôphor fut institué par Ribbi `abbohou ז״ל de Césarée approximativement une centaine d'années après la destruction du Deuxième Béth Hammiqdosh (puisse-t-il être rebâti prochainement et de nos jours). Dans cette Halokhoh-ci, le Ramba''m explique pourquoi Ribbi `abbohou décida d'agir de la sorte.

L'explication donnée ici par le Ramba''m sur la façon de comprendre le décret de Ribbi `abbohou est acceptée par le Ro`''sh ז״ל, Rabbénou Nissim ז״ל et la majorité des autres Ri`shônim.

si c'est un [son semblable au] gémissement de femmes : Ce qui constituerait donc un ensemble de sons courts en staccato.

qui se plaignent : D'ailleurs, le Targoum3 traduit le mot « Tarou´oh » par יְבָבָה « Yavovoh », qui signifie « plainte. »

ou [si ce son est plutôt semblable aux] soupirs : Ce qui constituerait donc des sons plus longs.

qu'un homme préoccupé par un cas de force majeure laisse entendre à plusieurs reprises : Puisqu'avant de pleurer on soupire, comme le dit le Talmoudh.4

ou les deux en même temps : le soupir, et le gémissement qui lui fait suite, et qui est appelé « Tarou´oh. » Car telle est l'habitude de celui qui se plaint ; il soupire au début, puis gémit. C'est pourquoi nous faisons toutes les possibilités] : le soupir et le gémissement : Puisqu'il y a un doute quant à savoir si le son exigé par la Tôroh est un ensemble de sons longs ou de sons courts en staccato, la coutume s'est développée de faire une combinaison des deux sons afin de respecter tous les avis et s'assurer d'accomplir l'exigence biblique.

Le gémissement est ce que nous appelons « Tarou´oh. » : Des sons courts en staccato comme des sanglots. Puisqu'une Tarou´oh est considérée ne former qu'une seule sonnerie, toute la série de sons constituant une Tarou´oh doit être produite sans que celui qui sonne prenne une pause pour reprendre son souffle.

Les soupirs répétés sont ce que nous appelons « les trois Shavorim. » : Comme des soupirs, leur son n'est ni court comme les Tarou´ôth, ni prolongé comme les Taqi´ôth, mais plutôt d'une longueur intermédiaire, comme cela sera décrit un peu plus loin.

Il s'avère donc que l'ordre des sonneries se déroule de la façon suivante : Le Ramba''m va à présent nous donner l'ordre dans lequel les différents sons du Shôphor doivent être sonnés afin d'accomplir la Miswoh de la façon ordonnée par la Tôroh.

3. On bénit [d'abord], puis on sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh, et on recommence dans cette ordre-là [un total de] trois fois. Puis on sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Taqi´oh, et on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois. Puis on sonne une Taqi´oh, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh, et on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois. Il s'avère donc que le nombre de sonneries [est de] trente, afin de s'écarter du doute.
ג  מְבָרֵךְ; וְתוֹקֵעַ תְּקִיעָה וְאַחֲרֶיהָ שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים וְאַחֲרֶיהָ תְּרוּעָה וְאַחֲרֶיהָ תְּקִיעָה, וְחוֹזֵר כַּסֵּדֶר הַזֶּה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים; וְתוֹקֵעַ תְּקִיעָה וְאַחֲרֶיהָ שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים וְאַחֲרֶיהָ תְּקִיעָה, וְחוֹזֵר כַּסֵּדֶר הַזֶּה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים; וְתוֹקֵעַ תְּקִיעָה וְאַחֲרֶיהָ תְּרוּעָה וְאַחֲרֶיהָ תְּקִיעָה, וְחוֹזֵר כַּסֵּדֶר הַזֶּה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים: נִמְצָא מִנְיַן הַתְּקִיעוֹת, שְׁלוֹשִׁים--כְּדֵי לְהִסְתַּלַּק מִן הַסָּפֵק

On bénit [d'abord] : Les bénédictions à faire seront données plus loin.

puis on sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh : En accord avec l'avis selon lequel une Tarou´oh ressemble à la fois à des soupirs et à des gémissements.

et on recommence dans cette ordre-là [un total de] trois fois : Afin d'avoir entendu les trois séries de sonneries exigées dans la Halokhoh n°1.

Puis on sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Taqi´oh : En accord avec l'avis selon lequel une Tarou´oh ressemble à des soupirs répétés.

et on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois : Afin d'accomplir l'exigence mentionnée à la Halokhoh n°1.

Puis on sonne une Taqi´oh, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh : En accord avec l'avis selon lequel une Tarou´oh ressemble à des gémissements.

et on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois : Comme expliqué plus haut.

Il s'avère donc que le nombre de sonneries [est de] trente : C'est-à-dire, dix-huit Taqi´ôth, six Shavorim et six Tarou´ôth.

De la phraséologie employée par le Ramba''m, il semble qu'il considère les Shavorim et les Tarou´ôth sonnées dans la première série comme étant des sons distincts. De là, le Moghidh Mishnéh déduit que d'après le Ramba''m on peut marquer une pause entre les deux. Le Mayim Hayim soutient cette conclusion, en faisant remarquer que, concernant la première série, le Ramba''m déclare que l'on doit sonner trois Shavorim et ensuite une Tarou´oh, indiquant par-là que les deux sons seraient indépendants l'un de l'autre. D'autres Ri`shônim, tel que le Ramba''n ז״ל, ne permettent, néanmoins, pas de marquer une pause entre les Shavorim et la Tarou´oh de la première série. Chacun adhérera à sa coutume.

afin de s'écarter du doute : Dont on a parlé à la Halokhoh précédente.

Vous pouvez écouter ici le Shôphor être sonné d'après cette méthodologie du Ramba''m.

7. [Les membres de] l'assemblée sont astreints à écouter les sonneries suivant l'ordre des bénédictions. Comment ça ? Le Shaliah Sibbour dit « `ovôth », « Gavourôth », la sanctification du nom [de Dieu], les « Malakhiyôth » et sonne trois [fois]. [Puis] il dit les « Zikhrônôth » et sonne trois [fois]. [Puis] il dit les « Shôphorôth » et sonne trois [fois]. [Puis] il dit « ´avôdhoh », « Hôdhoyoh » et la « Birakhath Kôhanim. »
ז  הַצִּבּוּר, חַיָּבִין לִשְׁמֹעַ הַתְּקִיעוֹת עַל סֵדֶר הַבְּרָכוֹת. כֵּיצַד: אוֹמֵר שְׁלִיחַ צִבּוּר אָבוֹת וּגְבוּרוֹת וּקְדֻשַּׁת הַשֵּׁם וּמַלְכִיּוֹת, וְתוֹקֵעַ שָׁלוֹשׁ; וְאוֹמֵר זִכְרוֹנוֹת, וְתוֹקֵעַ שָׁלוֹשׁ; וְאוֹמֵר שׁוֹפָרוֹת, וְתוֹקֵעַ שָׁלוֹשׁ; וְאוֹמֵר עֲבוֹדָה וְהוֹדָיָה וּבִרְכַת כּוֹהֲנִים

[Les membres de] l'assemblée : Et non une personne seule.5

sont astreints à écouter les sonneries : C'est-à-dire les neuf sons mentionnés dans la Halokhoh n°1.

suivant l'ordre des bénédictions : Le Talmoudh6 rapporte que HaZa''l ont décrété que le Shôphor devait être sonné en plein milieu de la ´amidhoh afin de troubler le Soton, de crainte qu'il n'élève des accusations contre les Israélites en plein milieu de leurs prières. Ailleurs, le Talmoudh7 explique que d'après HaZa''l il serait préférable que le Shôphor soit sonné durant l'office de Shahrith. Mais les romains désiraient mettre fin à l'accomplissement des Miswôth et envoyaient le matin des gardes pour s'assurer que la Miswoh du Shôphor ne soit pas accomplie. Après la mi-journée, les gardes s'en allaient, et alors, durant l'office de Mousoph, le Shôphor était sonné.

En outre, à l'origine, le décret des Sages impliquait de choisir soi-même le moment de l'office où la Miswoh requise par la Tôroh serait accomplie en communauté. En d'autres mots, il n'a jamais été déterminé où exactement, durant la ´amidhoh, le Shôphor devait être sonné, et comment est-ce que les séries de sonneries devaient être réparties. Mais la coutume quasiment universelle s'est développée de sonner le Shôphor durant la ´amidhoh de Mousoph, en sonnant une série par bénédiction intermédiaire, c'est-à-dire une série pour les Malakhiyôth, une série pour les Zikhrônôth et une série pour les Shôphorôth. Nous y reviendrons à la Halokhoh n°13 un peu plus loin.

Comment ça ? Le Shaliah Sibbour dit « `ovôth » : C'est-à-dire, la première bénédiction de la ´amidhoh, qui fait notamment mention des trois `ovôth (Patriarches), `avrohom, Yishoq et Ya´aqôv ע״ה.

« Gavourôth » : C'est-à-dire, la deuxième bénédiction de la ´amidhoh, qui fait notamment mention des Gavourôth (les actes puissants d'HaShem).

la sanctification du nom [de Dieu] : C'est-à-dire, la troisième bénédiction de la ´amidhoh, dans laquelle le nom d'HaShem est sanctifié.

les « Malakhiyôth » : La première des trois bénédictions intermédiaires, dans laquelle on fait mention de notre acceptation de la souveraineté/royauté d'HaShem.

À noter que les prières faisant mention de la sainteté du jour et des sacrifices qui étaient offerts dans le Béth Hammiqdosh sont également inclues dans les Malakhiyôth.

et sonne trois [fois] : La première série de Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh requise par la Tôroh.

Bien que ce point fasse l'objet d'une divergence d'opinion dans la Mishnoh, la Gamoro`8 rapporte que cette opinion (citée au nom de Ribbi ´aqivo` ז״ל) était la pratique acceptée à Yavnéh.

[Puis] il dit les « Zikhrônôth » : La deuxième des trois bénédictions intermédiaires, dans laquelle on fait mention de notre reconnaissance pour le fait qu'HaShem Se souvient constamment de Son peuple.

et sonne trois [fois] : La deuxième série de Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh requise par la Tôroh.

[Puis] il dit les « Shôphorôth » : La dernière des trois bénédictions intermédiaires, dans laquelle on fait mention de la signification de la Miswoh de sonner du Shôphor.

et sonne trois [fois] : la dernière série de Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh requise par la Tôroh.

[Puis] il dit « ´avôdhoh » : La première des trois dernières bénédictions de la ´amidhoh, dans laquelle il est fait mention de notre souhait de voir restaurée la ´avôdhoh (le service) du Béth Hammiqdosh.

« Hôdhoyoh » : L'avant-dernière bénédiction de la ´amidhoh, dans laquelle on exprime toute notre Hôdhoyoh (gratitude) envers HaShem.

et la « Birakhath Kôhanim. » : Qui est dite juste avant la dernière bénédiction de la ´amidhoh.

8. Ces trois bénédictions intermédiaires de Rô`sh Hashonoh et de Yôm Hakkippourim du Yôvél, qui sont « Malakhiyôth », « Zikhrônôth » et Shôphorôth », sont dépendantes les unes des autres. On est tenu de dire dans chacune de ces bénédictions dix versets en accord avec le thème de la bénédiction : trois versets de la Tôroh, trois du Livre des Tillim, trois des Prophètes et un de la Tôroh pour conclure. Mais si on conclut par un Prophète, on est quitte. Et si on a dit qu'un seul verset de la Tôroh, un seul des Kathouvim et un seul des Navi`im, on est quitte. Même si on a dit : « Et dans Ta Tôroh, HaShem notre Dieu, il est écrit... » et prononce un verset de la Tôroh et s'arrête là, rein de plus n'est nécessaire.
ח  שָׁלוֹשׁ בְּרָכוֹת אֶמְצָעִיּוֹת אֵלּוּ שֶׁלְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה, וְשֶׁלְּיוֹם הַכִּפּוּרִים שֶׁלַּיּוֹבֵל--שְׁהֶן מַלְכִיּוֹת וְזִכְרוֹנוֹת וְשׁוֹפָרוֹת--מְעַכְּבוֹת זוֹ אֶת זוֹ. וְצָרִיךְ לוֹמַר בְּכָל בְּרָכָה מֵהֶן, עֲשָׂרָה פְּסוּקִים מֵעֵין הַבְּרָכָה--שְׁלוֹשָׁה פְּסוּקִים מִן הַתּוֹרָה, וּשְׁלוֹשָׁה מִסֵּפֶר תִּלִּים, וּשְׁלוֹשָׁה מִן הַנְּבִיאִים, וְאֶחָד מִן הַתּוֹרָה מַשְׁלִים בּוֹ. וְאִם הִשְׁלִים בְּנָבִיא, יָצָא; וְאִם אָמַר פָּסוּק אֶחָד מִן הַתּוֹרָה וְאֶחָד מִן הַכְּתוּבִים וְאֶחָד מִן הַנְּבִיאִים, יָצָא; אַפִלּוּ אָמַר וּבְתוֹרָתְךָ ה' אֱלֹהֵינוּ כָּתוּב לֵאמֹר וְאָמַר פָּסוּק שֶׁלַּתּוֹרָה וְהִפְסִיק, שׁוּב אֵינוּ צָרִיךְ כְּלוּם

Ces trois bénédictions intermédiaires de Rô`sh Hashonoh et de Yôm Hakkippourim du Yôvél : La Mishnoh9 déclare que ces deux fêtes sont identiques au niveau de la façon de sonner du Shôphor et des bénédictions que l'on y récite.

qui sont « Malakhiyôth », « Zikhrônôth » et Shôphorôth » : Et c'est l'ordre dans lequel ces bénédictions doivent être faites.

sont dépendantes les unes des autres : C'est-à-dire que celui qui ne pourrait pas réciter les trois bénédictions ne devraient alors en réciter aucune des trois.

Normalement, durant l'année, celui qui ne connaît pas toutes les bénédictions de la ´amidhoh doit réciter au moins celles qu'il connaît. Mais à Rô`sh Hashonoh, on ne peut commencer la ´amidhoh que si on connaît l'intégralité de la prière.10

On est tenu de dire dans chacune de ces bénédictions dix versets : Le Talmoudh Bavli11 explique que ce chiffre peut faire allusion à trois choses :
  1. aux dix expressions de louange employées par Dowidh Hammalakh ע״ה dans le Tillim 150,
  2. aux dix paroles prononcées par HaShem au moment de la création du monde ou
  3. aux Dix Commandements.

Quant au Talmoudh Yarousholmi12, il explique que
  1. les dix versets de Malakhiyôth correspondent aux dix expressions de louange employées par Dowidh Hammalakh,
  2. les dix versets de Zikhrônôth correspondent aux dix appels à la repentance lancés par Yasha´yohou Hannovi`
  3. les dix versets Shôphorôth correspondent aux dix animaux sacrificiels que l'on offrait dans le Béth Hammiqdosh à Rô`sh Hashonoh.

en accord avec le thème de la bénédiction : Que nous avons mentionné dans le commentaire de la Halokhoh précédente.

trois versets de la Tôroh, trois du Livre des Tillim, trois des Prophètes : Puisque la Tôroh est à un plus haut niveau, ce sont les versets qui en sont tirés qui doivent être récités en premier.

et un de la Tôroh pour conclure : En raison de notre chérissement de la Tôroh.

La méthode préconisée ici par le Ramba''m était la pratique des Sages de Jérusalem, d'après le Talmoudh.13

Mais si on conclut par un Prophète, on est quitte : Même s'il est préférable de conclure par un verset de la Tôroh, cela n'est en rien une obligation halakhique.

Et si on a dit qu'un seul verset de la Tôroh, un seul des Kathouvim et un seul des Navi`im, on est quitte : C'est-à-dire, réciter trois versets dans chaque bénédiction intermédiaire, au lieu de dix, dont chacun est tiré d'une division distincte du TaNa''Kh.

Des propos du Ramba''m ainsi que des passages pertinents tirés de la Mishnoh et de la Gamoro`, il ressort très clairement qu'à l'origine il n'y avait aucun texte standard universellement accepté pour les versets des trois bénédictions. Plutôt, certains versets étaient communément acceptés et étaient récités par pratiquement tous ceux qui priaient, tandis que d'autres versets étaient laissés à la préférence de chacun. Chacun pourrait, en fait, choisir lui-même les versets qu'il désirerait réciter, ainsi que le nombre de versets à faire par bénédiction.

En outre, rappelons également que les Mahzôrim n'existaient pas et que les prières étaient faites de mémoire. Ainsi, les versets choisis par quelqu'un étaient souvent ceux qu'il s'était engagé à mémoriser durant l'année ou peu de temps avant Rô`sh Hashonoh.

Même si on a dit : « Et dans Ta Tôroh, HaShem notre Dieu, il est écrit... » et prononce un verset de la Tôroh et s'arrête là, rein de plus n'est nécessaire : Dans le Talmoudh, la question du nombre de versets à réciter n'a pas été tranchée définitivement. La Mishnoh14 rapporte une opinion selon laquelle pas moins de dix versets doivent être récités dans chaque bénédiction intermédiaire, tandis que Ribbi Yôhonon ban Nouri ז״ל est d'avis que réciter trois versets de chaque est suffisant. Puis, la Gamoro`15 rapporte l'opinion de Rov Honon`él ז״ל, au nom de Rov ז״ל, selon qui un seul verset tiré de la Tôroh est suffisant. La question n'ayant pas été tranchée de façon décisive, le Ramba''m rapporte dans cette Halokhoh-ci les trois opinions, qui correspondent à trois niveaux :
  1. l'idéal est de réciter dix versets dans chaque bénédiction, et cela correspond au niveau de ceux qui connaissent par cœur beaucoup de versets ;
  2. pour ceux qui en connaissent moins, ils peuvent se contenter de trois versets, un par division du TaNa''Kh ;
  3. tandis que ceux qui ne connaissent vraiment pas beaucoup de versets par cœur peuvent se contenter de n'en dire qu'un seul tiré de la Tôroh.

11. La coutume répandue concernant l'ordre des sonneries à Rô`sh Hashonoh en communauté est celle-ci : Après qu'on ait lu dans la Tôroh et ramené le rouleau [dans l'arche], tout le monde s’assoit. Quelqu'un se lève et bénit : « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d'écouter le son du Shôphor », et tout le monde répond « `omén. » [Puis,] il reprend et bénit « Shahahayonou », et tout le monde répond « `omén. » [Puis,] il sonne les trente sonneries que nous avons mentionnées, en raison du doute, suivant l'ordre [approprié], et il dit le Qaddish. [Puis,] on se lève et fait la prière de Mousoph. Après que le Shaliah Sibbour ait terminé la quatrième bénédiction, qui est « Malakhiyôth », on sonne une fois [encore] une Taqi´oh, trois Shavorim, une Tarou´oh [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la cinquième bénédiction, qui est « Zikhrônôth », et après qu'elle ait été achevée on sonne une Taqi´oh, trois Shavorim [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la sixième bénédiction, qui est « Shôphorôth », et après qu'elle ait été achevée on sonne encore une fois une Taqi´oh, une Tarou´oh [et] une Taqi´oh, et on conclut la prière.
יא  הַמִּנְהָג הַפָּשׁוּט בְּסֵדֶר תְּקִיעוֹת שֶׁלְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה בַּצִּבּוּר, כָּךְ הוּא: אַחַר שֶׁקּוֹרְאִין בַּתּוֹרָה וּמַחְזִירִין הַסֵּפֶר, יוֹשְׁבִין כָּל הָעָם; וְאֶחָד עוֹמֵד וּמְבָרֵךְ בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ לִשְׁמֹעַ קוֹל שׁוֹפָר, וְכָל הָעָם עוֹנִין אָמֵן; וְחוֹזֵר וּמְבָרֵךְ שֶׁהֶחֱיָנוּ, וְכָל הָעָם עוֹנִין אָמֵן. וְתוֹקֵעַ שְׁלוֹשִׁים תְּקִיעוֹת שֶׁאָמַרְנוּ מִפְּנֵי הַסָּפֵק, עַל הַסֵּדֶר. וְאוֹמֵר קַדִּישׁ, וְעוֹמְדִין וּמִתְפַּלְּלִין תְּפִלַּת מוּסָף. וְאַחַר שֶׁגּוֹמֵר שְׁלִיחַ צִבּוּר בְּרָכָה רְבִיעִית שְׁהִיא מַלְכִיּוֹת, תּוֹקֵעַ תְּקִיעָה שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים תְּרוּעָה תְּקִיעָה פַּעַם אַחַת; וּמְבָרֵךְ בְּרָכָה חֲמִישִׁית שְׁהִיא זִכְרוֹנוֹת, וְאַחַר שֶׁגּוֹמְרָהּ תּוֹקֵעַ תְּקִיעָה שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים תְּקִיעָה; וּמְבָרֵךְ בְּרָכָה שִׁשִּׁית שְׁהִיא שׁוֹפָרוֹת, וְאַחַר שֶׁגּוֹמְרָהּ תּוֹקֵעַ תְּקִיעָה תְּרוּעָה וּתְקִיעָה פַּעַם אַחַת, וְגוֹמֵר הַתְּפִלָּה

La coutume répandue concernant l'ordre des sonneries à Rô`sh Hashonoh : Comme cela a été dit dans le commentaire de la Halokhoh n°7, à l'origine les Sages ont institué que le Shôphor soit sonné en plein milieu de la ´amidhoh. Mais comme nous le voyons dans le Talmoudh lui-même16, la pratique consistant à sonner du Shôphor une première fois avant la ´amidhoh et ensuite à nouveau pendant, était déjà répandue dans les temps talmudiques.

en communauté est celle-ci : La façon d'agir lorsqu'on ne sonne pas du Shôphor en communauté sera expliquée à la conclusion de la Halokhoh n°13.

Après qu'on ait lu dans la Tôroh et ramené le rouleau [dans l'arche], tout le monde s’assoit : Bien qu'il soit de coutume pour les `ashkanazim de se lever pendant que le Shôphor est sonné, le Talmoudh17 dit explicitement que l'on doit s’asseoir. D'ailleurs, même les `ashkanazim continuent à appeler תְּקִיעוֹת דְּמִּיּוֹשֵׁב « Taqi´ôth Dammiyyôshév » (les sonneries qui se font assis) cette sonnerie du Shôphor qui précède la ´amidhoh, en référence à la pratique d'origine qui était d'être assis !

Quelqu'un se lève et bénit : Car toute Miswoh, qu'elle soit biblique ou rabbinique, nécessite la récitation préalable d'une bénédiction, bien que le Talmoudh lui-même ne rapporte aucune formule de bénédiction pour la sonnerie du Shôphor.

« Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d'écouter le son du Shôphor » : Pour le Ramba''m, l'essentiel de cette Miswoh est d'écouter le son du Shôphor, et non de sonner du Shôphor. Par conséquent, il conclut la formulation de cette bénédiction par « d'écouter le son du Shôphor. » D'autres, par contre, sont d'avis que l'essentiel de la Miswoh est de sonner du Shôphor, et non d'en écouter le son. Par conséquent, ils préconisent plutôt de conclure cette bénédiction par « de sonner du Shôphor » ou « et nous a donné un ordre concernant la sonnerie du Shôphor. »

Pour de plus amples détails concernant la position du Ramba''m, voir l'article intitulé « La Miswoh de Rô`sh Hashonoh est-elle de sonner du Shôphor ou de l'écouter ? »

[Puis,] il reprend et bénit « Shahahayonou » : Bénédiction que l'on prononce chaque fois pour une Miswoh que l'on n'accomplit pas fréquemment.

[Puis,] il sonne les trente sonneries que nous avons mentionnées, en raison du doute, suivant l'ordre [approprié] : Comme rapporté à la Halokhoh n°3.

et il dit le Qaddish : Qui est chaque fois récité avant et après une ´amidhoh, comme le Ramba''m l'indique dans son Sédhar Hattaphilloh.

Pour les autres moments des offices où le Ramba''m préconise de réciter le Qaddish, voir l'article intitulé « Quelques questions sur la prière communautaire. »

[Puis,] on se lève et fait la prière de Mousoph : Sans répétition de la ´amidhoh, car à Rô`sh Hashonoh le Shaliah Sibbour prie pour tout le monde. Voir le dernier article susmentionné.

Après que le Shaliah Sibbour ait terminé la quatrième bénédiction, qui est « Malakhiyôth », on sonne une fois [encore] une Taqi´oh, trois Shavorim, une Tarou´oh [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la cinquième bénédiction, qui est « Zikhrônôth », et après qu'elle ait été achevée on sonne une Taqi´oh, trois Shavorim [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la sixième bénédiction, qui est « Shôphorôth », et après qu'elle ait été achevée on sonne encore une fois une Taqi´oh, une Tarou´oh [et] une Taqi´oh, et on conclut la prière : Le Ramba''m expliquera dans la Halokhoh n°13 pourquoi on sonne du Shôphor de cette façon-là durant la ´amidhoh.

12. Celui qui a sonné lorsqu'ils étaient assis est celui qui sonne suivant l'ordre des bénédictions lorsqu'ils sont débout. Il ne doit pas parler entre les sonneries qui se font assis et les sonneries qui suivent l'ordre [des bénédictions]. S'il a discuté entre elles, bien qu'il ait transgressé, il ne doit pas bénir à nouveau.
יב  זֶה שֶׁתּוֹקֵעַ כִּשְׁהֶן יוֹשְׁבִין, הוּא שֶׁתּוֹקֵעַ עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת כִּשְׁהֶן עוֹמְדִים, וְאֵינוּ מְדַבֵּר בֵּין תְּקִיעוֹת שֶׁמִּיּוֹשֵׁב, לִתְקִיעוֹת שֶׁעַל הַסֵּדֶר; וְאִם סָח בֵּינֵיהֶן--אַף עַל פִּי שֶׁעָבַר, אֵינוּ חוֹזֵר וּמְבָרֵךְ

Celui qui a sonné lorsqu'ils étaient assis : Les trente sonneries du Shôphor mentionnées dans la Halokhoh n°3.

est celui qui sonne suivant l'ordre des bénédictions : C'est-à-dire, « Malakhiyôth », « Zikhrônôth » et « Shôphorôth. »

lorsqu'ils sont débout : Cette pratique consistant à confier à la même personne les deux sonneries du Shôphor est également mentionnée par le Rov Hay Go`ôn. L'ouvrage « Kol Bô » la justifie en citant un passage du Talmoudh Yarousholmi18 qui déclare que celui qui a commencé une Miswoh est également celui qui la termine.

Il ne doit pas parler entre les sonneries qui se font assis et les sonneries qui suivent l'ordre [des bénédictions] : Étant donné qu'elles font partie de la même Miswoh, il ne convient pas de s'interrompre entre elles.

S'il a discuté entre elles, bien qu'il ait transgressé, il ne doit pas bénir à nouveau : Car l'essentiel de la Miswoh est accompli par les sonneries qui se font lorsque la communauté est assise, avant la ´amidhoh, tandis que les sonneries qui se font pendant la ´amidhoh, lorsque la communauté est debout, servent uniquement à « troubler le Soton. »

13. D'après [la lettre de] la loi il aurait fallu que l'on sonne chaque série [de sonneries] à trois reprises pour chaque bénédiction, de la même manière que lorsque [les membres de l'assemblée] sont assis. Cependant, puisqu'ils sont sortis du doute par les sonneries qui se font assis, on n'impose pas à l'assemblée de les recommencer toutes suivant l'ordre des bénédictions. Plutôt, ils peuvent se contenter d'une seule série pour chaque bénédiction, afin d'entendre les sonneries suivant l'ordre des bénédictions. Toutes ces dispositions [ne concernent que] la communauté. Mais pour un particulier, il n'y a pas de coutume : qu'il ait entendu ou pas suivant l'ordre des bénédictions, ou debout ou assis [il est quitte].
יג  בַּדִּין הָיָה שֶׁיִּתְקְעוּ עַל כָּל בְּרָכָה, כָּל בָּבָא מֵהֶן שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים כְּדֶרֶךְ שֶׁתָּקְעוּ כִּשְׁהֶן יוֹשְׁבִין; אֵלָא כֵּיוָן שֶׁיָּצְאוּ מִידֵי סָפֵק בַּתְּקִיעוֹת שֶׁמִּיּוֹשֵׁב, אֵין מַטְרִיחִין עַל הַצִּבּוּר לַחְזֹר בָּהֶן כֻּלָּן עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת, אֵלָא דַּי לָהֶן בָּבָא אַחַת עַל כָּל בְּרָכָה, כְּדֵי שֶׁיִּשְׁמְעוּ תְּקִיעוֹת עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת. וְכָל הַדְּבָרִים הָאֵלּוּ, בַּצִּבּוּר; אֲבָל בַּיָּחִיד--בֵּין שֶׁשָּׁמַע עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת בֵּין שֶׁלֹּא שָׁמַע עַל הַסֵּדֶר, בֵּין מֵעוֹמֵד בֵּין מִיּוֹשֵׁב--וְאֵין בְּזֶה מִנְהָג

D'après [la lettre de] la loi il aurait fallu que l'on sonne chaque série [de sonneries] à trois reprises pour chaque bénédiction : C'est-à-dire, Taqi´oh-Shavorim-Tarou´oh-Taqi´oh ; Taqi´oh-Shavorim-Taqi´oh ; Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh, à la conclusion de chaque bénédiction intermédiaire, en raison du doute mentionné aux Halokhôth n°2 et 3.

de la même manière que lorsque [les membres de l'assemblée] sont assis : C'est-à-dire, de la manière dont on a sonné avant la ´amidhoh.

Cependant, puisqu'ils sont sortis du doute par les sonneries qui se font assis : En suivant le procédé mentionné à la Halokhoh n°3, où tous les sons des diverses opinions ont été reproduits pour éviter le doute.

on n'impose pas à l'assemblée de les recommencer toutes suivant l'ordre des bénédictions. Plutôt, ils peuvent se contenter d'une seule série pour chaque bénédiction : Comme expliqué à la Halokhoh n°11.

afin d'entendre les sonneries suivant l'ordre des bénédictions : Et accomplir ainsi l'exigence des Sages rapportée à la Halokhoh n°7.

Au niveau pratique, diverses coutumes existent à ce niveau, et nous les avions mentionnées dans l'article intitulé « Combien de sons de Shôphor devons-nous sonner à Rô`sh Hashonoh ? »

Toutes ces dispositions [ne concernent que] la communauté : Comme cela a été mentionné dans les Halokhôth n°7 et 11.

Mais pour un particulier, il n'y a pas de coutume : qu'il ait entendu ou pas suivant l'ordre des bénédictions, ou debout ou assis [il est quitte] : Comme cela peut être déduit du Talmoudh lui-même.19 Un particulier qui ne prie pas en communauté, peut donc se contenter de ne sonner le Shôphor qu'une seule fois (avant ou pendant son ´amidhoh) et dans la position qu'il désire (assis ou debout). Cela n'a aucune importance.

14. Les sonneries ne sont pas dépendantes des bénédictions, et les bénédictions ne sont pas dépendantes des sonneries. [Lorsqu'il y a] deux villes, [et que] dans l'une [d'elles] on sait avec certitude qu'il y a quelqu'un qui pourra faire pour eux les neuf bénédictions mais qu'il n'y a personne pour sonner, tandis que dans l'autre il y a un doute quant à savoir s'il s'y trouve ou pas quelqu'un pour sonner, on doit se rendre vers la deuxième [de ces villes], car la sonnerie émanent des paroles de la Tôroh alors que les bénédictions émanent des paroles des Scribes.
יד  הַתְּקִיעוֹת אֵינָן מְעַכְּבוֹת אֶת הַבְּרָכוֹת, וְהַבְּרָכוֹת אֵינָן מְעַכְּבוֹת אֶת הַתְּקִיעוֹת. שְׁתֵּי עֲיָרוֹת, בְּאַחַת יוֹדֵעַ בַּוַּדַּאי שֶׁיֵּשׁ שָׁם מִי שֶׁיְּבָרַךְ לָהֶן תֵּשַׁע בְּרָכוֹת וְאֵין שָׁם תּוֹקֵעַ, וּבַשְּׁנִיָּה סְפֵק יֵשׁ שָׁם תּוֹקֵעַ סְפֵק אֵין שָׁם--הוֹלֵךְ לַשְּׁנִיָּה, שֶׁהַתְּקִיעָה מִדִּבְרֵי תּוֹרָה וְהַבְּרָכוֹת מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים

Les sonneries ne sont pas dépendantes des bénédictions : Par conséquent, s'il est impossible pour quelqu'un de réciter les bénédictions particulières de la ´amidhoh de Rô`sh Hashonoh (par exemple, parce qu'il ne les connaît pas), cela ne doit pas l'empêcher d'écouter les sonneries du Shôphor (ou de sonner par lui-même).

et les bénédictions ne sont pas dépendantes des sonneries : Par conséquent, s'il est impossible pour quelqu'un d'écouter les sonneries du Shôphor (ou de sonner par lui-même), cela ne doit pas l’empêcher de réciter les bénédictions particulières de la ´amidhoh de Rô`sh Hashonoh.

[Lorsqu'il y a] deux villes, [et que] dans l'une [d'elles] on sait avec certitude qu'il y a quelqu'un qui pourra faire pour eux les neuf bénédictions : Les trois premières et trois dernières bénédictions de la ´amidhoh + les trois bénédictions intermédiaires (Malakhiyôth, Zikhrônôth et Shôphorôth).

mais qu'il n'y a personne pour sonner, tandis que dans l'autre il y a un doute quant à savoir s'il s'y trouve ou pas quelqu'un pour sonner, on doit se rendre vers la deuxième [de ces villes], car la sonnerie émanent des paroles de la Tôroh alors que les bénédictions émanent des paroles des Scribes : C'est-à-dire que si un particulier ne peut pas accomplir les deux Miswôth, mais est certain de pouvoir accomplir la Miswoh Min Hattôroh d'écouter sonner le Shôphor, il doit alors le faire au dépend de l'accomplissement de la Miswoh Middivré Sôphrim de faire la ´amidhoh. Et même lorsqu'il n'est pas certain de pouvoir accomplir la Miswoh Min Hattôroh d'écouter sonner le Shôphor, le seul fait qu'il existe une chance, aussi moindre soit-elle, de pouvoir l'accomplir, il doit prendre le risque de se rendre vers cette ville, plutôt que de laisser complètement passer cette opportunité, même si en agissant de la sorte il néglige l'accomplissement de la Miswoh Middivré Sôphrim de faire la ´amidhoh.

C'est par cette Halokhoh que le Ramba''m conclut son exposé sur la façon de sonner du Shôphor à Rô`sh Hashonoh.

1Rô`sh Hashonoh 33b
2Ibid.
3Sur Shôphtim 5:28
4Rô`sh Hashonoh 33b
5Ibid., 34b
6Ibid., 16b
7Ibid., 32b
8Ibid., 32a
9Ibid., 26b
10Moghén `avrohom 593:2
11Rô`sh Hashonoh 32a
12Ibid., 4:7
13Ibid., 32b
14Ibid., 32a
15Ibid., 35a
16Ibid., 16a-b
17Ibid., 16a
18Ibid., 1:8

19Ibid., 34b
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